• Avant la civilisation : peu de caries, des mâchoires parfaitement adaptées aux dents et des os plus solides – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/08/avant-lagriculture-peu-de-caries-et-des-machoires-parfaitement-adaptees-


    Voilà un chapitre qui va être difficile d’étudier en cours de religion…

    Observez les dents de la plupart des fossiles des premiers humains, vous y trouverez peu de caries. Étrangement [ou pas, sic], pendant les millions d’années de la préhistoire de l’humanité, nos ancêtres bénéficiaient d’une santé buccale généralement bonne — bien que leurs soins dentaires dépassaient rarement l’usage de simples cure-dents.

    D’ailleurs, les caries ne sont devenus des problèmes courants que très récemment — il y a environ 10 000 ans — au début du Néolithique, lors de la transition vers l’agriculture. La dentisterie sophistiquée émergea par la suite.

    Les caries dentaires ne sont pas entièrement absentes des sociétés préagricoles, mais y étaient très rares. « La fréquence des caries chez les chasseurs-cueilleurs était de 1-5%, et de 6-8% parmi les populations aux stratégies de subsistance mixtes », explique Alejandra Ortiz, de l’Université de New-York. « Contrairement aux populations agricoles, qui présentent des fréquences de caries dentaires s’étalant de 10% jusqu’à 80-85%. »

    #santé #évolution

  • Du #libéralisme au #fascisme, le développement totalitaire de la civilisation (par Bernard Charbonneau) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/08/du-liberalisme-au-fascisme-le-developpement-totalitaire-de-la-civilisati

    Ce monde est totalitaire. Partout la même obsession de vaincre rassemble toutes les forces dans un #pouvoir central servi par un parti, et cette #centralisation sera partout mensongère, dissimulée par son contraire : un décor fédéraliste ou régional. Partout, se justifiant d’un bien absolu, et par l’ennemi intérieur et extérieur, une #agressivité à base de #peur mène la #guerre à tout ce qui prétend exister par soi-même : à l’individu, au groupe, aux peuples voisins. Servie par une technique concentrée et proliférante, une volonté qui s’étend avec elle à tout, et qui elle aussi ne connaît d’autres bornes que celles des possibilités pratiques. Partout le chef et le parti, l’insigne et le slogan, la bureaucratie et la masse, la #propagande. Partout les #mythes qui exaltent une #civilisation mécanisée : la #Production, le #Travail. Et ceux par lesquels l’homme se dissimule le prix qu’il doit la payer : le héros, l’aventure. Partout la même civilisation, — jusque dans le moindre détail, car il s’agit d’une identité concrète […] — jusqu’à la même cravate sombre sur la même chemise blanche. Le regard peut saisir du premier coup d’œil tout ce que ces régimes ont d’identique, mais ce qu’ils ont de différent échappe aux yeux : à peine une inflexion du bras, une idée … Si les #doctrines, et les troupes, s’opposent, l’image de l’avenir, — cette vie que tous distinguent dans leurs rêves et que les propagandes s’efforcent de fixer —, est bien partout la même. Le même autostrade asphalté court à travers les mêmes jardins, sous les mêmes ciels nuageux les mêmes barrages se dressent ; la même fille blonde aux dents intactes et aux yeux vides.

    L’État, Bernard Charbonneau, 1948

  • Réflexions sur notre situation écologique planétaire en cette fin d’année 2016 (début 2017) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/reflexions-sur-notre-situation-ecologique-planetaire-en-cette-fin-dannee

    « Méfions-nous de la catastrophe spectaculaire qui s’inscrit dans l’actualité, la pire est invisible. Le véritable coût est cumulatif, goutte à goutte, seconde après seconde s’accumule un Océan qui crèvera sur nos têtes. Quand la vraie catastrophe aura lieu, il sera trop tard. […] Que l’on comprenne, le plus grave n’est pas ce que nous savons, mais ce que nous ignorons. […] Nous pouvons être sûrs d’une chose, c’est que nous n’en savons rien ; et qu’il est fou de continuer à foncer ainsi dans le noir. »

    -- Bernard Charbonneau

    « Je pars de l’hypothèse que le monde est sens dessus-dessous, que les choses vont mal. […] Je pars de l’hypothèse que nous n’avons pas grand-chose à dire là-dessus : il nous suffit de nous pencher sur l’état du monde actuel pour réaliser que c’est le chaos. »

    -- Howard Zinn

    • Pas un mot dans cet article tunnel sur le désastre patriarcal (partagé par les « civilisés » comme par les « sauvages »), cette construction sociale : extorsion de travail et corvées aux femmes, surcharge d’enfants pour les empêcher d’exprimer leurs talents, spoliation de leur génie, contrainte à la sexualité et à la reproduction par le viol et la violence si nécessaire ; les process industriels c’est encore eux, les femmes inventent les choses utiles (mathématiques, médecine, pharmacie, rites funéraires, villes, ...), ils se gaussent d’abord, font main basse dessus en proclamant que c’est d’eux, et industrialisent ensuite en effaçant les pionnières et en les traitant de « remèdes de bonnes femmes » et de « sorcières » ! Aucune autre espèce animale n’a tenté et réussi à annihiler psychiquement, métaphysiquement et finalement physiquement ainsi la moitié de son espèce. Ils méritent ce qui les attend, après avoir joué les parasites et les irresponsables sur la nature et les femmes. #ecofeminisme

    • il n’y a effectivement pas d’issue et pas de solution pour faire en sorte que la civilisation industrielle, ses infrastructures et ses hautes technologies, perdurent sans détruire la planète jusqu’à se détruire elles-mêmes. Les pratiques qui leurs sont nécessaires sont intrinsèquement antiécologiques, comme nous avons tenté de l’exposer.

