• L’#antisémitisme de gauche n’existe pas... mais il se porte bien !
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2671

    Dernière production du genre reçue dans ma boîte mail : une brochure intitulée en italien A PROPOSITO DELLA SOLUZION FINALE. L’Olocausto fu premeditato ? Un mito duro a morire, nonostante Gaza (A propos de la Solution finale. L’Holocauste fut-il prémédité ? Un mythe qui a la vie dure malgré Gaza) .

    Dès la couverture de ce texte de 12 pages, la propagande négationniste se déploie par la comparaison entre deux images : la photo d’un enfant juif portant une grande casquette et accompagné d’une jeune femme et d’une petite fille ; tous se tiennent les mains en l’air, entourés de soldats allemands pointant leurs armes contre eux. Cette photo a été prise par les SS lors de la répression de l’insurrection juive qui se déroula à Varsovie du 19 avril au 16 mai 1943. La seconde image est une photo de membres de la Haganah qui expulsent des Palestiniens de Haïfa en 1948 (c’est du moins ce que prétend l’auteur), mais cette image montre uniquement des soldats qui maltraitent un enfant palestinien. Le parallèle entre les deux enfants, et les deux situations, est donc évident même si l’intention antisémite est subliminale.

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/limites_de_l_antisionisme_16-2_feI_vrier.pdf

  • État-réseau et souveraineté
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2559

    Vers une « dé­mo­cra­tie ab­so­lue1 » Contrôle et au­to-contrôle L’État na­tio­nal au sein du ca­pi­ta­lisme mon­dia­li­sé est sou­vent perçu, dans une pers­pec­tive qui se veut cri­tique, comme écar­te­lé entre d’un cô­té la né­ces­si­té de rendre com­pa­tibles les in­té­rêts de son éco­no­mie na­tio­nale alors que la (...) — tc_18_003-062_etat-reseau_et_souverainete.pdf, tc_18_003-062_etat-reseau_et_souverainete_livret.pdf, Temps critiques

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/tc_18_003-062_etat-reseau_et_souverainete.pdf
    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/tc_18_003-062_etat-reseau_et_souverainete_livret.pdf

  • * Petite bibliographie critique sur le « mouvement de libération noire » aux Etats-Unis
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2513

    Les politiques identitaires, celles qui mettent en avant l’identité nationale des différents peuples d’Europe, ont le vent en poupe sur ce continent européen à la fois à l’extrême droite (cf. le développement des mouvements nationaux-populistes et d’extrême droite) mais aussi à gauche et à l’extrême (...) — petite_bibliographie_critique_sur_le_aux_etats.pdf, Documents utiles, http://mondialisme.org/spip.php?article2512, http://www.mondialisme.org/spip.php?article2422, http://mondialisme.org/spip.php?article2373, http://mondialisme.org/spip.php?article2395

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/petite_bibliographie_critique_sur_le_aux_etats.pdf

  • Dialogue autour du Parti des Indigènes de la République : articulation entre antiracisme et lutte de classe
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2438

    L’interview ci-dessus s’est déroulée en trois temps : Eric Krebbers (du groupe néerlandais Doorbraak nous a envoyé une liste de questions ; Nad a répondu aux deux premières puis Yves aux neuf suivantes. Enfin, Nad a écrit un texte que nous plaçons en avant-propos qui précise ses positions tant par (...) — 54-55 (paru le 1er février 2016)

  • Fanatisme religieux et néoconservatisme (débat avec Patsy) - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2410

    Depuis l’attentat de janvier 2015 contre Charlie Hebdo (et évidemment cela ne s’est pas arrangé avec les massacres de novembre 2015) pas mal de copains, de copines, de camarades et de compagnons se sont fâchés définitivement après des discussions très violentes sur certaines questions tournant autour de l’islam politique et du terrorisme djihadiste. Suite à une chronique de Patsy sur Alternantes un dialogue s’est engagé entre nous, et chacun a essayé de garder son calme malgré nos divergences. Voici le débat tel qu’il s’est déroulé par écrit entre nous.

    Y.C., Ni patrie ni frontières, 14/12/2015

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/fanatisme_religieux_et_neI_ocons_deI_bat_.pdf

  • Ni patrie ni frontières n° 52-53 : premiers questionnements sur les causes des massacres du 13 novembre 2015
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2411

    52-53 (à paraître le 20 décembre 2015) Premiers questionnements sur les massacres du 13 novembre 2015 et leurs origines — couverture_npnf_52-53_deI_cembre_2015.pdf, 52-53 (à paraître le 20 décembre 2015) Premiers questionnements sur les massacres du 13 novembre 2015 et leurs origines

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/couverture_npnf_52-53_deI_cembre_2015.pdf

  • Stephen Wood : Les origines de l’Etat islamique (2014)
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2401

