• Les hommes qui voudraient s’intéresser au féminisme - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2014/02/19/hommes-feminisme-2

    La séduction en système sexiste est fondée sur un schema simple (et c’est pourquoi elle est problématique). La femme minaude et n’envoie pas des signaux clairs de consentements ; l’homme doit insister - un temps indéfini - pour qu’elle dise oui. Ce « jeu » donne une certaine valeur au consentement de la femme (il comprend que je ne suis pas une pute) et une valeur à sa personne (il a insisté donc je compte à ses yeux).
    Pourquoi est ce dangereux ? Parce que vous ne pouvez pas être sûr qu’elle est en train de jouer. Elle dit peut-être vraiment non en pensant non et vous n’avez pas beaucoup de moyens de le savoir.

  • Men, you want to treat women better? Here’s a list to start with | Life and style | The Guardian

    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2017/oct/16/a-simple-list-of-things-men-can-do-to-change-our-work-and-life-culture

    Hey men, what are you planning to do better? Because you need to do better. Here are ideas on how you should treat women better.

    Talk to your friend who is “kind of a creep” at work.
    Don’t talk over women.
    If you are asked to be on a panel/team and see that it’s all men, say something. Maybe even refuse the spot!
    When you see another guy talk over a woman, say: “Hey, she was saying something.”
    Learn to read a fucking room.
    Don’t call women “crazy” in a professional setting.
    Don’t use your “feminism” as a way to get women to trust you. Show us in your day-to-day life, not in your self-congratulatory social media.
    Don’t touch women you don’t know, and honestly, ask yourself why you feel the need to touch women in general.

    The voices of Weinstein’s accusers have torn the fabric of patriarchy | Naomi Wolf
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    Do you feel that any woman on earth owes you something? She doesn’t. Even if you’re like, “Hm, but what about basic respect?” ask yourself if you’ve shown her the same.
    Don’t send pictures of your penis unless she just asked for them.
    If a woman says no to a date, don’t ask her again.
    If a woman has not given an enthusiastic “yes” to sex, back the hell off.
    If a woman is really drunk, she cannot consent to you and she also cannot consent to your buddy who seems to be trying something. Your buddy is your responsibility, so say something and intervene.
    If you do the right thing, don’t expect praise or payment or a pat on the back or even a “thank you from that woman”. Congratulations, you were baseline decent.
    Involve women in your creative projects, then let them have equal part in them.
    Don’t make misogynistic jokes.
    Don’t expect women to be “nice” or “cute” and don’t get upset when they aren’t those things.
    Don’t make assumptions about a woman’s intelligence, capabilities or desires based on how she dresses.
    Pay women as much as you pay men.
    If a woman tells you that you fucked up, and you feel like shit, don’t put it on that woman to make you feel better. Apologize without qualification and then go away.
    Don’t punish women for witnessing your vulnerability.
    Don’t get defensive when you get called out.
    Don’t need to literally witness a man being horrible in order to believe that he’s horrible. Trust and believe women.
    Don’t use your power to get women’s attention/company/sex/etc.
    Be aware of your inherent power in situations and use it to protect women, especially via talking to other men.
    Stop thinking that because you’re also marginalized or a survivor that you cannot inflict pain or oppress women.
    If women’s pain makes you feel pain, don’t prize your pain above hers, or make that pain her problem.
    Don’t read a list like this and think that most of these don’t apply to you.

    (These also apply to how to better treat transgender and non-binary people, who are in more danger than cis women).