      Égarés par le langage insidieux du pouvoir, rassurés par l’optimisme mensonger de l’idéologie du « progrès », et persuadés que tout va bien finir dans le meilleur des mondes

      [...]

      Nous ne nous faisons pas d’illusion sur le potentiel de changement radical de notre temps, et sur la portée de ce texte et des analyses qui y sont développées. Le caractère grégaire de l’être humain étant ce qu’il est, et au vu de la progression de l’empire et de l’emprise du spectacle sur la société, nous pensons d’ailleurs qu’il est assez probable qu’à l’image des lemmings de la légende, la civilisation industrielle continue sur sa lancée suicidaire et qu’alors l’espèce humaine, ainsi qu’Emerson l’avait prédit, finisse par « mourir de civilisation ». Le contraire exigerait de l’être humain qu’il parvienne, en quelque sorte, à « aller contre sa nature, qui est sociale », pour reprendre les mots de Bernard Charbonneau.

      #collapsologie

  • De la Bible à l’électricité, l’#occidentalisation du monde : l’exemple de l’Afrique – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/de-la-bible-a-lelectricite-loccidentalisation-du-monde-lexemple-de-lafri

    Dans un précédent article, nous analysions les conséquences de l’implantation d’une centrale solaire sur les îles Tokelau, et, plus largement, de l’électrification de l’archipel. Aujourd’hui, nous nous intéresserons à une série d’articles publiée par l’illustre quotidien Le Monde, intitulée « Traversée d’une Afrique bientôt électrique ». Ce que nous essaierons de souligner dans le texte qui suit, c’est que l’électrification de l’Afrique découle directement de l’expansion et de l’ancrage du mode de vie, de penser et d’être, mais surtout d’avoir, profondément antiécologique et aliénant, de la culture occidentale dominante. Que les multiples cultures et les différents modes de vie des populations d’Afrique aient été détruits par l’essor d’états impérialistes africains (royaumes ou empires), puis par le colonialisme, et enfin par le présent néocolonialisme n’est pas tant la question. Ce qu’on remarque, en étudiant le phénomène de l’électrification de l’Afrique (ou d’ailleurs), c’est qu’elle découle de la volonté de populations déjà relativement déracinées, acculturées et aliénées (proches, en cela, des populations occidentales), persuadées que le confort technologique et les « rêves que porte l’électricité » leur apporteront le bonheur. Cependant, ces aspirations ont dû leur être suggérées, certainement par les quelques centres urbains du continent, où le rêve américain, avec son cinéma, son bling-bling, ses télévisions en couleur allumées en permanence et ses appareils électroménagers, transmuté en un « africapitalisme », hypnotise les foules. En philanthropes chevronnées, les multinationales qui exploitent actuellement l’Afrique sont donc aussi les premières à encourager et à subventionner son électrification, dans une perspective d’élargissement du marché mondial (de leur empire), d’obtention de main d’œuvre et de profits financiers.

  • Les ravages de l’#industrialisme : les impacts des nouvelles et des hautes technologies – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/les-ravages-de-lindustrialisme-les-impacts-des-nouvelles-et-des-hautes-t

    La multiplication des équipements et des usages liés aux #TIC engendre de très lourds impacts sur l’#environnement. En effet, l’image d’une #technologie propre, non polluante est loin d’être une réalité dès lors que nous portons notre regard jusqu’en Asie, en Afrique et plus globalement dans toutes les régions du monde où les #ressources nécessaires à la fabrication de ces merveilleux objets sont extraites, où les usines de #production sont implantées et où les #déchets sont traités en dehors de toute précaution. La #mondialisation a poussé hors de nos frontières les savoir-faire associés, mais aussi la majorité des impacts environnementaux directs des TIC à tel point qu’ils nous paraissent inexistants. Nous aborderons dans ce chapitre ces différents types d’impacts environnementaux qu’ils soient directs ou indirects : de l’épuisement des ressources aux impacts sur la #santé humaine en passant par les pollutions, les effets globaux sur la planète et les conséquences sur la perte de la biodiversité.

  • La culture de l’abus — Endgame Vol. 1 : Le problème de la civilisation (par Derrick Jensen) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/la-culture-de-labus-endgame-vol-1-le-probleme-de-la-civilisation-par-der

    Quelque chose de très déplaisant est en train de se dérouler en Irak. Pas plus tard que cette semaine, le commandant d’une compagnie de la première division d’infanterie américaine dans le Nord du pays a admis que, dans le but d’obtenir des informations sur les guérillas qui tuent les troupes américaines, il était nécessaire « d’instiller la peur » chez les villageois locaux. Un traducteur irakien travaillant pour les Américains avait kidnappé une grand-mère afin que ses filles et ses petites filles soient assez terrifiées pour penser qu’elle avait été arrêtée.

