• EN DIRECT – Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre annonce l’interdiction du réseau social Tik Tok et le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport
    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-Calédonie. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports de l’île. Le Premier ministre a également annoncé l’interdiction du réseau social Tik Tok. « Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part « annoncé un couvre feu et interdit TikTok », a précisé Gabriel Attal. Il n’existe aucun précédent en France concernant l’interdiction du réseau social Tik Tok, malgré les tentations au moment des émeutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministère de l’Economie pour une durée d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accès locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimé propose une visio

      Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », selon le représentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconférence au élus calédoniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », avec une « agglomération du Grand Nouméa meurtrie ». Le représentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffré à environ 5 000 émeutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries déployées en dehors de Nouméa, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calédonienne.

      https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle Calédonie a tout de la mesure 100 % bidon pour détourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et très visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles à coût 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingérence étrangère » pour dédouaner le gouvernement, ingérence absolument pas avérée via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour être satisfait.

      Internet étant dans tous les circuits de notre vie, il est facile à accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser à bon compte l’action publique auprès des naïfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompétence peut se réfugier dans la paranoïa pour se faciliter le déni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-Calédonie - Olivier Ertzscheid
      https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacité.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de défendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait à la rigueur la première, et je dis bien à la rigueur, car les enjeux d’ingérence étrangère peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent même être utiles, lorsqu’ils sont établis et documentés, dans une stratégie diplomatique entre états.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilité du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilité globale du conflit est avant tout assurée et garantie par les médias d’opinion (dont certains se font les alliés objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de préfecture). Quant à la complexité du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prétendre la résoudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsèque, revient à essayer de résoudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

    • @nileane sur le mammouth

      https://nileane.fr/@nileane/112449967867485302

      The French government has banned TikTok in New Caledonia following pro-independence protests.

      When asked about the legality of the measure, it basically replied that since the territory is not subject to the EU’s jurisdiction, it’s perfectly allowed to ban social platforms however it likes.

      What in the colonial crap is this bullshit. For fuck’s sake.

    • selon le procureur de Nouméa,

      TikTok, offre « des possibilités de diffuser de l’information qui n’est pas forcément fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que développer des risques de trouble et d’émeutes ».

      https://www.numerama.com/politique/1744576-emeutes-en-nouvelle-caledonie-tiktok-est-source-de-manipulation-et
      soit mais alors CNews, BFM, Franc Tireur etc qui ne cessent de diffuser des fakenews pourquoi on ne les ferme pas ?
      #censure

    • TikTok a-t-il été vraiment bloqué en Nouvelle-Calédonie ? - entretien avec Pierre Beyssac
      https://atlantico.fr/article/decryptage/tiktok-a-t-il-ete-vraiment-bloque-en-nouvelle-caledonie-pierre-beyssac

      En tout état de cause, ce cas de blocage d’un réseau social dans son ensemble est sans aucun équivalent dans un pays démocratique. La Nouvelle Calédonie sert donc en quelque sorte de ballon d’essai à ce genre de mesure.

      L’idée a de fortes chances d’être reprise dans le futur par des parlementaires sous forme de propositions de lois, qui à leur tour ne manqueront pas d’être retoquées par l’UE comme l’a été la loi SREN.

    • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie
      https://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

      Personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter. Cette décision de s’en prendre aux moyens de communication lors de moments de contestation violente – une première dans l’Union européenne et qui paraît digne des régimes russe ou turc, régulièrement condamnés par la CEDH pour atteintes à la liberté d’expression1 – a déjà été éprouvée l’année dernière, après la mort de Nahel Merzouk.

      À l’été 2023, Emmanuel Macron avait exprimé son souhait de pouvoir bloquer les réseaux sociaux lors de moments de crise. Le président de la République s’était alors lancé dans une véritable course à l’échalote autoritaire contre les plateformes en ligne, blâmant les jeux vidéos, puis les réseaux sociaux qu’il voulait alors pouvoir bloquer et sur lesquels il voulait accentuer la fin généralisée de l’anonymat en ligne (déjà bien amoché en pratique). À ce moment-là, les plateformes avaient répondu présentes pour censurer les contenus relatifs aux évènements et aux violences dans les banlieues. Nous avions alors dénoncé cette collaboration entre plateformes privées et pouvoirs publics, unis pour brimer la liberté d’expression au nom du « retour de l’ordre » (voir notre analyse). Aujourd’hui le gouvernement persiste et signe dans sa volonté de mettre au pas les moyens de communications, cette fois-ci en choisissant la voie explicitement autoritaire : le blocage total.

