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  • « Lolita », méprise sur un fantasme - Regarder le documentaire complet | ARTE
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    Comment l’enfant abusée du chef-d’œuvre au noir de Nabokov s’est-elle transformée en icône érotique dans l’imaginaire collectif ? Généalogie d’un contresens nourri de scandale et de gloire, au plus près du roman et de son histoire.

    Par son succès phénoménal, le roman le plus connu de Nabokov a fait du surnom de son héroïne un nom commun et a popularisé le mot « nymphette ». Dans l’imaginaire collectif, ces deux termes désignent une jeune aguicheuse, sexuellement précoce, qui se plaît à susciter les désirs masculins. Pourquoi la tragédie de Dolores Haze, alias Lolita, orpheline de 12 ans violée par son beau-père, que nous ne percevons qu’à travers le fantasme criminel de ce dernier, reste-t-elle caricaturée depuis si longtemps ? Écrit à la première personne du singulier, le roman se présente comme la confession fiévreuse et sans remords de cet homme de 37 ans, esthète déraciné obsédé par la fille de sa logeuse, qu’il enlèvera pour la tenir en sa possession au fil d’une longue fuite à travers les États-Unis des années 1940. Pour rendre justice au « livre le plus incompris de l’histoire de la littérature », que certains considèrent aussi comme une apologie de la pédophilie, Olivia Mokiejewski revient aux sources. Elle déroule la genèse et le destin extraordinaire de l’œuvre, victime d’une succession de malentendus, notamment après son adaptation infidèle au cinéma par Stanley Kubrick en 1962, sept ans après sa publication. En parallèle, le film fait vivre le texte pour évoquer la « vraie » Lolita, enfant abusée dont la souffrance et l’absolue solitude hantent le récit en filigrane.

    • C’est pas « une succession de malentendus » Nabokov à choisi une maison d’édition porno et accepté les adaptations ciné qui ne permettent aucunement de conservé son narrateur non fiable. Si Lolita est accusé d’etre plus responsable du viol subit que son violeur c’est parceque les gens pensent ainsi et agissent de même, ils ont besoin de garder leur self-estime lorsqu’ils violent leurs filles à domicile. Les gens aiment les violes et les violeurs, et ils détestent les violé·es (surtout les violées au féminin). Victime est une injure, agresseur ne l’est pas.