• Notre-Dame des Landes : « un sol calamiteux… »
    Ouest-France, 21/01/14
    http://img.scoop.it/cNNNHpk7mBFoxPP7hiSOtzl72eJkfbmt4t8yenImKBVvK0kTmF0xjctABnaLJIm9

    De Jean-Marie Ravier, ingénieur, chef d’entreprise.

    « Malgré des demandes répétées, les résultats des sondages officiels (réalisés dans le cadre de la Déclaration d’utilité publique) n’ont jamais été communiqués. La discrétion de l’administration se comprend, car de nombreux forages privés ont eu lieu sur la zone, et ce n’est pas bon du tout. À de rares exceptions où le terrain est médiocre (Fay, Vigneux), le terrain est exécrable : l’argile est partout présente, au minimum sur 25 m de profondeur, parfois beaucoup plus, gorgée d’eau. La roche dure se situe à grande ou très grande profondeur.
    « Des agriculteurs locaux se souviennent de forages anciens pour des projets de puits artésiens et évoquent des profondeurs de 50 à 80 m pour trouver la roche dure.
    « L’épaisse couche d’argile est un matériau totalement inadapté à recevoir pistes, voies de dessertes et parkings d’avions. Il faudrait des renforcements en quantité bien supérieure aux 300 tonnes de chaux dont il est question dans l’étude d’impact du chantier : les ouvrages de référence recommandent 40 fois plus de chaux (12 000 tonnes !) pour stabiliser le terrain sous les pistes de Notre-Dame-des-Landes. Par ailleurs, sur le long terme, quelle que soit l’épaisseur de la couche traitée à la chaux, les vibrations répétées dues aux ondes de chocs des multiples atterrissages auraient pour effet, après plusieurs années, de liquéfier les argiles qui restent gorgées d’eau sous l’épaisseur drainée.
    « Le profil de la piste s’en trouverait altéré et, à terme, non conforme. Selon les experts en BTP, il y aurait deux solutions fiables sur le long terme. Soit remblayer sous les pistes, mais, vu l’épaisseur d’argile, il faut des épaisseurs massives, donc des centaines de milliers de mètres cubes ! Soit consolider la structure avec des pieux de béton jusqu’à la roche dure, au moins, sous les zones les plus sollicitées on parle de dizaines de milliers de pieux, dont la longueur irait de 20 à 60 mètres !
    « Ces travaux ne semblent évoqués nulle part. Tout ceci rejoint la conclusion d’un ancien expert agréé par la Cour d’appel en matière de BTP : « Il faut être fou ou très riche pour construire sur ce type de terrain ! »

    via l’ACIPA
    http://www.scoop.it/t/acipa/p/4014548077/2014/01/21/notre-dame-des-landes-un-sol-calamiteux
    et EELV-Nantes https://www.facebook.com/Europe.Ecologie.Les.Verts.Nantes/posts/10202569974306498
    #NDDL

    • Voici un mot d’un copain à moi, mécanicien sur avion de ligne :
      « J’ai personnellement détecté ce phénomène de liquéfaction(argileuse) en observant sur les trappes de train d’atterrissage des coulées et tâches de boues argileuses dont j’ignorais la provenance ; suspectant une sortie de piste ou de chemin de roulement, une inpection des pneumatiques et autres équipements n’ont rien décelé ; aprés plusieurs observations de ce genre sans dommage je m’interrogeais toujours ; ce n’est que par hasard (un avion identique B747 roulant sur un autre taxi way en parallèle)que j’ai réalisé : à chaque fois que l’avion quittait une dalle de béton(les chemins sont faits de dalles épaisses avec un joint de dilatation nécessaire...) et s’appuyait sur la suivante un jet de boue de un mètre(venant du joint sous la différence de pression, 300t environs) se produisait sur le train en le maculant de boue...ceci se produisait sur un aéroport parisien Orly ou Roissy CDG.

      je ne suis pas surpris. »