      La décision de bloquer TikTok en Nouvelle-Calédonie constitue pour le gouvernement une première mise en pratique du programme macroniste de censure en ligne annoncé l’été dernier. L’occasion paraît idéale pour le pouvoir : d’une part du fait du relatif désintérêt des médias français pour l’archipel (il aura fallu attendre plusieurs jours, et notamment un premier mort parmi les habitant·es, pour que la presse en métropole commence à traiter de l’actualité calédonienne) et d’autre part parce que ce territoire dispose de règles juridiques différentes, notamment vis-à-vis du droit de l’Union européenne. De cette manière, le gouvernement croit pouvoir éteindre la révolte sans répondre aux griefs de manifestants, en refusant d’aborder la question du rôle de la réforme constitutionnelle sur les élections calédoniennes dans le malaise de la population kanak.

      L’objectif de cette décision de censure consiste avant tout à étouffer l’expression d’une révolte. Elle constitue aussi un ballon d’essai avant une possible généralisation de ce type de mesure. De ce point de vue, le contexte politique semble favorable. Dans un récent rapport faisant suite aux révoltes urbaines de 2023, la commission des Lois du Sénat ne demandait rien d’autre que ce qui est en train d’être appliqué en Nouvelle-Calédonie : le blocage des réseaux sociaux et des sanctions plus dures contre les personnes les ayant utilisés lors des révoltes d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires l’an dernier.

    • Pourquoi le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie soulève de sérieuses questions concernant les libertés publiques
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/pourquoi-le-blocage-de-tiktok-en-nouvelle-caledonie-souleve-de-serieuses-qu

      « Je me demande si le blocage de TikTok ne va pas être contre-productif en contribuant à alimenter le narratif de ceux qui cherchent à nous nuire en désignant l’État français comme liberticide », s’inquiète sur X le député Renaissance Éric Bothorel, très mobilisé sur ces questions et souvent à rebours de la majorité. « Ils iront sur d’autres plateformes si elles leur sont utiles à déclencher ou amplifier des opérations. » Déjà soulevé au moment de l’interdiction de RT et de Sputnik dans l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le dilemme moral n’a probablement pas fini de revenir sur la table : acculée, une démocratie peut-elle utiliser des armes antidémocratiques ?

  • Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif
    https://next.ink/brief_article/mastodon-lentreprise-allemande-deugen-rochko-devient-a-but-lucratif

    Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

    Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

    • Bah, les impôts allemands enlèvent le statut d’intérêt public tout ce qu’ils n’aiment ou ne comprennent pas. Par exemple il est arrivé la même chose la plus ancienne organisation antifasciste, l’association vvn-bda ( Bund der Antifaschistinnen und Antifaschisten , l’ancien Bund der Verfolgten des Naziregimes ) .

      C’est du n’importe quoi et dépend entièrement des décisions arbitraires de fonctionnaires régionaux contre lesquelles il faut régulièrement engager les voies de recours en justice ...

      Les créateurs de Mastodon ont sans doute jugé que ce n’est pas une situation assez stable pour eux et ont préféré changer de pays leur asso. Il y a une vérité éternelle qui dit « si tu veux faires quelque chose d’intéressant dans l’internet, ne le fais pas en allemand et pas en Allemagne ». #seenthis n’aurait pas survécu une seule année en Allemagne ;-)

      Gemeinnützigkeit wieder anerkannt ! – Kreisvereinigung Nürnberg/Fürth
      https://nuernberg.vvn-bda.de/gemeinnuetzigkeit-ab-2019-wieder-anerkannt

      25. März 2021

      Nachtrag 27.04.2021: Die Aberkennung der Gemeinnützigkeit wurde nun vollständig zurückgenommen! Ein Grund zum Feiern: Antifaschismus bleibt gemeinnützig!

      Der vielen Solidarität und dem lautstarken Protest ist es zu verdanken, dass wir positive Neuigkeiten zu vermelden haben – die VVN-BdA ist ab 2019 wieder gemeinnützig!

      Am 24. März 2021 erreichte uns die frohe Kunde über eine Mitteilung des Finanzamtes. Doch der Kampf ist noch nicht ausgestanden, wir warten immer noch auf die Anerkennung der Gemeinnützigkeit für die Jahre 2016-18.