    Un article paru dans Solidarity, l’hebdomadaire de l’AWL et qui essaie de démonter certains mythes gauchistes à propos de Daech. doc239|center - 52 (à paraître le 20 décembre 2015) Premiers questionnements sur les massacres du 13 novembre 2015 et leurs (...) — stephen_wood_-_mondialisme.org.pdf, 52 (à paraître le 20 décembre 2015) Premiers questionnements sur les massacres du 13 novembre 2015 et leurs origines

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/stephen_wood_-_mondialisme.org.pdf

  • A propos de l’islam britannique : Medina in Birmingham, Najaf in Brent : Inside British Islam d’Innes Bowen
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2400

    Une critique d’un livre sur l’islam britannique, écrite par Matt Cooper et parue dans Solidarity en août 2014. doc238|center> - 52 (à paraître le 20 décembre 2015) Premiers questionnements sur les massacres du 13 novembre 2015 et leurs (...) — a_propos_de_l_islam_britannique_.pdf, 52 (à paraître le 20 décembre 2015) Premiers questionnements sur les massacres du 13 novembre 2015 et leurs origines

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/a_propos_de_l_islam_britannique_.pdf

  • Du « Black-Blanc-Beur » à la « race sociale » : la confusion s’épaissit
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2395

    Coup de gueule face à des "débats" bien mal entamés.... Il était une époque (le début des années 80) où toute la gauche et une bonne partie de l’extrême gauche trouvaient « génial » et « branché » d’employer des nouveaux termes comme « Black, Blanc, Beur ». Une génération et quelques années plus tard, ces (...) — Documents utiles

  • Trois textes de la Ligue révolutionnaire des ouvriers noirs de Détroit
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2373

    A l’heure où en France fleurissent les théories identitaires de gauche, directement inspirées de l"’identity politics" (de la « politique de l’identité »), en clair des politiques identitaristes si populaires dans le monde universitaire et chez de nombreux politiciens anglosaxons depuis des (...) — drum_contrusction_de_la_ligue_aIEUR_deI_troit.pdf, Documents utiles

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/drum_contrusction_de_la_ligue_aIEUR_deI_troit.pdf

  • Ni patrie ni frontières n° 3 (mars 2003) en PDF : Que faire contre les guerres ? - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2333

    GUERRE, PATRIOTISME ET PACIFISME-

    E. Goldman : Le patriotisme, une menace contre la liberté (1911) (inédit) . P. Kropotkine : La guerre (1912). Extraits de La science moderne et l’anarchie. E. Goldman : L’alerte préventive conduit tout droit au massacre universel (1915) (inédit). E. Malatesta : Réponse au Manifeste des 16 (1916) L. Trotsky : Le pacifisme, supplétif de l’impérialisme (1917) L. Prouvost : Révolutionnaires et quakers devant la guerre (1924) L. Trotsky : La guerre et la Quatrième Internationale (1934) (extraits) B. De Light : Le problème de la guerre civile (1937) L. Trotsky : Après Munich une leçon toute fraîche. Sur le caractère de la guerre prochaine (1938) (extraits). Réponse à des questions concernant les Etats-Unis (1940) (extraits) —Manifeste de la Quatrième Internationale sur la guerre impérialiste et la révolution socialiste mondiale (1940) (extraits)

    DEUXIEME PARTIE : GUERRES DU GOLFE, IMPERIALISME ET PACIFISME

    R. Evans : Irak, trajectoire d’un État – FIDH : extraits de deux rapports. « Irak : une répression intolérable, oubliée et impunie » (2001) (88) et « Irak : une épuration ethnique continue et silencieuse »(2002) F. Sacher : Contre la guerre (2003) Article paru dans A contre courant N° 3, février 2003 FA : Irak, pétrole et géopolitique (2002) No pasaran : Guerre à la guerre (2001)
    Tracts contre la guerre : Mouvement communiste, Oiseau-Tempête, BIPR, CNT-FA-No pasaran, Scalp-Reflex

    Débats : alliances et divergences au sein du « mouvement antiguerre »
    A. Sofri : A Bagdad, le liberté (février 2003) Y.C. : Un bain de haine chauvine (février 2003) G. Fargette : Faiblesse des forces « antiguerre ».(2001) — Misère de l’antiguerre en Europe (2002) (123) — Débats stratégiques aux États-Unis (2002) — Faut-il confondre « choc » et « conflit » ? (2003)

    C. Foster : Treize questions sur le terrorisme, l’intégrisme et l’anti-impérialisme (octobre 2001). Y. C. : A propos des discours automatiques contre la guerre et l’impérialisme. Certitudes et questions (février 2003) E. Halberkern : Les causes profondes de l’ « affaire Lerner » (mars 2003) E. Krebbers et J. Tas : Amsterdam, avril 2002. La plus grande manifestation antisémite depuis 1945 ; Comment éviter quelques pièges antisémites.

