• Quand Dieu n’existait pas - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2015/01/30/quand-dieu-n-existait-pas_1192366

    Au final, qu’on soit blanc, black ou beur, la #religion, c’était juste un hobby bizarre, un truc du dimanche matin pour la plupart, qui nous faisait un peu froid dans le dos parce que ça ressemblait quand même à un genre de secte et franchement, quand on les voyait sur le parvis de l’église en rentrant de la boulangerie, ils ne faisaient pas envie. Ils étaient tous gris tous fermés tous coincés dans leurs croyances irrationnelles et leurs principes étriqués. Mais on les plaignait plus qu’autre chose : avec tout ça, ils allaient rater Téléfoot. Nos parents ne nous démentaient pas, ceux qui avaient été élevés dans la religion nous répétaient combien nous étions chanceux de nous construire en esprits libres, guidés par des enseignants soucieux de former des citoyens éclairés et non par des curés. Quant à ceux des cités, dont beaucoup étaient vaguement musulmans, jamais je n’ai entendu l’un d’eux invoquer le Prophète, ni même mentionner le Coran. C’étaient d’autres temps.

    #laïcité

    • C’était quand la laïcité et les valeurs de la républiques n’étaient pas sacrées.
      C’était quand les luttes des immigrés n’avaient pas encore été soigneusement dépolitisées et défaites par la politique politicienne et son national, colonial et définitivement occis-mauresque « antiracisme républicain ».

      A cette époque, l’avenir de la lutte contre le racisme semblait ouvert. Le monde politique a fait ce qu’il a pu pour le pourrir et le refermer, et il y est parvenu.

      « On ne pense pas librement à l’ombre des églises » (ou de minarets, synagogues, etc), mais on ne lutte pas contre cette ombre là quand on se tient dans celle d’un Parlement, d’une Assemblée nationale, d’un Sénat ... ou de la Bourse.

    • Oui, ça démarre bien quant à la description, mais le texte est ensuite bien trop #citoyenniste à mon goût :

      La citoyenneté, la liberté l’égalité la fraternité, et le combat qu’il fallait mener pour que ces belles paroles deviennent des réalités : c’était ça, le projet commun. Ce qui nous projetait ensemble vers l’avenir. La laïcité était un principe intangible. Et l’athéisme n’était pas une croyance parmi d’autres mais un idéal universel.