• ♦ Top secret : Quatennens a aussi giflé la Palestine – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2022/10/03/%e2%99%a6-top-secret-quatennens-a-aussi-gifle-la-palestine

    l n’y a pas un seul, mais deux faits scandaleux commis par Adrien Quatennens. Etrangement, à part quelques mots glissés dans un coin de journal, vous aurez remarqué l’exemplaire silence observé sur la seconde affaire. Le député du Nord a giflé sa femme ! Qui peut l’ignorer. Entre les hypocrites – convertis de circonstance à la « cause des femmes » -, qui n’utilisent la baffe, non pour le délit qu’elle représente, mais comme arme politique pour dézinguer La France Insoumise, et ceux dont l’indignation est sincère, Quatennens est déjà à Fukushima dans un tsunami.

    Pourtant la seconde infamie commise par l’homme aux cheveux rouges, mérite, tout autant que la première, de passer au crible de la gravité. En juillet le « coordinateur » de LFI signe une « Proposition de résolution » qui doit être soumise aux votes de la représentation nationale. Regrets, remords, lâcheté ? Quelques semaines plus tard il s’en vient subrepticement, comme un monte-en-l’air, demander au Bureau de l’Assemblée de retirer son nom de la résolution. La gomme n’efface pas sans laisser la trace de la honte. Le texte, dans un premier temps approuvé par Quatennens, a pour objectif de proposer l’adoption une résolution condamnant Israël « pour sa conduite d’apartheid » envers les Palestiniens. Ainsi, un jour Adrien trouve que la politique israélienne est insoutenable, un autre, en déduit qu’il n’y a pas de quoi en faire un plat. Fusse une flamiche.

    Je résume. L’héritier désigné de Jean-Luc Mélenchon, un Jaurès du septentrion qui jouerait du rock, militant qui affiche ne pas transiger avec l’injustice, abandonne la Palestine en rase campagne (électorale). Alors que depuis cinquante ans le soutien accordé à cette dernière indique la profondeur d’un engagement à gauche : anti-colonialisme, respect du droit international et des décisions de l’ONU. Ce marqueur, Quatennens le piétine en silence. Incapable de dire ce qu’il n’a pas le courage d’avouer. Il est donc acquis qu’aux yeux de Quatennens les drames quotidiens de Gaza et Ramallah, sont sans importance. Pour le compte de ce muet osons une explication : signer cette résolution n’était pas positif pour sa carrière de politicien. Pour l’anecdote notons que sa commère, Mathilde Panot qui est quand même présidente du groupe LFI à la Chambre, a fait comme son « coordinateur », elle a signé puis demandé la gomme. Plus facile de se faire photographier au cours d’une protestation contre le voile à Téhéran, que de demander des actes, c’est-à-dire un vote sur la Palestine, à Assemblée Nationale. Le courage n’est pas en vente sur « Le Bon Coin ».

    C’est Jean-Paul Lecoq, député communiste de Seine Maritime que l’on trouve à l’origine de ce chaos qui doit faire honte aux Insoumis. Tout observateur attentif de la vie politique sait que Lecoq est un militant qui a mal à la planète. Qui se lève chaque matin avec dans un agenda, des voyages et réunions à propos des Sahraouis, des Rohingyas, des Comoriens, des Palestiniens, les Kurdes et autres misérables du monde. Il est ainsi, Lecoq, in-tranquille tant des peuples sont opprimés ailleurs. Et c’est lui qui a rédigé la Proposition de de résolution sur « l’apartheid israélien ».

    « Nous étions en mai en pleine législatives. Les sanctions tombaient comme la grêle sur la Russie. Je me suis dis. Bon. La machine à punir tourne à fond, mais pourquoi se bloque-t-elle quand il s’agit de stopper d’autres comportements criminels tordant le cou au droit et à trop de peuples privés d’état. Quelques idiots diront que je suis un nostalgique de l’URSS, un suppôt de Poutine ce qui est faux et qu’ils sont incapables d’étayer.

