« Aux armes citoyennes, sortez vos beaux nichons, et allaitons ! »

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  • « Aux armes citoyennes, sortez vos beaux nichons, et allaitons ! » | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/06/11/armes-citoyennes-sortez-beaux-nichons-allaitons-243189

    Je me souviens de mon amie Laëtitia, dont le beau-frère ne voulait pas qu’elle allaite en sa présence. Je me souviens de mon amie Justine, qui n’a pas voulu allaiter parce que c’est compliqué, surtout à l’extérieur.

    Je me souviens de cette maman qui a été expulsée d’un magasin. Je me souviens de cette maman qui, après avoir essuyé des remarques désagréables, a peu à peu arrêté d’allaiter son enfant.

    Alors oui, il faut défendre l’allaitement comme un choix et un droit pour chaque enfant et chaque mère face à la pression sociale du qu’en-dira-t-on, du glamour, des préjugés ou encore de la pudeur mal placée ! Ce n’est pas aux enfants de changer leur comportement sain, naturel et millénaire, c’est à la société de changer son regard, et non, je ne cacherai pas ce sein que vous ne sauriez voir.

    C’est d’autant plus hypocrite qu’il suffit d’ouvrir un magazine "féminin" ou d’allumer la télé pour voir des nichons à toutes les sauces...

    • oui enfin il faut pas faire pression ni dans un sens ni dans l’autre. Il y a aussi des femmes qui ne veulent pas allaités et qu’on fait chier aussi pour ca. Que les seins soient beaux ou laids n’est pas non plus le problème, le titre de R89 est nul et racoleur. Il faudrait surtout désexualiser les nichons des femmes autant que le sont les nichons des hommes. C’est rien qu’un bout de gras avec quelques glandes après tout et beaucoup de peuples n’y voient rien d’érotique. De tout façon comme d’hab, si tu veux allaiter on te fait chier (attentat à la pudeur...) et si tu veux pas on te fait chier aussi (mauvaise mère...). Alors je suis d’accord avec le fait que l’allaitement ca peut être bien pour certaines femmes et qu’on doit foutre la paix aux femmes allaitantes, mais le coté « comportement sain, naturel et millénaire » ca me gave. C’est aussi nul de faire pression dans un sens que dans l’autre.

      sinon pour ton commentaire sur la presse « féminine » et la télé, c’est pas si contradictoire ou hypocrite que tu pense. c’est un cas classique de « double-contraire » ou pensée noir-blanc très bien décrite dans 1984, une technique de bases de la domination. Injonctions contradictoires et donc insolubles qui servent à maintenir un groupe dans la soumission. Le type de seins qu’on a « le droit » de voire dans la presse sexiste et la TV n’est pas vraiment du genre allaitant, mais plutôt de la famille silicone, photoshop & co.

      enfin sur les seins en liberté j’ai trouvé ceci il y a deux ou trois jours
      http://www.leparisien.fr/insolite/etats-unis-se-promener-seins-nus-a-new-york-c-est-permis-03-06-2013-28623

      Depuis février, la mémoire des policiers new-yorkais a été rafraîchie par un mémo interne, et oralement à dix reprises : une décision de justice du 7 juillet 1992 dans l’Etat de New York a reconnu ce droit aux femmes, au nom de l’égalité.
      « Aucune mesure de maintien de l’ordre » ne doit donc être prise contre « des individus, homme ou femme, qui se montrent en public sans vêtement au dessus de la ceinture », rappelle le mémo.

    • Quelques considérations futiles :

      « Il faudrait surtout désexualiser les nichons des femmes autant que le sont les nichons des hommes. C’est rien qu’un bout de gras avec quelques glandes après tout... »

      considère Madmeg avec son objectivité (objectivement prosaïque) et Sammyfisher d’abonder : « c’est très vrai », dit-il.

      Ce qui me rappelle irrésistiblement Jacqueline Berthelin, personnage de plusieurs romans de Patricia Highsmith.
      « Jacqueline, madame Berthelin, porte les cheveux au naturel et des tricots de laine écrue qu’elle soulève crûment quelles que soient les circonstances afin de donner le sein au petit dernier. A croire qu’elle y prend un secret plaisir. »

      De quel « plaisir » parle cette auteure ? chacun devrait savoir que les seins de femme ne sont qu’"un bout de gras" , on peut donc objectivement les « désexualiser. »

      P. Highsmith continue :
      « Est-ce là l’origine de cet étrange don réservé aux Européens, qui consiste à savoir parler la bouche pleine ? »
      A propos des Berthelin, l’auteure ajoute :
      « Les Berthelin vivaient bien, mais de façon ostensiblement spartiate, avec leurs cabinets dans la cour. C’était à se demander s’il fallait y aller avec le journal. » Etc

