• Les incessantes fanfaronnades d’Israël à propos de l’Iran
    Abdel Bari Atwan, 14 décembre 2021| Rai al-Youm | Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/12/16/les-incessantes-fanfaronnades-disrael-a-propos-de-liran

    Il n’est pour ainsi dire aucun haut responsable israélien qui n’ait menacé de lancer une attaque tous azimuts contre l’Iran afin de détruire ses sites nucléaires visibles et souterrains : depuis le Premier ministre Naftali Bennett et son ministre de la Guerre le général Benny Gantz jusqu’au chef de l’armée le général Aviv Kochavi et son bras-droit et commandant des forces aériennes le général Amikam Norkin.

    Tous cherchent à effrayer les dirigeants iraniens pour qu’ils fassent des concessions aux États-Unis, lesquelles résulteront dans la résurrection des vestiges pourrissants de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (ou JCPoA – Joint Comprehensive Plan of Action). (...)

  • Israël – Exportateur de mort et de répression en Afrique
    Susan Abulhawa, Publié le 22 novembre 2021 sur MRN Media Review Network
    Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/11/30/israel-exportateur-de-mort-et-de-repression-en-afrique

    Alors que l’Union africaine se débat avec elle-même pour avoir octroyé récemment le statut d’observateur à Israël, il incombe au continent de chercher plus loin que des discussions politiques immédiates. Les critiques insistent, et à juste titre, en disant qu’il est contraire à la charte de l’UA d’admettre une nation coloniale dont l’existence est vouée au nettoyage historique et ethnique permanent des Palestiniens autochtones. Mais on ne dit pas grand-chose du rôle actuel et historique d’Israël dans toute l’Afrique. (...)

    #marchand_de-canons

  • Une « paix économique » pour Gaza ? - Charleroi Pour la Palestine
    Abdel Bari Atwan, Publié le 29 novembre 2021 sur le site Rai al-Youm , Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/11/29/une-paix-economique-pour-gaza

    La semaine dernière, dans une interview réalisée pour la chaîne de télévision al-Mayadeen, Ziyad al-Nakhalah, secrétaire général du mouvement du Djihad islamique palestinien, y est allé de quelques révélations étonnantes sur les développements relatifs à la Palestine et plus particulièrement à la bande de Gaza et à la progression croissante de la normalisation entre Israël et diverses capitales arabes.

    Nakhalah a révélé que des responsables égyptiens qu’il avait rencontrés au Caire le mois dernier lui avait dit que la direction égyptienne avait l’intention de transformer la bande de Gaza en un « second Dubaï » et que des milliards de dollars seraient injectés dans le territoire afin de concrétiser cet objectif. Une grande vague de reconstruction allait être lancée et les habitants de la bande de Gaza se verraient accorder une liberté de mouvement aller et retour avec l’Égypte exempte des habituels contrôles et fouilles humiliants au passage frontalier de Rafah ou dans les aéroports égyptiens. Entre autres, la construction d’une ville de villégiature est prévue à la frontière, avec des hôtels cinq étoiles, des cinémas et des installations de loisirs auxquels les habitants de Gaza auraient libre accès.

    Il a ajouté qu’Israël considère que Gaza est une bombe à retardement qu’il convient de désamorcer et que, du fait qu’il n’est pas parvenu à réprimer ses habitants ni à écraser la résistance sur place après une série de guerres, il va désormais recourir à un « plan B » visant à pacifier le territoire en améliorant ses conditions économiques. (...)

  • Ce que fait l’armée israélienne à ses soldats qui abattent des Palestiniens
    Gideon Levy, Alex Levac, 18 novembre 2021 - Haaretz
    Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/11/23/ce-que-fait-larmee-israelienne-a-ses-soldats-qui-abattent-

    De gauche à droite : Izz a-Din al-Batash ; Fehmiye Hrub ; Fadi Washaha ; les funérailles de Muhammad Khabisa ; le père de Khabisa avec sa petite-fille sur le bras. (Photos : Nasser Nasser / AP ; avec l’aimable autorisation de la famille Hrub ; Issam Rimawi : Anaadolu Agency via AFP ; Alex Levac)

    Sur 18 cas de Palestiniens, tués ou grièvement blessés, et ayant fait l’objet d’une enquête de l’armée israélienne, aucun n’a donné suite à un procès.

