À l’heure où une femme politique française que je n’ai même pas envie de nommer assène que « la France est un pays de race blanche », mon bouquin est à présent disponible sur Amazon
Dans le chapitre Le concept de race , je déconstruis ce genre de propos :
Les théories raciales qui prétendent à la pureté de la race ne tendent en fait qu’à augmenter sensiblement les homozygotes d’une population, rendant par là même cette population moins adaptable, la fragilisant et pouvant même à terme, la conduire à la disparition.
Ainsi, on comprend mieux que deux individus, phénotypiquement très proches (donc susceptibles d’être regroupés dans une même « race ») peuvent être génétiquement très différents et peuvent donc avoir une descendance elle-même très différenciée du point de vue morphologique. Autrement dit, la ressemblance physique ne fait pas la race.
Par ailleurs, il faut bien comprendre que biologiquement parlant, le phénomène de raciation correspond à une réponse adaptative à un milieu donné, au sein d’une espèce, afin de permettre la survie de cette espèce. Or, l’espèce humaine a ceci de particulier qu’au cours de l’évolution, sa réponse adaptative a été le développement de l’intelligence, ce qui permit ensuite à l’humain d’adapter le milieu naturel à ses besoins (vêtements, habitations, outils… etc.) et non plus l’inverse. Ce qui signifie que le processus de raciation n’a plus lieu d’être depuis que la pression sélective a privilégié l’accroissement du cerveau, à peu près depuis le paléolithique supérieur.
Et avec de vrais morceaux d’Albert Jacquard dedans pour souligner le propos :
Rappelons tout d’abord que, contrairement à une opinion répandue, les diverses couleurs de peau résultent, pour l’essentiel, de la densité dans l’épiderme d’un unique pigment, la mélanine, présent aussi bien chez les Blancs, que chez les Jaunes ou chez les Noirs, mais avec des doses très variables. […]
Ce caractère se comporte de façon très mendélienne : tout se passe comme s’il était gouverné par 4 paires de gènes ayant des effets additifs. […] Dans cette optique, les « Blancs » possèdent huit gènes b entrainant une couleur claire, les « Noirs » huit gènes n entrainant une couleur foncée. Tous les intermédiaires sont possibles […]
Finalement nous constatons que si la couleur de la peau est le caractère le plus évident, le plus facile à comparer, elle ne correspond qu’à une part infime de notre patrimoine génétique (sans doute 8 ou 10 gènes sur quelques dizaines de milliers) ; elle n’est apparemment liée à aucun autre caractère biologique important ; elle ne peut donc en aucune manière servir à un classement significatif des populations…
, cité depuis Éloge de la différence .
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