Dans une nasse à Strasbourg : « On était à genoux, on suppliait et la police ne réagissait pas »

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  • Gazage très urbain à Strasbourg | Rue89Str / Mediapart | 04.03.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/040423/dans-une-nasse-strasbourg-etait-genoux-suppliait-et-la-police-ne-reagissai

    C’était Petite rue des Dentelles, à Strasbourg, le 20 mars de l’an de crasse 2023.

    Les fonctionnaires de police on laissé tremper les gentils manifestant égarés par hasard dans une ruelle bouchée des deux côtés par un dispositif de sécurité hermétique pendant 1/4h, le temps qu’ils comprennent bien et que les palets de CS finissent de faire effet ; seulement 3 évanouissements sur 50 lapins, des chochottes ; faut dire que les gazés avaient intérêt à se tenir bien sages, parce-que toute tentative de sortie était voué au « bâton » dixit le chef de cohorte. Peut-être que y va y avoir plainte pour torture animale ?

    Pour d’autres, au contraire, ce soir-là les a confortés dans leur envie de lutter contre la réforme des retraites, mais aussi dans les moyens à utiliser. C’est le cas de Guillaume, 27 ans. Au moment où les gaz lacrymogènes saturent la ruelle et où il réalise qu’il est bloqué avec une cinquantaine de personnes, il entre dans un immeuble.

    « Je suis monté tout en haut d’un petit escalier en colimaçon, au 2e étage. J’ai toqué à la porte. C’était un couple très gentil. Ils m’ont donné de l’eau pour mes yeux et ont fait le guet pour me dire ce qu’il se passait dans la rue. Puis, progressivement, d’autres manifestants sont arrivés et se sont installés comme moi sur les marches. Au total, j’ai compté, on était une trentaine. C’était dingue comme moment, trente personnes dans un escalier, qui ne faisaient aucun bruit. On ne voulait pas que la police nous contrôle et prenne nos cartes d’identité. »

    Au bout de 40 minutes, d’après des textos que nous avons pu consulter, Guillaume parvient à sortir de l’immeuble et de la ruelle, sans se faire contrôler par les forces de l’ordre.

    • Techniquement, la police est formelle : ce n’était pas une nasse. En effet : « Ce n’était pas une nasse, c’était un simple hasard de circonstances. Une nasse, c’est un dispositif pour prendre en tenailles, contraindre et restreindre. Là, on ne bloquait pas pour bloquer. » Vous bloquiez pour quoi, alors ?

    • https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_lacrymogène (dit aussi CS)

      la majorité des données toxicologiques existantes sont inaccessibles, car encore dans le domaine militaire, et en 2020, « la composition détaillée du Gaz lacrymogène produit et utilisé en France » n’est toujours pas publique ; des effets toxiques à moyen ou long termes de ces gaz sont cependant « bien connus officiellement pour les militaires et les forces de police ».

      Le cyanure semble être la principale source de nocivité des gaz CS : à partir des gaz inhalés, des molécules ingérées ou via un passage percutané, « chaque molécule de gaz lacrymogène CS se métabolise dans le corps humain en deux molécules de cyanure ». Ce cyanure bloque une partie de la chaîne respiratoire et crée un stress oxydatif, même à petites en dose. Outre les yeux (risques de cataracte) le fonctionnement du cerveau, du foie et des reins sont affectés.

      Les effets directs sont accentués par temps chaud et humide.

      #gaz_lacrymogene #lacrymogene #gaz_CS