• Le Canada rend hommage aux victimes du massacre antiféministe de Polytechnique - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/12/05/le-canada-rend-hommage-aux-victimes-du-massacre-antifeministe-de-pol

    L’anniversaire de la tuerie est aussi devenu l’occasion d’évoquer, de manière plus générale, les violences faites aux femmes. Plusieurs députées canadiennes ont ainsi rappelé que depuis plus de trente ans, de nombreuses Amérindiennes canadiennes ont été enlevées ou assassinées, et ce dans l’indifférence quasi-générale. Dans son livre Sœurs volées, publié en France cet automne, la journaliste française Emmanuelle Walter, qui a enquêté sur le sujet, les dénombre à 1200.

    #SoeursVolées #féminicide #autochtones #Idlenomore #mmiw #polcan

  • « La #majorité_sexuelle à 15 ans, une spécificité en droit français » - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/11/25/la-majorite-sexuelle-a-15-ans-une-specificite-en-droit-francais_1150

    Apartir de quel âge peut- on faire l’amour sans risquer d’envoyer son partenaire de jeu derrière les barreaux ? La France fixe la majorité sexuelle à 15 ans. C’est trop tôt pour les uns mais conforme à la réalité de la puberté aux yeux de la loi. Et ça ne change pas une moyenne qui reste stable depuis des années : les jeunes Français ont leur premier rapport sexuel à 17 ans. Les Belges, eux, s’empoignent sur un abaissement de la majorité sexuelle de 16 à 14 ans, et la proposition en crispe plus d’un. A partir de quand peut-on considérer que le consentement d’un mineur est libre ? Chaque pays pose ses propres limites. En Europe, presque tous distinguent majorité civile et majorité sexuelle, à l’exception de Malte et de la Turquie, qui les superposent à 18 ans. L’Espagne estime qu’un mineur de 13 ans peut consentir à une relation sexuelle, la Norvège ou le Royaume-Uni préfèrent attendre qu’il ait 16 ans, l’Irlande 17 ans. La loi se charge de baliser les âges de la vie, pas seulement sexuelle. Droit de consentir à son adoption ou au changement de son patronyme à 13 ans, droit d’ouvrir un compte en banque à 16 ans, droit de vote à 18 ans. Le mineur n’est donc pas toujours un #enfant.

    #sexualité #majorité

  • Pourquoi j’ai arrêté le porno - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/27/pourquoi-j-ai-arrete-le-porno_1152043

    Et comment, ce faisant, j’ai cessé de contribuer à l’affreuse industrie du sexe.

    J’ai cessé de consommer de la pornographie essentiellement pour deux raisons. La première, c’est qu’elle avait apporté énormément de colère et de violence dans mes fantasmes privés. Cette colère et cette violence n’étaient pas présentes en moi au départ, et je n’en voulais plus. Ce n’était pas moi, et j’ai décidé d’y mettre fin. Plus facile à dire qu’à faire. Deuxièmement, je me suis rendu compte que, en consommant de la pornographie, je contribuais à créer une demande pour la prostitution filmée. Car il s’agit bien de cela, de prostitution filmée : pornê c’est la prostituée, graphein rapporte à une notion d’écriture ou d’image. Or la prostitution n’est le rêve d’enfance de personne, elle est toujours l’effet de problèmes et de détresse. C’est une chose que j’ai comprise peu à peu en travaillant comme bénévole auprès d’hommes et de femmes prostitués, dont certains étaient victimes de la traite, en tant qu’« aide de service » dans des bordels, sous les ponts, au coin des rues… Mais on n’a pas besoin de faire tout cela pour comprendre le mécanisme de la pornographie et de la prostitution. Car, dans la pornographie, il ne s’agit ni d’érotisme ni de communication sexuelle saine, il s’agit de la domination et de la subordination des femmes par les hommes. Ce n’est pas seulement une pratique sexuelle, c’est une façon d’être, une hiérarchie de genres dans le monde.