      Wir halten euch auf dem Laufenden.

      Viele Grüße aus dem Bundesbüro der VVN-BdA

      Na endlich – kann man nur feststellen.

      Auch als Kreisvereinigung VVN-BdA Nürnberg bedanken wir uns für die großartige Solidarität und Unterstützung unserer Organisation – Z.B. auch durch die Mitgliedschaft und Stärkung der VVN-BdA. Denn vor allem das brachte nach meiner Überzeugung die Berliner Finanzzuständigen zum Einlenken.

      Begründet wurde diese Wiederherstellung der Gemeinnützigkeit u.a. damit, sie könne nun „nach eingehender Prüfung“ gewährt werden, da die Bundesvereinigung der VVN-BdA im Jahr 2019 im Verfassungsschutzbericht nicht mehr als „extremistische Organisation“ eingestuft sei.

      Das ist genauso falsch, wie die vorherige (gegenteilige) Behauptung: Weil die VVB-BdA im Bayer.- VS-Bericht als extremistisch bezeichnet wird, deshalb wurde ihr die Gemeinnützigkeit in Berlin entzogen ….

      Denn auch im Bayer. „Verfassungsschutzbericht 2019“ steht immer noch – und das seit wenigstens 10 Jahren:

      „Die VVN-BdA ist die bundesweit größte linksextremistisch beeinflusste Organisation im Bereich des Antifaschismus.“ (Anbei auch der letzte VS-Bericht 2019. Die VVN-BdA siehe S. 260).

      Unsere Aufgabe in Bayern wird es deshalb weiterhin sein, gemeinsam dafür zu sorgen, dass diese vom Bayer. Geheimdienst (VS) verbreitete Diskriminierung unserer Organisation und damit des Antifaschismus insgesamt endlich verschwindet. Packen wir’s an.

      Zuerst aber ein Glas auf die Solidarität und unseren ersten Erfolg.

      Georg

      #Allemagne #impôts #associations #politique #internet #censure

  • #Mayotte va ériger un « rideau de fer » de technologies civilo-militaires de surveillance

    Le sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte vient de publier 11 demandes d’information réclamant aux industriels un arsenal impressionnant de technologies de #surveillance pour combattre le « défi migratoire » dans ce département de la #France d’outre-mer.

    Le 10 février dernier, #Gérald_Darmanin a annoncé qu’ « avec le ministre des Armées, nous mettons en place un "#rideau_de_fer" dans l’eau, qui empêchera le passage des #kwassa-kwassa [des #pirogues légères, qui tanguent énormément, et sont utilisées par les passeurs pour convoyer des migrants d’#Anjouan aux #Comores à Mayotte, ndlr] et des #bateaux, beaucoup plus de moyens d’interception, des #radars, et vous verrez un changement radical ».

    Concrètement, ce dispositif consiste en « une nouvelle vague d’#investissements dans des outils technologiques (radars, moyens maritimes…) permettant de déceler et d’interpeller les migrants en mer », précise le ministère de l’Intérieur à France Info.

    Il s’agit du prolongement de l’#opération_Shikandra, du nom d’un redouté poisson baliste du lagon qui défend son territoire et se montre extrêmement agressif envers les poissons et tout animal (plongeurs et nageurs inclus) qui traverse sa zone de nidification en période de reproduction.

    L’opération Shikandra est quant à elle qualifiée par le ministère d’ « approche globale, civilo-militaire, pour relever durablement le défi migratoire à Mayotte », « qui a permis une première vague d’investissements massifs dans ces outils » depuis son lancement (https://www.mayotte.gouv.fr/contenu/telechargement/15319/116719/file/26082019_+DP+Op%C3%A9ration+Shikandra+Mayotte.pdf) en 2019.

    Il était alors question de déployer 35 fonctionnaires supplémentaires à la #Police_aux_frontières (#PAF), plus 26 gendarmes départementaux et sept effectifs supplémentaires pour le greffe du TGI de Mamoudzou, mais également d’affecter 22 personnels supplémentaires aux effectifs embarqués dans les unités maritimes, de remplacer les cinq vedettes d’interception vétustes par huit intercepteurs en parfaites conditions opérationnelles (quatre neufs et quatre rénovés).

