Ah c’est pas tout à fait pret il y a pas encore le titre et les bonnes icônes et image d’aperçu mais on peu en profiter quand même
#zuckerberk #mad_meg #shameless_autopromo :)
comment ça pas les bonnes icones ? :-)
Mince j’ai pas vidé ma mémoire cache avant de parlé. :) C’est génial merci @fil
La progression de la confection de ce dessin se trouve ici : ►https://seenthis.net/messages/581398
Il est déjà réservé ?... ;-)
Superbes oeuvres, bravo, et très bien mises en valeur sur ce site web : quelle prouesse d’avoir accès à toutes les échelles !
Est-ce qu’il y aura des explications sur chaque oeuvre ? Par exemple l’origine des textes écrits sur les dessins ?
@fsoulabaille non pas encore mais j’aimerais bien pouvoir l’exposé avant de le vendre.
@sinehebdo j’ai fait faire une numérisation spécialement haute pour ce dessin, ca me semblait valoir le coup.
Pour les explications c’est ici ►https://seenthis.net/messages/581398
et pour ta question sur le texte écrit sur le dessin, c’est principalement celui ci : ►https://seenthis.net/messages/571702
@mad_meg oui oui, bien sûr il faut absolument qu’il soit exposé et vu ! Il me fait très envie, mais je suis patiente et pas exclusive :-D
Merci @vanderling et @fsoulabaille pour vos beaux compliments ?
Bonne promenade à vous dans le Tartare ?
Notre identité calculée est-elle notre identité ?
▻http://www.internetactu.net/2017/05/31/notre-identite-calculee-est-elle-notre-identite
« Etre soi-même est devenu un travail difficile. Jusqu’à présent, les gens vivaient dans des situations relativement stables où l’identité était basée sur le lieu où ils étaient nés et de qui. Il y avait peu d’options en matière de choix de vie, et la mobilité sociale ou géographique restait faible. (...)
#Articles #Débats #algorithme #confiance #identité #marketing #nossystemes
Et Rob Honing de conclure que si notre identité est plus fluide, elle est aussi plus précaire. Longtemps, se connaître signifiait chercher à comprendre un contexte que nous n’avions pas choisi. Désormais, notre identité est calculée comme un choix de consommation, elle est l’extraction d’un contexte toujours mouvant. C’est une réponse bien simpliste à l’énigme de soi… Une réponse qui nous donne bien peu d’autonomie… et qui génère beaucoup d’incertitude, car le calcul peut à tout moment vous devenir défavorable.
Je trouve dommage de parler d’Identité au singulier. L’identité « commerciale » peu coexisté avec l’identité « professionnelle » ou l’identité de genre ou l’identité qu’on a seul et celle qu’on a vis a vis des différentes personnes et groupes avec qui on interagit (familles, ami·e·s intimes, conjoint·e·s, collégues, connaissances, inconnus).
Le texte réduit l’identité pré-internet à l’endroit ou tu est né, en prétendant que c’etait simple à l’époque parce que bien défini. Mais avant internet, les identitées étaient aussi mouvantes et superposées... Je trouve que cette vision du passé comme un endroit calme ou les gens restaient au village dans lequel ils étaient nés et se complaisaient dans le conforts des vies toutes tracées est un peu biaisée. On ne prenais pas l’avion mais les gens voyageaient plus qu’on l’imagine et pour que les européens soient allé emmerder la terre entière avec leurs contoires, colonies et traite esclavagiste, montre qu’on savait voyager, loin et à beaucoup.
Le fait qu’il soit reproché aux algorithme de n’avoir qu’une vision partielle et parfois fausse des gens me semble peu pertinente aussi. Mon identité perçu par les autres n’est pas « mon identité » et la manière dont « mon identité » est perçu par les autres peut être fausse en tout cas elle ne peut pas être juste (ou vrai), que ces autres soient humain ou non-humains comme des algorithmes. L’algorithme peut se trompé et me prendre à tord pour une personne contaminée par la grippe et me mettre injustement en 40aine. Mais avant fesse-bouc, un medecin pouvait se trompé aussi et me prendre à tord pour une personne contaminée par la grippe et me mettre injustement en 40aine.
Je préféré la vision développé ici qui est moins réductrice de l’identité et n’a pas cette vision caricatural du passé : ►https://seenthis.net/messages/571702 et qui me semble très différente dans la conception de l’identité, du moi mais dont les ccl sont les mêmes = faut lutter contre fesse-bouc et la privatisation féodale du web par les réso-sociaux qui vivent du data mining.
edit - en fait que les algorithmes puissent se trompé ne me semble pas le plus préoccupant. C’est plutot que les algorithmes ne se trompent pas qui me semble très inquiétant. Le fait d’être accusé à tord de terrorisme est un grave problème, je veux pas le minoré, mais c’est la partie émérgé d’un iceberg, le fait qu’on puisse bombardé des fake news sur mesure ou donner les outils au capitalisme pour qu’il puisse nous vendre en morceaux pour nous faire consommer toujours plus et des choses inutiles en jouant sur nos ressorts profonds. Le fait qu’ils cumulent tellement d’information qu’a un moment ils en saurons plus sur nous que n’importe qui. Là je pense à ce que disait Damasio sur les IA dans la vidéo que signale @val_k sur ce lien : ▻https://seenthis.net/messages/598136
Autre #workinprogress un grand dessin sur les réseaux sociaux. Pour le moment il n’a pas de titre mais je l’appel #Zuckerberk en attendant mieux. L’idée m’est venu à force d’écouté cette version de l’enfer de Dantes :
▻https://seenthis.net/messages/547853
"cavité conique remplie de pécheurs, de diables et de monstres qui nous mène jusqu’au centre de la terre où règne Lucifer."
