Virus (film, 1980) - Wikipédia

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  • Corinne Maier, auteure de No Kid : « Bien sûr, il y a des gens qui renoncent à avoir des enfants pour des raisons économiques ! »
    http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2012/12/corinne-maier-auteure-de-no-kid-il-y-a-des-gens-qui-renoncent-a

    Je me moque des femmes obnubilées par leurs enfants au point de penser qu’ils sont le centre du monde, et au point de faire l’impasse sur leurs propres désirs. Cela dit, les femmes au foyer ne sont pas des « poids morts », au contraire. Tout le système ne tient que par le travail invisible (donc, non rémunéré) de personnes (souvent des femmes) qui s’occupent des enfants, des vieux, des malades, etc.

    • oui il est bon de préciser que ce n’est pas parce que l’activité de nombreuses femmes échappe au système marchand que ce qu’elles font n’a pas de valeur ajoutée...
      cf post de @sammyfisher http://seenthis.net/messages/103223

      Sinon pour la partie « vivre d’amour, d’eau fraiche, au milieu des marmots » , l’observation de mes concitoyens me donne à penser que ce ne peut être que marginal..

      Mais en parallèle, comme les prix augmentent et que les revenus stagnent, faire l’amour et faire des enfants ne sont-ils pas les derniers loisirs à la portée de tous ?

      (...) Comme vous le dîtes très bien, avoir un enfant peut être perçu comme un loisir à la portée de tous - quand on vit dans une société bloquée, conservatrice, où les perspectives de changement sont inexistantes, on se console en ayant des enfants. C’est peut-être pour cela que le taux de fécondité des Françaises est le plus élevé d’Europe...

      Se consoler en faisant l’amour certes, pourquoi pas, mais de là à faire des petits, je n’y crois guère. Il y a un terrain culturel je crois amenant une forte pression sociale. Je pense qu’en France avoir un fils ou fille unique est beaucoup plus mal vu qu’en Allemagne ou en Italie. Ensuite faut voir si matériellement avoir des enfants en France est plus simple ou non qu’ailleurs (congé mat, congé parental, allocs, crèche, école maternelle.. en théorie on est plutôt bien lotis par rapport à d’autres..).

    • Tu m’étonnes ! Je dois pratiquement justifier mon choix autant que si j’avais décidé de ne pas en avoir du tout. Même par rapport à mon compagnon qui voulait deux enfants... comme tout le monde. C’est juste que financièrement, on est déjà justes avec un, que le gros du poids de l’élevage, socialement, c’est pour ma gueule et que je ne me sens la capacité de remettre le couvert. Et pourtant, j’ai une gosse facile. Mais le coût social d’un enfant est très fort pour les femmes. Sans compter que depuis ma fille, les maternités se sont encore plus éloignées, les procédures massifiées, les accueils petites enfance raréfiées et l’école est attaquée de toute part.

    • Oui, j’ai une copine qui a choqué tout le monde en se faisant sauter la salle de jeu pour ses 40 ans : ça la faisait chier de devoir sans cesse justifier de son non désir d’enfants.
      Maintenant, décider de n’avoir qu’un enfant, c’est assez criminel : on en fait un petit égoïste, il n’a personne avec qui jouer (ah bon, on accouche de jouets pour les aînés, je ne savais pas !), il sera seul, on prend un risque avec sa santé mentale, on est nous-mêmes de gros égoïstes... blablabla.

      Je suis enfant unique et je vous emmerde.
      Ça ne m’empêche même pas d’être de gauche !

    • La fécondité remonte dans les pays de l’OCDE : est-ce dû au progrès économique ? — Population et Sociétés n° 481, INED, septembre 2011.

      Résumé et accès au pdf (4 pages) :http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1551

      Un facteur clé : la conciliation
      entre travail et famille pour les femmes

      Prenons en compte non pas le PIB par tête comme
      jusqu’ici, mais les indicateurs économiques de base qui
      le composent, la productivité du travail, le temps de travail
      et l’emploi, en distinguant pour ce dernier celui des
      hommes de celui des femmes. Dans la plupart des pays
      les plus riches, la remontée de la fécondité est associée à
      un taux d’emploi élevé chez les femmes. La possibilité
      pour elles de concilier travail et famille apparaît comme
      un facteur clé du rebond de la fécondité.

    • Je me suis faite stérilisé et à part la difficulté à trouvé un gyneco qui veuille pratiqué l’intervention, on ne m’a pas trop fait de remarques.
      En fait j’ai l’impression que pour les femmes socialement c’est toujours quoi qu’on fasse un mauvais choix au niveau de l’uterus.

