• Sidération en Absürdistan - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/12/31/sideration-en-absurdistan-2

    Je vais totalement disparaitre de la face du monde productiviste en cessant d’être la très courtisée ménagère de moins de 50 ans tout en devenant probablement la cible privilégiée des rappels de campagnes de prévention d’Ameli et des dealer de convention obsèques. Et pendant ce temps, le fruit de mes entrailles va conquérir le monde… enfin, dès qu’on aura réglé quelques petits détails fâcheux comme la foutue pandémie qui moissonne comme jamais et nous a révélé la profonde vacuité criminelle de l’ensemble de la classe dirigeante occidentale.

    • @monolecte les mots justes et la métaphore bien trouvée. Merci.

      Parfois, on arrive à un tel niveau de bêtise qu’il en devient insurmontable, inconcevable, indépassable… voire indicible. C’est comme avoir la charge mentale du monde entier… conjuguée avec une force de poussin. Une absolue impuissance dont l’incrédulité est nourrie jour après jour dans un état écrasant de sidération. Qui bloque toute réflexion. Qui paralyse toute parole.

  • Covid et aérosolisation - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/09/30/covid-et-aerosolisation

    Si vous ne devez savoir qu’une seule chose utile sur le #covid, n’en retenir qu’une seule pour guider votre comportement, faire vos choix et en tirer les conséquences, c’est qu’il se diffuse essentiellement par #aérosolisation.

    Bien sûr, dit comme cela, je ne vous aide en rien  : qu’est-ce que cela veut dire, quelles en sont les conséquences pratiques  ?

    • OK donc là j’ai demandé plusieurs fois à des gens qui appellent à occuper les théâtres / opéra s’iels avaient pigé l’aérosolisation et ... plusieurs m’ont dit qu’iels ne connaissent pas ce truc ... je suis atterrée :/

    • Non, ils pètent les cojones avec le lavage de mains alors que cela fait des mois qu’on sait.
      Pourquoi  ?
      Parce qu’admettre que cette merde ne se transmet pratiquement que par aérosolisation, ça revient à remettre en cause pratiquement tous les choix de société des dernières décennies qui sont basés sur l’idée de densifier tout pour faire des économies d’échelle  : les logements, les entreprises, les transports, les hostos, les écoles.

      Alors, tu penses, pour le reste, on n’est pas rendu  : à savoir la masse de gens à séquelles invalidantes (de 10 à 30% des contaminés — on parle bien des contaminés, pas des malades) et le fait que cette merde est un virus dont la cible est le système circulatoire et non pas spécifiquement le système respiratoire qui est juste la porte d’entrée (mais qui peut être directement touché parce que très irrigué de capillaires).

      Depuis aout, on ne porte plus que des FFP2.

      Il y a 2 semaines, j’ai pu rentrer des masques avec une meilleure étanchéité périphérique. Parce que comme on a noté que personne ne comprend pour l’aérosolisation, les quelques espaces clos communautaires que nous sommes parfois obligés de fréquenter ne sont pas assez aérés (voire pas du tout) et que l’air possiblement contaminé a tendance à s’y accumuler. Donc, un KN95 ou un FFP2 taille unique pour homme a tendance à laisser passer trop d’air non filtré par les côtés.
      Grâce au Israéliens, on sait que même avec des FFP2, en espace clos non aéré et même si tout le monde est masqué, en 15 min, un variant a une charge virale suffisante pour commencer à se reproduire. Même si le gus contaminé est parti depuis 20 min quand tu arrives. Ce qui explique les clusters nosocomiaux.

      Bref, avec l’incidence qu’on se tape, à peu près rien n’est safe et à fortiori ni les transports, ni les hostos, ni les lieux de travail et certainement pas les écoles. On fait les courses le moins possible, au pas de charge et préférentiellement le lundi matin à l’ouverture.

    • Un « bon plan » pour les FFP2, « les gens » ? Perso, on en a trouvé dans une boutique de matériel médical : 19 € les 20 masques, un peu juste sur les bords (manque d’étanchéité) et bien sûr, manufacturé en RPC. Quasiment 1 € le masque. C’est abusé pour du matos qui vient de Chine, non ?

