Un vent de solidarité souffle sur le désert | i24news

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    (...) Cette semaine, pour la première fois dans la brève histoire d’Israël, trois petites villes voisines, Dimona, Yerouham et Arad, liées par un destin commun, ont décidé, dans un acte de défi et par protestation, d’une journée “ville morte”.

    De nombreux résidents et acteurs locaux de ces trois villes ont rejoint la marche de protestation contre les licenciements à l’entrée de la ville de Dimona.

    Le timing n’est certainement pas une coïncidence. Durant ces dernières semaines quelque chose a changé.

    La récente campagne électorale a probablement à voir avec le regain de sentiment de pouvoir exprimé à la manifestation de dimanche dernier.

    Oui, ils ont finalement voté pour Netanyahou, mais au cours de la campagne ils lui ont également donné une leçon.

    Ils l’ont menacé de ne pas voter pour lui, ils ont flirté avec l’opposition. Et il a répondu. Au tout dernier moment, il a écouté, il est venu pour parler avec eux, dans ses discours il a abordé les sujets qu’ils voulaient voir soulevés. Une leçon importante, ont dit nombre d’entre eux. Ils estiment que c’est la raison pour laquelle il s’est empressé d’inviter à sa résidence de Jérusalem le maire de Dimona Benny Biton alors qu’il avait un emploi du temps extrêmement chargé.

    Se précipitant à la réunion inopinée à Jérusalem en provenance de la foule de manifestants de Dimona, Biton confie à i24news :

    “Dimona est en grève aujourd’hui ; c’est un acte de solidarité avec les nombreux chômeurs de cette région, il y a une crise réelle. Nous avons un système éducatif formidable et je demande des opportunités d’emplois compatibles à notre niveau d’éducation. Vous savez que je suis un membre du Likoud, mais je ne laisserai pas le Premier Netanyahou tranquille avec ce dossier”.

    Derrière ce choix de mots bien étudiés pointe une menace. 42% des habitants de Dimona ont voté en faveur de Netanyahou. Maintenant ils disent : “Vous nous êtes redevable, c’est le moment de payer en retour”.

    Et puis vient la leçon n°2, fréquemment évoquée dans ce défilé. Bizarrement ce fut la manifestation agressive de la communauté éthiopienne d’Israël.

    Tout d’un coup les Ethiopiens d’Israël ont changé leur statut de gentils et tranquilles en celui d’impitoyables combattants pour les droits civiques

    “Les Ethiopiens ont raison”, déclare Itzik Ben-Loulou au micro d’i24news. Il travaille pour Israel Chemicals et est sur le point de perdre son emploi. “Dans ce pays, cela ne marche qu’avec la force. Nous avons été trop polis dans notre lutte. Il est temps que nous prenions exemple sur eux (les Ethiopiens, ndlr)”, dit-il.