      Pas d’enfant = égoïste, mais tu changera d’avis de toute façon
      1 enfant = c’est pas bien, tu fera un enfant-roi, un égoïste
      2 enfants = égoiste, tu ne pense pas à la planète surpeuplé
      X enfants = profiteuse d’allocations familiales
      Tu as un emploi = mauvaise mère-corbeau
      Tu travail à domicile = oisive, improductive obnubilées par ses enfants
      Tu as un enfant à 20ans = pense à ta carrière, tu as bien le temps pour te reproduire.
      Tu as un enfant à 30ans = tu coute cher à la collectivité, on va te punir sur ta retraite et ton salaire.
      Tu as un enfant après 40ans = tu es périmé ma vieille. Il ne fallait pas pensé à ta carrière. Tu va faire des orphelins trisomique espèce d’égoïste.
      Tu veux un enfant après la ménopause = Tu es folle. N’y pense pas c’est interdit en France.

      Je pourrait continué longtemps, c’est encor une belle enfilade d’exemples d’injonctions paradoxale. Face tu perd, pile tu ne gagne pas, tu sera toujours une égoïste (sauf pour @liotier).

    • Pourquoi se soucier de l’avis des autres ? L’ultime privilège de chacun d’entre nous est de modeler l’univers dans la direction qui lui plaît. C’est possible directement - mais aussi indirectement en élevant des enfants conformément à nos idéaux. Fortement restreindre la fécondité c’est s’en priver. C’est un choix stratégique pertinent pour ceux dont l’impact direct est tel qu’ils préfèrent se focaliser dans cette direction, mais pour la plupart d’entre nous la reproduction est l’un des meilleurs leviers à notre disposition - alors autant appuyer dessus à fonds, sans compter qu’avec une tonne d’enfants on se marre bien !

      Je suis persuadé que le développement durable est possible avec une population mondiale considérablement plus importante qu’actuellement - d’autant que nous ne resterons pas éternellement une civilisation mono-planète.

      Et qui seront les féministes de demain si nous ne les élevons pas ?

    • Il me semble qu’il est quelque peu audacieux d’estimer certain que sa horde d’enfant sera fidèle à ses idéaux. J’ai tout de même souvent vu le contraire, et si je n’ai pas de statistiques dans ce domaine, je parierais volontiers sur un ratio moitié-moitié. Pour le reste, et au-dela de l’audace, l’idée que ceux-ci propageraient notre pensée comme extensions de nous-même me parait assez flippante.

    • L’oisillon est élevé pour voler de ses propres ailes et partir où bon lui semblera sans demander l’avis du reste du monde, mais l’éducation est très loin d’être neutre - ce n’est pas par hasard que l’ensemble du processus s’appelle « reproduction ».

    • « Pourquoi se soucier de l’avis des autres ? »
      @liotier
      C’est facile de dire ça. D’un coté je suis d’accord pour faire la sourde à ce genre d’injonctions, je sais très bien le faire, j’ai appris cela depuis toute petite. D’un autre je pourrait renvoyé ta réplique à toute catégorie de personne discriminée qui se plaignent des propos déplacé qu’on leur tient.

      Il y a une pression sociale très forte qui s’exerce sur les femmes au sujet de la maternité, cela quelque soit le choix qu’une femme puisse faire face à ce sujet. Ce n’est pas simplement l’avis des autres qui est en jeu, c’est tout un appareil de conditionnement social (le patriarcat) qui est le moteur de la discrimination sexuelle dont les femmes sont les principales victimes. Et la maternité est justement le lieu d’oppression le plus fort qui s’exerce contre les femmes et cela dès leur enfance, ca me semble être le B-A BA du féminisme.

      « L’ultime privilège de chacun d’entre nous est de modeler l’univers dans la direction qui lui plaît. C’est possible directement - mais aussi indirectement en élevant des enfants conformément à nos idéaux. Fortement restreindre la fécondité c’est s’en priver. »
      Je ne me prive de rien, pour moi c’est comme si tu voulait priver un non-fumeur de cigarettes, ça n’a pas de sens.