    En décembre dernier, Elisabeth Borne a annoncé le lancement, en 2024, du #plan_interministériel_Shikandra 2, contrat d’engagement financier entre l’État et le département doté de plusieurs centaines de millions d’euros jusqu’en 2027 : « Nous investirons massivement dans la protection des #frontières avec de nouveaux outils de #détection et d’#interception ».

    À l’en croire, la mobilisation de « moyens considérables » via la première opération Shikandra aurait déjà porté ses fruits : « Depuis 5 ans, près de 112 000 personnes ont été éloignées du territoire, dont plus de 22 000 depuis le début de l’année ».

    Les derniers chiffres fournis par la préfecture de Mayotte, en octobre 2023, évoquent de leur côté un total de 60 610 reconduites à la frontière (8 127 en 2020, 17 853 en 2021, 17 380 en 2022 et 17 250 en 2023, l’interception de 1 353 kwassa-kwassa, 17 192 étrangers en situation irrégulière interpellés en mer, et 59 789 à terre, la destruction de 622 barques et 424 moteurs, et la condamnation à de la prison ferme de 285 passeurs.

    https://next.ink/130597/mayotte-va-eriger-un-rideau-de-fer-de-technologies-civilo-militaires-de-survei
    #murs #barrières_frontalières #migrations #réfugiés #chiffres #statistiques #complexe_militaro-industrielle #technologie #frontières #militarisation_des_frontières

  • En Suède, la grève contre Tesla se poursuit depuis quatre mois - Next
    https://next.ink/brief_article/en-suede-la-greve-contre-tesla-se-poursuit-depuis-quatre-mois

    Le brief du 05 mars 2024

    Le mouvement dure depuis la fin octobre.

    Des salariés suédois refusent de reprendre le travail tant que Tesla n’acceptera pas de signer l’accord collectif sur les salaires, dans un pays où les négociations entre employeurs et syndicats font partie intégrante de l’organisation des conditions de travail.

    C’était en début de mois. Et donc, là bas aussi, ça fait pas la grève à moitié (https://seenthis.net/messages/1047628).

    Et là, ça date du 21 février dernier, via le Figaro. Ça fait pas les gros titres, quand dans un autre pays que le notre, des salariés, prennent en otage tout un pays... C’est tout de même le comble que ce soit un journal de droite qui relaie ces infos. Apparemment, ça n’en parle pas des masses ailleurs.

    Grève chez Tesla en Suède : les bornes de recharges bloquées à partir du 4 mars
    https://www.lefigaro.fr/societes/greve-chez-tesla-en-suede-les-bornes-de-recharges-bloquees-a-partir-du-4-ma

    Publié le 21/02/2024
    Un syndicat suédois a annoncé mercredi qu’il bloquerait les stations de recharge des voitures électriques Tesla, après environ quatre mois de grève provoquée par le refus du constructeur automobile américain de signer une convention collective sur les salaires. L’entretien et l’installation des bornes Tesla en Suède seront suspendus à partir du 4 mars, a indiqué le syndicat des employés des services et de la communication (Seko) dans un communiqué, dans un acte de solidarité avec le mouvement en cours .

  • Cyberattaque, soyez vigilants ! |France Travail
    https://www.francetravail.fr/candidat/soyez-vigilants/cyberattaque-soyez-vigilants.html

    Suite à une cyberattaque dont France Travail et Cap emploi ont été victimes, des informations personnelles concernant les demandeurs d’emploi actuellement inscrits à France Travail, les personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ainsi que les personnes non inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi mais ayant un espace candidat sur francetravail.fr sont susceptibles d’être divulguées et d’être exploitées de manière illégale.

    Compte tenu des investigations techniques menées, les données personnelles exposées sont les suivantes : nom et prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postales et numéros de téléphone.

    (...)

  • Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • Le directeur d’#OpenAI : ‘Une percée énergétique s’avère nécessaire pour l’avenir de l’intelligence artificielle’ - Data News
    https://datanews.levif.be/actualite/innovation/le-directeur-dopenai-une-percee-energetique-savere-necessaire-pour-la

    ‘Il n’y a aucun moyen d’y parvenir sans une avancée décisive’, a-t-il déclaré à propos de l’avenir de l’IA. ‘Cela nous motive à investir davantage dans la #fusion nucléaire.’ En 2021 déjà, Altman avait personnellement procuré 375 millions de dollars à la société américaine de #fusion_nucléaire #Helion Energy. Cette dernière avait ensuite signé un accord pour fournir de l’énergie à #Microsoft, le principal bailleur de fonds d’OpenAI.

