• Bleu Marine 2027, le jour où tout a merdé | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/160623/bleu-marine-2027-le-jour-ou-tout-merde

    Bleu Marine 2027, le jour où tout a merdé

    [REDIFFUSION] Automne 2027, France. Ça fait quelques mois que le RN l’a emporté face à une version Wish de Macron à droite, et une endive et un jambon désunis à gauche. Ça n’a pas été une grosse surprise, tout avait été fait pour que ça arrive. Tout semble foutu. Depuis un trou dans l’espace-temps je vous envoie donc ce courrier, en espérant que vous puissiez enrayer l’(in)évitable.

    Automne 2027, France. Après la grosse mandale de l’accession au pouvoir du clan Le Pen, conséquence logique de décennies d’inexorable ascension vers les codes de la mallette nucléaire, le soufflé est retombé et, comme en Italie, on se fait déjà plus moins sereinement à l’idée d’être gouvernés par une clique fasciste. Difficile de savoir si c’est de la sidération mais ce qui prime, un peu partout, c’est un long « bwaf »-haussement d’épaule, comme si tout le monde avait intériorisé depuis longtemps que tout était foutu et que ce merdier devait fatalement se finir dans une dystopie post-nazie sur fond d’apocalypse climatique.

  • Ils nous regardent mourir, par Mačko Dràgàn

    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/230822/ils-nous-regardent-mourir

    Ils nous regardent crever, et ils chantent, et ils dansent. Ils survolent nos charniers le cul posé dans leurs jets climatisés, coupe de champagne à la main. Ils misent sur nos pénuries, ils fructifient nos douleurs, ils financiarisent nos morts. Le pays brûle et nous dedans, mais le projet de leur président-kéké en jet-ski pour la rentrée c’est de conditionner le RSA à des travaux forcés, de relancer la réforme des retraites, de saborder l’assurance maladie, bref, toujours plus de souffrances pour nous et toujours plus d’argent pour eux. « Responsabilité et sobriété collective », a-t-il exigé lors de son entretien du 14 juillet avec deux teckels à poil long et carte de presse dans ses jardins royaux. Il va sans dire que cette responsabilité et cette sobriété ne s’appliqueront pas à ses amis Bernard Arnault, Vincent Bolloré et autres qui pourront continuer OKLM à faire tout et n’importe quoi du moment que ça leur fait plaisir, pendant que nous on devra sans doute bientôt aller bosser gratuitement pendant 20 heures dans un local Amazon pour mériter 100 grammes de nouilles et une douche.

  • Touchée.
    Oui, même malgré les... bref : lisez.

    Ils ne peuvent pas éteindre des étincelles
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/110921/ils-ne-peuvent-pas-eteindre-des-etincelles
    #zad #militance #reseautage #yournotalone

    « Le miroir inversé du monde de Zemmour, quoi, pour le meilleur et pour le pire –parce que, oui, on ne va pas se mentir, la déconstruction permanente, des fois, c’est pas facile, même pour les gauchos confirmés. »

  • Sans feu ni lieu, récit d’une expulsion estivale
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/040821/sans-feu-ni-lieu-recit-dune-expulsion-estivale#at_medium=custom7&at_

    9h50. Je reçois un texto : « C’est fini… » J’éclate en sanglots. Je suis officiellement SDF. Ils sont venus, ils ont défoncé la porte. De chez moi, chez nous, chez notre chat, dans notre lieu de vie, notre paradis, notre zone à défendre, notre petit appartement du Vieux-Nice où nous vivions heureux. La guerre sociale contre les pauvres nous a mis à terre. Mais on se relèvera. Comme toujours. Source : Le blog de Mačko Dràgàn

    • trigger warning, y a du hk dedans

      le motif officiel de notre mise à la rue est plus prosaïque : « revenus insuffisants ». Les loyers étaient payés, nous avions un garant, mais voilà, trop pauvre, casse-toi, ta gueule de prolo fait tache dans la carte postale et le Vieux-Nice, c’est pour les touristes qui payent une blinde leur appart’ refait à neuf en AirBnB, pas pour toi. Pas pour nous.