    Chedid Khairy : Un titre et une illustration problématiques (février 2003) - Sacha Ismail : Qu’est-ce que la Muslim Association of Britain ? . Temps critiques : La guerre n’est plus le moteur de l’histoire (mars 2003). Solidarity : Soutenons les peuples d’Irak (février 2003) C. Bradley : Les travailleurs irakiens peuvent-ils changer le régime ? — Comment Saddam est parvenu au pouvoir (février 2003) Answer : Liste partielle des interventions de l’armée américaine à l’intérieur comme à l’extérieur des États-Unis de 1890 à 1999

    Ce numéro de Ni patrie ni frontières porte entièrement sur les guerres et leurs liens avec le fonctionnement du capitalisme et de l’impérialisme. Il rassemble des articles traduits et publiés pour la première fois, des extraits de textes révolutionnaires classiques déjà parus , des écrits de pacifistes radicaux, des tracts diffusés par différents groupes lors des récentes manifestations anti-guerre, etc. L’hétérogénéité de ce bulletin est évidemment délibérée et couvre presque un siècle du mouvement ouvrier, de 1911 jusqu’en 2003.

    Cette petite « anthologie » vise à passer en revue les différents arguments utilisés contre la guerre, voire en faveur de certaines guerres. Si ce numéro contient d’inévitables répétitions, il permet quand même au lecteur attentif de cerner certains des problèmes moraux et politiques posés la guerre, mais aussi de repérer les principales divergences qui séparent anarchistes, marxistes et pacifistes.

    Comme le dit l’un des auteurs, les militants révolutionnaires ne sont pas des avocats qui puisent dans n’importe quel argument pour faire triompher leur cause. Notre opposition à la guerre actuelle contre l’Irak doit être fondée sur des principes politiques solides.

    Cette minuscule revue a fait le pari (utopique ?) de stimuler l’esprit critique et de remettre en cause les « discours automatiques » de l’extrême gauche. Puisse la lecture de ce numéro donner envie au lecteur de combler ses lacunes, de remettre en cause ses a priori et… renforcer sa détermination à lutter pour la révolution socialiste !

    P.S. : La confection de ce numéro aurait été impossible sans l’aide d’Internet et surtout sans le travail des animateurs des sites : Alliance for Workers Liberty, Bibliolib (libertaire), BIPR, CNT, De Fabel van de illegaal, Fédération anarchiste, FIDH, Marxist Internet Archive, No Pasaran, Oiseau-Tempête qui mettent un nombre considérable de textes à la disposition de tous… ceux qui disposent d’un ordinateur. Qu’ils en soient donc chaleureusement remerciés, même s’ils ne partagent pas mes positions politiques et s’ils n’ont aucune responsabilité dans l’utilisation que je peux faire des textes disponibles sur leurs sites.

    Je tiens à remercier aussi Guy Fargette, Ernest Harberkern, Eric Krebbers, Chedid Khairy, Fabrice Sacher et Jan Tas, pour m’avoir permis de reproduire leurs textes, ainsi que tous ceux qui, par leurs critiques orales ou écrites, m’ont aidé à préciser mon point de vue. (Y.C.)

    Guerre, patriotisme et pacifisme

    Cette première partie de Ni patrie ni frontières rassemble des textes classiques écrits entre 1911 et 1940. Ceux-ci illustrent différents points de vue révolutionnaires — ou pas — sur le patriotisme, la guerre et le pacifisme.

    Emma Goldman ne s’est pas contentée d’écrire, elle a milité pendant toute la Première Guerre mondiale contre la guerre et pour la révolution, ce qui lui a valu de passer de nombreux mois en prison et finalement d’être expulsée vers l’URSS (avant de quitter à son tour ce pays, deux ans plus tard, mais ceci est une autre histoire).

    Le premier texte de Trotsky sur le pacifisme démonte avec férocité cette idéologie et ses ambiguïtés.

    Barthélemy de Vigt, militant pacifiste libertaire, montre (involontairement) comment le pacifisme radical tente de concilier l’inconciliable. Il faut souligner que cet homme a payé très cher sa fidélité à ses idées et pour cela, même si l’on ne partage pas ses positions, mérite au moins le respect. Trop souvent, les critiques du pacifisme oublient la détermination et le courage de ceux qui veulent atteindre le même but qu’eux mais avec des moyens différents.

    Dans ses différents textes écrits en 1934, 1938 et 1940 (1), Trotsky tente, face à la Seconde Guerre mondiale qui approche, de définir une stratégie révolutionnaire. Ceux qui liront ces quatre textes pour la première fois seront peut-être étonnés de découvrir ce que l’ex-dirigeant de l’Armée rouge pensait de l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1938 ou de l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1940. Précisons que plusieurs dizaines de militants du SWP (groupe trotskyste américain) passèrent la guerre sous les verrous pour avoir défendu courageusement leurs idées.

