• L’État islamique face au Hezbollah : une porte d’entrée palestinienne ? | Middle East Eye
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    Quelques heures après l’attentat, l’organisation État islamique publie un communiqué, revendiquant l’opération. Elle donne alors les noms de trois de ses kamikazes supposés : deux Palestiniens (Hamid Rachid al-Balagh et Omar Selim al-Rais) et un Syrien (Khaled Ahmad al-Khalid). L’information est immédiatement reprise sur les réseaux sociaux, ainsi que sur les principaux médias télévisés libanais. Elle attise, quelques heures durant, les accusations communautaires contre les Palestiniens au Liban.

    Pourtant, deux jours plus tard, le secrétaire-général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dément catégoriquement l’information, dans une intervention sur la chaîne al-Manar : il dit alors qu’aucun auteur de l’attentat n’était palestinien, et qu’à la date du 14 novembre, les personnes interpellées par les Forces de sécurité intérieure (FSI) et la Sureté générale (SR), dans le cadre d’une coopération sécuritaire avec le Hezbollah, sont libanaises et syriennes. Réaffirmant son soutien au soulèvement populaire palestinien débuté en octobre 2015, il affirme que « même s’il y avait des Palestiniens impliqués avec le Jabhat al-Nusra [Front al-Nosra] ou l’État islamique, il n’y a, pour nul d’entre nous, aucune justification religieuse, politique ou morale de tenir le peuple palestinien ou les camps palestiniens comme responsables de ce crime ».