    Voici deux ans, le 11 novembre 2019, Omar Badawi, 22 ans, sortait de chez lui, dans le camp de réfugiés d’Al-Arroub, dans le sud de la Cisjordanie. Il voulait aller éteindre un petit feu qui avait été provoqué par un cocktail Molotov que des adolescents avaient lancé en direction des soldats qui envahissaient le camp, sans toutefois atteindre sa cible. Badawi était sorti avec un torchon pour éteindre les flammes qui léchaient le mur de sa maison. Ce fut l’erreur de sa vie. Au moment même où il mettait un pied dehors, les soldats déployés dans une allée toute proche firent feu sur lui et le tuèrent. Peut-être avaient-ils cru que le torchon constituait une menace pour leur vie ; après tout, ils avaient estimé que cela justifiait un tir meurtrier sur un civil innocent. La succession des événements – la sortie de Badawi de chez lui, le torchon, les coups de feu – figure sur une vidéo filmée par des journalistes présents sur les lieux. C’est un triste spectacle, mais sans équivoque aucune quant à ce qu’il révèle.

    Comme d’habitude, les Forces de défense israéliennes promirent de lancer une enquête dont « les conclusions seraient transmises à l’avocat général militaire ». Cela, c’était il y a deux ans. L’an dernier, pour l’anniversaire de la fusillade, Haaretz demanda à l’unité du porte-parole des FDI où l’on en était avec l’enquête sur la mort de Badawi. Elle n’était est toujours pas conclue, me répondit-on. Une autre année s’écoula et, cette semaine, l’unité du porte-parole des FDI fit parvenir l’information que voici à Haaretz :

    « L’un des combattants qui assurait la couverture des soldats a repéré dans l’allée un Palestinien qui tenait en main une loque blanche, que le combattant a identifiée comme faisant partie d’un cocktail Molotov qui n’avait pas encore été allumé, et il a tiré une balle vers l’homme. Le Palestinien est mort de ses blessures. Suite à l’incident, la police militaire a ouvert une enquête et, après l’examen des faits, il a été estimé que les preuves rassemblées ne justifiaient pas d’entreprendre une action en justice. »

    Un jeune homme non armé qui ne met la vie de personne en danger sort de chez lui, un soldat imagine que le linge qu’il tient en main va être utilisé pour faire un cocktail Molotov et il décide d’exécuter aussitôt l’individu innocent. Rien dans le comportement de l’exécuteur n’a soulevé les soupçons de l’armée de ce qu’un délit d’une sorte ou l’autre aurait pu être commis – ni un homicide, ni même le fait d’avoir provoqué la mort par négligence. Aux yeux de l’armée, tout, dans le comportement du soldat, a été impeccable, conforme aux normes, voire louable et l’affaire a été clôturée. La facilité intolérable avec laquelle on a pris la vie d’un Palestinien ne méritait même pas une réprimande, aux yeux de l’armée-la-plus-morale-du-monde.

    Que tous les soldats s’en imprègnent et le sachent, au cas où ils hésiteraient à abattre des Palestiniens armés de torchons.

    traduction en français de cet article : https://seenthis.net/messages/937226

  • Iran / Israël : L’escalade dans la « guerre sur mer »
    Abdel Bari Atwan, 3 août 2021- Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/08/05/iran-israel-lescalade-dans-la-guerre-sur-mer

    S’il y a du vrai dans l’accusation portée par Israël et prétendant que l’Iran était derrière l’attaque d’un drone la semaine dernière contre un tanker israélien au large de la côte d’Oman, cela signifie que l’Iran a décidé d’imposer une nouvelle équation dans la dissuasion. Celle-ci, en l’occurrence :

    « Chaque fois que vous nous frapperez, nous riposterons, et cela vaudra également pour vos navires en haute mer, dans les eaux internationales. Vous voilà prévenus. »

    La chose a été pour ainsi dire confirmée lorsque la chaîne officielle al-Aalam TV, citant le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), dont les Américains et les Israéliens sont convaincus qu’il est responsable de l’attaque, a expliqué que cette dernière avait été menée en guise de représailles suite au raid aérien israélien contre la base aérienne d’al-Daba en Syrie, au cours duquel un officier du CGRI avait été tué et quatre combattants du Hezbollah blessés, dont deux sont toujours dans un état critique.