    Le commandant d’un bataillon de la même zone l’explique d’une manière encore plus simple : « Avec une bonne dose de peur et de violence, et beaucoup d’argent pour des projets, je pense que nous pouvons convaincre ces gens que nous sommes là pour les aider« . Il s’exprimait depuis un village que ses hommes avaient encerclé de fil barbelé, avec un panneau annonçant : « Cette barrière est ici pour votre sécurité. N’approchez pas et n’essayez pas de traverser, ou vous serez pris pour cible« .

    Robert Fisk

  • Sur la nature sauvage des enfants & « Scolariser le monde » (par Carol Black) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/sur-la-nature-sauvage-des-enfants-scolariser-le-monde-lecole-arme-de-des

    Au début du 20ème siècle, les théoriciens de l’#éducation étaient assez transparents sur le fait qu’ils concevaient des #écoles en vue d’adapter les #enfants au nouvel ordre industriel. Ces #pédagogues soutenaient que les enfants devaient perdre leur nature sauvage « primitive » et développer des manières « civilisées » telles que la ponctualité, l’obéissance, l’ordre et l’efficacité. En 1898, Elwood P. Cubberley, doyen de L’école d’#enseignement et éducation à l’Université de Stanford, déclare que :

    « Nos écoles sont, dans un sens, des #usines, dans lesquelles les matériaux bruts – les enfants – doivent être façonnés en produits… Les caractéristiques de fabrication répondent aux exigences de la #civilisation du 20ème siècle, et il appartient à l’école de produire des élèves selon ses besoins spécifiques. »

    Dans les esprits de ces architectes de l’éducation moderne, « L’Enfant », « Le Sauvage » et « La Nature » étaient des concepts équivalents ; ils représentaient tous quelque chose d’intrinsèquement déviant, bestial, informe. « La Nature », affirme William Torrey Harris, Commissaire à l’Education de 1889 à 1906 aux Etats-Unis, est « l’exact antithèse » de la « nature de l’homme d’esprit ». Il précise :

    « Hors de l’état sauvage, l’homme s’élève en se créant de nouvelles natures, les unes sur les autres ; il matérialise ses idées en institutions, et trouve dans ces mondes idéaux sa demeure réelle et sa vraie nature. »

    L’objet de l’école, en d’autres termes, était d’élever les enfants hors de leur état naturel (qui était, du point de vue de M. Harris, « totalement vicieux ») et de les entraîner à prendre leur place dans le grand projet humain de « #subordination du monde matériel à son usage ». Comme l’explique Harris, « On classait les nations et les peuples du monde… selon le degré auquel ils avaient achevé cet idéal de l’humanité ». Les cultures qui ne voyaient pas les choses ainsi étaient confrontées à un choix : « adopter notre culture et devenir intellectuellement productives ou disparaître. Voilà le jugement prononcé par les Anglo-Saxons sur les races inférieures ».

    Nous avons oublié qu’il s’agissait de la vocation initiale (de la raison d’être) des institutions-usines dans lesquelles la plupart d’entre nous avons grandi ; nous parlons de notre expérience personnelle de l’école comme s’il s’agissait d’une composante naturelle, d’un élément naturel et essentiel de l’enfance humaine, et non pas de ce qu’elle est réellement : une expérience extrêmement récente d’ingénierie sociale menée à grande échelle. Mais le passé, comme l’a brillamment exprimé Faulkner, n’est jamais mort ; il n’est pas même passé. Ces objectifs originels, comme John Taylor Gatto le souligne, ont été imbriqués avec tant d’efficacité dans la structure de l’enseignement moderne – avec ses systèmes sous-jacents de confinement, de contrôle, de standardisation, d’évaluation et de poliçage – qu’ils s’accomplissent aujourd’hui sans même que nous en ayons conscience et sans notre consentement.

  • Du changement individuel à la #résistance organisée (par Derrick Jensen) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/du-changement-individuel-a-la-resistance-organisee-par-derrick-jensen

    Ceux qui croient en l’invincibilité des agresseurs et de leurs systèmes se trompent. Les systèmes de pouvoir sont des créations humaines qui peuvent être détruites par des humains. Ceux au pouvoir n’ont rien de surnaturel ou d’immortel, et peuvent être destitués. Des gens qui disposaient de ressources bien moins importantes que n’importe lequel des lecteurs de ce site se sont battus contre des systèmes de #domination, et l’ont emporté. Il n’y a aucune raison pour laquelle il en irait autrement de nous. Cependant, la résistance commence par le fait d’y croire, et pas par croire qu’on en est incapable. Et certainement pas par la tentative d’en dissuader les autres.

