Covid-19 : 15 cas de variant anglais détectés en Bretagne, un chiffre en trompe-l’œil - France

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  • au détour de l’article, annonce de la mise en place d’une stratégie de dépistage des variants

    Covid-19 : 15 cas de variant anglais détectés en Bretagne, un chiffre en trompe-l’œil - France - Le Télégramme
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    Selon l’ARS, 15 cas de variant britannique du Sars-Cov-2 ont, pour l’instant, été détectés en Bretagne. Mais il ne s’agit que de ceux confirmés par séquençage et leur nombre pourrait être beaucoup plus important.

    Combien y a-t-il de cas de variant britannique du Sars-Cov-2 détectés en Bretagne ? C’est la question que nous avons posée, lundi, à l’Agence régionale de santé. Ce vendredi, la réponse est tombée : selon des données épidémiologiques arrêtées à jeudi, l’ARS en a comptabilisé seulement 15 : trois dans le Finistère, cinq dans le Morbihan, un dans les Côtes-d’Armor et six en Ille-et-Vilaine. Rassurant. Par ailleurs, aucune trace des variants sud-africain et brésilien n’a été repérée. Doublement rassurant.

    Néanmoins, ces données doivent être prises avec précaution car il ne s’agit que des cas confirmés par séquençage, une opération longue mais précise qui n’est menée que lorsque de forts soupçons de variant britannique existent. Selon nos informations, les tests issus de clusters hospitaliers au CHRU de Brest ont ainsi été envoyés pour séquençage au Centre national de référence de l’Institut Pasteur car l’accélération du nombre de cas y paraissait suspecte. Elle pouvait être liée à la contagiosité plus forte du variant britannique. Mais aucune trace n’a été détectée dans les prélèvements envoyés.

    Pour l’heure, la circulation du variant britannique dans la région reste donc mal connue : l’ARS dit ne disposer que des données de l’enquête flash des 7 et 8 janvier qui donnait un pourcentage de 0,8 % des tests positifs en Bretagne, bien en dessous de la moyenne française, de 3,3 %. La deuxième enquête a commencé, cette semaine, mais les résultats ne sont pas attendus avant une dizaine de jours.

    Changement de doctrine
    L’ARS avait annoncé, il y a trois semaines, que le CHU de Rennes devait réaliser du séquençage sous peu. Ce vendredi, elle nous confirme simplement que « les deux centres hospitaliers universitaires de la région travaillent au développement de leurs capacités ».

    Mais la stratégie de traque des variants connus est en train de changer : depuis le 23 janvier, la Direction générale de la santé préconise de doubler les tests PCR positifs d’un second test PCR, dit « de criblage de variants ». Cette PCR spécifique est réalisée avec des kits détectant un ou plusieurs variants connus à ce jour et a minima le variant britannique. L’Agence régionale de santé dit travailler « actuellement avec l’ensemble des laboratoires de la région au déploiement progressif de cette nouvelle procédure ». C’est d’ailleurs elle qui a permis de détecter tout récemment six cas de variant britannique dans un établissement scolaire de Concarneau. Ils ne figurent pas parmi les 15 qui nous ont été annoncés par l’ARS. Avec la généralisation de cette technique PCR, la détection de nouveaux cas de variants devrait rapidement s’amplifier dans la région.

    • C’est d’ailleurs elle qui a permis de détecter tout récemment six cas de variant britannique dans un établissement scolaire de Concarneau. Ils ne figurent pas parmi les 15 qui nous ont été annoncés par l’ARS.

      donc, ARS aidant, l’établissement scolaire de Concarneau a pu ne pas prendre les mesures de précaution élémentaires, faire comme si de rien n’était, et s’économiser, à lui et à la sécu, le suivi rébarbatif et superfétatoire des éventuelles chaînes de contamination au variant briton, pas si contagieux que ça hein faut pas exagérer non plus ?