    Des sources libanaises proches du CGRI ont confié à notre organe de presse que la raison pour laquelle les Iraniens se sentaient forcés de riposter rapidement et par la force était que les avions de combat israéliens avaient visé les quartiers habités de la base, plutôt que les pistes, comme ils le font habituellement.

    Selon les mêmes sources, cette riposte « sans précédent » est le signe de l’adoption d’une nouvelle stratégie par l’Iran, consistant à prendre l’initiative et à riposter rapidement aux agressions israéliennes. Le raid contre le tanker s’est effectué en deux étapes. Pour commencer, un drone ordinaire a été envoyé pour lancer des missiles contre le navire. Mais ceux-ci n’ont occasionné que peu de dégâts, ce qui fait qu’un drone suicide a été lancé à son tour pour viser le pont du navire dans le but de lui infliger des pertes humaines. Un garde sécuritaire et un membre roumain de l’équipage ont été tués, ce qui en a fait les deux premières victimes humaines de la « guerre sur mer » en cours. (...)

    #IsraelIran

  • "Tristes", les responsables UE sont heureux de collaborer avec Israël
    David Cronin Publié le 2 juillet 2021 sur The Electronic Intifada Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/07/05/bien-que-tristes-les-responsables-ue-sont-heureux-dencoura

    Si la demande d’Israël en vue de rallier Horizon Europe est acceptée, les fabricants d’armes habitués à assaillir Gaza vont probablement continuer à recevoir les subsides scientifiques de l’UE.

    Des documents obtenus par le biais d’une requête introduite au nom de la liberté d’information indiquent que la bureaucratie de Bruxelles a déjà décidé qu’Israël ferait partie d’Horizon Europe.

    Bien que les documents soient truffés de statistiques, il n’est nulle part fait mention de la façon dont les sociétés d’armement Elbit Systems et Israel Aerospace Industries vont être subventionnées par l’UE.

    Cette omission est révélatrice.

    Les documents ont été établis pour Mariya Gabriel, la commissaire de l’UE pour la science et la recherche. Prévenir Gabriel de la façon dont l’UE soutient les profiteurs des crimes de guerre israéliens n’a évidemment pas été jugé nécessaire par les responsables qui ont préparé ces mêmes documents.

    Au lieu de cela, les 25 années de participation israélienne aux activités de recherche de l’UE sont dépeintes comme tout à fait « bénignes ».

    « Israël contribue activement à l’image de marque mondiale de l’UE dans la recherche et l’innovation », lit-on dans un document.

    La coopération avec Israël fournit une « opportunité de gains commerciaux futurs pour l’Europe », ajoute-t-il. (...)

    #IsrelUE

  • A voir en ligne : le film « Les femmes palestiniennes »
    Publié 21 juin 2021
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/06/21/a-voir-en-ligne-le-film-les-femmes-palestiniennes

    Deux courts métrages de la légendaire réalisatrice libanaise Jocelyne Saab, récemment disparue, vont être diffusés gratuitement en ligne, pendant une semaine seulement, à la fin de ce mois. Les deux films, « Les femmes palestiniennes » (1974) et « Les enfants de la guerre » (1976) seront diffusés dans le cadre des séries de films Mizna, du 23 au 27 juin. Ces séries de films dureront une semaine chaque mois pendant les trois mois à venir, et se concentreront sur Beyrouth, une année après l’explosion qui a complètement dévasté le port. (...)

  • Succès BDS : le Lothian Pension Fund désinvestit de la banque Hapoalim
    10 juin 2021
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/06/10/succes-bds-le-lothian-pension-fund-desinvestit-de-la-banqu

    Le Lothian Pension Fund, la deuxième caisse de retraite des collectivités locales écossaises, vient d’annoncer son désinvestissement de la banque israélienne Hapoalim.

    Avec 84.000 adhérents et plus de 8 milliards de £ (plus de 9 milliards d’euros) d’actifs, le Lothian Pension Funds devient ainsi le troisième fonds de pension écossais à accéder aux revendications du mouvement de solidarité avec la Palestine et d’une série de syndicats.

    Avant lui, le Falkirk Pension Fund en 2018, et le Tayside Pension Fund début 2019, avaient ouvert la voie. A ce jour, indique la Scottish Palestine Solidarity Campaign (SPSC) plus aucune caisse de retraite des employés du secteur public écossais n’entretient donc de relations avec Hapoalim.

