* Le Quai d’Orsay interdit aux scènes culturelles subventionnées toute collaboration avec les…

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  • La France suspend les visas pour les étudiants du #Mali, #Burkina_Faso et #Niger

    Paris a décidé de suspendre les visas pour les étudiants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. La France justifie sa décision par la fermeture de ses #services_consulaires dans ces pays. Les relations avec ces trois États sont tendues depuis les #coups_d’État successifs.

    Les étudiants originaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ne pourront plus obtenir de visa pour poursuivre leur scolarité en France. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé samedi 16 septembre suspendre les visas pour ces trois pays. « Les services #campus_France et visas ne peuvent plus fonctionner normalement », indique le ministère, en raison de la fermeture des services consulaires français.

    Les étudiants maliens, burkinabè et nigériens déjà sur le territoire français ne sont en revanche pas concernés par la mesure. « Les artistes, étudiants et chercheurs déjà en France poursuivent normalement leurs activités et leurs études, et sont les bienvenus », ajoute la même source.

    Campus France, qui est l’agence française de promotion à l’étranger de l’#enseignement_supérieur français et de l’accueil des étudiants étrangers en France, précise que les bourses accordées aux étudiants de ces trois pays déjà sur le territoire français « restent actives ».

    La France compte actuellement quelque 3 000 étudiants maliens, 2 500 burkinabè et 1 200 nigériens dans ses établissements d’enseignement supérieur.

    « Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères n’a jamais donné instruction de suspendre la coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ou leurs ressortissants. C’est la coopération de la France dans ces trois pays qui est suspendue, compte tenu du contexte sécuritaire et politique », a-t-il ajouté auprès de l’AFP.

    Vendredi, le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur avait indiqué à l’AFP être « contraint de suspendre [ses] services de visas et [sa] coopération civile pour des raisons de sécurité ». Pour autant « il n’est pas question de stopper des coopérations existantes avec des universités ou d’autres établissements scientifiques ».

    Pour des raisons de sécurité, la France a suspendu depuis le 7 août la délivrance de visas depuis Niamey, Ouagadougou et Bamako. Les relations avec ces trois pays sont tendues depuis les coups d’État successifs.


    https://www.infomigrants.net/fr/post/51896/la-france-suspend-les-visas-pour-les-etudiants-du-mali-burkina-faso-et

    #suspension #visas #France #étudiants #étudiants_étrangers #université #facs

  • Niger / Afrique : les USA signifient à Macron que maintenant, c’est « fini de jouer » | Mediapart | 16.09.23

    https://www.mediapart.fr/journal/international/160923/putsch-au-niger-la-fin-de-l-entente-franco-americaine-en-afrique

    Six semaines après le coup d’État du 26 juillet au Niger, la situation politique à Niamey reste incertaine, mais le putsch a révélé trois évolutions majeures : la fin d’une coopération franco-américaine privilégiée et inédite en Afrique dans la lutte antiterroriste ; l’échec d’une stratégie antiterroriste qui s’est avérée contre-productive aussi bien à court terme qu’à long terme, puisqu’il y a davantage de terrorisme et moins de démocratie ; enfin, les États-Unis confirment, et signifient à la France, que l’ère de l’interventionnisme « libéral », pendant « de gauche » du néoconservatisme, est terminée.

    • Le putsch de Niamey a cristallisé une évolution perceptible depuis quelque temps à Washington : la succession de coups d’État en Afrique francophone (huit depuis 2020), le départ des soldats français du Mali à l’été 2022 et les réactions de l’Élysée ont conduit à une réévaluation de la compétence française en Afrique, non pas sur le plan militaire, mais sur le plan politique. Elle explique les réactions opposées des deux principaux acteurs extérieurs du Sahel face au coup d’État au Niger.

      Les Français étudient un départ de leurs soldats, les Américains redéploient leurs troupes, quittant Niamey, où leurs soldats sont stationnés près des Français, pour leur base d’Agadez, plus au nord. À Washington, une revue stratégique devrait revoir plus largement le positionnement américain en Afrique de l’Ouest. C’est la fin d’une parenthèse dans la relation franco-américaine en Afrique : la coopération militaire entre les deux pays dans la lutte antiterroriste au Sahel était décrite ces dernières années comme le meilleur domaine de la relation bilatérale.

    • Ces attitudes divergentes reflètent d’abord l’ampleur de l’investissement américain au Niger, devenu le cœur de leur dispositif militaire en Afrique de l’Ouest, avec des soldats basés à Niamey et surtout à Agadez, tandis que la CIA opère à Dirkou, une autre base révélée par le New York Times en 2018. Mais elles signalent surtout une nouvelle rupture dans la relation franco-américaine, après l’affaire des sous-marins australiens, dans un contexte de rejet de la politique française en Afrique, dont les Américains sont parfaitement conscients.