    Ainsi, si l’on demandait à la pornographie comment elle définirait le sexuel, qu’est-ce qui fait qu’une chose est sexuelle, la pornographie nous rirait au nez. Qu’est-ce qui définit le sexuel ? Voyons ! Ce que les hommes trouvent excitant. Les hommes trouvent excitant d’étrangler une femme ? De la pénétrer brutalement sans le moindre contact, tendre caresse, baiser ou étreinte ? Alors c’est sexuel. Les hommes trouvent excitant de voir une femme ou un enfant pleurer ? Alors c’est sexuel. Les hommes trouvent excitant de violer une femme ? Alors c’est sexuel. Dans n’importe quel site porno mainstream sur le Net, on peut trouver la catégorie « Viol » à côté de la catégorie « Humiliation », la catégorie « Abus », la catégorie « Larmes », et ainsi de suite. Et ce n’est pas comme si la pornographie banale ne débordait pas déjà de ces motifs. Même dans ses versions les plus douces, ce que nous montre la pornographie dans 80 à 90% des cas, c’est en fait la sexualité sans les mains. Et ce n’est pas ainsi que fonctionne notre désir authentique. Pardon, je vais répéter : la sexualité sans les mains.

    Si vous ne renoncez pas à la pornographie, observez cela la prochaine fois que vous regardez : la caméra porno ne cherche nullement à capter des activités sensuelles normales du genre caresses, préliminaires, frôlements, étreintes, baisers… Non, ce qui intéresse la caméra porno, c’est la pénétration. Donc normalement la composition sera un homme et une femme - à supposer qu’il n’y en ait qu’un de chaque - son pénis est en elle - bon, ne soyons pas trop exigeants, peu importe où, quelque part en elle il y a un pénis, son pénis est en elle quelque part, d’accord ? - et, pour ne pas bloquer la caméra pendant ce gros plan extrême sur la pénétration, l’homme se tient le plus souvent les mains derrière le dos. Et la femme, dans cette position inconfortable, doit s’occuper du pénis en elle, sans porter atteinte ni à sa coiffure ni à son maquillage (car c’est de l’argent et du temps qu’on a investis en elle), sans perturber ses mouvements agressifs et surtout sans bloquer la caméra. Donc, en fin de compte, sous différentes formes et avec des acrobaties diverses, on a deux personnes en train de faire l’amour de telle sorte que les seules parties du corps qui se touchent sont le pénis et la partie pénétrée. Sans les mains.

    Tout ce que nous regardons nous envahit

    Je fais chaque année entre 250 et 300 conférences devant des soldats, des étudiants, des élèves… Personne n’est jamais venu me dire, après : « Ran, vous savez, cette histoire du "sexe sans mains"… En fait c’était ça mon désir authentique. Quand j’avais 11 ou 12 ans, je n’avais pas du tout envie d’embrasser ou de toucher la personne, ça ne suscitait pas ma curiosité. Moi, dès le début, c’était les pénétrations. » Personne ne m’a jamais dit ça. Avant la pornographie. Après la pornographie…

    #porno #culture_visuelle

  • 8 Parisiennes sur 10 pensent que personne ne les aiderait en cas d’agression dans le métro - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/10/29/8-parisiennes-sur-10-pensent-que-personne-ne-les-aiderait-en-cas-d-a

    Un sondage international tente de mesurer le sentiment d’insécurité des femmes dans les transports publics de 16 métropoles.

    A quel point se sentent à l’aise les femmes dans les #transports_publics ? Un sondage réalisé par l’institut YouGov auprès de 6 300 personnes et publié par la Thomson Reuters Fondation compare de manière intéressante le sentiment d’insécurité des femmes dans les transports des plus grandes villes du monde.

    C’est ainsi à Bogota, Mexico et Lima qu’elles ont le plus peur. A l’inverse, elles se sentent plutôt en sécurité à New York, Tokyo et Pékin. La capitale parisienne se retrouve sixième meilleure ville. Une position en milieu de tableau à cause surtout d’une réponse à une question : « à quel point pensez-vous que des gens viendront vous aider si vous êtes agressées dans les transports publics » ? 85% déclarent qu’elles ont peu confiance et qu’elles risquent d’être livrées à elles-mêmes, au contraire, par exemple, des New-Yorkaises, si elles sont en danger.

    Des cas médiatiques, peuvent, sans doute, expliquer ces appréhensions, comme le meurtre d’Anne-Lorraine, en 2007, dans le RER D. En avril dernier, le procureur de Lille a ouvert une enquête pour tenter de retrouver les témoins d’une agression sexuelle dans le métro de la ville nordiste. L’agresseur « m’a touchée et personne ne m’a aidée. Je me suis défendue toute seule », a expliqué ensuite la jeune femme, choquée. La non-assistance à personne en danger est passible de cinq ans de prisons et de 75 000 euros d’amende.