    A propos de rétorsion, parlons d’Israël. Je ne remets pas son existence en cause, je défie quiconque de trouver une trace d’antisémitisme en moi, mais pourquoi l’état hébreu n’est-il jamais sanctionné ? D’où mon idée de faire plus qu’agiter des pancartes et pétitions. J’ai voulu que les députés français marquent, dans leur engagement parlementaire, la désapprobation de la politique d’apartheid d’Israël. L’objectif est simple. Quatennens et Panot ont signé un texte long et complet, documenté et équilibré. Puis ils ont rayé leurs noms sans même me téléphoner…

    – Dessin du dessinateur brésilien Carlos Latuff : combattre l’Apartheid pour la dignité de l’Homme, du droit et de la justice. DR
    Cette définition, celle « d’apartheid » appliqué à l’état hébreu, n’est pas une invention de Lecoq, fût-il un admirateur de Mandela. La première occurrence vient sous la plume de l’ONG israélienne B’Tselem, c’est elle qui choisit de définir ainsi la politique de son pays. Avec le choix du même mot les militants juifs ont été suivis par « Human Right Watch » (parlant de Gaza) puis par Amnesty International » deux ONG subventionnées par Washington. Le texte de la résolution de Lecoq et du PCF s’appuie essentiellement sur ces trois rapports. Nous sommes en mai 2022. Les élections législatives passées, le député soumet son texte à chacun des nouveaux parlementaires, toutes étiquettes confondues. Trente-trois répondent et signent. Une majorité de communistes mais, aussi Adrien Quatennens et Mathilde Panot, l’étoffe des héros de la France Insoumise dont les noms vont disparaitre dans la nuit et le brouillard.

    Dans cet avatar la défense des Palestiniens est victime le l’idéologie de la « Nouvelle gauche » où le « sociétal » a pris le pas sur le « social », le politique. Même « Le Monde » – c’est dire si l’heure est grave – s’inquiète enfin de cette prédominance de ce « sociétal » qui tient en main la doxa, le bouquet de tous les critères à cocher si l’on veut être « de gauche ». Le marqueur rouge n’est plus la faiblesse du salaire, le manque et le coût de la nourriture, le chômage, bref la misère. Être de gauche c’est mettre en premier l’usage de l’écriture inclusive. Il y a une vingtaine d’années, en France, c’est le philosophe Jean-Claude Michéa (avant de dérailler), qui a hurlé contre cet abandon par la gauche de la vraie cause du peuple : la lutte contre la domination capitaliste entrainant la pauvreté. L’affaire Quatennens, celle de la gifle qui en masque une autre donnée à la Palestine, indique le triomphe de ce « sociétal ». Dans le destin d’un militant politique présumé sincère, que pèse le sort de la Palestine face à la violence d’une gifle donnée à sa femme ?

    Si tout va bien pour Lecoq et ses amis de signature, du PCF pour l’essentiel, en mai prochain l’Assemblée Nationale aura à se prononcer sur « l’apartheid israélien ». La chance de succès est faible. Tout ne sera pas perdu : l’honneur sera sauf.

    Par Jacques-Marie Bourget

    P.S. On ne peut mesurer la lâcheté des deux déserteurs de la France Insoumises, et de deux députées socialistes Christine Pires-Beaune et Claudia Rouaux, tout aussi courageuses, qu’en citant les noms des femmes et des hommes qui ont signé cette « Proposition de Résolution » :

    Jean‑Paul LECOQ, Soumya BOUROUAHA, Moetai BROTHERSON, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, André CHASSAIGNE, Pierre DHARRÉVILLE, Elsa FAUCILLON, Sébastien JUMEL, Emeline K/BIDI, Karine LEBON, Tematai LE GAYIC, Yannick MONNET, Marcellin NADEAU, Davy RIMANE, Stéphane PEU, Fabien ROUSSEL, Nicolas SANSU, Jean‑Marc TELLIER, Jiovanny WILLIAM, Hubert WULFRANC, Idir BOUMERTIT, Emmanuel FERNANDES, David GUIRAUD, Julie LAERNOES, Charlotte LEDUC, Pascale MARTIN, Francesca PASQUINI, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Sabrina SEBAIHI, Ersilia SOUDAIS, Aurélien TACHÉ, Bénédicte TAURINE.

    Il semble aussi que Danièle Obono, élue LFI, ait rejoint cette liste de kamikazes.