      Cela faisait quelques temps que nous étions en lutte pour garder notre appartement. Deux ans de combat acharné contre la marie, ses avocats, son préfet, son huissier, ses flics, d’intimidation, de vexations en tout genre, tout ça parce que nous voulions rester vivre aux côtés de mon ami Jéremy, dans l’appartement où il avait passé son enfance, et où son père, Serge Dotti, éminent marionnettiste niçois, avait vécu quarante ans -et où il est mort il y a trois ans d’un cancer, longuement veillé par ses enfants, aujourd’hui à la rue.

      #logement #expulsion #centre-ville

  • [vidéo] « Pourtant la ville t’appartient » | Mačko Dràgàn
    https://technopolice.fr/blog/pourtant-la-ville-tappartient-un-film-pour-enrayer-la-machine-technopol

    C’est quoi, un espace public ? Pour le pouvoir c’est un lieu à gentrifier, privatiser, fliquer. Pour nous, habitant.e.s des quartiers, précaires, sans-abris, squatteurs, artistes de rue, manifestant.e.s, c’est un lieu de vie. Nous avons donné la parole à ces invisibles, afin de voir ce que nous avons perdu –et ce qu’il nous faut reprendre. Parce qu’on peut vivre ensemble. Sans répression. Durée : 1h22. Source : Technopolice

  • On ne peut plus rien dire…, par Mačko Dràgàn (Ni égards ni patience)
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/171019/ne-peut-plus-rien-dire

    ce 27 juillet, jour de la Marche des Fierté, qui avons-nous eu la joie et l’émotion de retrouver, après quelques mois d’une discrétion qui l’honore ? M. Souchi, encore auréolé de la gloire de la médaille qui lui fut remise, ainsi qu’à sa femme, par Castaner lui-même et en même temps que le responsable de la mort de Steve à Nantes, pour les mérites rendus à la nation.

    Or donc, Souchi est là. En tête de cortège, se trouve un assemblage revendicatif rassemblant militant.e.s politiques, syndicaux et associatifs (FSU et NPA donc, mais aussi Solidaires Etudiant.e.s, PCF, Punk & Paillettes, Aides, Planning Familial, des libertaires…). Pas vraiment la fanbase du commissaire. Dès la présence de celui-ci portée à notre connaissance, le slogan, traditionnel ici, « Souchi en prison », fuse donc. Puis, plus tard, dans l’esprit gouailleur et un peu paillard qui était le nôtre en ce jour de revendications féministes et LGBT+ : « Plus de cunnis, moins de Souchi ! »

  • Macron s’effondre, et emporte les médias avec lui Mačko Dràgàn - 12 Novembre 2018 - Le blog de médiapart
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/121118/macron-seffondre-et-emporte-les-medias-avec-lui

    Il règne une atmosphère de fin de règne en Macronie. Pourquoi cependant ne donne pas-t-elle pas lieu, dans les médias grand public, à un « Macron Bashing » semblable à celui subi par Hollande lors de son mandat ? Peut-être parce qu’il est la dernière chance, le dernier tour de piste, d’un système à bout de souffle, et qui refuse de mourir...

    C’est désormais officiel : Macron est dans les choux. Il serait laborieux de dresser l’inventaire exhaustif des symptôme de l’effondrement, car, de l’affaire Benalla jusqu’à la polémique sur Pétain en passant par la démission de Hulot et Collomb, la fronde contre la hausse du diesel et j’en passe, sur fond de résultats économiques décevants, voire catastrophiques, il est évident que plus rien ne va en Macronie. Notre monarque se retrouve à poil en tonneau à bretelle, seul au milieu des ruines. 

    Ceci est évident, mais pas pour tout le monde. Car il est un petit milieu qui continue à défendre le président envers et contre tout, quand même ses plus proches soutiens prennent leur distance et, en off, démontent l’ex roi-soleil, devenu crépusculaire : et ce milieu, c’est celui des médias (ou, pour le dire plus précisément, et pour ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, celui des éditorialistes).

