• A dérouler pour comprendre le crépuscule du #macronisme.⤵️
    « L’effondrement de l’autorité de l’Etat en 1 mn chrono. »
    https://threadreaderapp.com/thread/1684696179324469248.html


    L’homicide de Nahel déclenche les + gdes émeutes d’Europe. Puis en maintien de l’ordre les policiers tuent un jeune homme et en mutilent plusieurs autres. Dans un retournement incompréhensible, des agents se mobilisent pour exprimer leur colère : on ne saurait leur en vouloir. Et, ayant perdu le contrôle sur les services qu’ils sont censés commander, le DGPN et le PP, en viennent à réclamer un privilège policier face à la mise en détention provisoire, portant atteinte à l’égalité devant la loi.

    Stupéfiante violation de la règle de neutralité des hauts fonctionnaires vis à vis des institutions. Et, le ministre de l’intérieur se solidarise de ce geste de défi à la République, à sa propre autorité ! A sa constitution ! La dignité de la fonction est abaissée. Qu’on en juge plutôt. En 1983, face à une fronde policière, le premier ministre met à pied le DGPN et le PP sont mis à pied avant la fin du cortège protestataire. En 1986, dès le lendemain de l’homicide policier de Malik Oussekine par les voltigeurs, les étudiants sont reçus au ministère de l’Intérieur, tandis que le ministre délégué Alain Devaquet présente sa démission.

    En 2023, pas 1 mot pour les tués et mutilés. Quelle indignité. La situation est tout à fait atypique, un président sans majorité et un ministre sans autorité et ayant épuisé son carnet de chèque sont soumis aux conditions exorbitantes des syndicats majoritaires. Le ministre n’est pas capable de faire porter le RIO aux agents, de faire respecter les règles d’usage des armes. Ni même d’afficher sa compassion pour les victimes des violences policières. La démocratie policière prend ses aises. L’autorité de l’Etat commence avec celle des ministres sur leurs agents. Et s’achève avec l’inversion de cette relation. Nous y sommes.

    https://twitter.com/gunthert/status/1684822195858530305