    Depuis cinquante ans, les massacres, les guerres civiles, les conflits directs et indirects entre les impérialismes russe et américain, etc., n’ont cessé d’ensanglanter la planète, épargnant seulement le territoire des Etats-Unis et une partie de l’Europe. Même si ces textes sont datés, ils ont le grand mérite de rappeler certains principes et de montrer que les problèmes complexes que nous affrontons aujourd’hui se sont déjà posés dans le passé.

    (1) Les passages consacrés à l’URSS (et à la défense de cet « Etat ouvrier dégénéré » selon Trotsky) ont été supprimés dans les extraits choisis, parce que l’Union soviétique a disparu. Il m’a semblé que les analyses de Trotsky sur l’impérialisme, les guerres, le pacifisme, la défense nationale, etc., gardent toujours leur pugnacité, quand ce n’est pas leur lucidité. Elles permettent également de comprendre les positions des groupes qui se réclament de son héritage aujourd’hui — l’original valant toujours mieux que la copie. Que les mânes de Lev Davidovitch Bronstein me pardonnent…

    ***

    Guerres du Golfe, Impérialisme et anti-impérialisme

    Les textes qui suivent rassemblent des points de vue révolutionnaires assez convergents sur certains points essentiels (l’opposition à l’intervention américaine) mais présentent aussi des divergences importantes. Nous avons également inclus, pour commencer, quelques extraits de deux rapports de la Fédération internationale des droits de l’homme rédigés en 2001 et 2002 à partir de témoignages recueillis parmi des réfugiés, politiques ou non, en Jordanie, en Syrie, etc. Il faut savoir que l’Irak compte actuellement 23 millions d’habitants et qu’au moins TROIS MILLIONS ont fui leur pays. Lorsque l’on parle de dictature en Irak, ce mot passe-partout n’a pour beaucoup pas grand sens. De l’extrême gauche tiers-mondiste aux chevènementistes qui admirent le grand républicain laïc que serait Saddam Hussein, en passant par certains pacifistes et les tiers-mondains du Monde diplomatique, on trouve beaucoup d’hypocrites ou d’ignorants.

    La description concrète des tortures, exécutions, assassinats et déportations de masse, etc., pratiquées par le régime irakien depuis plus de trente ans avec le soutien actif des Giscard, Mitterrand et Chirac, avec la complicité de tous les grands partis de gauche et de droite, devrait faire réfléchir un peu tous ces anti-impérialistes de pacotille qui passent l’essentiel de leur temps à dénoncer « les Américains » ou Bush, et oublient allégrement les responsabilités de leur classe dominante, donc notre responsabilité (à nous militants luttant en France) dans la perpétuation du sanguinaire régime irakien et de toutes les dictatures que soutient la République impérialiste et coloniale française.

    C’est seulement en dénonçant d’abord l’impérialisme français et notre propre bourgeoisie, en se réclamant du combat de la classe ouvrière contre tous les États et toutes les bourgeoisies, que l’on peut être crédible lorsque l’on dénonce l’impérialisme américain ou le sionisme. Dans le cas contraire, on n’est qu’un chauvin déguisé ou un internationaliste du samedi soir.

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/no_3_-que_faire_contre_les_guerres_.pdf

  • Ni patrie ni frontières n° 2 (décembre 2002) en PDF - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2332

    Edito

    Dans sa partie thématique, ce numéro est principalement consacré aux rapports hommes-femmes à travers les questions de la famille, du mariage, de la morale sexuelle et du viol. En découvrant les textes de Voltairine de Cleyre, Lindsey German, Wendy McElroy et Arturo Peregalli., le lecteur décèlera rapidement les différences d’approches entre marxistes et anarchistes sur ces questions sensibles, Voltairine de Cleyre et Wendy McElroy étant certainement les auteures qui prennent le plus de risques en défendant leurs conceptions personnelles.

    Dans Traditions politiques américaines et défi anarchiste Chris Crass nous donne quelques clés pour comprendre la place de Voltairine de Cleyre dans la pensée politique libertaire.

    De l’action directe (1912) n’est pas consacré à la situation spécifique des femmes mais ce texte montre que Voltairine de Cleyre ne peut être réduite à une icône féministe, comme le font celles qui dissimulent les positions politiques radicales de cette militante du mouvement ouvrier et théoricienne anarchiste. Ce texte s’adresse à un public américain et puise ses exemples dans l’histoire du Nouveau Continent. Voltairine de Cleyre tente de convaincre ses compatriotes que l’action directe n’est pas une spécificité anarchiste, et est pratiquée par toutes les tendances politiques, voire même par la plupart des individus à un moment ou l’autre de leur vie. Mais elle plaide aussi pour la révolution sociale, aux Etats-Unis comme dans le monde entier.