    • Parmi les acteurs de cette « épidémie de coups d’État » dont parle le président Macron, se trouvent nombre de militaires africains ayant bénéficié de programmes de formation américains. Les parlementaires américains se sont déjà emparés du débat, car le Niger n’est que le dernier de la série. Quand Victoria Nuland s’est rendue à Niamey le 7 août, elle s’est entretenue avec le général Barmou, que les militaires américains connaissent bien : un mois avant le putsch, il rencontrait le commandant des opérations spéciales américaines sur la base d’Agadez.

      Le journaliste américain Nick Turse a relevé « au moins 15 officiers militaires ayant bénéficié de programmes de formations américains » parmi les putschistes de 12 coups d’État récents dans la région : sont concernés le Burkina, le Tchad, la Gambie, la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Dans le cas du Niger, au moins cinq militaires impliqués dans le putsch du 26 juillet ont bénéficié de « formations des armées partenaires ». Le général Joseph Votel, ancien commandant des forces spéciales américaines en Afrique de 2014 à 2016, exprimait récemment sa « grande déception ».

  • Les consignes du Quai d’Orsay pour ne plus inviter les artistes du Niger, Mali et Burkina Faso
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/les-consignes-du-ministere-de-la-culture-pour-ne-plus-programmer-les-art

    Le Quai d’Orsay appelle les acteurs de la culture à ne plus lancer de nouvelles invitations à des artistes du Niger, du Mali et du Burkina Faso, alors que ces trois pays ont été touchés par des putsch militaires ces derniers mois.

    Le ministère des Affaires étrangères demandé mercredi aux scènes culturelles subventionnées, comme les centres dramatiques et chorégraphiques nationaux et scènes nationales, de ne plus lancer d’invitation à des artistes maliens, burkinabés et nigériens. Ces trois pays ont été touchés ces derniers mois par des coup d’Etat militaires et la France n’y délivre plus de visas. Ces acteurs de la culture ont reçu un courrier envoyé par les directions des Affaires culturelles.

    Le Quai d’Orsay demande la suspension de tous les soutiens financiers qui peuvent être apportés à ces associations, à ces troupes du Mali, du Niger et du Burkina Faso, et de ne plus lancer d’invitation à ces artistes.

    "Sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, il a été décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso", écrit le ministère. "Par conséquence, tous les projets de coopération qui sont menés par vos établissements ou vos services avec des institutions ou des ressortissants de ces trois pays doivent être suspendus, sans délai, et sans aucune exception (…) De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. "
    "Aucune déprogrammation d’artistes n’est demandée"

    Jeudi, le ministère de la Culture précise qu’"aucune déprogrammation d’artistes, de quelque nationalité que ce soit, n’est demandée ni par le ministère des Affaires étrangères, ni par le ministère de la Culture". Il précise que la délivrance de visas depuis Niamey, Ougadougou et Bamako, est suspendu depuis le 7 août. Cette décision n’affecte pas les personnes qui seraient titulaires de visas délivrés avant cette date ou qui résident en France ou dans d’autres pays", ajoute le ministère.
    Un coup dur pour les festivals

    C’est un coup dur pour les artistes africains, pour leur liberté de parole et cela va compliquer de nombreux festivals à venir. Par exemple, la 40e édition des Francophonies de Limoges qui débute la semaine prochaine, avec une forte programmation africaine. Le metteur en scène burkinabè Hassane Kassi Kouyaté s’inquiète de cette situation et se sent impuissant face à cette décision : "On est tous otage des décisions politiques. Ce sont des décisions qui nous dépassent, mais je les subis en tant qu’organisateur et en tant qu’artiste. C’est d’autant plus difficile que l’on est sur certains projets depuis trois ans. On a une décision qui nous dit que ces artistes ne peuvent plus travailler ici, et c’est très très grave. Je le vis très mal."

    Le Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) a demandé ce matin une réunion d’urgence avec le ministère des Affaires étrangères pour tenter de faire infléchir cette décision. Dans un communiqué, le Syndeac dénonce un "message au ton comminatoire".

    Etant donné l’émoi susucité par ce mail envoyé aux acteurs culturels, le quai d’Orsay et le ministère de la culture tempèrent un peu ce soir leurs propos. Le ministère de la culture explique qu’ « aucune déprogrammation d’artistes, de quelque nationalité que ce soit, n’est demandée ni par le ministère des Affaires étrangères, ni par le ministère de la Culture. Pour des raisons de sécurité, la France a suspendu depuis le 7 août la délivrance de visas depuis Niamey, Ougadougou et Bamako, ainsi que la mise en œuvre dans ces pays de nos actions de coopération culturelle. Cette décision n’affecte pas les personnes qui seraient titulaires de visas délivrés avant cette date ou qui résident en France ou dans d’autres pays ».