    • Alors, oui, mais, selon l’usage, vous pouvez les recycler (si vous suez ou éternuez dedans, c’est mort)  : donc, nous utilisons des poches zip de congélation pour se déplacer avec nos masques quand ils ne sont pas sur notre visage.

      En rentrant, nous les passons dans notre boite UVC, puis, on les pend à l’air libre avant réusage. Ne pas les laisser dans des trucs fermés où ça macère.

      Pour les usages + intensifs, on suggère d’en avoir une petite noria que l’on change, désinfecte et aère à tour de rôle.

      Il est possible de faire une noria sans désinfection UVC, mais faut laisser passer plusieurs jours entre chaque usage et il reste le problème de toutes les bactéries et champignons qui peuvent proliférer.

      La boite UVC est un investissement de cet été, quand on a compris qu’on était gouvernés par des cons.

      Au prix des FFP2, elle est très largement amortie.

      Cela dit, nous venons d’opter pour des masques durables et + étanches. On cherche à en avoir des comme ça depuis le début, mais beaucoup de boites ne sont pas arrivées au bout des protos. Nous testons ceux-là depuis 2 semaines et nous sommes satisfaits de l’étanchéité.

      https://pure-factory.eu/?ref=wKdV5kaBcotCh

    • Autre méthode de réemploi des jetables : une fois à la maison, les ranger dans des enveloppes en papier, fermer celles-ci en notant le nombre d’utilisation et la date du jour, faire sécher (sur un radiateur par exemple) attendre 7 jours. Selon des sources qui m’avaient parues fiables, le chirurgical peut aller à 10 réemplois, le FFP2 à 15, sauf accident, doute, odeur. Dehors en général le chirurgical suffit (quelques fois, juste pour éviter la police), dedans, selon les cas, préfèrer le FFP2 (plus c’est clôt, peuplé au mètre cube, durable, pas aéré). Donc sortir, c’est souvent trimballer plusieurs masques (j’en suis venu hier à acheter mon premier parapluie...)
      Il est arrivé que les FFP2 descendent à leur prix « normal », 50 centimes pièce en commandant par lot. Pas sûr que ça se reproduise de sitôt.
      Du coup des filtres amovibles à 79 centimes, ça peut valoir la peine, spécialement, si on y élimine le virus par le même procédé afin de les réutiliser.

      #masques

    • #Merci. Je faisais déjà le recyclage des masques chirurgicaux avec les UV naturels au printemps dernier et en été (3 jours sur le fil à linge) mais attention à l’averse intempestive qui te remouille le lot et que tu dois laisser sécher à nouveau. Sinon, maintenant, je dispose d’une véranda. Ça marche aussi ?
      Faudra juste que je convainque Madame de ne plus jeter les masques mis au « séchage + UV » : elle trouve que c’est pas « safe » ...

    • @sombre attention peut-être à deux choses : plus un « jetable » a été fortement mouillé, plus sa filtration risque de baisser ; pour inactiver le sars cov 2, j’ai retenu de je ne sais quelles lectures qu’une durée de non utilisation de 5 voire 7 jours était nécessaire.
      L’enveloppe papier permet un séchage qui ne laisse pas passer le virus.

    • Les UVC sont des serial killers, ce qui fait que je leur fais vachement plus confiance.

      Certes. Mais quand je parlais d’enfants, je voulais dire des enfants en bas âge en dessous de 2 ans. Leur curiosité pourrait tourner à la catastrophe si par mégarde, ils venaient à ouvrir le local, genre placard sous évier. Alors sécuriser au maximum le local où l’on opère ou bien planquer la boîte en lieu sûr.

  • L’ensauvagement du monde - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/07/26/lensauvagement-du-monde

    Hier matin, mon père est allé faire ses courses à la supérette du coin. Depuis le début de l’épidémie, il ne va plus que là. Parce qu’il peut y aller à pied, ce qui est important pour un vieux monsieur qui a laissé tomber la voiture et ses nuisances depuis une bonne vingtaine d’années déjà. Il allait bien de temps à autre au grand centre commercial de la métropole d’à côté, mais c’était toute une expédition qui le rendait dépendant de la disponibilité et de la gentillesse de son amie motorisée. Pendant le confinement, ils auraient pu obtenir une dérogation de déplacement pour assistance à vieux chnoque, mais très vite, mon père m’avait écoutée et avait compris qu’en cas de contamination, il aurait été bon dernier de la liste des gens pouvant prétendre à des soins un peu consistants pour sauver sa peau.

