• http://www.du9.org/IMG/jpg/KATZ_couverture.jpg

    du9 - L’autre Bande Dessinée - Entretien : KATZ
    http://www.du9.org/KATZ

    Ilan Manouach : Le piège réside peut-être dans l’envie de vouloir être formaliste en tout point. Que la forme emprunte le contenu, que les rapaces soient dessinés comme des rapaces et que les victimes soient des victimes. Ken Nordine parle d’un masque transparent. N’est-ce pas ça, le souhait des grands artistes ?
    Figer la représentation des victimes et des bourreaux, comme l’a fait Spiegelman, c’est s’assimiler le regard de l’opprimé, qui ne peut, par son implication conjoncturelle, que voir les choses comme cela. C’est peut-être le choix d’un point de vue, mais c’est accepter les rôles que la nature nous imposerait. Naturaliser l’histoire est dangereux. Assimiler l’humanité aux différentes espèces en conflit dans un biotope en déséquilibre, répartir les hommes en classes ou en groupes correspondant à des espèces dans la chaîne de la prédation, c’est implicitement accepter cet ordre fatal, darwinien.

    XL : Le lion est féroce et mange les gazelles. Les chats, pour se nourrir, chassent les souris. Ni le lion ni le chat ne sont coupables pour autant. Ils font ce que leur commande la nature. Ça me rappelle la doctrine de Swedenborg : la cruauté est un défaut chez l’homme, mais une vertu chez le tigre. C’est une doctrine essentialiste : la transmigration des âmes permet à chaque essence de trouver sa juste enveloppe corporelle. Ou encore Spinoza : « si mon essence était d’être un assassin, je serais sot de ne pas assassiner. » L’essentialisme ou le naturalisme, appliqué à l’humanité, d’autres ont eu cette tentation...

    Je reconnais que j’ai bien du mal à me faire une idée de cette affaire de Katz , d’un côté j’ai toujours pensé que cette idée de recourir aux figures d’animaux pour Maus n’était pas son plus grand atout et posait davantage de problèmes que ne voulait bien le reconnaître Spiegelman (et dans Metamaus , il me semble que la très longue expication réponse à la question Pourquoi des souris est trop longue et argumentée pour être parfaitement honnête), de l’autre j’ai bien de la difficulté à ce que les personnages que je connais pour avoir été jusque maintenant des souris soient des chats, qui sont, dans le même livre, des bourreaux. C’est fichtrement compliqué je trouve cette affaire.

  • Entretien : L.L. de Mars (du9)
    http://www.du9.org/L-L-de-Mars

    Lorsque j’ai rencontré L.L. de Mars pour la première fois en 2009 (pour le tournage d’un documentaire autour de la résidence Pierre Feuille Ciseaux [1] dont il fut un participant assidu), je le considérais comme un auteur relativement rare. Il était sur le point d’éditer le livre Docilités chez Bicéphales. Depuis, son travail édité en bande dessinée n’a cessé de prendre de l’ampleur, et ce n’est pas moins de quatre livres qui sont sortis ces deux dernières années, partageant tous la même ambition et la même exigence. Un de ces derniers livres, Une brève et longue histoire du monde, est sorti sous la bannière des éditions Délicates qu’il a récemment crées avec d’autres. C’est l’occasion de revenir avec lui sur le regard qu’il porte sur son travail et sa pratique en bande dessinée. Source : du9

  • du9 - L’autre #Bande_Dessinée - Entretien : Sai Comics
    http://www.du9.org/Sai-Comics

    Sai Comics constitue la seule maison d’édition de bande dessinée alternative en #Corée_du_Sud, et publie également une revue de bande dessinée alternative du même nom (…) Pendant les années 2000, Sai Comics a traduit et fait découvrir au public coréen des auteurs tels que Robert Crumb, Edmond Baudoin, Peter Kuper, David B, Ludovic Debeurme ou encore les Japonais Hanawa Kazuichi, Tatsumi Yoshihro, Abe Shinichi (entre autres). Mais elle a surtout permis l’émergence d’une jeune génération d’auteurs coréens (Park Kun-wook, Ancco) qui a su se détacher de l’influence du manga pour développer un style propre.

    http://www.du9.org/IMG/jpg/saicomics4.jpg