    • @sammyfisherjr c’est probablement sur seenthis que j’ai du voire ce lien. @seenthis_is_the_best
      @paulo, c’est quoi ton histoire de plaisir ? Il y a des femmes qui trouvent agréable d’allaiter, et d’autres pas, n’en déplaire à Patricia Highsmith ou @Paulo, ca dépend des femmes et ca dépend aussi du nourisson, de la quantité de lait, de la pression atmosphérique... Sinon j’ai parlé de gras ET de GLANDES, n’oublie pas ce qui t’arrange. Le plaisir qu’on peu avoir à ne plus ressentir un trop plein de lait et les seins prêts à exploser n’est pas sexuel. C’est aussi sexuel que le plaisir de vider sa vessie quant elle est trop pleine. Ca peut être sexuel, parceque tout peut être sexuel avec l’humain, mais ce n’est pas obligatoirement sexuel. Les seins ne sont pas un organe sexuel, pas plus que le genoux ou l’oreille.
      Enfin j’ai peut être pas compris tes nébuleuses considérations, parceque vraiment c’est pas claire tes citations sur les chiottes spartiates et les bouches pleines.

    • sinon pour ton commentaire sur la presse « féminine » et la télé, c’est pas si contradictoire ou hypocrite que tu pense. c’est un cas classique de « double-contraire » ou pensée noir-blanc très bien décrite dans 1984, une technique de bases de la domination. Injonctions contradictoires et donc insolubles qui servent à maintenir un groupe dans la soumission.

      @mad_meg : ce double-contraire, je ne crois pas que ce soit à dessein (whaouh, joli ma formule, promis c’était involontaire :-) Je m’explique : le sein que le mâle aime voir c’est celui de la putain, pas celui de la mère. Le beau-frère de Laetitia ne pense pas soumission, il réagit juste car il est importuné par l’image de la femme qui allaite. ça lui donne des pensées impures. Impure parce que le bébé est là, et malgré cela il ne peut occulter l’aspect érotique de la scène. Le mâle culpabilise, il projette sur la femme, lui demande de sortir... Tartuffe, quoi.. C’est encore une fois la faute de la femme, coupable, impure...

    • Mille mercis pour les explications complémentaires presque exhaustives , mad meg ( surtout celle sur la pression atmosphérique , qu’on oublie vraiment toujours, au profit de sa cousine la pression sociale ).
      A propos du genou comme organe sexuel, tu en as peut-être d’autres ?
      Et excuse encore, si tu veux bien mes « nébuleuses considérations », ce n’était pas fait de mauvaise foi, tu t’en doutes.
      ( Ne pense surtout pas que « ça m’arrange » d’oublier les glandes, j’ai un rapport affectueux et attentif aux seins de femmes). Mais en tout bien tout honneur , nous tous, n’est-ce pas Sammyfisher Jr ?- à Seenthis on sait à quoi s’en tenir sur les seins de femmes, et même sur des tas d’autres choses. Sérieusement.

    • @petit_ecran_de_fumee, l’injonction paradoxale n’as pas besoin d’être volontaire ou consciente pour être efficace, ni pour exister.
      J’en parlait par rapport à la contradiction entre pression a l’allaitement (j’ai des amies qui ont du lutter contre leurs conjoints et leur familles pour ne pas allaiter) et répression de l’allaitement (comme l’explique l’article de R89) simultané dans notre culture. C’est pas sur le cas particulier de Laetitia que je parlait de ce double-contraire.

      Mais comme tu parle de Laetitia, quant tu dit que ce beau-frère ne cherche pas de soumission, je ne suis pas d’accord. Si ce beau-frère n’était pas dominant, c’est lui qui serait parti au lieu de chasser Laetitia. Si ce n’est qu’un problème de vue, il lui suffit de regarder ailleurs, ou d’attendre que ca passe, ou de s’en aller, c’est pas bien compliqué il me semble. Si le beau-frère n’est pas capable de réprimer tout seul comme un grand ses pulsions érotiques ou ses complexes infantiles, et de comprendre que le bébé à faim ou que les seins de Laetitia vont éclater, c’est bien qu’il se prend pour le chef de la meute et qu’il est habitué a laisser ses pulsions sexuelles ou autres, s’exprimer librement, au dépend ici des femmes et des nourrissons.

    • @mad_meg : on n’est pas loin d’être d’accord. Il se comporte en dominant et je n’ai pas voulu dire qu’il ne cherchait pas de soumission. Je voulais juste dire qu’il n’avait pas d’arrière pensées.
      Ici le mâle est animé par ses pulsions phobiques, et exploite son privilège de dominant pour faire supporter à la femme l’effort de sa propre tranquillité à lui (c’est elle qui doit se cacher). Il n’a pas conscience des instruments de sa domination.
      Je disais pas ça pour l’innocenter, mais parce qu’en lisant trop vite ton analogie avec un système de manipulation des esprits tel que celui de 1984, j’ai l’impression qu’on surestimait la capacité stratégique de l’esprit masculin.. :-)