Pour faire face à l’hiver, les Britanniques ouvrent des « banques de chaleur » – Libération

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  • On n’arrête pas le progrès : pour faire face à l’hiver, les Britanniques ouvrent des « banques de chaleur » (Libération) https://www.liberation.fr/international/europe/pour-faire-face-a-lhiver-les-britanniques-ouvrent-des-banques-de-chaleur-20221211_V6JXWXSUO5D63C6Y362NWBMGGY/?redirected=1

    Alors, au POD, l’assistante sociale s’affaire pour renvoyer les personnes en difficulté vers les associations qui leur donneront des bons d’achat en énergie. Les factures ont déjà doublé depuis le début de l’année et pourraient augmenter à nouveau au printemps. « C’est dur pour tout le monde », admet Wunfang, jeune chinoise qui « vient faire du bénévolat et rester au chaud ». « Mon mari et mes enfants ne sont pas à la maison en journée, alors ça ne vaut pas le coup d’allumer la chaudière si c’est seulement pour moi. » Elle cumule un contrat de six heures par semaine dans une école et des services dans le restaurant de son mari – « avec ce statut, on n’a pas vraiment droit à des aides ». Le restaurant risque d’ailleurs de devoir fermer si les factures flambent. « J’ai baissé la température sur le thermostat, acheté des vêtements d’intérieur chauds et je garde constamment un œil sur mon compteur », énumère-t-elle. Une autre employée d’école, Lily, abonde. Elle et son mari travaillent tous les deux, mais « ce n’est pas assez ».

    En août, une étude de l’Université de York avançait que les trois-quarts des ménages britanniques pourraient se retrouver en situation de pauvreté énergétique d’ici janvier, en dépensant plus de 10% de leur budget dans le gaz et l’électricité. Supermarchés, pubs, bibliothèques et églises n’ont donc pas attendu pour se mobiliser. Il y a, comme au POD, les habitués de l’entraide, mais aussi de nouveaux acteurs motivés par l’urgence. C’est le cas de Ray Wood, bénévole du club de boules d’Erdington, un autre quartier de Birmingham qui compte parmi les plus touchés par cette forme de pauvreté.