  • ♦ Le sabotage du Nord Stream tue les perspectives de dialogue en Ukraine – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2022/10/02/%e2%99%a6-le-sabotage-du-nord-stream-tue-les-perspectives-de

    Les trois fuites qui ont été découvertes lundi sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne – l’une après l’autre à quelques heures d’intervalle dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark – ont été causées par des explosions. La ministre suédoise des affaires étrangères, Ann Linde, a indiqué sur Twitter que les explosions « sont les conséquences de détonations, probablement causées par un sabotage. Nous continuons à recueillir des informations et n’excluons aucune cause, aucun acteur ni aucun motif. »

    La Première ministre suédoise Magdalena Andersson partage le même avis et décrit l’événement comme « une affaire de sabotage », ajoutant qu’aucune version n’est actuellement exclue. Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, a depuis été cité par Reuters comme ayant déclaré : « Les autorités estiment désormais clairement qu’il s’agit d’actions délibérées. Ce n’était pas un accident ». Plus tôt, les autorités danoises avaient publié une déclaration selon laquelle les incidents de pipeline n’ont pas été causés par un accident.

    Pendant ce temps, Radoslaw Sikorski, membre du Parlement européen et ancien ministre polonais des Affaires étrangères, a remercié les États-Unis d’avoir endommagé les pipelines Nord Stream. « Une petite chose, mais tellement de joie », a tweeté Sikorski, ajoutant : « Merci, les États-Unis ».

    Sikorski a cité le président américain Joe Biden qui avait menacé le 7 février, avant que la Russie ne commence son opération militaire en Ukraine, que si Moscou agissait contre Kiev, « il n’y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin ». Lorsqu’un journaliste a demandé à Biden de clarifier, il a répondu de manière énigmatique : « Je vous promets que nous serons en mesure de le faire ».

    En effet, selon certaines informations, deux groupes de navires de guerre américains ont été aperçus récemment à moins de 30 kms du site de l’incident où Nord Stream a été attaqué.

    Selon M. Sikorski, l’endommagement du Nord Stream a réduit la marge de manœuvre de la Russie, puisque Moscou devra désormais discuter avec les pays contrôlant les gazoducs Druzhba et Yamal – respectivement l’Ukraine et la Pologne – pour reprendre l’approvisionnement en gaz de l’Europe.

    Les services de sécurité allemands sont d’avis que seul un acteur étatique aurait pu endommager le gazoduc sous-marin, suggérant que « des plongeurs ou un mini sous-marin » auraient pu installer des mines ou des explosifs sur le gazoduc. Interrogé à ce sujet, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est montré peu loquace : « Il s’agit de rapports initiaux (de sabotage) et nous ne les avons pas encore confirmés. Mais si c’est confirmé, il est clair que ce n’est dans l’intérêt de personne ».

    Du point de vue des États-Unis, comme l’a dit Blinken, s’il y a « des défis clairs dans les mois à venir » en termes d’approvisionnement énergétique de l’Europe, « il y a aussi une opportunité très importante de faire deux choses. » La première est de « mettre enfin un terme à la dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’énergie russe » et la seconde est d’ »accélérer la transition vers les énergies renouvelables » afin que l’Occident puisse relever le « défi climatique. »

    Il est clair que pour Washington, à l’avenir, la priorité est d’imposer un plafonnement des prix sur les exportations de pétrole russe et de « gonfler » les fournitures de GNL à l’Europe à un moment où les États-Unis sont devenus le premier exportateur mondial de GNL cette année, en partie à cause de l’embargo contre la Russie imposé par l’Occident. Et la décision de plafonnement des prix doit être approuvée par l’UE.

    Les ramifications géopolitiques sont évidentes. L’attaque contre le Nord Stream a eu lieu alors même que le référendum a débuté lundi dans le Donbass, à Zaporozhye et à Kherson sur l’adhésion de ces régions à la Russie. Dimanche, M. Biden avait publié une déclaration ferme affirmant que les États-Unis ne reconnaîtront jamais le territoire ukrainien comme autre chose qu’une partie de l’Ukraine et que « les référendums de la Russie sont une imposture. »

    Le fait est, comme l’a souligné Sikorski, qu’avec Nord Stream mortellement endommagé, si la Russie devait reprendre l’approvisionnement en gaz de l’Allemagne dans un avenir concevable, ce ne peut être que par les pipelines de l’ère soviétique qui traversent la Pologne et l’Ukraine. Mais Varsovie et Kiev ne seront pas d’humeur à coopérer dans les circonstances actuelles.