    • – Parle à ta collègue, la « cassoce ».
      – Ne déblatère pas sur les femmes
      – Si on te demande de faire partie d’un groupe 100% masculin, dis quelle chose. Tu peux même refuser d’en être !
      – Quand tu remarques qu’un mec prend la tête à une femme, dis-lui : « Hého ! ELLE TE PARLE ! »
      – Apprend à prêter une putain d’attention aux émotions des autres.
      – Dans ton milieu professionnel, ne parle jamais des femmes comme des « irresponsables »
      – Ne dis pas que tu es féministe pour gagner la confiance des femmes. Prouve-le au quotidien par ton comportement, pas en te faisant mousser sur les réseaux sociaux.
      – Ne touche aucune femme que tu ne connais pas et, honnêtement, demande-toi pourquoi tu ressens le besoin de toucher les femmes.
      – Tu crois que toutes les femmes de la planète te sont redevables ? (être souriantes, apprêtées, aimables) Non. Même si tu es du genre à croire que c’est un « respect élémentaire ». Demande-toi si tu lui as apporté ce que tu lui demande.
      – N’envoie pas de photo de ta bite à une femme à moins qu’elle ne te l’ait demandé.
      – Si une femme te dit non pour un rendez-vous, n’insiste plus.
      – Si une femme ne t’a pas dit un « OUI » enthousiaste pour coucher avec elle, retourne en enfer.
      – Si une femme est ivre elle n’est pas en état de consentir, ni avec toi ni avec ton pote. Tu es responsable de ton pote, alors dis quelque chose et interviens.
      – Si tu as bien agi ne t’attend pas à être félicité ou à entendre « merci ». Tu as juste eu un comportement décent.
      – Implique des femmes dans tes projets en équipe et laisse-les participer à part égale.
      – Ne fait pas de blague misogyne
      – Ne t’attend pas à ce que les femmes soient « gentilles » ou « mignonnes » et ne te fâche pas si ce n’est pas le cas.
      – Ne fais pas d’hypothèses sur l’intelligence, les capacités ou les désirs d’une femme en fonction de la façon dont elle s’habille.
      – Paye les femmes autant que tu payes les hommes.
      – Si une femme te dit que tu as foiré et que tu te sens comme une merde, ne lui colle pas cette responsabilité sur le dos pour te sentir mieux. Présente tes excuses immédiatement et casse-toi.
      – Ne punis pas les femmes qui connaissent ta vulnérabilité.
      – Ne sois pas sur la défensive quand tu es concerné.
      – On n’a pas besoin d’être témoin d’horreurs pour croire qu’un homme est horrible. Accorde ta confiance et crois les femmes qui t’en parlent.
      – N’utilise pas ton pouvoir pour obtenir l’attention des femmes / leur compagnie / coucher avec elles / etc.
      – Sois conscient du pouvoir inhérent à ton genre dans toutes les situations et utilise-le pour protéger les femmes, surtout en parlant à d’autres hommes.
      – Arrête de penser que parce que tu es aussi marginalisé ou un survivant tu ne peux pas infliger de douleur ou opprimer les femmes.
      – Si la douleur d’une femme te fait ressentir de la douleur, ne place pas ta douleur au-dessus de la sienne, ni ne lui renvoie ça comme un problème qu’elle te crée.
      – Ne lis pas une liste comme celle-ci en pensant que la plupart des suggestions ne s’appliquent pas à toi.

      (Cela s’applique également à la façon de mieux traiter les personnes transgenres et non binaires, qui sont plus en danger que les femmes cis).

  • Sortir du confort du dominant
    Une tentative de réflexion, pour nous, les hommes

    La libération de la parole autour des violences subies par les femmes est en train de s’amplifier avec les hashtag #balancetonporc et #MeToo/#MoiAussi suite à l’affaire Weinstein.

    Et il faut bien reconnaître que c’est assez confortable d’être un mec, en comparaison d’être, par exemple, un musulman, dans la mesure où personne ne m’a demandé depuis 48h00 de me désolidariser de mes congénères en postant une photo de moi dans mon salon avec un carton #NotInMyName.

    Et pourtant…

    Comme le remarquait Virginie Despente : « Je trouve [les hommes] extrêmement lents à s’emparer de sujets qui les concernent directement et qui pourraient les concerner exclusivement, comme le viol. […] Je trouve les mecs extrêmement lents à s’emparer de la question de la masculinité […]. A chaque fois qu’un mec viole, ça les concerne tous, au sens ou c’est leur virilité qui s’assoit là-dessus. Quand ils se trimbalent en ville en maîtres du monde, c’est sur le travail des violeurs qu’il s’appuient. » (source : http://www.lesinrocks.com/2016/10/23/actualite/medias-actualite/virginie-despentes-mecs-extremement-lents-a-semparer-de-question-de-masc)

    Il me semble qu’en effet au lieu de faire du #mansplaining ou de reproduire au sein du féminisme les oppressions dont nous profitons déjà dans la société (cf. https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2008-v21-n1-rf2309/018314ar), nous pourrions nous aussi nous emparer du sujet, simplement pour nous demander « et nous, qu’est-ce qu’on fait ? »
    Mais, « comment on motive des hommes qui profitent largement d’un système à “en sortir” pour contribuer à créer autre chose, d’autres relations […] ? » (source : http://www.crepegeorgette.com/2013/11/01/rencontres-entre-hommes-au-sujet-de-la-masculinite)

    Peut-être en se saisissant de deux sujets essentiels : la virilité et l’éducation.

    Et nous, les hommes, qu’est-ce qu’on fait de notre « virilité » ?

    Nous acceptons, pour nous-même, cet enfermement dans notre stéréotype de genre et ses valeurs viriles que sont la compétitivité, l’agressivité, la domination. Nous acceptons, par notre indifférence ou notre complaisance, les attitudes, gestes, mots, connivences qui sont le sexisme-en-actes, ignorent la question du consentement et nourrissent la culture du viol.
    Il nous revient de défendre d’autres aspirations, de faire vivre d’autres modes relationnels, d’inventer une virilité émancipée de sa violence et de ses concours de quéquettes,

    Et nous, les hommes, comment éduque-t-on nos garçons ?