    Excellente pédagogue, Voltairine de Cleyre part du vécu de ses lecteurs ou de son auditoire, des faits historiques qu’ils connaissent, pour les amener à une réflexion plus générale sur le rôle de la violence dans l’histoire. Loin d’opposer, de façon dogmatique ou caricaturale, action politique (légale/ parlementaire/gouvernementale) et action directe (illégale/extraparlementaire/ populaire), elle montre finement quels liens s’établissent entre ces formes d’action et pourquoi l’action directe est indispensable. Si les formes de lutte radicales qu’elle décrit ont — hélas ! —pratiquement disparu aux Etats-Unis et dans les pays occidentaux développés, les explications politiques fondamentales de l’auteure gardent toute leur force. Le mariage est une mauvaise action (1907) est une conférence donnée dans le cadre d’un débat contradictoire. Contrairement à ce que ce titre pourrait suggérer, Voltairine de Cleyre ne se livre pas ici à une plaisante polémique anticléricale ou à une défense légère du libertinage ; elle nous offre une réflexion philosophique originale à la fois sur l’évolution de l’humanité et le rôle de la liberté individuelle.

    Loin d’être datées, ou dépassées, les réflexions de Voltairine sont essentielles. D’abord parce que le féminisme révolutionnaire des années 60 et 70 a disparu, notamment en France. En partie à cause d’une évolution interne au mouvement féministe et en partie grâce aux manœuvres de récupération des appareils politiques, la lutte des femmes s’est pratiquement réduite à de minables histoires de quotas pour accéder à la mangeoire électorale, ou à des débats « psy », comme en témoigne la multiplication des émissions télévisées consacrées à la vie privée. Ces débats aboutissent, selon les cas, à infantiliser, culpabiliser, ou criminaliser tous les hommes (tous incapables d’effectuer la moindre tâche domestique, tous harceleurs impénitents, ou tous violeurs) et renvoient les femmes à des « solutions » individuelles : elles sont censées résoudre seules les problèmes de leur couple, de leurs enfants, de leurs compagnons ou maris, etc. Une telle façon de poser les problèmes ne peut que renforcer les rancœurs et les haines, la « guerre des sexes ».

    Les textes de Voltairine de Cleyre sont également importants parce qu’ils expriment une saine révolte qui relie la libération des femmes à la lutte contre l’exploitation. Voltairine paya très cher son opposition au système capitaliste. Cette militante a toujours vécu et combattu aux côtés des ouvriers, et n’a jamais cherché la moindre position de pouvoir. On est à des kilomètres de toutes ces petites et grandes bourgeoises qui paradent aujourd’hui sur les plateaux de télévision (1).

    Dans La famille aujourd’hui (1989), Lindsey German décrit le rôle économique et idéologique de la famille, en particulier dans la classe ouvrière britannique. Si ce texte a une tonalité plus impersonnelle que celui de Voltairine, il a le mérite d’indiquer les tendances contradictoires qui influencent le destin de la famille aujourd’hui et de ne pas idéaliser la famille ouvrière comme le fit une certaine tradition marxiste, social-démocrate puis stalinienne. Nous présenterons, dans un prochain numéro, d’autres textes de Lindsey German, plus polémiques, sur le Mouvement de libération des femmes dans les pays anglo-saxons et la critique des théories du patriarcat.

    Wendy McElroy se situe dans une perspective radicalement opposée à celle de Lindsey German. Se réclamant de l’anarchisme individualiste américain, elle prône l’autodéfense des femmes qui passe, selon elle, par l’apprentissage du maniement individuel des armes et la défense de la propriété privée (!?). Ses références répétées à Camille Paglia, intellectuelle très conservatrice, n’inspirent guère confiance. Mais au-delà de ces réserves, l’essentiel, dans La nouvelle mythologie du viol et son utilisation politique, est ailleurs. L’article de Wendy McElroy constitue une excellente réponse à tous ceux, de droite ou de gauche, féministes ou pas, qui essaient de politiser ou de raciser la question du viol (2). A ce titre, il m’a semblé utile de publier ce texte décapant, même s’il ne vient pas du « camp » révolutionnaire.

    Arturo Peregalli, militant marxiste italien, décédé l’année dernière, s’est intéressé, entre autres, à l’évolution des positions du Parti communiste italien sur les femmes, comme en témoigne son texte Femme, famille, morale sexuelle, PCI (1945- 1970). Son article très vivant fourmille d’informations concrètes ; il montre bien comment les partis staliniens ont toujours eu une position extrêmement conservatrice sur l’émancipation des femmes et à quel point ces appareils ont contribué à entretenir leur soumission vis-à-vis du Parti et des hommes en général.

    Chris Crass, militant anarchiste, présente une Discussion entre plusieurs militants du mouvement antiguerre aux États-Unis. Son rapport est suivi d’une interview.