    Il a suffit que la Méluche (quoiqu’on pense du personnage) se fasse tout rouge et hausse le ton le temps d’une vidéo devenue virale pour que le tempo d’une semaine de matraquage intensif soit lancé, sans que ne soient posés (y compris du côté de Mediapart, ce qui fut pour moi une déception) les questionnements cruciaux que pourtant cette affaire imposait. L’un des rares à avoir soulevé les lièvres les plus intéressants, à ce sujet, fut Daniel Schneidermann, dans ses chroniques matinales, que je me permets de citer avant de passer à autre chose : « De toute l’histoire des perquisitions dans des scandales de recettes ou de dépenses de campagnes électorales, c’est la première fois, assurent les Insoumis (et il me semble bien qu’ils ont raison) qu’un domicile personnel est perquisitionné. Pourquoi ? Que cherchait le parquet, hiérarchiquement soumis au gouvernement, qui dirige l’enquête ? […] A l’article de Mediapart, il ne manque qu’une chose : la description du piège dans lequel ils se sont eux-mêmes retrouvés. Et, éventuellement, sa dénonciation » ; « La double casquette de Sophia Chikirou, responsable de la campagne et prestataire, rendait cette campagne, d’emblée, légitimement soupçonnable (même s’il semble, d’après notre enquête auprès de professionnels, que cette campagne n’a nullement été surfacturée). Mais le très professionnel procureur de Paris, avec son bandeau d’aveugle sur les yeux, est, dans le système français de nomination, tout aussi légitimement soupçonnable ».

    Mais inutile de revenir plus encore sur cette affaire. Que la presse et les télévisions grand public n’aiment pas tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la gauche n’est plus une surprise. Ce qui stupéfie l’observateur même le mieux disposé, c’est la passion sans bornes qui continue, en pleine tourmente, d’unir nos éditorialistes à un président qui s’abîme pourtant dans un gouffre d’impopularité, massivement (il suffit de vivre dans le monde réel pour s’en rendre compte) rejeté par la société civile, et dont l’absence totale de compétence en terme de gestion de l’État est désormais plus que criante.

    En son temps, Pépère (Hollande) était rapidement devenu la risée de la quasi-intégralité des médias nationaux, qui le descendaient à coup de "unes" ravageuses avec un degré de mauvaise foi qui frôlait parfois les plus hautes cimes du ridicule –ce qui, à la longue, avait fini par me le rendre (presque) sympathique, malgré le caractère profondément détestable de sa politique.

    Pas Macron. Les médias mainstream, semble-t-il, le défendront jusqu’à leur dernier souffle, avec les dents s’il le faut. L’affaire Benalla ? Une dérive individuelle. La démission de Hulot ? Le pétage de plomb d’un homme sensible. Les improbables péripéties qui ont entouré le départ de Collomb ? C’est le vieux malappris qui est coupable de haute trahison, pas le président. La bêtise crasse de bon nombre de députés LREM ? R.A.S. Le pathétique remaniement ministériel, sans cesse ajourné en raison de manque d’effectif pour intégrer un gouvernement dont plus personne ne veut ? Un nouveau souffle, s’exclament-t-ils tous ébahis. La polémique sur Pétain ? Une fatigue passagère –qui n’a jamais vanté Vichy un soir de coup de mou ? Les sorties ineptes du président sur les chômeurs, et les français en général ? Le recul sur les lois environnementales ? Les prévisions économiques à la baisse ? Les mesures antisociales ? Les échecs diplomatiques ? Circulez, il n’y a rien à voir et tout va bien.

    Ceci est proprement hallucinant.

    Voir à ce point ce qu’il est impossible de désigner autrement que comme les représentants du système médiatique faire corps autour du leader qu’ils se sont choisi, au détriment de toute déontologie, sans même prendre la peine de mettre un vernis de neutralité sur le fanatisme idéologique néolibéral qui les anime a au moins un intérêt : mettre à nu les rouages éculés de la pensée dominante.

