Sur la police, une opinion minoritaire

Et inversement, chaque fois que ces forces ont fait bloc pour défendre le régime, les insurgés ont été vaincus et massacrés. C’est comme une loi, il n’y a pas d’exceptions.

C’est à la fois vrai et en même temps comme je l’ai lu autre part, affirmer ce genre de propos c’est se couper immédiatement (en tout cas « là tout de suite pour l’instant ») des convergences possibles avec les quartiers populaires et autres populations pour qui ce genre d’argumentaire est totalement (et légitimement) inaudible vu ce qu’illes vivent au quotidien avec cette police.

Discussions difficiles sur ce thème…

Affirmation difficile, cependant questionnement pertinent.

Parfois il ne faut pas rêver et certain⋅e⋅s aimeraient faire un rêve ?

Lors des manifestations de ces jours derniers, le mot d’ordre le plus souvent repris parmi la jeunesse était : « Tout le monde déteste la police ! »

Ici et maintenant, si nous signifions à la police que nous la détestons en bloc, nous ne faisons que souder ses rangs et nous rendons sa défection plus difficile, plus improbable.

Propos difficiles, minoritaires... et étonnamment laconiques... Proposer une telle ouverture, sur lundi.am qui puis est, avec à peu pres aucun développement argumentatif, alors même que l’affrontement avec la police est présenté sur un autre article de ce numéro de Lundi matin comme une sorte d’objectif primordial bien plus important que la casse ? Je ne sais pas s’il vise véritablement à ouvrir un débat (qui serait méritoire), énoncer un fait et son importance stratégique du point de vue révolutionnaire (pas de destitution du pouvoir sans démission -au moins partielle- de ses forces armées), ou s’il s’adresse plutot aux policiers eux-même, du moins ceux pour qui leur mission de maintien de l’ordre et ses conditions d’effectuations peuvent parfois être l’occasion d’une crise d’identité... Ceux qui en viennent à se demander - il y en a sûrement - s’il sont véritablement « milice du capital », et à ce titre, des « bâtards ». Ceux qui, témoins quotidiens du sado-fascime de nombre de leurs collègue, deviennent fébriles à l’idée de devoir leurs ressembler.