    Cette banque figure sur la liste noire des Nations-Unies des entreprises tirant profit de l’occupation des territoires palestiniens par le régime de l’apartheid. Hapoalim est notamment active dans le financement de la construction d’habitations dans les colonies de Cisjordanie occupée.

    #BDS

  • Quand un jeune Palestinien fait redécouvrir le poète Taha Muhammad Ali
    8 juin 2021 - Jonathan Cook - Publié le 14 mars 2017 sur Mondoweiss
    Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/06/08/quand-un-jeune-palestinien-fait-redecouvrir-le-poete-taha-

    La source de Saffouriya, al-Kastel, est restée un but de visite pour les familles de réfugiés en Israël. De petits enfants barbotent dans l’eau en été, alors que de nombreuses familles y viennent pour remplir des bouteilles d’eau qui leur dureront la semaine. (Photo : Jonathan Cook)

    (...) L’auteur et la vedette du spectacle, Amer Hlehel, joue la pièce en arabe depuis 2014. Il espère avoir été à même d’aider les jeunes Palestiniens à redécouvrir la poésie de Taha Muhammad Ali après son décès, survenu en 2011.

    Comme Taha, Hlehel fait partie de l’importante minorité des citoyens palestiniens d’Israël, forte aujourd’hui d’environ 1,7 million d’habitants, c’est-à-dire un cinquième de la population. Ils se sont retrouvés coincés de force dans une situation unique et embarrassante : territorialement à l’intérieur d’Israël et nominalement en tant que citoyens mais en dehors de la qualification juive que se confère lui-même l’État et exclus du consensus populaire d’Israël et de son cercle de privilèges ethniques. Il en résulte que la minorité a acquis une perspective inhabituelle et très édifiante tant de l’expérience israélienne que de l’expérience palestinienne.

    Les jeunes Palestiniens en Israël, dit Hlehel, sont las de ne voir dans la Nakba qu’un événement politique. Les grandes lignes de la Nakba sont de plus en plus connues, même des publics étrangers : Plus de 750 000 Palestiniens ont été expulsés en 1948 – et leurs centaines de villages rasés – afin de créer un État juif sur les ruines de leur patrie. Mais les poèmes de Taha donnent une voix aux expériences concrètes de ces réfugiés.

    « Sa poésie n’est politique qu’indirectement », me dit Hlehel.

    « Elle est éminemment personnelle, emplie de sentiment humain et trompeusement simple. C’est tout à fait à l’opposé d’une autre poésie palestinienne de cette époque et elle a eu une grande influence sur de jeunes poètes. L’idée de la pièce a démarré parce que je voulais trouver une façon de présenter sa poésie sur scène. » (...)

    Taha venait d’un grand et célèbre village de Galilée appelé Saffouriya. Comptant près de 6 000 habitants, il était situé près des ruines impressionnantes de Sephoris – dont il tirait son nom – et où le gouverneur romain de Galilée résidait voici 2 000 ans. Les villageois de Saffouriya étaient également les gardiens soigneux des ruines notables d’une église des croisés célébrant le site où l’on croit qu’est née Marie, la mère de Jésus. (...)

    #Taha_Muhammad_Ali

  • La réalité brutale des Palestiniens à Silwan, Jérusalem
    Jawad Siyam, 12 avril 2021 |Publié le 12 avril 2021 sur Haaretz | Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/04/14/la-realite-brutale-des-palestiniens-a-silwan-jerusalem

    Jawad Siyam : “Je suis l’un des organisateurs d’une communauté palestinienne du quartier de Silwan, à Jérusalem-Est. Permettez-moi de vous montrer ce que c’est que d’être assiégé par des colons et de vivre sous l’agression permanente des autorités israéliennes. Intimidation, extorsion, expulsion : Telle est la réalité brutale des Palestiniens à Silwan, Jérusalem “ (...)

