Suite de la question du contrôle démocratique des ventes d’armes françaises utilisées au Yémen (►https://seenthis.net/messages/774555) :
Début de rétro-pédalage pour Florence Parly ?
Lors de son audition à l’Assemblée nationale, Florence Parly précisait que « nous n’avons jamais prétendu qu’aucune arme française n’était utilisée au Yémen, mais nous n’avons aujourd’hui aucune preuve que des armes de fabrication française sont utilisées à dessein contre des populations civiles ».
« A dessein ». Tout est dans ce petit morceau de phrase. Car la France a ratifié en 2014 le Traité sur le commerce des armes (TCA) et s’en fait le promoteur sur la scène internationale. Or ce texte interdit le « transfert d’armes classiques » si celles-ci « pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des violations graves des Conventions de Genève, des attaques dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil et protégés comme tels, ou d’autres crimes de guerre ». Les utilisateurs des armes françaises peuvent toujours expliquer que leurs attaques ne sont pas « dirigées contre des civils », mais contre des objectifs militaires ou terroristes. Et que des civils peuvent être des victimes collatérales de ces attaques…
Voir aussi : ▻https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/yemen-france-a-mal-a-assumer-ventes-d-armes-184693
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