Une équipe de policiers néerlandais et australiens doit tenter à nouveau lundi 28 juillet d’atteindre le site du crash du vol MH 17 de la Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine, contrôlé par les séparatistes prorusses et où la situation reste tendue. Dimanche, l’équipe avait dû renoncer à accéder au site en raison d’une intensification des combats entre l’armée ukrainienne et les rebelles.
Dix jours après que le vol a été abattu par un missile sol-air avec 298 personnes à son bord, 71 corps n’ont toujours pas été récupérés, notamment à cause de la difficulté à sécuriser le site du crash.
La ministre des affaires étrangères australienne, Julie Bishop, est arrivée dimanche à Kiev pour rencontrer le gouvernement ukrainien et évoquer un cessez-le-feu dans la zone. Un porte-parole militaire ukrainien avait assuré que l’armée ne menait pas de combats à proximité du site, contrairement, selon Kiev, aux séparatistes. Des tirs d’artillerie ont été entendus dimanche à un kilomètre du site du désastre, lui-même situé à une soixantaine de kilomètres à l’est de Donetsk, capitale régionale et place forte des insurgés.
Le responsable de la mission de l’OSCE, Alexander Hug, s’est contenté de constater que « les combats se poursuivent ». « Nous ne pouvons pas prendre de risques. La situation en matière de sécurité sur la route vers le site et sur le site même est inacceptable pour une mission d’observation non armée », a-t-il souligné.
« Les terroristes sont-il en train de détruire des preuves du crime ? » s’est interrogé sur son compte Twitter le ministre des affaires étrangères, Pavlo Klimkine. Le Boeing de la Malaysia Airlines assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur à été abattu à 10 000 mètres d’altitude par un missile et une série d’éléments ont conduit Kiev et les Occidentaux à montrer du doigt les rebelles prorusses et leurs protecteurs au Kremlin.
Au vu du dernier paragraphe, on ne pourra pas reprocher au Monde la modération de son soutien à la cause ukrainienne. S’il rapporte la déclaration de l’OSCE, nécessairement neutre et impersonnelle, il reproduit fidèlement le tweet faussement interrogateur du ministre et oublie d’indiquer que l’Ukraine mène l’offensive…