  • Les illusions vertes : brûler des #forêts & replanter des #monocultures d’#arbres pour produire de l’#électricité – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/11/les-illusions-vertes-bruler-des-forets-replanter-des-monocultures-darbre

    La plupart des gens associent la production d’énergie soi-disant « renouvelable » (ou « verte ») à des panneaux solaires et à des éoliennes. Parfois aux barrages et à la production hydroélectrique. Mais ce que l’on sait moins — au-delà du fait que la fabrication et la maintenance des panneaux solaires, des éoliennes et des barrages n’a rien de soutenable ou d’écologique, en raison des extractions minières (et des pollutions et destructions environnementales associées) de matières premières non-renouvelables qu’elles requièrent, du caractère tout aussi destructeur et insoutenable du stockage et de l’acheminement de l’énergie, et d’autres perturbations écologiques spécifiques à ces trois modes de production d’électricité — c’est que la principale source de production d’énergie dite « renouvelable » en Union Européenne correspond à l’incinération de #biomasse.

    • Gaspillage de la forêt québécoise au chantier de la Romaine Publié le jeudi 24 novembre 2016 - Anne Panasuk

      Pour faire place aux futurs réservoirs du projet hydroélectrique de la Romaine, du bois coupé à grands frais par Hydro-Québec s’accumule près des chantiers. Des milliers de mètres cubes de bois se dégradent depuis trois ans. Comment expliquer ce gaspillage de la forêt québécoise ?

      À plus de 100 km de l’embouchure de la rivière Romaine, qui est en voie d’être aménagée pour produire de l’hydroélectricité sur la Côte-Nord, des montagnes de bois s’accumulent. De quoi remplir 1500 camions-remorques.

      Le projet hydroélectrique de la Romaine est le plus gros chantier au pays. Dans une forêt intouchée, quatre réservoirs seront créés à la suite de la dérivation de la rivière. Le deuxième réservoir à partir de la côte, appelé Romaine-2, est le plus gros des chantiers : une superficie de 86 kilomètres carrés sera inondée.

      Depuis la fermeture de la scierie de Rivière-Saint-Jean, le bois coupé, au lieu d’être transformé, s’accumule et se détériore. Hydro-Québec refuse de le rendre disponible aux résidents comme bois de chauffage, malgré les demandes du préfet de la MRC de la Minganie.

      Seuls les résineux (sapins, épinettes et mélèzes) ont été récupérés lors du déboisement de Romaine-2. Les feuillus, le bouleau et le tremble, par exemple, ne sont pas coupés, car il n’y a pas de marché sur la Côte-Nord pour ces arbres.

      Il n’y a pas d’usine pour les scier. Ils sont laissés dans le réservoir de Romaine-2 et tout simplement ennoyés.
      . . . . . .
      Là où Hydro-Québec doit faire un déboisement intégral, comme sous les lignes électriques, les feuillus ont été brûlés sur place.
      . . . . . .

      _ Tout ça pour spolier la nation innue à Natashquan , lire la suite de l’article : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1001805/gaspillage-de-la-foret-quebecoise-au-chantier-de-la-romaine
      #Canada #Quebec #Innus #Spoliation

  • Le cobalt, le Congo & les coûts socio-écologiques de la High-Tech (par le Washington Post) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/11/le-cobalt-le-congo-les-couts-socio-ecologiques-de-la-high-tech-par-le-wa


    Article en VO : https://www.washingtonpost.com/graphics/business/batteries/congo-cobalt-mining-for-lithium-ion-battery

    Mayamba est un mineur de cobalt. La terre rouge de la savane, devant chez lui, recèle une richesse en cobalt et autres minerais si stupéfiante qu’un géologue la qualifia un jour de « scandale géologique ».

    Ce paysage isolé du Sud de l’Afrique est au cœur de la folle ruée mondiale vers le cobalt bon marché, un minerai indispensable aux batteries lithium-ion rechargeables qui alimentent les smartphones, ordinateurs portables et véhicules électriques fabriqués par Apple, Samsung et les grands constructeurs automobiles.

    Mais Mayamba, âgé de 35 ans, ne savait rien du rôle qu’il tenait dans la gigantesque chaîne d’approvisionnement mondiale. Il se saisit de la pelle en métal et du marteau à l’extrémité endommagée entreposés dans un coin de la pièce qu’il partageait avec sa femme et son enfant. Puis il enfila une veste couverte de poussière. En homme fier, il aime à revêtir une chemise boutonnée même lorsqu’il descend à la mine. Justement, il comptait y travailler à la main toute la journée et toute la nuit. Il ferait un somme dans les tunnels souterrains. Pas d’outils industriels. Pas même un casque. Le risque d’éboulement est permanent.

    « As-tu assez d’argent pour acheter de la farine aujourd’hui ? » Demanda-t-il à sa femme.

    Elle en avait. Mais voilà qu’un agent de recouvrement se présentait à la porte. Ils s’étaient endettés pour du sel. La farine attendrait.

  • La société industrielle, la confusion généralisée & la perte du sens commun (par Jaime Semprun) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/10/la-societe-industrielle-la-confusion-generalisee-la-perte-du-sens-commun

    Si tant de gens sont désenchantés des promesses de la société industrielle (l’automatisation n’a pas supprimé le travail, elle en a fait un privilège envié), ils ne le sont pas de la société industrielle elle-même. Les contraintes organisatrices qu’elle impose, ils voudraient juste les amender, les adoucir, peut-être même les humaniser.

