L’ONU s’inquiète et tance la France

/crise-de-leau-en-guadeloupe-lonu-sinqui

  • Crise de l’eau en Guadeloupe : L’ONU s’inquiète et tance la France
    https://www.blast-info.fr/articles/2023/crise-de-leau-en-guadeloupe-lonu-sinquiete-et-tance-la-france-Js5Ei_yoQ2i

    Dans un chapitre consacré aux impacts du changement climatique sur les droits de l’#enfance, le #CRC fait ainsi part de sa préoccupation : « l’#accès limité à l’#eau_potable et la #pollution de l’eau par le chlordécone dans certaines parties des territoires d’outre-mer, en particulier en #Guadeloupe, contribuent à la situation d’urgence en matière de santé publique. » Plus loin, le comité précise l’urgence. Il « attire l’attention » de la France « sur la cible 1.3 des objectifs de développement durable et recommande à l’État [d’]assurer aux enfants de métropole et d’outre-mer un niveau de vie adéquat, en particulier pour les enfants de Mayotte et de toute urgence [d’]approvisionner en eau potable la population guadeloupéenne dans l’attente de la remise en état effective et complète des réseaux d’#eau et d’#assainissement ». Le texte complète encore cette intrusion dans les affaires internes de la France en recommandant « [d’]accorder réparation et indemnisation de tous les enfants lésés, en particulier les enfants affectés par la contamination au #chlordécone. »

    • Comme expliquer ce déni de réalité ? Selon un haut-fonctionnaire parisien sollicité par Blast, il dit beaucoup des méandres de l’administration et de leurs effets euphémisateurs. Le circuit décrit est édifiant : « En région, détaille notre spécialiste, quand un service comme la DEAL (la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement, ndlr), qui s’occupe notamment des questions d’eau, fait un rapport, il n’est pas transmis directement au ministre : c’est le préfet en place qui juge d’abord de la nécessité de le transmettre ou non. S’il le fait, il atterrit à la direction du service en charge de la question, qui va réécrire le rapport puis le transmettre au conseiller du ministre en charge du dossier. Ce dernier va à son tour réécrire le rapport. Et d’une situation de crise, comme l’eau en Guadeloupe, on va arriver à une situation décrite comme étant en voie de progression, faisant ainsi croire au ministre que tout va bien ! »