    Je partageais hier l’info, déjà. Là, on constate que le monsieur participe aussi à une startup de la fusion nucléaire.

    https://seenthis.net/messages/1037047

    La fusion, c’est pour au bas mot dans 15 ans, ce qui finalement, est presque proche... mais d’ici là... pour alimenter nos super-intelligences qui vont nous rendre la vie plus facile, et nous permettre à tous de profiter de la vie (au chômage https://seenthis.net/messages/1037216), pour les alimenter, donc, il va falloir de l’énergie... et cette énergie, c’est dans la fission qu’on va la trouver, pendant encore au moins 15 ans.

    La SF qui imagine que les derniers électrons produits par l’humanité le seront pour faire fonctionner la dernière IA avant extinction finale, elle n’est pas à côté de la plaque ?

  • L’Intérieur achète plusieurs milliers de capteurs nomades d’empreintes digitales pour 56M€ - Next
    https://next.ink/121792/linterieur-achete-plusieurs-milliers-de-capteurs-nomades-dempreintes-digitales


    Un capteur nomade d’empreintes digitales MTop Mobile d’IdemiaLe capteur nomade d’empreintes digitales MTop Mobile d’Idemia

    Jean-Marc Manach

    Publié dans
    ÉconomieSécurité

    Le ministère de l’Intérieur vient de publier, ce dimanche 31 décembre 2023, l’avis d’attribution de son marché de capteurs de prise d’empreintes biométriques. Initialement estimé, par le ministère, à 27 millions (hors taxes), il a finalement été attribué pour 56,35 millions d’euros, soit le montant maximum autorisé.

    En mars 2021, Next relevait que le ministère venait de lancer une demande d’informations (DI, ou RFI en anglais), adressée « aussi bien aux opérateurs leaders sur le marché de la biométrie qu’aux startups, TPE, PME, centre de recherche ou toute autre entité située en France ou au sein de l’Union européenne », afin de l’aider à identifier comment doter ses agents de nouvelles « solutions de capteurs biométriques » mobiles, « de préférence via un smartphone/tablette, voire à partir de l’appareil photo d’un smartphone/tablette ».

    Le ministère expliquait alors que « de nouveaux règlements européens visant à renforcer le contrôle de l’immigration, la sécurité intérieure et la coopération policière et judiciaire appellent à une évolution des systèmes d’information (SI) de biométrie actuels ».

    Il voulait en outre améliorer la mutualisation de ses matériels et logiciels, ainsi que « leur interopérabilité entre les systèmes nationaux (VISABIO, SBNA, AEM, EURODAC, FAED) et les nouveaux systèmes européens (EES, ETIAS, ECRIS-TCN) », à savoir les principaux fichiers français et européens reposant en partie sur des captures d’empreintes digitales, que nous avions à l’époque détaillés.

    En avril 2023, nous révélions que le ministère de l’Intérieur avait lancé un appel d’offres estimé à 27 millions d’euros (hors taxes) de « capteurs, lecteurs et prise d’images faciales », dont 21 millions de « capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires », et 1,6 million de « fourniture de solutions de prises d’images faciales ».

    Or, comme nous l’expliquions dans un second article, la société Idemia commercialisait un capteur nomade correspondant en tous points aux caractéristiques techniques figurant dans le cahier des charges du ministère.

    Sans surprise, le marché vient donc d’être attribué à Idemia (ex-Morpho, puis Sagem Morpho, puis Safran Identity & Security), le pionnier français et leader mondial de la biométrie et des « technologies d’identité ».

    – Vers des contrôles biométriques « en bord de route »
    – L’Intérieur compte acquérir 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques, pour 21 millions d’euros
    – MTop Slim, le capteur biométrique nomade qui répond aux désidératas du ministère de l’Intérieur
    – Le CCTP de l’ACIM (accord-cadre interministériel) Capteurs, lecteurs et prise d’images faciales (.pdf)

    7 000 capteurs nomades à livrer d’ici aux Jeux Olympiques
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    #paywall

    https://seenthis.net/messages/999975

  • Next - Les modèles d’IA généralistes sont beaucoup plus énergivores que les spécialisés
    https://next.ink/120729/consommation-energetique-ia-generaliste-generative-pollution

    Elle note, enfin, qu’utiliser de grands modèles de langages pour réaliser une tâche est beaucoup plus énergivore que de recourir à un modèle d’IA plus petit et plus spécialisé. Ainsi, utiliser un modèle généraliste pour trier des critiques de films selon qu’elles sont positives ou négatives demande trente fois plus d’énergie que le faire avec un modèle spécifiquement dédié à ce type de classification.

