• 6 raisons de se mobiliser le 13 octobre 2023, à l’appel de l’intersyndicale | CGT
    https://www.cgt.fr/13oct

    Fort·es de la mobilisation historique pour les retraites, nous sommes déterminé·es, uni·es dans une intersyndicale à l’offensive pour gagner des droits en faveur du monde du travail.

    On a bien compris que le but des orgas syndicales ça consiste essentiellement à renforcer l’appareil. Vous pouvez vous la fourrer grave votre putain de mobilisation de la rentrée.

    • Le NPA (de Poutou et Besancenot) n’émet aucune critique contre la politique calamiteuse des directions syndicales. On attend autre chose des « anticapitalistes »... qu’un suivisme moutonnier des bureaucraties syndicales


      https://twitter.com/GastonLefranc/status/1710549605199278120

      Agirc-Arcco : les syndicats entérinent la possibilité d’une baisse des pensions par rapport à l’inflation
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43635

      Ce mercredi, les négociations des retraites complémentaires entre organisations patronales et syndicales se sont clôturées par un accord actant d’une probable baisse des pensions réelles dès 2024. Un nouveau signal de l’impasse du dialogue social.

    • Merci pour ton commentaire @marielle :-) mais, pour ce qui me concerne, je n’attends pas grand-chose des organisations politiques, de façon générale.

      Je ne condamne pas non plus par principe, ces orgas, car la réalité montre que les mouvements sociaux sont composés de militant·es de toute obédience, qu’iels soient ou non organisé·es, certain·es ayant, sur le papier, des positions politiques très éloignées de la mienne, alors que nous partageons concrètement les mêmes actions de lutte (par exemple, lors de grèves ou de blocages) ; mais là n’est pas mon propos.

      Il me semble important aujourd’hui d’apporter quelques éléments d’information complémentaires pour expliciter mon message, ci-dessus – au ton quelque peu juvénile, je le reconnais - envoyé sous l’emprise de la colère.

      Hier, après une semaine d’absence, j’ouvre mon courrier, parmi lequel le journal de l’UD CGT dont je dépends (bien que n’exerçant plus aucun mandat, je reçois toujours cette presse militante).

      Il n’existe pas de version web de ce journal mais je vous résume le propos général : suite à la mobilisation des retraites, il est indispensable de se convaincre qu’on a gagné (alors qu’on a perdu). On fanfaronne en relayant l’information, trouvée dans la presse mainstream, selon quoi les syndicats se seraient « renforcés » après la mobilisation des retraites. La bonne affaire !

      Donc, en résumé, la mobilisation contre les retraites, c’est tout bénef pour le syndicat...

      C’est à peu de chose près ce type de discours que je retrouve dans l’appel de l’intersyndical du 13 octobre et dans l’argumentaire de la CGT, que j’ai mis en citation ci-dessus.

      Comme si le renforcement des structures syndicales, par l’apport de nouveaux adhérents, étaient en soi une finalité, alors que, souvent, nous n’avons pas même été en mesure de tenir certaines actions de blocage, pourtant initiées par les structures locales mêmes de la CGT, faute de forces militantes ; les non-syndiqués étaient même parfois plus nombreux.

      Et surtout : sans s’auto-flageller, nous devons rappeler que nous n’avons pas été en mesure de faire reculer le gouvernement sur la « mère de toutes les batailles ».

      Reconnaître notre échec sur cette mobilisation, où l’enjeu dépasse largement le recul de l’âge de départ à la retraite, aurait été la moindre des choses. Ce n’était que rendre justice à l’intelligence des militant·es qui étaient sur le terrain.

      Cela aurait probablement contraint de reconnaître que les moyens n’étaient pas à la hauteur. Cela aurait peut-être obligé d’admettre que, désormais, plus d’autre solution syndicale que la grève générale et le blocage de l’économie ne permettra d’imposer un rapport de force, face à la brutalité de l’État.

      Le discours triomphaliste des organisations syndicales,au contraire, entre en contradiction avec le principe de réalité le plus élémentaire. Il fait preuve du pire mépris paternaliste à l’encontre des adhérent·es et militant·es, comme s’iels n’étaient pas capable de comprendre la réalité.

      Voilà pourquoi j’étais dans une colère noire. Une colère que je ne manquerai pas de faire valoir directement aux intéressés, à mon niveau.

      Mon propos n’est pas subitement devenu antisyndical primaire. Je reste toujours convaincu que le syndicat (Solidaires, CGT, FSU, les trois CNT, notamment) reste la seule hypothèse concrète d’espace de résistance collective, voire de lutte de classe, en entreprise, tant qu’il n’y aura pas d’alternative. Je reste toujours en lien avec des militants syndicaux. On ne se refait pas.

      Ici où là (notamment sur seenthis) des appels à manifester le 13 octobre 2023 sont publiés.

      Allez-y donc, pas de problème ! Ne comptez pas sur moi pour vous apporter la contradiction sur ce terrain.

      L’enjeu n’est pas d’aller ou de ne pas aller le 13 octobre. De toute façon, il est probable que ce soit un bide, comme le sont la plupart des manifs de rentrée, prévue essentiellement pour mettre en marche l’appareil revendicatif et chauffer les militant·es. On n’est pas obligé de se raconter des histoires jusqu’au bout.

      Je ne suis pas né de la dernière pluie. Les ritournelles syndicales, dont la traditionnelle manifestation de rentrée ne me sont pas inconnues. Tout le monde sait qu’il y aura ensuite, comme d’habitude, des manifs « contre la vie chère », pour « les salaires », pour « la défense du service public », des rassemblement à 12h (constitués que de permanents) devant l’assemblée nationale contre des lois toujours plus destructrices (depuis le temps, on se demande d’ailleurs, ce qu’il reste à détruire), et l’inévitable 1er mai…

      Tout ceci ne reste qu’un maudit folklore tant qu’on en reste à faire tourner les boutiques syndicales, dont les structures de négociation trouvent si bien leur place dans l’ordre des choses. Tout ceci n’empêche pas, par ailleurs, que des personnes aient besoin de s’organiser dans des syndicats pour défendre leurs droits, en faisant appel à des permanents, pour s’organiser et se former. On sait tout ça.

      Par contre, il m’est devenu insupportable de voir reprendre la ritournelle organisationnelle, 6 mois après la défaite des retraites, comme si de rien n’était.