    Nous acceptons, pour nos fils, de participer à la construction d’une norme sociale qui « relayé par la communauté des pairs et la société civile, valorise les comportements virils et encourage les garçons à […] : enfreindre les règles, se montrer insolents, jouer les fumistes, monopoliser l’attention, l’espace, faire usage de leur force physique, s’afficher comme sexuellement dominants. » (source : http://www.liberation.fr/societe/2014/11/06/en-finir-avec-la-fabrique-des-garcons_1137816). Nous participons à la « fabrique des garçons », nous les co-optons dans la “Maison des Hommes”, en leur refusant le droit à pleurer, l’accès aux émotions, à la verbalisation, en distillant l’idée qu’« "Est un homme véritablement viril celui qui est insensible à la souffrance, ne refuse jamais une tâche par peur, et inflige lui-même la souffrance ou la douleur à autrui. Celui qui déroge à cette loi est un gars qui n’en a pas, un « pédé » […]. Ces comportements ne sont pas de simples manifestations stupides de virilité. Ce sont des dispositifs mis en place pour combattre la peur, des stratégies collectives de défense." » (source : http://www.crepegeorgette.com/2012/03/09/tu-seras-fort-mon-fils). Nous acceptons de naturaliser des conduites que, ce faisant, nous encourageons. Nous cautionnons des discours à faible teneur scientifique ou sociologique arguant que les garçons auraient plus de mal à gérer leurs pulsions, que leur sexualité aurait naturellement telle ou telle spécificité dominatrice, que la conformation de leur cerveau ou de leur appareil uro-génital seraient plus propices à des techniques de séduction apparentées au pillage. Nous participons à la reproduction d’une éducation genrée, construite culturellement, dès le plus jeune âge de nos enfants (cf. : http://www.crepegeorgette.com/2014/10/07/privilege-masculin). En faisant allégeance à une sexualité virile stéréotypée, nous, leurs modèles, les confortons dans des mécanismes d’identification qui participent, là encore, à la culture du viol (cf. https://theconversation.com/ni-putes-ni-prudes-et-surtout-pas-pedes-attentes-de-genre-chez-les-) .

    https://www.youtube.com/watch?v=XfbM3LD0D9Q

    Nous ne sommes pas seulement « lents », nous sommes aussi responsables, complices, bref : coupables. C’est pourquoi, il nous revient également, en tant qu’hommes, de sortir du déni, de dépatriarcaliser la société, de déconstruire la virilité stéréotypée, d’éradiquer la culture du viol.

    Et sur ce chemin, le premier pas pourrait être ceci : http://www.crepegeorgette.com/2014/02/19/hommes-feminisme-2

    • Posted on Facebook by Mark F.
      https://www.facebook.com/mark.fitzpatrick.184/posts/10154671738896511

      All over my newsfeed today. All of them. All the brave and wonderful women I know it seems like. They say “Me too”. And every time, it hits me. “You too?” Of course I knew, somewhere, that this was true, didn’t I? And all I can do is hit “Love” and hope they realise I’m sending them love, and hating what’s been done to them. But THAT IS NOT ENOUGH. What do WE do? Men?
      I started to wonder, what would a “me too” from men look like? Of course I realise that it’s possible for men to suffer sexual harassment and abuse. But guess who does it? Men.
      So here’s what our “me too” might look like:
      Have I ever had a sexual encounter where I wasn’t as sure as I can possibly be of consent? Where alcohol and crossed wires were a factor? Where there might have been pressure? And some - many - of us would have to say “me too”. But maybe you’re one of the good guys and you’ve always made sure of the desire and agency being emphatically there. Good for you (REALLY think about it. It’s uncomfortable, isn’t it?)
      Have I ever seen a woman being abused or harassed, and not stepped in? (Me too)
      Have I ever talked about women to other men in demeaning and objectifying ways? (Me too)
      Have I ever responded with anger and indignation when being turned down by a woman whose body and mind I do not own? (Me too)
      Have I ever judged a woman purely on her looks? (Me too)
      Have I ever judged a woman as less than competent based on her gender? (Me too)
      Have I ever consumed media in which women are demeaned and objectified? (Me too)
      Have I ever refused to listen when yet another woman said “me too”? Have I ever made excuses for a guy who made her feel like an object? (Me too)
      Have I ever let the men around me make sexist jokes, no matter how couched in protective layers of irony? Laughed along? Made the jokes myself? (Me too)

      Have I ever been surprised THAT ALL THE WOMEN I KNOW HAVE BEEN VICTIMS OF THESE THINGS? .... (Me too)

      You know, the women shouldn’t need to tell us. It’s been us all along.

