• Joseph Roth - Das bin ich wirklich: böse, besoffen, aber gescheit
    https://www.youtube.com/watch?v=cR1elTzSIO0

    Friederike (Friedl) Reichler, 1922
    http://cafemarquardt.blogspot.de/2011/12/friedl-reichler.html

    Joseph Roth
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Roth

    Le 5 mars 1922, Roth avait épousé à Vienne Friederike (Friedl) Reichler. Friedl était certes une femme séduisante et intelligente, mais elle n’était pas une intellectuelle, et la vie mondaine, sans repos, aux côtés d’un journaliste vedette sans cesse en déplacement ne correspondait pas non plus à ses besoins. En outre, Roth faisait preuve d’une jalousie presque pathologique. Déjà en 1926, les premiers symptômes d’une maladie mentale s’étaient manifestés chez Friedl, et en 1928, la maladie devint évidente : la schizophrénie. Friedl fut d’abord traitée à la clinique psychiatrique Westend, puis elle habita un temps chez un ami de Roth – soignée par une infirmière. La maladie de son épouse précipita Roth dans une crise profonde. Il n’était pas prêt à accepter l’incurabilité de la maladie, espérait un miracle, se rendait coupable de la maladie – la démence était considérée, et est considérée, chez les Juifs pieux comme une punition divine. L’éventualité d’une possession par un dibbuk le poussa à consulter (sans succès) un rabbin miraculeux hassidique. À cette époque, il se mit sérieusement à boire. Sa situation financière elle-même empira.

    Même le placement chez les parents de Friedl n’apporta pas la moindre amélioration, et la malade tomba dans une apathie qui s’accroissait ; on l’amena alors en novembre 1930 au sanatorium Rekawinkel à côté de Vienne ; en décembre 1933, elle vint à l’asile de soins de santé du Land « Am Steinhof » à côté de Vienne ; enfin à l’été 1935 dans la clinique du Land Mostviertel Amstetten-Mauer. Les parents de Friedl émigrèrent en 1935 en Palestine et Roth demanda la séparation. En 1940, Friedl Roth fut expédiée en direction de Linz ; il n’y a aucun document attestant de son arrivée là-bas. Elle fut une des victimes du programme d’euthanasie des Nazis (action T4). Son acte de décès porte la date du 15 juillet 1940.

    #auf_deutsch

  • Un texte de Joseph Roth datant de 1927 anticipe le style d’écriture web

    Die Frau von den Barrikaden – Joseph Roth über Larissa Reissner
    http://cafemarquardt.blogspot.de/search/label/Larissa%20Reissner

    Sie ging an die Rote Front, war im Dienst der Revolution Soldat, Spion, Kundschafter, Redner, Kommissar, Journalist, Leitartikler und Berichterstatter, Kommandeur, sie ritt, marschierte, schoß, verurteilte, schlich sich hinter den Rücken des Feindes, wurde erkannt, floh, kehrte zurück, sie hungerte, fror, erkrankte, gesundete, tröstete Kranke, sah Kameraden sterben, begrub Tote, liebte, siegte im großen Sieg der Revolution, kehrte heim, ging mit ihrem Mann nach Afghanistan, schrieb darüber, kam nach Deutschland und schrieb darüber, ging in den Ural und beschrieb ihn, erkrankte 1925 an Typhus und starb so schnell, so vehement, so überraschend, wie sie gelebt und geschrieben hatte. Nach acht Tagen war sie tot.


    Joseph Roth est considéré comme le plus grand auteur de textes journalistiques de langue allemande du 20e siècle. Si les Egon Erwin Kisch et Kurt Tucholsky sont mieux connus que lui en tant que reporteur ou auteur de chansons, Joseph Roth tient la place incontestée du plus grand magicien de langue. Son enthousiasme pour la jeune révolutionnaire élève ses textes au rang de chef-d’oeuvre.

    La description que donne Larissa Reissner des conditions de production dans la maison du plus grand éditeurs de journaux de l’époque Ullstein vaut également pour la production journalistique à l’ère du web.

    Ullstein http://gutenberg.spiegel.de/buch/5586/1

    Wenn die Produktion eines Tages nicht den Mut hat, ihre alten Organisationsformen zu zertrümmern und in ihrem eigenen Magen zu verdauen, verfällt sie einem elastischeren und stärkeren Konkurrenten, und wird von diesem zum Frühstück verspeist.

    #auf_deutsch #ussr #revolution