  • L’échec de la #non-violence : introduction (par Peter Gelderloos) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/10/lechec-de-la-non-violence-introduction-par-peter-gelderloos

    La non-violence a perdu le débat, au cours des 20 dernières années, de plus en plus de mouvements sociaux et de #rebellions contre l’#oppression et l’#exploitation ont vu le jour à travers le monde, et au sein de ceux-là, nombreux sont ceux qui ont compris, avec le temps, que la non-violence ne fonctionne pas. Ils apprennent que les histoires des prétendues victoires non-violentes ont été falsifiées, que des actions ou méthodes spécifiques pouvant être décrites comme non-violentes fonctionnent mieux lorsqu’elles sont accompagnées d’autres actions ou méthodes illégales ou combatives. Ils apprennent qu’il n’y a aucune chance pour que la non-violence dogmatique et exclusive entraîne un changement révolutionnaire dans la #société, pour qu’elle parvienne à la racine de l’oppression et de l’exploitation et pour qu’elle renverse ceux qui sont au #pouvoir.

    Au mieux, la non-violence peut obliger ceux au pouvoir à changer de masques, à placer un nouveau parti politique sur le trône et possiblement à étendre les secteurs sociaux représentés au sein de l’élite, sans changer le fait fondamental de l’existence d’une élite qui dirige et bénéficie de l’exploitation de tous les autres. Et si nous observons les principales rébellions des deux dernières décennies, depuis la fin de la guerre froide, il apparait que la non-violence n’est en mesure d’implémenter ce changement de façade que si elle bénéficie de l’aide d’une grande partie de l’élite — en général, des médias, des riches, et au moins d’une partie de l’armée, parce que la résistance non-violente n’a jamais été en mesure de résister à la pleine puissance de l’Etat. Lorsque les dissidents ne bénéficient pas du soutien de l’élite, la non-violence pure semble être la meilleure façon de tuer un mouvement, comme ce fut le cas lors de l’effondrement total du mouvement anti-guerre en 2003, ou lors de l’effondrement du mouvement étudiant en Espagne, en 2009.

    #les_falsificateur

  • « Qui a tué l’écologie ? » ou Comment l’ONG-isation étouffe la résistance (par Fabrice Nicolino) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/09/qui-a-tue-lecologie-par-fabrice-nicolino

    « Qui a tué l’écologie ? » ou Comment l’ONG-isation étouffe la résistance (par Fabrice Nicolino)
    TOPICS:350associationécologieGreenpeaceONGréformismeWWF
    ZAD vs ONG

    Posted By : LePartage 4 septembre 2016

    Texte tiré de la conclusion de l’excellent livre de Fabrice Nicolino, "Qui a tué l’écologie ? : WWF, Greenpeace, Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement en accusation", publié le 16 mars 2011 aux éditions Les Liens qui libèrent.

    Une conclusion ? Quelle conclusion ? Le livre est grand ouvert devant vous. Dans la meilleure des hypothèses, il est et sera une introduction aux immenses combats qui nous attendent. Que se taisent les pleureuses ! Pour ma part, j’en ai assez des jérémiades. Ou les équilibres de la vie sur terre sont réellement menacés, et nous devons sans crainte abattre tout ce qui gêne la mobilisation générale. Ou bien il ne s’agit que d’une absurde alerte qui discrédite à jamais ses auteurs. Ou, ou. En bon français, on appelle cela une alternative, c’est-à-dire le choix offert entre deux possibilités. Et il n’y en a pas trois. Pour ce qui me concerne, je pense et je suis même convaincu que jamais l’aventure humaine, commencée grossièrement il y a deux millions d’années, n’a connu un tel péril. Et la folie des associations dites écologistes que j’ai étrillées ici durement [principalement Greenpeace, le WWF, FNE – France Nature Environnement, et la FNH – Fondation Nicolas Hulot, on pourrait rajouter 350.org, qui n’existait pas en France, à l’époque où le livre est sorti, mais qui est du même acabit, NdE], mais de manière argumentée [si vous voulez en savoir plus, nous vous conseillons de vous procurer cet excellent livre qu’est « Qui a tué l’écologie ? », NdE], c’est qu’elles tiennent officiellement le même discours.

    Leur baratin, car c’en est un, consiste à pleurnicher chaque matin sur la destruction de la planète, avant d’aller s’attabler le midi avec l’industrie, dont le rôle mortifère est central, puis d’aller converser avec ces chefs politiques impuissants, pervers et manipulateurs qui ne pensent qu’à leur carrière avant de signer les autorisations du désastre en cours.

    On hésite devant le qualificatif. Misérable, minable, honteux, dérisoire, tragicomique ? Qu’importe. Les écologistes de salon ont failli pour de multiples raisons, que j’ai essayé d’entrevoir dans ce livre. Certains d’entre eux demeurent valeureux, et je ne doute pas de les croiser sur ma route, ni même de cheminer de concert. Mais les structures, en tout cas, sont mortes, et nul ne pourra les ressusciter. Elles ont eu un sens il y a une quarantaine d’années [nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette remarque, NdE], mais sont devenues des obstacles qui empêchent une nouvelle génération politique et morale de conduire nos affaires les plus cruciales.