    • @Baroug : « l’idée que ceux-ci propageraient notre pensée comme extensions de nous-même me parait assez flippante. »

      Possible, mais je me surprends à me dire en vieillissant que je suis bien content d’avoir élevé 3 morveux pour rendre psychologiquement plus indolore le moment où je partirai les pieds devant. Sans doute quand l’horizon se rétrécit on transfère nos espoirs sur nos descendants..
      Nos angoisses aussi. Le changement climatique me terrifie parce que je me dis que ça va être à mes gamins, à leurs gamins, etc d’assumer cela, et je ne sais pas comment leur donner les moyens de passer entre les gouttes (ou les bombes..). A moins que l’implosion du capitalisme génère un trou noir qui anéantisse l’humanité avant les sécheresses et autres typhons (tain j’suis gai, moi, ce soir... :-)

    • La fécondité comme une arme... qui se maîtrise en piétinant les droits des femmes.
      J’ai revu Virus http://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_(film,_1980) celui de 1980, récemment et bon sang, j’ai été choquée par le propos du film, ce qui n’avait pas été le cas lors du premier visionnage dans les années 90.

      C’est donc la fin du monde (sujet d’actualité !) et il ne reste que 800 personnes dont 8 femmes. Tu te dis qu’avec un ratio pareil, les femmes deviennent précieuses et vont avoir énormément de pouvoir dans la communauté. Que nenni : elles sont précieuses, oui, mais pour porter les gosses et satisfaire les besoins des hommes et donc, les hommes (l’assemblée décisionnaire ne comporte qu’une seule femme qui reste bien à sa place de femme et ferme sa gueule !) décident de mettre en place des tours pour que les hommes puissent aller tirer un coup. Autrement dit, ils transforment les femmes survivantes en putes et tout le monde trouve ça très bien pour la survie de l’humanité. À aucun moment, les femmes n’ont leur mot à dire, elles sont des ventres et des trous. Elles ont une injonction à procréer sans aucun droit de dire non , de choisir leur(s) partenaire(s). Des cuves Axolotl et rien d’autre.

      Le ventre des femmes est l’objet de luttes terribles entre les hommes (jusqu’au viol comme arme de guerre), notre fécondité ne nous appartient pas, elle appartient toujours à de plus hautes considérations comme le renouvellement des générations, la perpétuation de l’espèce, le dynamisme économique, ce genre de choses.

      Donc, oui, il y a toujours une pression terrible sur le ventre des femmes, avec des gens qui décident toujours pour nous ce qui est la bonne quantité d’enfants à produire, mais qui se dépêchent ensuite de nous laisser nous démerder plus ou moins seules pour élever la future chair à canon. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien, je pense que la pauvreté touche prioritairement les femmes qui élèvent seules leurs enfants.

    • @Agnès - La contraception moderne n’est-elle pas un renversement de cette relation de pouvoir ? Certes, ce n’est qu’un pouvoir de veto qui ne fait rien contre la discrimination - mais dans nos société c’est désormais la première personne concernée qui décide ce qu’elle fait de son corps.

      @Petit écran - Comme tout projet passionnant c’est l’aventure avec son lot de galères... Mes meilleurs souvenirs sont faits de ça ! Évidemment les amateurs de longs fleuves tranquilles peuvent passer leur chemin.

  • Le Virus de la domination masculine
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_(film,_1980)
    Donc, hier soir, nous décidons de revoir Virus, ce #film de fin du monde des années 80 dont j’avais gardé un assez bon souvenir lors de son premier visionnage dans les années 90.
    Bref, toujours les mêmes thèmes de la science sans conscience et le personnage archétypale du militaire paranoïde complètement taré à qui il faut éviter de laisser des jouets qui tuent.

    En résumé, le monde entier trépasse sauf la poignée de scientifiques qui vivent en Antarctique, là où il fait trop froid pour que les virus se reproduisent. Le truc, c’est qu’il reste 900 personnes vivantes dont 8 #femmes. Forcément, la démographie va prendre une baffe et on ne répétera jamais trop les bienfaits d’un monde où le travail est parfaitement mixte et paritaire.
    Arrive la réunion au sommet pour décider du destin de l’humanité et là, faut s’accrocher aux bras du fauteuil pour ne pas démolir la télé à coups de pelle.

    Déjà, on voit vite fait que l’exécutif est organisé par nations, ce qui est complètement con, puisque, par définition, il n’y a plus de nations, mais surtout que ce sont les anciens chefs, les vieux mecs, les militaires et les administratifs qui continuent à tenir les rênes de la communauté, parce qu’il leur faut un gouvernement. Autrement dit : on ne change pas une équipe qui perd !