    Avec Hollande, les tenants de la pensée hégémonique pouvaient encore espérer plus à droite, plus libéral. Ils se sont comportés avec lui comme avec un domestique maladroit dont on attend la fin du contrat intérim pour le congédier. Avec Macron, la chose est différente : d’une certaine façon, alors que tout craque, que tout s’effondre, que le système est à nu, il est la dernière chance. Il va donc falloir le défendre jusqu’au bout, contre tout, même –et surtout- contre l’évidence. Parce qu’il n’est pas sûr qu’il sera possible, très bientôt, de remettre une pièce dans la machine. Frédéric Lordon l’avait bien vu, à l’époque, lors de la campagne du jeune prodige attalien :
    « Les riches veulent rester riches et les puissants puissants. C’est le seul projet de cette classe, et c’est la seule raison d’être de son Macron. En ce sens, il est le spasme d’un système qui repousse son trépas, sa dernière solution, l’unique moyen de déguiser une continuité devenue intolérable au reste de la société sous les apparences de la discontinuité la plus factice, enrobée de modernité compétitive à l’usage des éditorialistes demeurés. De là ce paradoxe, qui n’en est un que pour cette dernière catégorie : Macron, auto-proclamé « anti-système » est le point de ralliement où se précipitent, indifférenciés, tous les rebuts du système, tous les disqualifiés qui se voyaient sur le point d’être lessivés et n’en reviennent pas d’une telle faveur de la providence : la possibilité d’un tour supplémentaire de manège ».

    Et ce tour sera peut-être le dernier.

    Il y a de cela quelques jours, j’ai entendu #Léa_Salamé manquer de s’étouffer d’indignation chaque fois que son invité de ce jour-là, le jeune et par ailleurs plutôt sympathique #Quatennens, utilisait l’expression « les médias ». « Encore les médias ! Encore à critiquer les médias ! », s’exclamait-elle, comme si cela n’existait pas, comme si « les médias » n’était que le délire d’une bande d’illuminés dans laquelle les gauchistes crapotent aux côtés des soraliens et des complotistes. 

    « Les médias » existent. Nous ne parlons évidemment pas de la horde de pigistes précaires qui constituent le gros des rédactions, et qui, invisibles, n’ont pas voix au chapitre. Nous ne parlons pas non plus des quelques enclaves (notamment chez les humoristes de France Inter et dans la presse indépendante) où règne encore une totale liberté de ton. Mais les faiseurs d’opinion, ceux qui ont porté Macron au pouvoir après avoir lâché Juppé, sont une douloureuse réalité de notre société qui se voudrait pluraliste et démocratique. Il serait temps, en ces heures ce dévoilement et de dévoiement, de ne plus nier cet état de fait.

    Et il serait temps, surtout, de leur part, de songer à un mea culpa.

    Parce que le jour où le discrédit de médias trop visiblement aux ordres sera total et définitif, il ne faudra pas s’étonner si les citoyens s’en vont biberonner des sources plus fangeuses encore que celles de #BFMTV.

    J’en appelle donc à nos éditorialistes : sortez du manège, lâchez Macron ! Sinon, tel le joueur de flûte de Hamelin, il vous entraînera avec lui, droit dans le mur. Et personne, je le crains, ne sera gagnant dans ce désastre. 

    Quelque chose se prépare. Avec ou sans vous.

    Salut & fraternité,
    M.D.

    P.S. : je ne résiste pas à la tentation, tardive, de mentionner cet article affligeant pondu par les "décodeurs" du Monde ; ou quand la propagande prend les traits du fact-checking : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/10/17/non-la-perquisition-subie-par-jean-luc-melenchon-et-la-france-insoumise-n-es

    #journulliste #merdias #journullistes #medias #manu #émmanuel_macron #françois_hollande #décodex #fact-checking