une critique ici :
La “vraie vie” sent un peu le camembert | L’Atelier des icônes
▻http://culturevisuelle.org/icones/3000
Le problème, c’est que la « vraie vie » déconnexionniste ressemble comme deux gouttes d’eau à une pub pour camembert industriel, c’est à dire au cliché marketing de la vie rurale selon le rite mormon. Dans le rêve déconnexionniste, personne n’est jamais coincé dans le métro aux heures de pointe, ni humilié par son chef de service, ni infantilisé par le représentant d’un service administratif, ni harcelé par de gros lourds, etc… Tout n’est que luxe, calme et jeux d’enfants – deux jeunes gens, évidemment beaux et hétérosexuels, qui échangent un regard finiront mariés et propriétaires d’une maison en banlieue (et non pas divorcés et surendettés).
Hier je partageais ma frustration de photographe amateur parce que prendre des photos, quand on est en famille, c’est à coup sûr imposer à la petite famille de nous attendre tous les 100 mètres... quand on est en randonnée en particulier. Et pour la relève des mails, des notifications FB, et tout et tout, ça crée c’est certain un fossé avec les proches. Et j’estime donc qu’une partie du message est valide. Mais... oui, les stéréotypes dénoncés par André G. sont tout à fait saoulant (excluant) et réduisent la portée du message. On avait d’ailleurs des critiques approchantes à l’égard de cette vidéo tout à fait percutante d’inversion des genres, qui du fait de l’utilisation de stéréotypes racistes réduisait drastiquement sa portée (cf. ►http://seenthis.net/messages/224511)
Le podcast de @xporte entendu ce matin
▻http://rf.proxycast.org/889477367808925696/13454-07.05.2014-ITEMA_20624685-0.mp3
« Look up » ou comment les internautes déclarent leur bonne santé - Information - France Culture
▻http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toi
Mais le problème n’est pas la là, le problème ce n’est pas le régime de vérité du discours ; le problème c’est : pourquoi les gens approuvent-ils ce propos qui ne correspond pas à leur expérience ? Et y répondre permettrait de résoudre ce paradoxe assez drôle qui veut que cette vidéo bénéficie à plein de pratiques communicationnelles – en particulier les réseaux sociaux – qu’elle critique violemment, c’est-à-dire que les gens qui la partagent, qui la commentent de « Wahoo ! Amazing. You absolutly have to watch this » se livrent exactement à ce que dénonce la vidéo. Et on peut rationnellement supposer qu’ils se déconnecteront pas définitivement après ce dernier commentaire.
Si on consière seenthis comme un réseau social, ma réponse est que je l’ai partagé, non pas parce que j’adhère/j’aprouve complètement à l’idée, mais plutôt parce que ça nous rappelle (en exagérant bien le trait) que le virtuel est bien (trop parfoit) virtuel.
Et voilà aussi le point de vue de Thierry Crouzet :
Quand on ne veut pas comprendre la déconnexion… parce qu’on vit de la connexion
►http://blog.tcrouzet.com/2014/05/12/quand-on-ne-veut-pas-comprendre-la-deconnexion-parce-quon-vit-de-la-c
La déconnexion implique une autre connexion avec le Net, les arbres, les étoiles… Je peux bien être connecté et déconnecté en même temps, par exemple des sites d’actualités. Il n’existe pas une seule connexion, une seule manière de vivre le numérique. La déconnexion s’impose quand une norme s’impose à nous. Le succès de Turk n’est que le symptôme d’un ras-le-bol.