    #colonialisme de peuplement

  • Le prisonnier Marwan Barghouti et les élections palestiniennes
    Abdelbari Atwan, le 1er avril 2021
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/04/06/le-prisonnier-marwan-barghouti-et-les-elections-palestinie

    Le président palestinien Mahmoud Abbas pourrait regretter d’avoir convoqué des élections législatives palestiniennes pour le mois prochain. A la clôture des dépôts de listes, les choses ne se présentent pas bien pour son mouvement Fatah. 3 des 36 listes de candidats enregistrées auprès de la commission électorale – dont 13 ont été approuvées à ce jour – sont des listes rivales du Fatah :

    –La liste officielle du Fatah, dirigée par le numéro deux d’Abbas, Mohamed Al Aloul, et comprenant cinq autres membres du comité central du Fatah.

    –La liste « Liberté » constituée par le leader du Fatah emprisonné Marwan Barghouti et l’ancien diplomate Nasser Al Qidwa, neveu de feu Yaser Arafat.

    –La liste « Avenir » parrainée par Mohamed Dahlan, l’ancien chef de la sécurité de Gaza basé aux Émirats arabes unis, qui a ensuite été exclu du Fatah.

    Il s’agit d’un clivage sans précédent au sein du mouvement politique palestinien dominant, qui menace non seulement de le priver d’une majorité au sein du corps législatif, mais aussi de son rôle historique de leader et du contrôle de l’Autorité palestinienne (AP), de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes telles que le Conseil national et le Conseil central.

    Et si les divisions du Fatah signifient que son vote sera fragmenté, son principal rival, le Hamas, a présenté une liste unique bénéficiant du soutien solide de sa base électorale en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

    Les derniers sondages d’opinion indiquent que la liste de Barghouti bénéficie du soutien de 28 % des électeurs, les listes pro-Abbas et du Hamas obtenant 22 % chacune. Cela signifie qu’une alliance entre Barghouti, le Hamas et d’autres factions, ce qui est probable, pourrait obtenir une majorité au sein de l’assemblée législative et former le prochain gouvernement. Le leader parlementaire de cette alliance deviendrait également président intérimaire de l’AP si le poste devenait vacant.

    Barghouti a résisté aux pressions et aux incitations des autres dirigeants du Fatah – transmises par Hussein Ech Cheikh qui a été envoyé le voir dans sa prison israélienne – et on s’attend maintenant à ce qu’il défie Abbas lors de l’élection présidentielle qui doit suivre le vote législatif. (...)

    • Élections en Palestine. On se remet à parler politique
      Israël/Palestine > Politiques > Samuel Forey > 7 avril 2021
      https://orientxxi.info/magazine/la-palestine-sort-de-l-hibernation-politique,4660

      Malgré le scepticisme initial, le processus électoral lancé le 15 janvier 2021 par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas suit son cours. Il devra franchir de nombreux obstacles pour parvenir à son terme. Mais la joute électorale relance le débat politique. Si le Hamas est le grand favori, le Fatah étale ses divisions.

    • Législatives palestiniennes : un grand pas vers les premières élections depuis 15 ans
      Publié le : 06/04/2021 , Avec notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20210406-l%C3%A9gislatives-palestiniennes-un-grand-pas-vers-les-premi%C3%A8res-%

      (...) Le Fatah, le parti de Mahmoud Abbas, sera mis à l’épreuve, concurrencé par plusieurs de ses anciens membres, qui ont choisi de présenter leur propre liste. C’est le cas de Naser al Qudwa, ancien diplomate, auparavant au comité central du parti et neveu de Yasser Arafat avec sa liste « Liberté », soutenue par un influent cadre du parti en prison depuis 19 ans, Marwan Barghouti. Cette liste, en plus de diviser le parti, pourrait aussi gagner plus de sièges et battre ainsi Fatah comme Hamas.

      Mais cette division n’est pas la seule. Salam Fayyad, l’ancien Premier ministre palestinien, a aussi déposé sa liste, tout comme Mohammad Dahlan, ex-proche et désormais rival d’Abbas, exilé aux Émirats arabes unis. Ainsi le parti finit écartelé entre 4 listes. Selon des analystes palestiniens, ces divisions ne sont pas nouvelles, mais elles explosent à l’approche des élections, car le Fatah ne peut regrouper autant de factions.

      D’ici aux élections, il y a encore de nombreux obstacles comme la question du vote à Jérusalem-Est, ou d’éventuelles arrestations ou empêchement de la part des Israéliens. (...)