    Le court-métrage ci-dessous, Je suis à l’heure, présenté au Nikon Film Festival met en scène de manière brillante cette #passivité parfois affolante des autres passagers.

    http://www.dailymotion.com/video/x28sghz_nikon-film-festival-je-suis-a-l-heure-le-film-contre-l-insecuri


    voir aussi la campagne #TackBackTheMetro
    http://seenthis.net/messages/307490
    #harcèlement_de_rue #agressions_sexuelles

    • Le court-métrage ci-dessous, Je suis à l’heure, présenté au Nikon Film Festival met en scène de manière brillante cette #passivité parfois affolante des autres passagers.

      Elle me saoul cette pub Nikon je ne comprend vraiment pas ce qu’apporte ce film pour les victimes d’agressions.

      – Il apporte du clic a des blogs à pub comme Next ou des blogs à trolls comme BigBrowser.
      – Il permet de répéter le cliché du méchant jeune de banlieue violeur de femmes car même si on ne voie pas l’agresseur ni l’agressée on entend les « zyva » typique d’un djeundebanlieu. Un peu de racisme et de classisme ca ne se refuse pas dans le contexte nauséabond actuel et le jeundebanlieu ne doit pas être la cible commerciale de Nikon.
      – Il parle aux hommes blancs probable cible commerciale de Nikon.
      – Il permet aux hommes blanc non banlieusards et probables acheteurs de Nikon de se projeter en chevalier servant sauveur du sexe faible en detresse. « moi à sa place j’aurais... » sont l’essentiel des commentaires masculins que j’ai lu autour de cette pub.
      – Il apprend aux femmes que le RER en milieu de journée c’est pas la peine sans un chaperon masculin avec soi. Les femmes ne sont clairement pas la cible de Nikon.
      – Il rappel aux victimes d’agression le bon souvenir de ce qu’elles ont vécu pour vendre des trucs Nikon. Voire le « syndrome de reviviscence » symptôme typique des troubles post-traumatiques des violences sexuelles.
      – Il ne dit pas qui sauvera les femmes de leur sauveurs. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/17/01016-20121017ARTFIG00618-viols-sur-mineure-l-enquete-visant-des-pompiers-e
      – Il enfonce des stéréotypes sur le viol et les agressions sexuels. Dans un lieu publique par un inconnu à tendance banlieusarde alors que la plus part des viols et agressions sexuelles se passent au domicile de la victime ou de l’agresseur et par une personne connu de la victime, un ami, un conjoint, un parent, un collègue. Mais un film qui montrerait le cadre blanc client de Nikon en agresseur je suis pas certaine que ca aurait buzzer autant.
      – Il déplace le problème là ou il n’est pas, le problème c’est les agressions sexuelles pas le manque de chevaliers servants. Le problème c’est la déshumanisation et la robotisation des transports en commun pas la lâcheté des cadres en imperméable.
      – Il détourne la question des agressions sexuelles à des fins commerciales. C’est pas présenté d’abord comme le film de Isabelle Quintard et Fabien Motte mais c’est toujours d’abord le film « dans le cadre du Nikon Film Festival ».
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Marketing_viral

      #bad_market

  • Le « ça » et le sexe - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/08/06/le-ca-et-le-sexe_1076530

    Discussion sur l’oreiller.

    Dans un lit, un soir.
    A : « C’est pas terrible.

    B : Ça va revenir.

    A : Non, ça va pas revenir, ça fait six mois qu’on n’a pas couché ensemble.

    B : Ça va revenir, on est fatigués, on a des soucis.

    A : Oui, mais quand on baisait, on avait aussi des soucis, et même pires, rappelle-toi, je n’avais pas de boulot et ta mère était en train de mourir. Quant à la fatigue, c’est sûr qu’on se fait pilonner la tête partout ; au taf, il y a la pression, mais ça aussi, c’était pareil. Tu ne crois pas que c’est le contraire ? Qu’on est fatigués parce qu’on n’est pas excités ? Quand on avait envie tout le temps, on n’était jamais fatigués. Enfin, on ne sentait pas la fatigue. On était tellement excités à l’idée de se retrouver pour baiser.

    B : C’est sûr, c’est peut-être une histoire d’hormones, on ne ressent pas les choses de la même façon. Rencontrer quelqu’un, ça booste à mort. On arrive même à ne pas se rendre compte que l’autre pue de la gueule le matin.

    A : Bref, on sera tout le temps fatigués.

    B : Pour le restant de nos vies…

    A : Tu devrais quand même aller voir un dentiste.

    B : - Ah bon, tu trouves que je pue ?

    A : Non, mais rien de grave, c’est sûrement une carie que tu ne sens pas. [Silence] Bon, t’as pas envie ?

    B : Forcément, tu me dis que je pue de la gueule… Ça ne donne pas envie.

