De tout bois (anthologie / collectif)

Je vois, plus que sa fin, le commencement des bandes dessinées dans cet assemblage de travaux, d’auteurs, de visions. Plutôt un programme excitant de travail à accomplir, de lignes de fuites à suivre, précédé d’un interminable cahier d’esquisses (dans lequel s’égrènent toutes sortes de promesses, oui, d’une page de Bordalo Pinheiro à une autre de Spiegelman). Ce truc là me dit, à titre personnel, « au boulot » ; et j’espère qu’il dit la même chose aux lecteurs (au boulot de lecture) et aux auteurs (lâcher vos foutues inhibitions).
Il vient accompagner le travail de Sammy Arkham dans sa revue fondatrice ("Kramers Ergot"), qui en est clairement le modèle politique et artistique (ce dont l’éditeur d’Adverse, Alexandre Balcaen, ne se cache pas). Ce qui manque à l’une des deux revues est dans l’autre. Et on ne trouve dans aucune des deux, malgré leur opulence, leur générosité et leur hétérogénéité, l’infini collier de cochonneries produisant l’enthousiasme quotidien sous le nom de bande dessinée, celui qui définit aussi bien le goût pour les bandes que leur rejet.

Bon, pendant que j’y étais, j’ai fait ce petit diaporama (sans le son du carrousel) de ma lecture (une de mes lectures) de ce très bel album. Vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenu ou avertie qu’un des trois chefs d’œuvre de la bande dessinée était là, à portée de bourse :

▻http://desordre.net/photographie/numerique/divers/2019/201906/de_tout_bois/index.htm

@philippe_de_jonckheere chouette ; j’imagine que l’éditeur est au courant de l’existence de ce slide ? Faut le faire passer sur la liste du Terrier aussi (où l’annonce de la sortie de « De tout bois » était passée très furtivement, et assez inaperçue)

@l_l_de_mars Fait et fait.