    Je ne crois pas être — toujours — naïf. On ne proclame pas une nouvelle époque. Nul décret ne peut venir à bout des vieilles lunes exténuées. Le mouvement écologiste français, sous sa forme actuelle, doit disparaitre. Peut-être bien, au passage, changer de nom. Mais un tel mouvement des idées et des âmes ne se conçoit pas sans un sursaut historique de la société. Il faudra donc, s’ils se produisent toutefois, des tremblements de terre d’une vaste ampleur, capables d’enfouir ce qui est mort, et de laisser s’épanouir ce qui défend réellement la vie.

    La jeunesse, non parce qu’elle serait plus maligne, mais pour la seule raison qu’elle est l’avenir, est la condition sine qua non du renouveau. Je n’ai aucun conseil à donner, je me contente de rêver d’une insurrection de l’esprit, qui mettrait sens dessus dessous les priorités de notre monde malade. On verra. Je verrai peut-être. Il va de soi que le livre que vous lisez sera vilipendé, et je dois avouer que j’en suis satisfait par avance. Ceux que je critique si fondamentalement n’ont d’autre choix que de me traiter d’extrémiste, et de préparer discrètement la camisole de force. Grand bien leur fasse dans leurs bureaux bien chauffés !

  • L’#agriculture ou la pire erreur de l’#histoire de l’humanité (par Jared Diamond & Clive Dennis) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/09/lagriculture-ou-la-pire-erreur-de-lhistoire-de-lhumanite-par-jared-diamo

    « L’agriculture est une invention humaine assez récente, et à bien des égards, ce fut l’une des idées les plus stupides de tous les temps. Les chasseurs-cueilleurs pouvaient subsister grâce à des milliers d’aliments sauvages. L’agriculture a changé tout cela, créant une dépendance accablante à quelques dizaines d’aliments domestiqués, nous rendant vulnérable aux famines, aux invasions de sauterelles et aux épidémies de mildiou. L’agriculture a permis l’#accumulation de ressources produites en surabondance et, inévitablement, à l’accumulation inéquitable ; ainsi la société fut stratifiée et divisée en #classes, et la #pauvreté finalement inventée ».

    • « Je ne pense pas que la plupart des chasseurs-cueilleurs cultivaient avant d’y être obligés, et lorsqu’ils ont fait la transition vers l’agriculture ils ont échangé la qualité pour la quantité »

      Donc c’est la contraception qu’il aurait fallu inventer.

    • C’est l’inverse de la contraception qui s’est produit. Dans un documentaire diffusé sur Arte (Sous la peau) le sujet du passage à l’agriculture était évoqué car l’alimentation changeant (75 plantes différentes consommées par les chasseurs-cueilleurs, une dizaine pour les agriculteurs) les bactéries ingérées ont changé (l’apparition des caries date de cette époque...)
      Par ailleurs les agricultrice étaient de vraie bêtes de somme pour les hommes donc, comme il est dit dans cet article :
      « Libérées du besoin de transporter leurs bébés durant une existence nomade, et sous pression en raison du besoin en bras pour labourer les champs, les femmes agricultrices ont eu tendance à tomber plus souvent enceinte que leurs congénères chasseuses-cueilleuses »

      Le docu de Arte précisait que les chasseuses-cueilleuses avaient en moyenne 1 enfant tous les 4-5 ans (avortement, infanticides...), l’intervale est passé à 2 ans chez les agricultrices (pour éviter les corvées agricoles).

    • Oui, mais comme cela est expliqué dans l’article (et confirmé a priori par plusieurs recherches), l’agriculture est née car les êtres humains devenaient malgré tout trop nombreux pour le mode de vie « chasseur/cueilleur » et c’était donc un moyen de produire plus (et ça a « permis » de se reproduire encore plus, donc le mouvement était irrémédiable).

    • Cet ancien article de Jared Diamond (1987), illustre une fois de plus son obsession pour la croissance démographique comme moteur principal de l’évolution des activités humaines. Cette obsession a été particulièrement critiquée à l’occasion de ces livres De l’inégalité parmi les sociétés (1997) et Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie (2005) voir en particulier les articles de Daniel Tanuro et le livre collectif Questioning Collapse https://seenthis.net/messages/519656

      Sur les pistes d’explication du développement de l’agriculture, on peut écouter Jean-Denis VIGNE (Archéozoologue et biologiste au Muséum National d’Histoire naturelle) dans cette conférence de mars 2014 où il relate l’état des récentes recherches (en particulier à partir de la quarantième minute). Il souligne à quel point les différentes causalités sont mêlées et l’importance de l’évolution culturelle comme moteur :

      https://www.youtube.com/watch?v=YQVr0Q86RXw

      Sinon il y a aussi les émission de Jean Claude Ameisen Sur les Épaules de Darwin consacrée à la naissance et la diffusion de l’agriculture :

      https://www.youtube.com/watch?v=BMKeRny7uFM

      https://www.youtube.com/watch?v=Ah2zZRKTdRs

      Les passages où Jared Diamond soutien la thèse de la croissance démographique :

      Ces éléments suggèrent que les indiens des Dickson Mounds, à l’instar de beaucoup d’autres peuples primitifs, se sont mis à cultiver, non par choix, mais par nécessité, afin de nourrir leur population en constante augmentation.