      Have you ever tried to be better, to never let it happen again, to listen when they tell you, to be part of the solution, to talk to other men about it, tirelessly?

      I hope now, to that last, we’ll all be able to respond: Me too.

    • J’étais plus forte que le #MeToo quand tout à coup
      http://www.cranemou.com/2017/10/jetais-plus-forte-metoo-a-coup

      J’ai vu mes flux se saturer de #MeToo et d’histoires plus glauques les unes que les autres et j’ai contribué à faire passer le message.

      Mais moi, tu sais, je suis forte.
      Moi, j’ai pas peur.
      moi, je le vis bien.
      Je suis comme ça. J’ai une cape de Batman, un sourire qui dit que je vais bien, partout, tout le temps. Je ris, et puis de toute façon, je cours vite et je frappe fort.

      Alors, pour moi, c’était facile d’écrire.

      Et puis en fait…

      En fait, après avoir posté mon statut, en lisant vos messages, j’ai été prise d’un malaise que je ne connaissais pas.

      Parce que j’avais listé ce qu’il m’était arrivée.

  • Les hommes qui voudraient s’intéresser au féminisme (Crêpe Georgette)
    http://www.crepegeorgette.com/2014/02/19/les-hommes-qui-voudraient-sinteresser-au-feminisme

    Beaucoup d’hommes, lorsqu’ils en viennent à s’intéresser aux féminisme veulent aider dans les combats pré-existants. […] Mais ces combats là sont déjà pris en charge par les femmes qui n’ont donc nul besoin qu’on leur tienne à la main. En revanche, nous avons besoin qu’on détruise déconstruise la #virilité. Les femmes ne sont pas discriminées toutes seules, elles le sont car les hommes ont des avantages.
    […]
    A ce sujet là donc j’avais lancé sur twitter, à destination de certains hommes aux velléités féministes, quelques conseils. On me les a demandés, les voici.

    Il convient de ne pas perdre de vue, jamais, quand on est un homme féministe, qu’on exerce aussi l’oppression qu’on le veuille ou non. […]

    Je ne cautionne plus le harcèlement sexiste et j’aide une femme qui y est confrontée.

    Je ne ris plus aux blagues machistes pour faire comme les autres pour éviter de me sentir isolé.

    Dans la rue la nuit si une femme est seule, je la dépasse vite en me mettant sur le trottoir d’en face pour montrer que tout est safe.

    Je ne me permets pas de valider par mes jugements le physique des inconnues dans la rue.

    Je « n’aide » plus au ménage je fais ma part.

    Quand une femme dit qu’elle a été harcelée, je l’écoute et je ne minimise pas.

    Quand une femme veut rentrer seule le soir chez elle, je ne prétends pas qu’il va « lui arriver des trucs ».

    Je ne couche pas avec les filles qui jouent un jeu dangereux à base de « l’homme doit insister pour que je dise oui ». […]

    Je ne vais pas appliquer les méthodes de PUA. Même si j’ai envie de niquer. j’ai une main. voire deux. […]

    Je ne couche pas avec une fille dont je ne suis pas sûr du consentement. […]

    Je n’ai plus peur du jugement des autres hommes et j’évite les comportements sexistes.

    Je cesse de me sentir visé quand on parle de viol et je tente d’écouter plutôt que de penser qu’on m’accuse.

    Quand on te sort les stats sur les agressions sexuelles, au lieu de minimiser demander toi si tu n’as pas été l’un d’entre eux.

    Quand on te parle de harcèlement de rue, au lieu d’expliquer qu’on ne « peut plus draguer » demande toi si tu n’as pas harcelé.

    En tant qu’homme je ne refuse pas de dire que j’ai peur (par ex de rentrer seul).

    Je refuse la violence systémique comme moyen d’expression et je m’interroge si j’y ai recours.

    Je ne vis pas une demie molle comme un drame et je demande à mes partenaires d’en faire autant.

    En tant que père, oncle, grand-frère, je n’interdis pas certains comportements à un petit garçon ; pleurer, les jeux dit « de fille »

    Je renonce à la galanterie pour la politesse qui s’applique à tout le monde.

    […]

    Je m’interroge sur mon vocabulaire à base de « pédé » et autre « homme fragile » pour qualifier les comportements de copains ou faire rire la galerie.

    Je ne me justifie pas 25 minutes quand j’ai regardé/lu/écouté une production qui n’est pas considérée comme typiquement masculine.

    #éducation #féminisme #hommes_pro-féministes