    Les luttes paysannes et le mouvement des sans-terre au Brésil (2000) a été écrit par Maxwell Teixeira da Paula, militant anarchiste, et déjà publié dans le N°8 de l’Oiseau Tempête. A l’heure où le Brésil vient d’élire un président « de gauche », il est important de revenir sur l’une des questions essentielles pour le peuple brésilien : celle de la terre. A travers plusieurs descriptions concrètes, ce texte démonte les processus de récupération et de bureaucratisation qui se mettent en place chaque fois que les exploités tentent de remettre en cause l’ordre existant. Et il décrit le jeu trouble du PT depuis des années, mise au point nécessaire face à ceux qui, après Castro, Guevara, Torrijos, Ortega, Marcos et Chavez, cherchent une nouvelle fois à nous faire prendre des vessies pour des lanternes avec le camarade-président Lula.

    Les deux textes de Nicolas, du Cercle social — Paradis fiscaux, néo-réformisme et rôle de l’Etat (2000) et Idéologie et fonctionnement d’ATTAC (2001) — ont été publiés dans la revue Maïra et se trouvent également sur le site demainlemonde. Ils exposent très concrètement les contradictions de l’organisation altermondialiste, sans tomber dans la polémique sectaire ni les imprécations.

    Principes du verbalisme radical (1989) de Guy Fargette démonte et épingle quelques mécanismes élémentaires, mais pernicieux, chez les « révolutionnaires de la phrase » et les « bavards d’arrière-salles de café ». « Toute ressemblance avec des personnages réels » est… parfaitement délibérée ! Bonne lecture ! (Y.C.)

    (20/12/2002)

    P.S. : Ce numéro paraît en décembre… mais la page de couverture est datée du mois de novembre ! Il n’a pas été matériellement possible de sortir Ni patrie ni frontières à une échéance plus rapprochée. Le rythme trimestriel (septembre, décembre, mars et juin) semble donc s’imposer, sauf si ce projet suscitait soudain une avalanche de vocations… Le prochain numéro portera sur la question nationale et la révolution permanente. Pour le moment, il est prévu de publier des textes de Hal Draper, Voltairine de Cleyre, Emma Goldman, Tony Cliff, Neil Davidson, Donny Gluckstein, C.L.R. James, Murray Bookchin, George Novack et Paolo Casciola, mais le sommaire évoluera peut-être si nous dénichons des textes qui dialoguent mieux ensemble. Vos suggestions sont les bienvenues !!!

    (1) Curieusement, lorsqu’un homme accepte une position de pouvoir, on n’a guère de mal à comprendre qu’il se compromet pour un plat de lentilles. Par contre, lorsqu’une femme intègre l’élite politique, économique ou médiatique, c’est à la fois une « libération individuelle » et une contribution à la Cause des Femmes. Ce tour de passe-passe permet de justifier trahisons et appétits carriéristes.

    (2) Le 4 octobre 2002, Libération a publié, dans ses pages Rebonds, un article incroyable d’une sociologue sur les prétendues « tournantes » : commentant le procès d’Argenteuil et les condamnations de 5 à 12 ans d’emprisonnement qui ont été prononcées (« La disparité des peines entre le viol collectif et certains crimes de sang amène à réfléchir sur ce qu’on attend d’une sanction », ajoute notre auteure pour nous faire croire à son esprit critique) Elisabeth Zucker-Rouvillois (co-auteure d’un livre intitulé Reconsidérer la famille) explique en substance que les viols collectifs seraient en quelque sorte un rite de passage jouissif pour les adolescents dans les quartiers populaires. Citons un extrait de sa prose : « Pour un adolescent qui découvre les pulsions de son corps, le viol collectif cumule de nombreux avantages, s’il n’est pas sanctionné. Il permet d’affirmer sa supériorité mâle hétérosexuelle, alors même qu’il est dans l’acte sexuel commun avec ses pairs garçons dans l’accomplissement même de son homosexualité qu’il dénie et réprouve ; il se déculpabilise par le rabaissement de la sexualité. Ce viol garantit aussi de ne pas consommer l’inceste avec sa mère, puisque celle qu’il force est précisément, par son apparence, son émancipation affichée et sa conduite, pour lesquelles elle doit être punie, à l’opposé de cette mère qu’il protège et qu’il hait à la fois parce qu’elle le tue et l’étouffe de son amour ou le déçoit sans cesse par son indifférence à son égard et par sa soumission à l’ordre mâle auquel elle l’oblige. Celle qu’il viole n’a plus de visage. En revanche, il est fixé sur l’approbation et les encouragements de ses copains et complices avec qui il n’aspire qu’à la fusion. Ce tableau fait horreur mais il est hélas familier à l’inconscient le plus archaïque de tout un chacun pour peu qu’il s’interroge. » (Les passages soulignés l’ont été par moi.)