      [...]

      L’agriculture pouvait soutenir une population bien plus importante que la chasse, en dépit d’une qualité de vie plus pauvre.

      [...]

      Tandis que les densités de population des chasseurs-cueilleurs s’élevèrent doucement à la fin des périodes glaciaires, des groupes durent choisir entre nourrir plus de bouches en s’orientant vers l’agriculture , et trouver des moyens pour limiter cette croissance . Quelques groupes choisirent la première solution, incapables d’anticiper les mauvais côtés de l’agriculture et séduits par l’abondance éphémère dont ils bénéficièrent jusqu’à ce que la croissance de la population rattrape l’augmentation de la production de nourriture. Ces groupes-là se reproduisirent en grand nombre, puis s’en vinrent décimer les groupes qui avaient choisi de rester chasseurs-cueilleurs, parce qu’une centaine d’agriculteurs mal nourris peuvent quand même combattre un seul chasseur-cueilleur isolé. Les chasseurs-cueilleurs n’ont pas vraiment abandonné leur mode de vie, mais ceux qui s’étaient montrés assez raisonnables pour le conserver ont été expulsés, sauf des régions dont les agriculteurs ne voulaient pas.

      A ce stade, il est utile de rappeler l’accusation banale qui prétend que l’archéologie est un luxe, préoccupé par le passé lointain et n’offrant aucune leçon pour le présent. Les archéologues étudiant l’avènement de l’agriculture ont reconstitué une période cruciale, celle où nous avons commis la pire erreur de l’histoire humaine. Sommés de choisir entre limiter la population ou essayer d’augmenter la production de nourriture, nous avons choisi cette dernière solution et ainsi subi la famine, la guerre, et la tyrannie.

      #néolithique

    • @fsoulabaille j’ai pas l’impression qu’on a lu le même texte. Tu dit que ce sont les hommes (avec un petit h, donc à l’exclusion des femmes) qui sont transformés en bêtes de somme, alors que l’article parle des femmes très clairement et donne des exemple de femmes qui portent les fardeaux les plus lourds tandis que les hommes se baladent les mains vides.

      Et je sais pas ou tu as lu que les femmes agricultrices évitent des corvées lorsqu’elles ont deux fois plus d’enfants que les femmes chasseuses-ceuilleuses. La différence c’est que les chasseuses-ceuilleuses devaient porter les enfants pendant presque 4 ans sur leur dos pour la cueillettes et la chasse puisqu’ils fallait se déplacé pour avoire des ressources. Alors que dans le système agricole sédentaire, elles peuvent les poser plus tot au sol à coté d’elles pour travailler plus et enfanter plus. C’est pas vraiment ce que j’appelle « évité des corvées », c’est plutot à l’inverse une multiplications des corvées et charges de travail pour les femmes.

      Encore aujourd’hui dans l’agriculture les femmes travaillent plus que les hommes puisqu’elles sont au champs, au transport des marchandises, doivent allé chercher l’eau, le bois pour le foyer, et aussi à la maison à faire les tâches domestiques, les repas, soins aux enfants, soins des vieux, des bêtes... J’ai jamais vu que les femmes agricultrices soient dispensé de travaille au prétexte d’être enceintes, mais elles sont par contre dispensé de reconnaissance de leur travail, de rémunération, d’une alimentation correcte... L’article ne dit pas que les femmes enceintes agricultrices se la coulent douce et ca serait bien de documenté cette affirmation qui me semble une déformation de la culture bourgeoise occidentale moderne.

      Il y a aussi le fait que les hommes agriculteurs se réservent les outils et en privent les femmes. Voire Paola Tabet à ce sujet. Les hommes utilisent le bœuf, ânes ou le cheval de trait pour tirer la charrue et les femmes font tout à la main, si c’est pas elles qui sont harnachées à la charrue avec les bête.

  • Avant l’#agriculture : peu de caries et des mâchoires parfaitement adaptées aux dents (Smithsonian Mag & BBC) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/08/avant-lagriculture-peu-de-caries-et-des-machoires-parfaitement-adaptees-

    Ces changements sont probablement liés au régime alimentaire, ce que de précédentes études suggéraient. Les chasseurs-cueilleurs avaient besoin d’une grande et puissante mâchoire pour mastiquer les végétaux non-cuits qui composaient souvent leur menu. Les premiers agriculteurs, d’un autre côté, avaient un régime alimentaire doux, consommant des aliments cuits comme des haricots et des céréales, n’avaient pas besoin d’une mâchoire aussi puissante. Avec le temps, tandis que les mâchoires devenaient plus petites à cause de ces changements de régimes alimentaires, les dents ne suivirent pas, et ne changèrent pas de taille. Ce qui a directement conduit aux problèmes dentaires si communs aujourd’hui. Nous avons des mâchoires modernes, mais un nombre de dents potentiellement obsolète.

    #alimentation #orthodontie

    • Pour ceux qui ont des enfants en bas âge : faites les macher !