    Début de siècle, on devait reconnaître sur un plan des repères numérotés, et les lier aux documentations correspondantes, pour une grosse machine-outil. On s’est dit « fastoche, on n’a qu’à utiliser un outil de reconnaissance de caractères sous forme d’ActiveX ». Il s’agissait de moteur d’OCR généralistes pour lire des pages quelconques. Les coûts étaient déjà très raisonnables à l’époque. Reconnaître nos repères de 1 à 3 chiffres, c’était plusieurs secondes à dizaines de secondes à chaque mouvement de la souris.

    Ces repères avaient tous le même aspect, plus ou moins la même taille, et les plans avec la même densité. On a entraîné un tout petit réseau de neurones spécialisé. Et la reconnaissance des repères est devenue instantanée.

  • Next - Florie Marie démissionne de la présidence du Parti Pirate International
    https://next.ink/brief_article/florie-marie-demissionne-de-la-presidence-du-parti-pirate-international

    La présidente du Parti Pirate International (PPI), Florie Marie, a annoncé ce week-end sa démission. « Ce que j’ai entre les mains, le mandat que je dois mener aujourd’hui, c’est celui de la présidence d’une coquille vide pour une organisation qui se meurt », explique-t-elle dans un billet de blog reprenant le texte de sa démission.

    Florie Marie avait pris la tête du PPI en janvier dernier après s’être présentée aux législatives de 2017 avec l’étiquette du Parti Pirate français dans la sixième circonscription de Seine-Saint-Denis, puis avoir mené la liste de ce même parti aux élections européennes en 2019.

    « Le Parti Pirate était peut-être une belle promesse, au départ, la promesse d’une transformation de la société avec des idées progressistes, des propositions ambitieuses, un programme futuriste qui suggérait un renouveau démocratique, la défense des libertés individuelles, l’utilisation de cet outil merveilleux qu’est Internet dans l’exercice de la politique. Mais cette promesse a été portée par des personnes malveillantes avec des ambitions personnelles, à tel point qu’elles ont détruit tout ce qui aurait pu faire du Parti Pirate une organisation saine, pérenne et progressiste », se lamente-t-elle.

    Dans une vidéo diffusant l’assemblée générale du PPI qu’elle a publiée, La militante décrit un climat hostile, de harcèlement et pointe des problèmes de sexisme dans l’organisation internationale.

    Elle explique que sa parole était dévalorisée au sein du parti par « le discrédit, l’insulte, le mépris, la condescendance… ». Elle ajoute que « l’Islande, la Suède, l’Autriche, même la France avaient fini par fuir devant leurs gamineries, devant leur approbation ou leur absence de réaction face aux pires traitements réservés à toutes les femmes qui auraient eu l’outrecuidance de leur tenir tête, même l’espace d’un instant, quel que soit le sujet ».

    Cette démission est annoncée à sept mois des européennes, élections où le Parti Pirate Européen, membre observateur du Parti Pirate International selon le site du PPI, essaye généralement de se faire entendre.

    • Je ne sais pas s’il fait partie des personnes incriminées mais quand je vois ce que poste un de ses porte parole (a priori l’un des plus en vue) sur twitter, ça ne m’étonne pas. Exemple de ses derniers tweets : relais de la fake news sur les féministes qui n’auraient pas soutenu les israéliennes violées, critique de la une de Libé sur Mac Lesggy ("énorme malaise" pour lui... pour rappel Libé a enquêté sur les multiples conflits d’intérêt de Lesggy)... Et jamais un seul message sur des sujets sociaux. Le tout avec un ton condescendant de monsieur je-sais-tout.

    • https://floriemarie.fr/index.php/2023/12/09/discours-ma-demission-de-la-presidence-du-parti-pirate-international-my-

      Ce que je pensais des partis politiques il y a 15 ans est plus que jamais vrai et toujours d’actualité. Simone Weil avait raison, pour le bien de notre société nous devrions tout faire pour détruire les partis politiques, et ce n’est pas en essayant de changer l’un d’entre eux, un parti qui n’a pas envie d’évoluer et qui se complait dans la médiocrité portée par ses insipides, lâches, misogynes et grotesques représentants, que nous y parviendrons.

