Ils se sont risqués à prendre position non pas sur un conflit opposant strictement la communautés LGBTQI+ à PMO mais sur le clivage plus général suscité par les positionnements des uns et des autres autour de « la question trans » ; ce qui les a conduit à évoquer d’autres sujets, tels que la PMA et à faire référence à d’autres protagonistes, tels que des féministes radicales, d’autres auteurs techno-critiques, etc. Un peu casse-gueule, de mon point de vue.
Compte tenu du climat actuel particulièrement clivant sur ces questions, il me semble, que cela fait beaucoup pour un seul texte. D’où effectivement le côté fourre-tout.
Il est tout à fait possible, comme tu le fais remarquer @rastapopoulos, que les auteurs de ce texte se soient pris les pieds dans des postulats théoriques contestables. Honnêtement, j’avoue ne pas être encore suffisamment au fait de ces questions pour me positionner.
Pour autant, je pense que ce texte doit être défendu pour les raisons suivantes :
– Il se démarque d’une tendance actuelle qui rencontre visiblement un grand succès dans les milieux militants : la recherche du clivage systématique, employant pour cela des moyens rhétoriques sophistiqués, l’intimidation et enfin, l’usage de la force. Une tendance qu’en d’autres temps on dénommait tout simplement le SECTARISME. Tout en rejoignant les positions techno-critiques de PMO, les auteurs de ce texte marquent leurs distances avec certains textes de PMO, quant à la forme et quant au fond. On en vient à se demander si cette possibilité élémentaire de l’usage de la nuance est encore possible tant la prédominance du « qui n’est pas TOTALEMENT avec moi est TOTALEMENT contre moi » semble aujourd’hui l’emporter.
– Il est nécessaire de rappeler que rien ne justifie l’interdiction du débat sous quelque prétexte que ce soit.
– Aucune problématique sociale et politique concernant la société dans son ensemble - la médecine, la santé, la technologie, l’éducation... - ne devrait constituer "le domaine réservé" d’une communauté particulière, sous quelque prétexte que ce soit.
Enfin, espérons que PMO prendra en compte que leur attitude, parfois tout autant sectaire – dans le fond et dans la forme - que celle de leurs opposants, ne contribue pas à favoriser la critique anti-industrielle dont nous avons pourtant besoin.