    A : Non, mais… Avant que je dise quoi que ce soit, t’avais envie ?

    B : Non. Pourquoi, t’as envie ?

    A : Ah non, pas du tout, je te rassure, j’ai pas du tout envie non plus. C’est bien ce qui me gêne.

    B : Non mais là, je suis fatigué.

    A : Ah, mais je n’en doute pas. Avant, les femmes avaient vraiment la migraine aussi. Le psychosomatique, ça ne veut pas dire que tu n’as pas mal. Juste que la cause est imaginaire. Tu sais que, d’après un sondage, c’est la fatigue qui vient en premier parmi les raisons pour ne pas faire l’amour. Ensuite, le fait que les enfants pourraient entendre. Puis les problèmes de boulot et de thune. La migraine, c’est seulement en quatrième position. Et puis, je ne te demande pas d’avoir envie, puisque j’ai pas envie non plus. En fait, ça m’arrange.

    B : Tu ne veux pas qu’on arrête de parler de ça et qu’on regarde un film ? J’ai téléchargé tout Antonioni hier soir.

    A : Avant, on mangeait, on regardait un film, on baisait, tout dans la même soirée.

    B : Oui bon, ben c’était avant, OK ? Maintenant on est vieux, on mange, on n’a plus envie de regarder un film, on regarde un film, on a envie de mourir, on ne baise plus et, en plus, on dort toujours mal, et comme ça de mal en pis, jusqu’à ce qu’on crève.

    A : Tu serais pas un peu déprimé ?

    B : Non, c’est toi qui m’énerves, tu reviens toujours avec ton histoire de désir en berne.

    A : Oui, mais parce que c’est important, on ne va pas rester sans baiser pendant des années. On devrait peut-être essayer de faire quelque chose.

    B : Genre, se forcer ? Se bourrer la gueule ?

    A : Ben oui, regarde mes potes, chaque fois qu’ils ont fait un enfant, c’est parce qu’ils revenaient de soirée et qu’ils étaient bourrés.

    #sexe #ça

  • Renault aide les femmes (qui ne savent évidemment pas se garer)
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/07/29/renault-aide-les-femmes-qui-ne-savent-evidemment-pas-se-garer_107234

    La filiale belge du constructeur automobile propose aux conductrices de Twingo des cartes pour s’excuser de stationner n’importe où.

    « Nous les femmes, nous avons tendance à improviser quand nous ne trouvons pas de place de parking […] c’est pourquoi la nouvelle Renault Twingo vous offre l’option "Désolé de m’être garée là". Des petites cartes qui vous font passer pour une fille sympa, même quand vous êtes mal garée. » L’antenne belge de Renault semble bien placée pour décrocher le prix 2014 de la pub qui accumule le plus de clichés sexistes :

    #sexisme

  • Les mâles sont en rues - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/06/03/les-males-sont-en-rues_1032848

    L’esplanade Charles-de-Gaulle et le quartier de Mériadeck sont typiques de l’architecture des années 60-70. De grandes tours en béton où se concentrent des administrations et, à leurs pieds, l’esplanade arborée. Quelques hommes sont assis en grappes autour des bassins, parlent entre eux. Des femmes passent, mais ne s’arrêtent pas, elles ne font que traverser le lieu. « Les hommes balisent la ville de leur présence. Dans l’imaginaire collectif, les seules femmes qui occupent la rue, ce sont les prostituées », explique le géographe.

    A ses côtés, une de ses élèves, Laura Van Puymbroeck, a réalisé son mémoire sur le harcèlement de rue à Bordeaux. Elle désigne deux groupes d’hommes qui se font face, postés en haut d’escaliers. « Les filles ont parfois l’impression de devoir franchir des "péages d’hommes". Ils les regardent arriver, font des commentaires en les scrutant, les matent une fois parties. Alors elles calculent leur allure, ni trop vite ni trop lentement, changent leurs trajectoires pour être invisibles. » Elles lui ont décrit une pression continue, des regards soutenus, des réflexions, qui rappellent aux femmes qu’elles sont de potentielles proies. « L’agression sexuelle reste l’exception, mais le sentiment de harcèlement est très répandu : drague lourde, agression verbale, frotteurs-frôleurs dans les transports en commun… Voilà ce qui limite les femmes dans leurs déplacements, détaille Laura Van Puymbroeck. 72% des étudiantes que j’ai interrogées évitent certains quartiers. Alors que 90% des étudiants se sentent globalement bien dans la ville. »

    #urbanisme #genre #ville #feminisme