    Il faudrait consacrer une longue réponse à cet étalage de pseudo-connaissances psychanalytiques, qui fait partie d’un processus plus large : l’utilisation pernicieuse de la psychologie et de la psychanalyse comme grille de lecture systématique de tous les phénomènes sociaux ou politiques. Ce procédé cache le plus souvent des préjugés sociaux ou raciaux, ou camoufle simplement des enjeux de pouvoir. Cet article sur un viol collectif à Argenteuil et le procès qui a suivi concentre tous les lieux communs actuellement répandus dans le corps enseignant, chez les travailleurs sociaux et les psychologues scolaires, et bien sûr chez un certain nombre d’hommes politiques, de féministes et de militants de gauche. Derrière des propos apparemment sophistiqués, se cachent en fait de sordides intérêts : certaines femmes et certains hommes, appartenant à des associations ou à des partis politiques très divers, orchestrent et politisent les conflits entre des individus de sexe différent. A la haine (maladroitement dissimulée) contre les « classes dangereuses » viennent s’ajouter maintenant la peur et la haine du sexe (ou du « genre ») dangereux : le sexe mâle. A la criminalisation systématique de la jeunesse populaire masculine, des hommes et des hétérosexuels s’ajoutent deux autres éléments répugnants : dans les grands médias d’information, ces réflexions sont presque toujours énoncées à propos des habitants des quartiers ouvriers et, de plus, d’origine étrangère. La loi française interdisant de nommer l’origine nationale ou ethnique des jeunes violeurs d’Argenteuil, les considérations psychanalytiques de notre sociologue (ou d’innombrables journalistes) servent à raciser (de manière dissimulée) le problème du viol, comme si les Français (et d’ailleurs tous les Européens) de « pure souche » ne pratiquaient pas le viol, individuel, et collectif depuis des siècles, de la Saint-Barthélemy à la guerre d’Algérie en passant par la campagne de Russie. Enfin, si l’on peut ajouter à ces propos sur « ces gens-là » (terme utilisé par les médias et les intellectuels à propos des musulmans ou des jeunes immigrés ou descendants d’immigrés) quelques considérations sur le machisme de la religion musulmane, la boucle est bouclée. Le lundi 16 décembre 2002, dans la même soirée, deux chaînes de télévision différentes se consacraient l’une aux luttes des femmes dans le tiers monde et l’autre aux immigrés en Europe. Invités et journalistes reprenaient jusqu’à la nausée ces amalgames entre mâles et violeurs ; musulmans et exciseurs ; maris violents et étrangers « extra-communautaires » ; prolétaires et brutes épaisses ; Africains, Turcs ou Arabes et ignorants, etc. Dans un cas, la chaîne bénéficiait de la caution de femmes politiques algériennes, marocaines, jordaniennes, somaliennes et burkinabés ; dans l’autre, Arte avait invité des hommes censés représenter les immigrés et leurs descendants français ainsi qu’un criminologue allemand, grand spécialiste de la compassion et de la psychologie !

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/no_2.pdf

  • Demandeurs d’asile et réfugiés : 3 ans de lutte aux Pays-Bas - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2317

    Traduction d’un article publié en anglais sur le site néerlandais http://wijzijnhier.org/tijdslijn

    BREVE HISTOIRE de « NOUS SOMMES ICI » (Wij Zijn Hier)

    MOUVEMENT DE REFUGIES ET DEBOUTES DU DROIT D’ASILE AUX PAYS-BAS

    DE SEPTEMBRE 2012 A NOS JOURS....

    Texte et photos

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/pays-bas_-_3_ans_de_luttes_des_reI_fugieI_s.pdf

  • Magistrale analyse de la situation actuelle en France par Michèle Sibony de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) :

    Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.

    Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.

    Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
    ...

    La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.

    La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.

    A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.

    Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.

    ...

    Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.

    La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni l’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »

    C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .

    Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.

    De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.

    L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .

    Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.

    Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.

    En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.

    C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.

    Ce ne sont que des extraits, il faut lire l’intégralité du texte :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932

    #Michèle-Sibony #racisme #néocons #refus-du-droit-international

    • A Gaza toujours assiégée, les secours promis n’arrivent pas et la situation est dramatique :

      Déclaration Commune 30 Agences Humanitaires Internationales :

      Le blocus imposé par Israël se poursuit, le processus politique, tout autant que l’économie, sont paralysés, et les conditions de vie ont empiré. La reconstruction et la réparation des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux et d’écoles, endommagés ou détruits dans les combats, demeurent déplorablement lentes. Les tirs sporadiques de roquettes par les groupes armés palestiniens ont repris. Et surtout, le manque de progrès a creusé encore plus le niveau de désespoir et de frustration de la population, dont plus des deux tiers sont des réfugiés palestiniens.

      Les conditions de vie à Gaza étaient déjà désastreuses avant la dernière série de combats. La plupart des résidents ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins alimentaires et plus de sept ans de blocus avaient gravement compromis l’accès aux services élémentaires, dont la santé, l’eau et le système sanitaire.