  • Next - Un roman graphique explique les logiciels libres aux enfants
    https://next.ink/119505/un-roman-graphique-explique-les-logiciels-libres-aux-enfants

    Ada & Zangemann est roman graphique de 60 pages qui se présente comme un « conte sur les logiciels, le skateboard et la glace à la framboise ». Il a été créé pour expliquer l’intérêt des logiciels libres aux enfants, mais semble aussi intéresser les adultes peu au fait de leurs vertus.

    Ce livre a été publié par la maison C&F Éditions, dirigée par Hervé Le Crosnier, dont la liste des auteurs fait référence en matière de numérique. On y trouve en effet des ouvrages de Stéphane Bortzmeyer, danah boyd, Anne Cordier, Cory Doctorow, Olivier Ertzscheid, Xavier de La Porte, Helen Nissenbaum, Tristan Nitot, Zeynep Tüfekçi, Fred Turner...
    Le risque d’enfermement et de dépendance…

    Elle raconte l’histoire d’Ada (en référence à Ada Lovelace, la première personne à avoir réalisé un véritable programme informatique), une jeune fille curieuse, et de Zangemann, un inventeur mondialement connu et immensément riche, semble-t-il inspiré de Steve Jobs et Elon Musk. Les enfants et adultes « adorent ses fabuleuses inventions », qui vont des skateboards sonores à la machine à glace capable de mixer n’importe quel parfum.

    Or, résume François Saltiel dans sa chronique numérique Un Monde connecté sur France Culture, Zangemann prend « un malin plaisir à imposer ses goûts grâce à ces millions de machines connectées dont il est le seul à avoir la clef », jusqu’à ce que soudainement, les skateboards électroniques des enfants buguent et les glaces ont « toutes le même parfum ».

    Ada va alors découvrir comment Zangemann « contrôle ses produits depuis son ordinateur en or ». Elle découvre également, « sur un Internet libre », comment bricoler et programmer avec ses amis des objets informatisés qui échappent aux décisions de Zangemann, « pour tenter de reprendre la main sur ce monde numérique, et ne plus en être une esclave ».

    #Ada_Zangemann #Logiciel_Libre

    • Malheureusement Ada n’apprend pas comment « bricoler » un logement décent, une fileuse à laine, et des outils de maraichage, afin qu’elle, ses amis, et sa famille puissent subvenir à leurs besoins sans argent et sans informatique, et donc n’être réellement plus des esclaves. 🤓

      (Parce que bon vouloir ne plus être esclave en perpétuant sans jamais l’évoquer l’esclavage très direct et massif des milliers d’africains dans les mines à la fois des métaux de l’informatique + et des millions d’africains et asiatiques dans les décharges quand on les jette + de tous ceux qui extraient l’uranium pour nos consos électriques d’informatique en augmentation permanente, etc, etc. Bon. Bah. Libération bourgeoise quoi.)

    • C’est complètement vrai.
      Mais on peut aussi objecter que le logiciel libre ne doit pas tant être pris pour son coté « logiciel » (donc silicium, métaux rares, pollution, voracité énergétique...) mais pour son coté « libre », qui est plutôt une exception dans un monde néo-capitaliste.

      Et de plus, comme ce sujet touche majoritairement les bourgeois, c’est l’occasion rêvée de leur inculquer des notions libristes, avec l’espoir qu’un jour, ils feront le parallèle avec autre chose que l’informatique : la propriété intellectuelle, la presse, l’éthique, la terre, les communs, les frontières, l’argent...

      Se dire que ce n’est pas du temps perdu que d’aller éduquer une fille de grands-bourgeois pour éventuellement contrecarrer tout ce qu’elle apprendra en école de commerce. Forger une rebelle de salon, quoi.

      Ada attagirl !

      On avait déjà entamé ce débat : https://seenthis.net/messages/986827

  • L’Intérieur compte acquérir 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques, pour 21 millions d’euros
    https://www.nextinpact.com/article/71444/linterieur-compte-acquerir-7-000-capteurs-nomades-controles-biometriques

    Le ministère de l’Intérieur profite du renouvèlement de son marché de capteurs d’empreintes digitales et de lecteurs de documents d’identité pour investir 1,6 million d’euros dans des « solutions de prises d’images faciales », plus 21 millions de « capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires ».

    #police #paywall