• Le #climat, victime collatérale des dépenses militaires (TNI-Stop Wapenhandel-Tipping Point North South - traduction GRIP) - Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité
    https://www.grip.org/climat-victime-collaterale

    Résumé

    Lors du sommet annuel sur le climat (COP27) qui s’est tenu en Égypte en novembre 2022, de nombreuses questions ont été abordées, mais les dépenses militaires ne figuraient pas à l’ordre du jour officiel. Pourtant, comme le montre ce rapport, les dépenses militaires et les ventes d’armes ont un impact profond et durable sur les capacités de faire face à la crise climatique, et plus encore, pour le faire d’une manière qui favorise la justice. Chaque dollar dépensé pour l’armée augmente non seulement les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais détourne aussi les ressources financières de la lutte contre l’une des plus grandes menaces existentielles que l’humanité ait jamais connue, ainsi que les compétences et l’attention que celle-ci requiert.

    En outre, l’augmentation constante des flux d’#armes dans le monde entier jette de l’huile sur le feu climatique, attise la violence et les conflits et aggrave les souffrances des communautés les plus vulnérables à la dégradation du climat.

    Les dépenses militaires et les émissions de GES suivent la même courbe ascendante, et celle-ci est abrupte. Les dépenses militaires mondiales sont en hausse depuis la fin des années 1990, bondissant depuis 2014 pour atteindre le montant record de 2 000 milliards USD en 2021. Pourtant, les pays même qui affichent les plus grandes dépenses militaires sont incapables de trouver ne serait-ce qu’une fraction des ressources nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique ni de prendre le moindre engagement en ce sens.