    Principalement, la Russie perd le moyen de pression dont elle dispose sur les politiques allemandes à un moment où une grave crise économique se profile à l’horizon et où la demande de révision de la décision de Berlin contre la mise en service de Nord Stream 2 est de plus en plus forte. La semaine dernière, de grandes manifestations ont eu lieu en Allemagne pour réclamer la mise en service de Nord Stream 2 afin de résoudre la pénurie d’énergie.

    Quant aux dirigeants allemands, ils n’ont plus la possibilité de prendre le taureau par les cornes et de demander la reprise des approvisionnements en gaz russe (sauf en suppliant la Pologne et l’Ukraine de coopérer à la réouverture des gazoducs Yamal et Druzhba). D’autre part, le voyage du chancelier Scholz dans la région du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Qatar), le week-end dernier, en vue d’obtenir davantage de pétrole, n’a pas donné les résultats escomptés.

    L’Arabie saoudite, qui est alignée avec la Russie sur la régulation de la production de pétrole, maintient une position ambiguë sur la scène mondiale alors que l’Occident affronte la Russie sur la question de l’indépendance énergétique totale. Aux Émirats arabes unis, Scholz a obtenu des résultats un peu meilleurs en signant un accord sur la sécurité énergétique, qui prévoit la livraison de GNL avant la fin de 2022.

    D’un autre point de vue, les pipelines Nord Stream ont été désactivés à un moment décisif du conflit ukrainien, alors qu’une accalmie est attendue de l’automne jusqu’en décembre. On peut imaginer que cela représente une petite fenêtre d’opportunité pour le dialogue avec Moscou. Selon certaines rumeurs, la tournée de M. Scholz dans le Golfe visait également à obtenir l’aide du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, qui entretient d’excellentes relations avec le président russe Vladimir Poutine. (Le prince Salman a récemment obtenu l’échange de prisonniers organisé entre Moscou et Kiev où, selon un rapport du Wall Street Journal du 23 septembre, l’oligarque et homme politique russe Roman Abramovitch a servi d’intermédiaire).

    – Radoslaw Sikorski, membre du Parlement européen et ancien ministre polonais des Affaires étrangères, a remercié les États-Unis d’avoir endommagé les pipelines Nord Stream. « Une petite chose, mais tellement de joie », a tweeté Sikorski, ajoutant : « Merci, les États-Unis ».
    En définitive, dans toute architecture de dialogue entre l’Europe et la Russie, la reprise des approvisionnements énergétiques russes pour atténuer la crise économique en Europe serait un leitmotiv. Par conséquent, celui qui a frappé Nord Stream a eu un sens parfait du timing. Cet acte ignoble est commandité par l’État et ne fait que souligner qu’il existe des forces puissantes en Occident qui souhaitent que le conflit se prolonge et qui feront tout pour étouffer, quoi qu’il en coûte, toute velléité de cessez-le-feu et de dialogue.

    Un tel « acte délibéré de sabotage » a nécessité une longue préparation. Sans surprise, le Kremlin se dit « extrêmement préoccupé par l’incident ». Ce qui s’est passé est à rapprocher du sabotage anglo-américain de l’accord d’Istanbul entre Kiev et Moscou, fin mars, qui a prolongé la guerre de cinq mois.

    Dans le cas présent, le lobby de la guerre a retiré le ponton et fait en sorte que les pays européens n’aient aucun moyen de revenir en arrière pour s’approvisionner en gaz russe et sauver leurs économies. Comme l’a fait remarquer avec sarcasme le Premier ministre hongrois Viktor Orban, les compagnies pétrolières américaines sont devenues des « profiteurs de guerre ». Non seulement les États-Unis ont remplacé le fournisseur d’énergie russe, mais ils obligent les Européens à payer 8 à 10 fois le prix contractuel avec Gazprom.

    PAR M. K. BHADRAKUMAR

    28 septembre 2022

    Indian Punchline