L’establishment sécuritaire israélien soutient que l’armée syrienne possède encore des stocks « importants » d’armes chimiques prêtes à l’emploi, en violation de l’engagement du régime de démanteler ou de renoncer à l’ensemble de son arsenal d’armes chimiques, a déclaré jeudi à Reuters un des responsables de la sécurité israélienne.
« Il y a, à mon avis, encore entre les mains de la Syrie une capacité significative… qui pourrait être utilisée dans certaines circonstances et s’avérer potentiellement très grave » a déclaré le responsable.
Selon cette source, qui parlait sous couvert d’anonymat, les stocks, qui ont été cachés par l’armée syrienne dans des lieux secrets à travers un pays déchiré par la guerre, incluent notamment des têtes de missiles, des bombes, et des lance-roquettes. Le responsable a ajouté, cependant, que le renseignement israélien avait été en mesure de découvrir le sort des armes cachées.
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Le renseignement israélien a exposé l’utilisation des armes chimiques par le régime d’Assad au début de l’année dernière. Un analyste du renseignement militaire de Tsahal, Itai Brun, en avril 2013, a donné une conférence qui a fait sensation et dans laquelle il a déclaré publiquement qu’Assad avait utilisé du gaz neurotoxique contre les forces rebelles.
« Au mieux de ce que l’on puisse savoir, ce régime a utilisé des armes chimiques mortelles » a-t-il confié à l’époque, en précisant que l’armée israélienne avait estimé que l’élément toxique était le sarin.
Son affirmation a d’abord été mise en doute par les États-Unis, mais elle a ensuite été acceptée. La conclusion israélienne était fondée sur « un travail de spécialiste » et par une équipe qui « a examiné les choses très clairement » a fait savoir Itai Brun.