• Les 400 culs - Fellation : un vrai cauchemar ? - Libération.fr
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/01/05/fellation-le-baiser-de-la-pieuvre

    S’il faut en croire Ian Geai, qui publie sur le sujet vingt pages de haute voltige, dans la très érudite et décadente « revue finissante » Amer « revue finissante » Amer (qu’il a lui-même créée), la #fellation mortelle du Président condense toutes les angoisses viriles de ce XIXe siècle finissant… « La crise d’apoplexie, qui frappe Félix Faure, illustre, pour ses contemporains, le rôle destructeur de la femme dans le champ de la politique », dit-il. Pour Ian Geai, le plaisir oral va en effet bien au-delà de ce que l’on appelle maintenant, vulgairement, une mise en bouche. C’est tout le contraire d’un « préliminaire ». C’est le début de la fin. Pourquoi ? Parce que la bouche est un orifice stérile. Lorsqu’une femme suce, elle se soustrait à l’ordre qui veut que #sexe = reproduction. La fellation, c’est le plaisir sans #procréation. Pire encore : le plaisir pris entre les dents d’un #carnassier. « L’oralité, en d’autres termes l’accès des femmes à la parole, est accusée d’encourager l’#Anarchie au détriment de la hiérarchie et de l’ordre patriarcal représentés par la République et son chef d’état, explique Ian Geai. Mais la fellation est aussi devenue, au cours du dix-neuvième siècle, un thème littéraire à part entière, à travers notamment la dérivation cannibalique de l’oralité ».

    • Il y a un moment où il serait bon de décider que certains hommes ont produit au cours de leur vie des choses qu’il conviendrait de désigner par le terme de « déblatérations ». A la façon d’un Zemmour par exemple... ou d’autres dérangés de notre époque... Et une déblatération, ça ne se juge pas, ça ne se lit pas, ça ne se commente pas, on la laisse là où elle aurait dû rester, dans l’espace privé ou le caniveau...

      Bon... Ceci dit, ces gens ont été publié, ont eu droit à de la publicité... il est donc légitime d’en démonter les ressorts, d’en expliciter la médiocrité, la nocivité, la dégueulasserie... Mais quelle énergie perdue pour des gens qui à leur époque auraient finalement mérité leur place en institut psychiatrique...

  • L’érotisme botanique contre la crise écologique - Le Temps
    http://www.letemps.ch/societe/2015/12/14/erotisme-botanique-contre-crise-ecologique

    La sexualité végétale a longtemps suscité scandale, émoi et fantasmes. Spécialiste de la Renaissance, Dominique Brancher détaille tout cela dans un livre luxuriant

    Et aussi sur Les 400 Culs :
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2016/01/03/les-plantes-sont-elles-asexuelles

    Bien qu’ils lui dénient toute capacité de percevoir et donc de jouir, les théologiens estiment en effet que la plante est gourmande. Ne passe-t-elle pas son temps à sucer la terre ? Voilà pourquoi elle est au bas de cette Scala Naturae (« échelle de la nature ») que de nombreux ouvrages du XVIe siècle décrivent en termes de menace : attention de ne pas tomber ! Chaque échelon figure un degré de déchéance. Quand l’homme commet le péché de luxure (sensualis), il est ravalé au rang d’animal. Quand il a trop d’appétit (vitalis), le voilà végétal. Quand il sombre dans la tristesse (acédie), il rétrograde en minéral. Le christianisme « est une religion qui déconsidère la vie organique au profit de la pensée rationnelle », rappelle Dominique Brancher. Aux yeux des chrétiens, l’homme ne peut prétendre à son statut supérieur qu’à la condition de ne rien avoir en commun avec la (vile) matière. Les bêtes qui forniquent, les rivières qui ondoient et les plantes qui têtent la glaise sans penser, avec une gloutonnerie « stupide et insensible » (Jean Pic de la Mirandole) sont des choses détestables, qui renvoient à la chute.

    #plantes #botanique #écologie #sexe #shameless_copinage