    Il y a donc 7 femmes soumises devant un parterre de mecs qui a concédé un strapontin à une représentante du sexe faible. Sur les 7 nanas, il y en a une qui pleure parce qu’elle vient de se faire violer. Le plus vieux prend la parole :
    – Oui, le viol est un crime intolérable, cependant...
    (quoi, cependant, connard ?)
    –... Faut comprendre, les hommes ont des besoins.
    Et voilà la brochette de quiches qui opinent du chef en silence, avec juste la violée qui couine un peu.
    La femme à lunettes préménauposée (parce qu’elle a été choisi pour ça) prend la parole pour les copines qui deviennent donc l’ultra-minorité silencieuse :
    – Oui, nous avons un grave problème pour la survie de l’espèce.
    Elle est interrompue par une rousse impertinente (mais c’est un truc de rousse d’être impertinente) :
    – Notre sexualité va devoir changer, la monogamie n’est plus envisageable.
    On se dit qu’elle a peut-être des options intéressantes à proposer quant au rapport de force hommes/femmes, mais la nana à lunettes qui est dans le camp des dominants reprend la parole :
    – les femmes sont devenues notre ressource la plus précieuse et il ne saura plus être question de sentiments ou de choix personnels : elles devront se répartir la tâches de satisfaire les hommes et de faire des enfants.

    Et voilà, c’est plié : la nouvelle société transforme les quelques survivantes en #putes destinées à satisfaire les besoins des hommes (parce que les besoins des femmes, on s’en tape, elles n’en ont pas !) et en des utérus qui doivent produire à marche forcée la génération suivante. Rapidement est organisé une sorte de système de tirage au sort où les mecs gagnent une saillie que les femmes ne peuvent pas refuser.

    Alors qu’elles devraient être en position de force et qu’elles devraient effectivement imposer un statut nouveau pour la femme, elles sont niées dans leur humanité même, on leur dénie toute autonomie intellectuelle, sexuelle ou sociétal et on en fait des objets totalement soumis aux hommes et à leurs indépassables besoins. La romance à la con entre une des survivante et un scientifique gentil ne rattrape absolument pas la brutalité des propos.

    Bref, mon œil féministe a saigné hier soir.
    #SF #sexisme

    • Je m’était dit la même chose lorsque j’ai entendu parler la première fois du déséquilibre du ratio femmes/hommes en Indes. Pas grave puisque la prochaine génération de femme sera plus forte puisque plus rare, mais en fait, face tu perd, pile tu ne gagne pas, comme dans « Virus »...

    • Pareil que toi. L’idée que la femme n’est qu’outil de l’homme est tellement ancré qu’effectivement, face à la diminution du nombre de femmes « disponibles », la première réaction a été de penser qu’il y allait y avoir plus de viols... À aucun moment les hommes n’ont l’air de penser qu’il va leur falloir être « meilleurs » pour attirer l’attention des femmes qui seraient plus sollicitées, mais bien qu’il allait falloir être plus violents pour accéder à ce qui lui revient de droit.
      J’ai l’impression que si le ratio des sexes s’effondrait encore plus, on priverait les femmes tous leurs droits civiques pour les enfermer dans des sortes d’usines à baiser et faire des gosses, je pense qu’on les réduirait à des poules pondeuses en batterie. Et je ne suis pas certaine qu’il n’y ait pas des appels « humanistes » à les lobotomiser pour qu’elles ne souffrent pas de leur condition.
      Finalement, Franck Herbert, avec les cuves Axotl du Bene Tleilax, confirme son statut de visionnaire ou, tout au moins, de grand connaisseur de la saloperie humaine universelle.

    • "À aucun moment les hommes n’ont l’air de penser qu’il va leur falloir être « meilleurs » pour attirer l’attention des femmes qui seraient plus sollicitées..." dixit A. Maillard.

      Erreur due à la généralisation. Attirer l’attention puis le désir d’une femme est difficile. Je l’ai toujours constaté.

    • « Attirer l’attention puis le désir d’une femme est difficile. » C’est d’ailleurs sans doute pour cela qu’une bonne partie des hommes passent leur temps à ça :-) M’enfin je trouve la phrase d’Agnès un peu bizarre aussi : imagine-t-on vraiment plus de 800 hommes faire la cour à 8 femmes, à essayer de leur plaire ? C’est à dire qu’elles en « choisiraient » peut-être 5 ou 10 (voire plus évidemment mais après ça devient une gestion compliquée d’agenda) pendant que les autres seraient juste à se désoler de n’avoir point séduit... Hmm, ça me semble très compliqué, même en admettant que les hommes soient dotés des meilleurs intentions...
      Finalement le film est assez « réaliste », malheureusement. Il serait aussi intéressant d’imaginer ce que donnerait l’inverse, à savoir 8 hommes pour 891 femmes...