• Une startup normande invente une sentinelle anti-drones
    https://www.latribune.fr/regions/normandie/une-startup-normande-invente-une-sentinelle-anti-drones-831316.html

    Testé avec succès par EDF dans l’une de ses centrales, le procédé de détection de drones mis au point par la société Drone XTR sera mis sur le marché à la fin de l’année.

    Ne cherchez pas à lire les détails de son brevet. Il est classé « secret-défense » sur décision de la Direction générale de l’armement qui en a aussi interdit la vente hors Otan. De toute évidence, les autorités militaires prennent très au sérieux le concept mis au point par la jeune société Drone XTR, fondée par un logisticien féru d’aéromodélisme. L’histoire remonte à 2014. Cette année-là, Jean-Francois Adam est contacté pour avis par la DGSI à la suite du premier survol d’une installation nucléaire par un drone. De cet échange naît l’idée de développer une solution de détection plus accessible que les coûteux systèmes de surveillance difficiles à trouver sur le marché en dessous du million d’euros. « Je l’ai aussi voulue passive donc non repérable, par opposition aux radars », précise son concepteur.

    Soutenu par le cluster Normandie AeroEspace et l’homme d’affaires Antoine Lafarge, proche d’Édouard Philippe, Jean-François Adam lève 500.000 euros pour développer un premier prototype capable de repérer « les deux tiers des drones professionnels en vente libre, y compris les drones avions et ceux porteurs de charges, dans un rayon de 10 kilomètres ». Au terme d’une expérimentation concluante dans uen centrale nucléaire, la fabrication en série vient d’être lancée avec la complicité de l’industriel normand Arelis, spécialiste des hyperfréquences.

    La première version sera disponible uniquement à la location, à raison de 3.000 euros par mois avec l’assurance de mises à jour régulières. Drone XTR propose également un dispositif de neutralisation par brouillage qui, dans l’état actuel de la réglementation, n’est utilisable que par des institutions dépendant du ministère de la Défense. Une V2 avec un spectre plus large est annoncée dans un an.

  • La Métropole rouennaise passe au vert
    https://www.latribune.fr/regions/normandie/la-metropole-rouennaise-passe-au-vert-825126.html


    Crédits : Flickr / Frédéric Bisson

    L’Accord de Rouen pour le climat promet 100 % d’énergies renouvelables en 2050. D’où une stratégie de verdissement et d’extension des réseaux de chauffage urbain.

    Et de huit. Le dernier des huit réseaux de chauffage gérés par la Métropole Rouen Normandie (MRN) s’émancipera à son tour des énergies fossiles l’an prochain. Exit l’installation au gaz. Place à une chaudière biomasse de dernière génération : une Rolls « à combustion étagée » capable de brûler, sans distinction et sans arrêt technique, non seulement des plaquettes forestières mais aussi des déchets de lin, des écorces sèches ou des tailles de haies humides collectées à sa porte.

    C’est la première fois que cette invention danoise fait son apparition en France. « L’excellent rendement et l’approvisionnement en circuit très court compensent largement le surcoût », précise Aurélien Vabre, responsable des grands projets chez Dalkia Normandie, l’entreprise délégataire.

    D’ici à quelques années, près de la moitié des foyers des 71 communes de la métropole devraient être desservis par un réseau de chaleur « vert », moyennant une extension des infrastructures existantes et la création de nouvelles chaufferies - dont une à partir de la chaleur fatale d’un industriel. Cet effort restera cependant très insuffisant pour atteindre le tout-renouvelable auquel l’exécutif s’est engagé dans le cadre de sa COP21 locale.

    La MRN planche sur la création d’une société de portage capable d’investir, en propre, dans des projets solaires ou de méthanisation. Y compris hors des frontières métropolitaines. « Avec cet outil, nous disposerions d’un autre levier pour agir car, comme tous les territoires très urbanisés, il nous est impossible de prétendre à l’autonomie grâce à nos seuls gisements », explique Cyrille Moreau, vice-président chargé de l’environnement.