    #épidémie #patriarcat #domination #culture_du_viol

  • Retour à l’anormal - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/06/06/retour-a-lanormal

    Je ne peux pas penser la #crise du #coronavirus sans la remettre en perspective le bordel mou qu’étaient déjà nos vies, sans avouer que ce n’a été qu’une couche de #désintégration agglomérée à d’autres situations déjà profondément chaotiques et remarquables.

    En fait, nos vies ne sont que ça  : des périodes plus ou moins longues où il ne se passe pas grand-chose d’intéressant entrecoupées abruptement de déflagrations historiques qui bouleversent à peu près tout, nous laissant dans un état de #sidération dont on ressort lentement, hébétés et vaguement nostalgiques d’un avant dont on a à peu près tout oublié.

    • Pas facile quand rien ne va de s’accrocher, par exemple, à un « simple » "une chose après l’autre" (déplacer des montagnes ? une autre fois). Courage à vous. Et vive le chemin des ménagements !

      Je reviens sur ce primat de la volonté que l’on ne peut pas lâcher car il contribue à nous fait tenir (avec notre foi dans le libre arbitre). Être confronté à la dépression relève encore en un sens d’une réduction des risques qui a rien d’évident. Ici, la politique de santé publique se bricole beaucoup hors institutions de soin et sans politique publique (un peu avec elle, beaucoup contre elle : d’autant que la dépression est à la fois une anomalie et une modalité de la norme de nos sociétés de séparation). L’expertise des premiers concernés s’élabore et circule par divers moyens (comme dans l’article de Marie Claire cité, des organes de presse recueillent et exposent des expériences et des pratiques plus ou moins ad hoc).

      Le/la déprimé/e est antipathique, un porteur de peste. La dépression est perçue pour ce qu’elle est, une affection contagieuse dont on cherchera à se préserver, ce qui redouble la tendance à l’isolement.
      Qui n’a pas connu ça ? Même décidé à maintenir un lien que l’on sait décisif, on ne court pas après le (déprimant) constat d’impuissance que suscite inévitablement de façon récurrent l’essai de soutenir qui s’effondre. Tout contact souligne la faillite possible de la volonté (faillibilité déniée). La maladie, miroir devant lequel on préfère détourner le regard, spécialement si on ne peut lui donner un fondement exclusivement objectif (biologique, neurologique).
      Chez les soignants, et pas seulement en psychiatrie, avoir à faire avec cette impuissance conduit à des positions défensives (les moins pénibles ou maltraitants, les plus attentifs, sont souvent ceux qui ont fait quelque chose de leur propre expérience de la vulnérabilité, c’est pas une simple question d’empathie comme on le dit trop, mais de trouver la bonne distance avec le trouble). Pointe émergée de l’iceberg de froideur qui vient geler des affects autrement insupportables : une morgue du pouvoir médical qui ne relève pas exclusivement de « déterminations sociales ». Élaborer quelque chose de ce qui peut faire impasse (être"renvoyé à soi même") n’est pas donné, dans la pratique libérale et individuelle du soin comme dans l’hôpital entreprise.
      Que le soin ne puisse se comprendre sans ce qui le fonde, la relation de soin, est une leçon offerte par la psychiatrie plus encore que par la médecine générale. J’ai du le dire déjà, j’aime beaucoup la renversante boutade de Jean Oury : la médecine est une branche de la psychiatrie. Ça n’implique pas de coller des psychiatres partout, plutôt de mettre fin à sa destruction au long cours.
      D’autant que pour répondre aux troubles de l’humeur et à la souffrance psychique, les généralistes prescrivent plus encore que les psychiatres n’importe comment et massivement des psychotropes (en volume, ils surpassent largement les psychiatres). C’est un phénomène qui éclaire la surconsommation de médocs et d’examens médicaux française. Là aussi, c’est « si je veux, je peux », il y a des objets pour ça, et c’est là dessus que l’on peut s’entendre. Dans l’ensemble, les patients s’enrôlent activement dans ce rapport où il s’agit d’assurer une maîtrise illusoire qui fait les beaux jours de big pharma. La preuve du soin par l’ordonnance, on est pas des bricoleurs, on soigne !
      (J’arrête là le rituel bloc notes sans suites dont je parsème si souvent ici des morceaux)

      #vulnérabilité #soin #relation_de_soin

    • Quelle pépite tu nous a trouvée ! Je rêve...

      Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses : beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d’agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation… Cette perception romantique est trompeuse, car le ralentissement de la vie sociale et économique est en réalité très pénible pour d’innombrables habitants qui n’ont aucune envie de subir plus longtemps cette expérience forcée de décroissance. La plupart des individus ressentent le besoin, mais aussi l’envie et la satisfaction, de travailler, de créer, de produire, d’échanger et de consommer. On peut le faire plus ou moins intelligemment, et on a le droit de tirer quelques leçons de la crise actuelle. Mais il est néanmoins indispensable que l’activité économique reprenne rapidement et pleinement ses droits.
      Vers une stratégie de sortie de crise, Centre Patronal suisse, le 15 avril 2020

    • À part ça, j’ai trouvé plus flippant que ça le confinement.

      Comme me l’a déclaré monsieur Monolecte  : « finalement, le seul truc de bien à tirer de tout ça, c’est que pendant deux mois, tout le monde a vécu comme moi et que du coup, je me suis senti presque normal ».

      Moi c’est plutôt le contraire : en temps normal, l’entourage est solide, possible de se raccrocher aux branches, de demander de l’aide. Mais là les branches deviennent fragiles, besoin de se replier sur soi. Au début on a tou·tes fait gaffe, appelé les ami·es, en particulier les qui sont seul·es ou fragiles. Mais au bout d’un mois, j’ai senti les liens se déliter [edit : moi aussi j’ai moins appelé les ami·es seul·es]. Sans mon accueil dans une petite famille, j’aurais commencé à me tresser une corde avec des lanières de vieux draps... Et le déconfinement, c’est pire ! J’ai des ami·es qui ne se déconfinent pas, d’autres qui se remettent tranquillement et sans moi, ma vie sociale est assez pauvre. (Et ma perspective de m’occuper en emploi après mon CDD a disparu au loin, du coup ce CDD qui devait me servir de marchepied a perdu une grande partie de sa valeur et de son attrait.) Je tenais beaucoup mieux sans ça !

    • La dépression ...
      Perso, elle est violemment revenue à la faveur d’une aide pédagogique (bénévole) à un petit garçon de 6 ans qui ne fréquente plus l’école (par choix des parents) : mêmes angoisses et mêmes fantasmes d’auto-destruction qu’il y a quinze ans lors de ma dernière année devant une classe. On ne guérit jamais d’un « burn out ». On peut juste tenir à distance ses effets délétères par diverses stratégies d’évitement ou des drogues psychoactives. Mais la dépression se manifestera fatalement à la faveur d’un élément déclencheur qui fera inconsciemment ressurgir les émotions négatives qui vous ont entraîné·e vers le fond. On a beau essayer de se défendre de ses émotions en tentant de les rationaliser. Rien n’y fait. Analogie avec un stress post-traumatique ?

      J’ai voulu rendre service et/ou faire plaisir et/ou prouver que j’étais encore capable d’assurer. A présent, je me dis que j’aurais dû refuser. Ils n’auraient pas compris et m’auraient certainement (mal) jugé.

      La dépression se nourrit de la honte de soi et, partant, d’aucuns parmi les « winners » ont pu facilement faire accepter l’idée que c’était une « maladie honteuse ».

    • Merci, @sombre.

      En ce moment, monsieur Monolecte «  va mieux  ». Autrement dit, après 3 ans de traitements lourds et de mise à l’abri sociale loin de toute agression ou contrariété, il se sent plus en forme qu’avant, c’est à dire que pendant sa très longue dépression dormante.

      Comme toujours, il veut donc mettre fin à tout dispositif d’aide (là, il est classé invalide par la Sécu, ce qui lui permet de toucher une petite pension en ne rendant pratiquement plus de compte pour 18 mois - 2 ans, ce qui était une décision délibérée du médecin conseil de la Sécu pour lui permettre de se reconstruire), c’est-à-dire que selon son schéma habituel, il veut échapper à la culpabilité d’être à l’abri de la brutalité du système et veut s’exposer de nouveau, dans ce qui ressemble plus à une mise en danger délibérée de l’ordre de l’expiation que de la mise à l’épreuve de sa «  guérison  » toute neuve.

