La part de non-Blancs en hausse... grâce aux fictions américaines
Parmi les principales conclusions, le CSA note un « effort » des chaînes en ce qui concerne la représentation de la diversité des origines. La part des personnes « perçues comme non blanches » a ainsi progressé à 17%, contre 16% en 2016 et 14% en 2012.
Mais cette progression est tirée par la fiction, une catégorie de programmes où le taux de personnes « non blanches » grimpe à 20%. Et cet effet est lié aux séries et films américains : le taux tombe à 14% dans les fictions françaises, et même à 10% si on exclut la chaîne ultramarine France Ô.
En outre, dans les émissions de télévision, ces personnes sont surreprésentées dès qu’il est question d’activités « marginales » ou illégales (43%) ou de personnes précaires (42%), observe le CSA.
Handicap et précarité largement sous-représentés
Autres enseignements, la représentation des personnes en situation de handicap reste désastreuse, à 0,7%, un chiffre qui n’a quasiment pas évolué, alors que 12 millions de Français ont un handicap durable ou provisoire selon l’Insee.
De même, seules 0,7% des personnes qui apparaissent sur le petit écran sont en situation de précarité, un niveau « très éloigné de la réalité ».
Peu de personnes âgées, trop de CSP+
On relève également une sous-représentation des personnes âgées et une surreprésentation des CSP+ (74%, alors que cette catégorie ne représente que 27% de la population).
Trop peu de place accordée aux banlieues et à l’outre-mer
La diversité géographique des personnes « vues à la télé » ne reflète pas non plus la composition de la société : seules 3% des personnes étudiées habitent des grands ensembles de banlieues populaires, et 0,3% l’outre-mer (si l’on exclut les programmes de France Ô).