• Les commerçants bientôt autorisés à afficher la photo de leurs voleurs ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/les-commercants-bientot-autorises-a-afficher-la-photo-d
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/yWlUQcSzmjkSM28lN854KplhCtg/930x620/regions/2024/02/05/maxnewsworldtwo931167-65c11ca7c5178432348491.jpg

    Une proposition de loi pour autoriser les commerçants à afficher les visages de leurs voleurs a été déposée à l’Assemblée nationale. Elle répond à l’attente des commerçants qui ne veulent plus être considérés comme délinquants en diffusant les images de ceux qui commettent des vols dans leurs magasins.

    Ils n’en peuvent plus ! Les commerçants des grandes ou petites enseignes affichent régulièrement dans leurs magasins (ou sur les réseaux sociaux) le visage de ceux prit la main dans le sac.
    Et les cas dans la région PACA sont nombreux. À Ollioules dans le Var par exemple, un commerçant s’est fait voler sa caisse le 28 décembre dernier. Les trois femmes enregistrées par les caméras de surveillance se sont retrouvées sur les réseaux sociaux et affichées dans le magasin. Le propriétaire a dû les retirer par crainte de poursuites judiciaires. 

    Dernier en date, le gérant d’une grande surface à Nice qui dénonçait ces agissements en affichant directement le visage des présumés voleurs à l’entrée de son supermarché. Pour lui, 10% de la clientèle commettrait ce genre de délit pour un montant annuel qui avoisine les 150 000 euros. 
    Selon ses propos, recueillis par Nice-Matin, il déclare subir un vrai préjudice : « je ne dis pas que c’est une bonne solution, mais j’assume. »

    Que risquent-ils ?

    Effectivement, au regard de l’article 226-1 du Code pénal, afficher le visage d’une personne même ayant commis un #vol constitue un délit. 

    Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui : En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé.
    Comprenez qu’il est interdit d’afficher le visage d’une personne sans son consentement. 

    Un projet de loi est donc rédigé par le député de l’Ain Romain Daubié (#Modem) pour inverser la tendance.

    Il y a comme une marée brune qui remonte par tous les égouts, parlementaires inclus.