      Mais de puis juillet, la situation s’est dramatiquement détériorée. Cet hiver, environ 100.000 Palestiniens sont toujours déplacés et vivent dans des conditions terribles dans des écoles et dans des abris de fortune qui ne sont pas faits pour des longs séjours. Des coupures de courant programmées persistent jusqu’à 18 heures par jour. La poursuite du non-paiement du salaire des employés du secteur public et le manque de progrès dans le gouvernement d’unité nationale accroissent encore plus les tensions. Avec les sévères restrictions de circulation, la plupart des 1.800.000 résidents sont piégés dans l’enclave costière, sans aucun espoir en perspective.

      Ceux qui souffrent le plus, ce sont les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les invalides, les femmes et près d’un million d’enfants, qui ont subi des souffrances inimaginables durant trois conflits majeurs en six petites années. Les enfants souffrent du manque d’accès à une éducation de qualité, et 400.000 d’entre eux auraient besoin d’une aide psychologique immédiate.

      Dans ce contexte, la communauté internationale ne fournit pas à Gaza d’assistance adéquate. Une petite part seulement des 5 milliards 400 millions de dollars américains engagés au Caire est parvenue à Gaza. L’assistance financière aux familles qui ont tout perdu a été suspendue et d’autres aides cruciales sont indisponibles faute de fonds. Un retour aux hostilités est inévitable si on n’avance pas et si on ne s’attaque pas aux racines profondes du conflit.

      En tant que puissance occupante, Israël porte la plus grande responsabilité et doit se conformer à ses obligations selon la législation internationale. En particulier, il doit lever complètement le blocus, dans le cadre de la Résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité de l’ONU .

      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/02/28/declaration-commune-30-agences-humanitaires-internationales-nou

    • Dialogue autour du PIR : articulation entre antiracisme et lutte de classe
      http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/dialogue_autour_du_pir_=_antiracisme_et_lutte_de_classe.pdf

      L’Union juive française pour la paix fait partie de ces organisations identitaires de gauche qui fleurissent depuis quelques années. Elle prétend représenter les « juifs pour la paix en Palestine » mais regroupe en fait de nombreux non-juifs, comme le prévoient d’ailleurs ses statuts. On ne comprend pas bien alors pourquoi cette organisation n’a pas tout simplement pris le nom d’« Union française pour la paix en Palestine » sans faire référence à aucune mention confessionnelle, culturelle, nationale ou ethnique, selon la définition que l’on a de la judéité.
      Plus exactement on ne peut le comprendre que si on lit cette déclaration très claire de leur copine Bouteldja : « Nous, on a toujours été pour que les juifs s’identifient en tant que juifs, même s’il faut reconnaitre que c’est une régression. On est arrivé à une telle tension entre “races” qu’il devient urgent pour les juifs de brandir leurs identités ethnico-religieuses associées à des identités politiques radicalement antisionistes et antiracistes : “Non, les juifs ne sont pas tous sionistes.” » (http://www.vacarme.org/article2738. html, Vacarme, n° 71, avril 2015). Sans le vouloir, la porte-parole du PIR met ici le doigt sur l’essentiel : les politiques identitaires constituent une véritable régression consciemment souhaitée par leur promoteurs. De plus, elle montre qu’elle ne connaît absolument rien aux multiples définitions de la judéité, en dehors de l’élément « ethnico-religieux ». Mais c’est normal puisque c’est le seul qui trouve grâce à ses yeux ! Quant à parler de « races », même avec des guillemets hypocrites, on voit que Houria Bouteldja n’a aucune mémoire et participe de la campagne actuelle de négation de l’antisémitisme qui elle-même fait le jeu des « sionistes » d’extrême droite.

  • Catalogue Ni patrie ni frontières 2002-2012
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1923

    La revue #Ni_patrie_ni_frontières aura bientôt 11 ans d’exis­tence. Voici un cata­lo­gue des revues, com­pi­la­tions, antho­lo­gies et livres publiés depuis sep­tem­bre 2002. Plusieurs nou­veaux livres dont trois tra­duc­tions de l’espa­gnol et de l’ita­lien sont en pré­pa­ration et seront publiés cette année. Nous vous don­ne­rons plus de détails dès que nous serons sûrs des dates de paru­tion. En atten­dant voici ce cata­lo­gue bien fourni.

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/catalogue_re_sume_2002-2012.pdf

  • Spécialistes des sciences sociales « de gauche » et collaboration avec la police
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1717

    A partir de l’ana­lyse des écrits d’un spéc­ial­iste des scien­ces socia­les, à la fois membre d’un petit groupe... « ultra­gau­che » bri­tan­ni­que (Aufheben) mais aussi conseiller... des flics, ce texte pose le pro­blème plus global du per­fec­tion­ne­ment des tech­ni­ques poli­cières de répr­ession contre les ras­sem­ble­ments, mani­fes­ta­tions et émeutes, face à la crise.

    http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/OPEN_LETTER.pdf