MAJORITE OPPRIMEE, un film d’Eléonore Pourriat (2010) - YouTube
►http://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I
Ah marrant, deux liens vers des « retournements » en même temps :
▻http://seenthis.net/messages/227120
film précédemment mentionné ici aussi ►http://seenthis.net/messages/224511
The gender role reversal video purports to target sexism and homophobia. But its essence is class bigotry, racism and misogyny
Le petit chat, la traque, la prison
▻http://laplumedaliocha.wordpress.com/2014/02/04/le-petit-chat-la-traque-la-prison
Lors de l’audience de comparution immédiate au cours de laquelle l’auteur des faits a été jugé, un avocat a fait valoir que la #justice devait se rendre dans les tribunaux, pas sur #Internet. Il a raison. Depuis quelques années les vertueux internautes traquant ici et là des monstres réels ou supposés ont tendance à me faire frissonner. Internet, c’est aussi des personnes qui se suicident, parce que de méchants internautes les insultent et les harcèlent. Mais chut ! On ne dit pas ces choses-là, ça agace ceux qui croient encore que l’humain dès lors qu’il pénètre dans le monde virtuel se change soudain en ange. En réalité, le Bisounours 2.0 est capable de manger de l’homme pour peu qu’un mouvement de foule l’y incite. Le lanceur de chat a été condamné à un an de prison ferme (lire la réaction d’Eolas ici : ▻http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20140203.OBS4893/un-an-de-prison-pour-le-lanceur-de-chat-une-peine-severe.html). Et le prochain ? Aura-t-il le temps d’être arrêté avant d’être lynché ? Et l’innocent qui se trouvera désigné à tort par la vindicte d’une poignée de justiciers planqués derrière leur écran, aura-t-il la chance d’échapper au pire ?
Eolas :
On vit une drôle d’époque quand même. Des personnes qui battent leur femme sont condamnées à moins que ça, même s’ils sont récidivistes. On a un chat d’un côté, un être humain de l’autre...
ok sur le problème des « vertueux internautes » pour le reste, faire 2 poids 2 mesures parce qu’on a d’un côté un chat d’un autre humain peut se discuter. Cf aussi
« - Plusieurs études révèlent qu’un individu cruel envers les animaux (ou s’il l’a été pendant son enfance) présente des risques accrus d’être violent envers ses pairs.
– Les délinquants violents ont commis plusieurs actes de cruauté envers les animaux.
– Parmi les neuf motivations qui poussent un individu à être cruel envers un animal, citons : la volonté de le contrôler ou d’exercer sa puissance, choquer les personnes présentes, ou blesser un animal parce qu’on ne peut se venger sur son propriétaire. »
De la cruauté envers les animaux à la violence -
Cerveau&Psycho N°60 - novembre - décembre 2013
▻http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-de-la-cruaute-envers-les-animaux-a-la-violence-32329.php
Ce dont on parle, c’est de la réaction des gens. Moi aussi, ça me fout les jetons. Cela parle aussi de la perversion des valeurs. Je suis d’accord, c’est horrible de torturer un petit chat et ça provoque une bouffée de haine pure... dont il faut absolument se méfier.
Parce qu’à côté, une femme molestée... elle l’a un peu cherché...
Tu vois le glissement.
Et dans le papier, il y a aussi la question du tortionnaire, de son manque d’empathie, du fait que le monde où il vit fait que c’est cool de faire des trucs détraqués, du moment que ça fait des « vues » sur Youtube...
Elle l’a un peu cherché ? :-) ►http://seenthis.net/messages/224511
Avez-vous lu le dernier bouquin de Seb Musset ? Il dépeint ces phénomène d’hystérie via internet avec une justesse saisissante...
Et de mon côté, je m’inquiète depuis pas mal de temps de la prédominance de l’émotion sur la raison entretenue par l’industrie audiovisuelle et tant relayée par le web 2.0, pour rester prisonnier de l’instant, ne pas prendre de recul... et comme prévu c’est effrayant, et triste..
Avant, on soupçonnait l’existence de cons, maintenant on en a la preuve.
Maître Eolas
Quand les « boloss » se « fightent » sur Facebook :
▻http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:_NqM6N51YSAJ:https://www.facebook.com/fariddelamaurlette+&cd=1&hl=fr&ct=clnk
Le problème avec le Net c’est que la connerie devient « virale ».