  • Retrouver le corps de son fils dans une mare d’eau rougie de son sang
    Publié le 1er avril 2021 sur Haaretz
    Gideon Levy / Alex Levac, 1er avril 2021 | Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/04/05/retrouver-le-corps-de-son-fils-dans-une-mare-deau-rougie-d

    La police israélienne prétend qu’un Palestinien s’est tué dans une chute alors qu’il était pourchassé. Son père défend une tout autre théorie

    Gideon Levy / Alex Levac, 1er avril 2021

    L’image de son fils mort flottant dans l’eau rougie et stagnante au niveau moins 3 va hanter à jamais Musa Bib, un plâtrier. Chaque fois qu’il revoit la scène – l’image lui revient sans arrêt – des larmes affleurent dans ses yeux, déjà passablement rougis par l’insomnie.

    Personne ne s’est encore soucié de lui raconter exactement ce qui est arrivé à son fils, Mohammed, qui travaillait au rez-de-chaussée, alors que Musa lui-même travaillait au cinquième étage de la structure, qui en compte sept. Cinq étages séparaient le père et son fils, mercredi dernier, ce jour particulièrement sombre. Au moment où le père s’était précipité vers le bas, après avoir entendu des cris, son fils flottait déjà dans une mare, au bas de la cage d’ascenseur.

    Que s’était-il passé, en fait ? La Police des frontières affirme que le jeune homme s’est tué en sautant dans la cage d’ascenseur quand les policiers ont fait irruption sur le site en construction afin de poursuivre des Palestiniens se trouvant en Israël sans permis. Mais Musa a soulevé une série de questions embarrassantes, toujours sans réponse à l’heure qu’il est.

    Il nous montre une photographie du corps de son fils : Il porte une entaille très profonde à la tête, quelques égratignures sur le visage. Le reste du corps était intact, dit Musa. À son avis, cela l’autorise à soupçonner que Mohammed, 21 ans, n’est pas tombé de très haut, sinon la chute lui aurait laissé des fractures et des hématomes partout sur le corps. Il pense que quelque chose a provoqué la mort de son fils avant sa chute. L’autopsie qui était censée être effectuée avec le consentement de Musa n’a finalement pas eu lieu – on ne voit pas très clairement pourquoi non plus. (...) (

    https://seenthis.net/messages/908154

  • Un fonds de pension anglais désinvestit d’Elbit Systems
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/02/12/un-fonds-de-pension-anglais-desinvestit-delbit-systems

    Une victoire majeure pour les activistes de Palestine Solidarity Campaign (PSC) : le fonds de pension du Sussex de l’Est (East Sussex Pension Fund – ESPF) a révélé qu’il avait désinvesti d’Elbit Systems, le plus important fabricant privé d’armes en Israël.

    #BDS

  • « Histoire d’un faux espoir » – les commissions d’enquête en Palestine
    Josh Ruebner, 4 janvier 2021 - Publié 4 février 2021 - Publié le 4 janvier 2021 sur The Electronic Intifada -Traduction : Jean-Marie Flémal

    Lori Allen, auteur du livre, “Histoire d’un faux espoir – les commissions d’enquête en Palestine” : pour les Palestiniens, le droit international s’est avéré être une “force pacificatrice antirévolutionnaire”.
    https://charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2021/02/04/histoire-dun-faux-espoir-les-commissions-denquete-en-pales

    (...) Le rapport Goldstone est l’une des six commissions internationales mises sur pied le siècle dernier et examinées par la Dre Lori Allen, professeure d’anthropologie à l’École des Études orientales et africaines (SOAS) de l’Université de Londres, dans son livre A History of False Hope : Investigative Commissions in Palestine (Histoire d’un faux espoir – les commissions d’enquête en Palestine) [publié en décembre 2020 par la Stanford University Press et toujours non traduit en français, NdT].

    En « mettant pour la première fois et de façon croissante l’emphase sur la CPI comme possible outil juridique international afin de garantir qu’Israël rende des comptes et qu’il soit mis un terme à son impunité », le rapport Goldstone a été perçu par les Palestiniens comme un « tournant décisif », écrit Allen.

    Mais les États-Unis ont émoussé les effets du rapport et l’ont finalement enterré afin de protéger Israël et d’empêcher ainsi qu’il soit tenu responsable de ses dévastations délibérées à l’encontre de la population et des infrastructures de la bande de Gaza. (...)