Des musulmans abusivement arrêtés après le 11 septembre autorisés à aller en justice

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  • Lawsuit seeks to memorialize a less heroic side of 9/11
    http://bigstory.ap.org/article/34bf188788534c73a602c0013fbcef4a/lawsuit-seeks-memorialize-less-heroic-side-911

    NEW YORK (AP) — It has been nearly 14 years since the Sept. 11 attacks, but a lawsuit on behalf of Muslims rounded up in the aftermath has barely moved forward as lawyers try to show how frightening it was for hundreds of men with no ties to terrorism to be treated like terrorists, locked up and abused for months at a time.

    #Etats-Unis : Des #musulmans abusivement arrêtés après le 11 septembre autorisés à aller en justice
    http://www.yabiladi.com/articles/details/36854/etats-unis-musulmans-abusivement-arretes-apres.html

    Il s’agit tout particulièrement d’une plainte déposée au tribunal fédéral de Brooklyn en avril 2002 par huit citoyens dont six musulmans originaires d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud. Ils mettent en cause trois anciens hauts responsables américains dont le procureur général de l’époque #John_Ashcroft et #Robert_Mueller, alors directeur du FBI. Ils sont accusés d’avoir ordonné l’isolement des plaignants 23 heures par jour pendant leur détention, violant leurs droits constitutionnels parce que soupçonnés d’appartenir aux groupes de recrutement d’Al Qaida.

    Alors qu’on ne leur avait trouvé aucun lien avec le terrorisme, les plaignants avaient été expulsés. Mais l’évolution du procès avait été jugée non conforme à la loi, car entravée par plusieurs événements dont l’établissement par la Cour suprême de nouvelles normes juridiques, ainsi qu’un rapport du Bureau de l’inspecteur général du ministère de la Justice qui confirmait les allégations contenues dans la plainte des citoyens musulmans. Dénoncés par les avocats, tous ces facteurs ont motivé la décision de la Cour d’Appel qui estime à 762, le nombre de détentions de musulmans sur l’ensemble du territoire américain, dont 491 uniquement dans la région de New York faites entre trois et huit mois après les attentats, et ce, grâce au profilage. Le centre de détention métropolitain de Brooklyn a accueilli 80 détenus, tandis que le reste était placé à la prison du comté de Passaic à Paterson, dans le New Jersey.

    De plus, la Cour a évoqué plusieurs « preuves » des abus subis par ces citoyens musulmans : lancement violent des détenus contre les murs ; torsion de leurs bras, mains, poignets et doigts ; enchainement dans les cellules ; insulte envers l’islam ou commentaires sexuels humiliants pendant les fouilles à nu. Et les motifs de ces arrestations étaient généralement infondés. A titre d’exemple, la Cour cite le cas d’un musulman convoqué par le FBI, juste parce que une propriétaire qui louait sa maison à des hommes originaires du Moyen-Orient était terrifiée à l’idée que ces derniers puissent être impliqués dans le terrorisme. Un autre a été arrêté pour la simple raison que le FBI avait appris que l’épicerie dans laquelle il travaillait était en sureffectif, éveillant des soupçons vis-à-vis de l’employé originaire du Moyen-Orient. Un cas supplémentaire tenu pour preuve par la Cour est celui d’un détenu qui s’était plaint des abus des gardes à son égard. Les agents du FBI lui auraient répondu qu’il subissait cela en raison de son appartenance à l’islam.