• Ces jeunes diplômés heureux dans les « big corpos » : « J’ai envie de gagner des sous, et je ne vais pas arrêter de faire ce que je fais pour aider la collectivité »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/12/04/ces-jeunes-diplomes-heureux-dans-les-big-corpos-j-ai-envie-de-gagner-des-sou

    Bien que conscients des enjeux environnementaux, une large partie des jeunes diplômés des grandes écoles intègrent des multinationales, préférant faire passer leurs ambitions professionnelles avant leur utilité sociale et écologique.

    (...) Sarah l’avoue : pour elle, « l’écologie passe quasiment au dernier plan », notamment derrière les questions d’inclusivité, auxquelles la jeune femme est plus sensible. Celle qui se définit comme « très corpo » (de l’anglais corporate, « esprit d’entreprise ») est loin d’être seule à faire passer ses ambitions professionnelles avant son utilité sociale et écologique. Il y a une continuité claire entre les valeurs de travail, les logiques managériales enseignées dans les écoles et l’orientation vers de grandes entreprises. Pierre, 22 ans et en stage de master dans une grande banque française, le concède : « Il y a beaucoup d’égoïsme aussi. J’ai envie de faire ma vie, de gagner des sous, et je ne vais pas arrêter de faire ce que je fais pour aider la collectivité, il faut être honnête. » Car c’est aussi dans ces grandes entreprises que le salaire à l’embauche est le plus important – en moyenne 38 184 euros en 2023, selon la CGE – et les perspectives d’évolution parfois mirifiques.

    https://archive.is/fDpcF

    crevures ordinaires d’élite

    #grandes_écoles #militants_de_l'économie #multinationales #écologie

    • Ah mais, ces gens-là ne raisonnent pas comme nous : pour elleux, privilégier la carrière, c’est aussi la possibilité de pouvoir se bunkeriser à l’abri des crises qui se profilent et dont nous avons déjà quelques avant-goûts. Sans déconner, pour se la jouer « résilience », il vaut mieux avoir du biscuit à bord. Et tant pis pour celleux qui sont resté·es dans le zodiac à la dérive et qui se dégonfle ...

    • Et pourtant gagner plein de sous et aider la collectivité ne seraient pas inconciliables selon les préceptes de l’altruisme efficace :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gagner_pour_donner

      Gagner pour donner (Earning to give en anglais) est employé pour signifier poursuivre délibérément une carrière bien rémunérée dans le but de donner une partie importante de son revenu, généralement en raison de sa conviction envers l’altruisme efficace.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Altruisme_efficace

      Une grande partie de la controverse sur l’altruisme efficace est en raison de l’idée qu’il peut être éthique de prendre une carrière à haut gain dans une industrie potentiellement contraire à l’éthique si cela permet de donner plus d’argent. [...].

    • Voilà voilà : ça s’appelle aussi le #charity_business et ça infuse dans l’opinion grâce à la théorie du #ruissellement chère à nos grands stratèges libertariens qui n’ont eu de cesse de démanteler l’état régalien depuis l’accession au pouvoir d’un certain Nicolas Sarkozy (mais il ne sort pas de nulle part non plus celui-là et, malheureusement, on a réussi à le cloner un peu partout au niveau européen et mondial).
      A propos de la fondation Bill & Melinda Gates pour ne citer que ces deux-là, bien que l’auteur mentionne également quelques beaux spécimens franco-centrés et tente de se raccrocher aux branches en prétendant que certaines organisations « philanthropo-capitalistes » sont des gens très bien comme il faut et qu’ils font « des choses formidables » :
      https://www.actes-sud.fr/node/67429

      Emblème de l’accumulation de richesses et géant de l’informatique, Bill Gates est devenu en quelques années une icône de la #philanthropie. Mais en réalité ses opérations philanthropiques s’apparentent à un outil au service des multinationales les plus nocives pour l’environnement, la santé et la justice sociale et parfois également au service des intérêts économiques de Bill Gates lui-même.
      Première publication sur ce sujet en France, ce livre en apporte la preuve en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent les actions dites « caritatives » de la fondation Bill et Melinda Gates.

      Et le lien vers la vidéo sur Youtube, bien qu’elle eût été incrustée sur la page de chez Acte-Sud :
      https://www.youtube.com/watch?v=FBS6CYpTOhc

      #évitement_fiscal (pour rester poli et consensuel) ...