      La moitié de nous pourrait bénéficier d’un traitement orthodontique. Mais cette approche est-elle vraiment logique d’un point de vue évolutif  ? Certains cliniciens ne le pensent pas, tels que Jerry Rose et Richard Roblee. Ils recommandent aux cliniciens de se concentrer davantage sur la croissance des mâchoires, en particulier pour les enfants. Pour les adultes, les options chirurgicales pour stimuler la croissance osseuse gagnent également du terrain et peuvent conduire à des traitements plus courts.

  • L’incohérence du socialisme : le mythe du progrès & le culte de la machine (par Georges Orwell) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/08/lincoherence-du-socialisme-le-mythe-du-progres-le-culte-de-la-machine-pa

    Prié d’expliquer pourquoi les gens intelligents se trouvent si souvent de l’autre côté de la barricade, le socialiste invoquera en général des raisons de bas intérêt, conscientes ou inconscientes, la conviction non fondée que le socialisme ne peut pas « marcher », ou la simple peur des horreurs et désagréments inhérents à la période révolutionnaire précédant l’instauration du socialisme. Tout ceci a certes son importance, mais il ne manque pas d’individus insensibles à des considérations de cet ordre et qui n’en sont pas moins résolument hostiles au socialisme. S’ils rejettent le socialisme, c’est pour des raisons spirituelles ou « idéologiques ». Leur refus n’est pas dicté par l’idée que « ça ne peut pas marcher », mais au contraire par la crainte que ça marche trop bien. Ce qu’ils redoutent, ce n’est pas les événements qui peuvent venir troubler le cours de leur vie, mais ce qui se passera dans un futur éloigné, quand le socialisme sera devenu une réalité.

    • Dans un monde idéal, la violence n’est pas, à mon sens, la meilleure manière d’agir, mais nous ne sommes de toute évidence pas dans un monde idéal. Notre situation ne cesse de se détériorer – surpopulation, pollution, zones mortes océaniques, et j’en passe – et toutes les possibilités pour l’humanité de jouir d’un avenir décent et digne s’amenuisent de jour en jour, alors quel choix nous reste-t-il ? Les tentatives individuelles de mener une vie soutenable ne changeront rien tant que la société industrielle perdure. A l’heure actuelle, le démantèlement de l’infrastructure est la pièce manquante la plus importante. C’est là que le système est le plus vulnérable. Il faudrait donc procéder à ce démantèlement sans plus attendre. Cela peut s’avérer efficace, si c’est fait avec responsabilité, prudence et beaucoup de lucidité.

    • Le temps est compté : interview avec un éco-saboteur (partie 2) – Le Partage
      http://partage-le.com/2016/08/le-temps-est-compte-interview-avec-un-eco-saboteur-partie-2

      Rien de ce que fait la culture dominante, qu’il s’agisse de l’exploitation forestière et de la pêche industrielle, de la production d’électricité ou de l’extraction d’énergies fossiles, n’est aussi destructeur que l’agriculture. Rien de tout cela n’est possible sans agriculture. Les couches arables ne subsisteront pas plus d’une quarantaine d’années, tandis que l’agriculture est en train de les épuiser comme si elles devaient durer éternellement. Ces sols sont comme le sable dans le sablier de la civilisation, ainsi que les énergies fossiles et les minerais ; ils n’existent qu’en quantité limitée. En ce qui concerne les limites physiques, la civilisation brille par son incohérence et n’a même pas conscience de ses propres intérêts fondamentaux ; Elle tente seulement de garder secret le fait qu’elle va tout ravager, mais c’est un secret qui crève les yeux. Dans un monde aux ressources limitées, elle ne peut en aucune façon fonctionner encore bien longtemps et en ce moment, elle ne fait que grignoter les dernières frontières. Si la civilisation existe toujours dans 20 ans, le nombre de zones sauvages désignées importera peu ; la civilisation les aura ravagées avant.

  • La #dépression est une maladie de #civilisation (Stephen Ildari) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/07/la-depression-est-une-maladie-de-civilisation-stephen-ildari

    « 99,9 % de l’expérience humaine a été vécue dans un contexte de chasseur-cueilleur« , ajoute-t-il. « La majeure partie de la pression de sélection qui a sculpté et formé nos génomes correspond bien à cet environnement et à ce mode de vie ».

    Au regard des 3 millions d’années d’existence de l’hominidé, et l’utilisation d’outils en pierre par l’homo habilis, notre genre a connu un changement environnementale rapide depuis l’avènement de l’agriculture il y a environ 12 000 ans, et au cours des 200 dernières années, depuis la révolution industrielle, notre espèce doit faire face à ce qu’Ildari appelle une « mutation environnementale radicale ».

    Tandis que notre environnement a radicalement changé, notre génome est essentiellement le même qu’il y a 200 ans, explique Ildari. « Cela ne fait que 8 générations. Ce n’est pas assez de temps [pour des adaptations génétiques importantes]. »

    « Il y a un décalage profond entre les gènes que nous portons, les corps et les cerveaux qu’ils génèrent, et le monde dans lequel nous nous trouvons », ajoute-t-il. « Nous n’avons pas du tout été conçu pour la sédentarité, l’enfermement, l’isolation sociale, l’alimentation fast-food, la privation de sommeil et le rythme effréné de la vie moderne ».