      Et il déteste que je suggère qu’il recommence encore et toujours le même schéma d’auto-punissement.

      Bref, c’est chiant, parce que derrière, il va encore falloir que je ramasse les morceaux et que j’improvise pour nous sauver le cul avec quelqu’un qui sabote assez délibérément toute tentative d’aller réellement mieux.

      Oui, grosse saloperie que la dépression, qui n’est que la tête de gondole d’un gros tas de merdes impossibles à gérer toute seule.

  • Krach test Corona - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/03/27/krach-test-corona


    Pour me sortir de ma sidération, il me fallait un coup de fil salvateur.

    À quel moment sait-on que l’on vit dans un monde dirigé par d’immondes raclures ?

    C’est quand, au onzième jour de confinement, Astrid t’appelle à l’heure de la sieste pour te proposer posément de discuter de la meilleure manière de faire des économies sur ta putain de facture d’électricité.

  • Exils - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/02/02/exils

    Plus prosaïquement, lorsque tout le monde trouve parfaitement normal de réclamer l’équivalent d’un salaire minimum pour loger dans un deux-trois pièces exigu et pas forcément très bien placé, c’est le moment où je me dis qu’il y a quelque chose de bien pourri dans les soi-disant choix résidentiels dans ce pays.

    #logement #territoires #exclusion #politique #métropolisation

    • Bref, ce qui est particulièrement bien caché aux sociologues de centre-ville, c’est l’ampleur des #inégalités (il est vrai que le problème se généralise) et surtout la perte de « chances » dans tous les domaines, suite à la disparition des #services_publics (partagé aussi par les banlieues populaires).
      À cela s’ajoute l’éloignement qui augmente (disparition des transports périphériques, routes à 80 km/h, villes saturées et chères) qui interdit de fait toute ascension sociale (alors que le pauvre de #banlieue peut encore accéder aux services et aux salaires de centre-ville).

      #pauvreté #périphérie

    • Il semblerait que ce ne soit pas seulement un fantasme de bouseuse :

      Push – Chassés des villes

      Les grandes métropoles deviennent peu à peu le territoire exclusif des riches. Dans le sillage de Leilani Farha, rapporteuse spéciale de l’ONU sur le logement convenable, une enquête sur un phénomène mondial qui s’amplifie.

      De Londres à New York en passant par Berlin, Valparaíso ou Uppsala, de plus en plus d’habitants des grandes villes, locataires à faibles revenus ou petits commerçants, voient leur loyer flamber ou leurs baux résiliés. En cause, la gentrification galopante qui transforme en un tour de main des quartiers défavorisés en enclaves embourgeoisées, mais aussi – et surtout – la prédation des grands investisseurs. Rasant des immeubles vétustes, ces derniers font sortir de terre des ensembles de standing, que les anciens occupants n’ont plus les moyens d’habiter, tandis que ces opérations immobilières assurent à leurs promoteurs de juteux retours sur investissement.

      425 %
      Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le logement convenable, Leilani Farha, que le cinéaste suédois Fredrik Gertten a suivie pour ce film, parcourt la planète afin d’enquêter – et d’alerter – sur cette crise à bas bruit qui met à mal le droit au logement. Cette avocate de formation, originaire d’Ottawa, souligne par exemple qu’en trente ans, dans le grand Toronto, les prix de l’immobilier ont grimpé de 425 % en moyenne, tandis que le revenu familial moyen n’a augmenté que de 133 %. Ce phénomène mondial, loin de connaître une pause, s’amplifie. Étayée aussi par les analyses de la sociologue Saskia Sassen, du prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz et du romancier italien Roberto Saviano, une enquête alarmante sur la manière dont le système financier alimente l’explosion des loyers, responsable de l’expulsion de citadins modestes des grands centres urbains.

      Documentaire suédois de Fredrik Gertten de 90 min disponible du 03/02/2020 au 03/05/2020 sur Arte → https://www.arte.tv/fr/videos/084759-000-A/push-chasses-des-villes

      #gentrification #ville #urbain #film #vidéo #vod #documentaire