Ca m’a fait vachement pensé à Zuckerberg et a fait que les entreprises sont un peu comme des démons c’est à dire des non-humains, qui nous pompent la vie et nous font vivre l’enfer.
Du coup je me suis inspiré de représentations de la scène dans cet esprit :
Je commence par les réseaux sociaux mais je ferais j’espère un tryptique avec un dessin sur Uber-Amazone et ces problématiques là et un autre sur les Algorythme en bourse, et les ressources en terre rare et ouvirier·e·s chez Foxconn pour evoqué la partie hardware. Avec ca j’ai du boulot pour un bon moment.
Pour le premier sur les résaux sociaux les trois têtes c’est Zuckerberg qu’on ne présente plus,
Jack Dorsey patron de twitter et Kevin Systrom patron d’Instagram.
Je m’excuse pour la qualité des photos c’est pas mon fort. Il y aura le beau scan et la superbe appli de @fil à la fin.
Dans la couronne il y a le logo de @seenthis parceque c’est quant même un rézo sociaux. Là j’ai pas de photo ou on le voie bien, j’en ferai une prochaine fois.
Pour le sujet du dessin il y a un texte indiqué sur @seenthis par @val_k qui m’a beaucoup inspiré et me guide pour ce dessin c’est :
►https://seenthis.net/messages/571702
Je conseil vraiment cette lecture. Merci @val_k
Sur le demon Zuckerberk il y a plein de gens en petit qui regardent leur smartphone-tablette-portables pendant que des patriarches leur vide le cerveau. Les patriarches représentent plus ou moins les algorithmes. Tous les humains serons relié au penis et à l’anus du grand demon Zuckerberk par des cables mais là ca ne se vois pas encore :) en ref à ceci
"Ce que Mark oublie de dire c’est que Facebook ne connecte pas les gens entre eux ; Facebook connecte les gens à Facebook Inc.
Le modèle économique de Facebook c’est d’être « l’homme du milieu »"
Voila quelques détails :
Inspiré de 1984 :
"Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain... éternellement."
Un peu de SPAM
Un peu d’amour
Un peu de Trump et ses troll à Fake News
Du phishing à base de lolcats
Et voila ou j’en suis pour l’instant avec une photo horrible !
#facebook #social_network #lol_cat #meme #trump #troll #troll_face #spam #mad_meg
Les sujets de tes oeuvres me font penser à un artiste qu’un ami a découvert à Lyon, et dont il a acheté une toile :
▻http://panos.tetraconcept.com/tableau.html
La photo que j’ai faite n’est pas de grande qualité, sans utilisation d’un pied en particulier... mais ça doit suffire pour se rendre compte.
Je ne connais pas cet artiste Kaley Begal mais il y a en effet des points commun avec mon travail. C’est chouette de pouvoir l’admiré avec #leflet et #image_magic et ta photo est très bien.
J’aime bien en particulier le gorille araignée avec sa coiffe en banane globe et l’espèce de sablier/balance de la justice/bonnet phrygien/coulure d’or/coulure de pétrole/petites mains noirs/oeil de lezard. C’est surchargé comme j’aime ! Merci pour la découverte @biggrizzly
ici on le voie au travail
et là on reconnais des éléments qu’on retrouve dans la grande toile de ton ami :
Je n’avais même pas essayé d’aller voir sur Internet ce qu’il avait pu y publier... Il est tellement discret quand on le croise... et en fait, il y a plein de choses !
wow.... magnifique ce croisement de Bosch et Escher eu milieu des réseaux-sociaux-marchands... parce que c’est là où y’a quand mêmer des nuances à faire entre le marchand et seenthis non-marchand et non-traçant... en totu cas pour le texte dont tu t’inspire, ça le semble clairement énoncé.
Merci @val_k j’espère que tu ne sera pas décu du résultat. Je vais essayé de tenir compte de ta remarque mais comme c’est un enfer le web vertueux passera quant même un sale quart-d’heur.
Nouvelles de l’avancement de #zuckerberk
Pour le dessin j’utilise des #trollface j’avais mis ma doc ici ▻https://seenthis.net/messages/577727 avant d’avoir entamé ma rubrique #workinprogress
Machine à écrie insectoïde du « Naked Launch » de Cronenberg.
et elle à des tétons facebook compatibles
Petite pause sur les parchemins et retour à Zuckerberk. Désolé pour la qualité de mes photos toujours abominable :s
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A coté de Trump et de ses troll en laisse il y a l’aquarium des Pépé The frog
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Au centre de la scène, Snowden révèle le cœur de Zuckerberk ; L’oeil de la NSA
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Ca c’est la sexe tape de Kim Kardashian :
et ca c’est Kim Kardashian en image de Venus - incarnation de la beauté contemporaine. Les fashonistas qui l’entourent portent toutes des coquilles saint jacques. Un jeu entre venus et sa coquille peinte pas Bottichelli et les coquilles que portent les pèlerins de St Jacques de Compostelle et l’idée d’adoration .
Ca avance bien. On commence à voire la forme en « tas » du démon qui m’a fait pensé hier à la grande crado de Fraggel Rock que j’aimais beaucoup .
On commence à voire un peu la structure d’ensemble. Le tas de gens sont posé sur une spriale qui entoure le corps du géant à trois têtes. Dans la partie centrale de la tour, le corps du démon sera visible dans l’ombre. Pour le moment on ne voie que le nombril, qui sera plus tard « noyé » dans une zone obscure et les cables qui aboutissent au pubis, lui aussi sera plongé dans l’obscurité.
Pour l’instant les contrastes sont trompeurs, il n’y aura plus beaucoup de blanc à la fin de mon dessin et je renforcerait les contrastes sur certains personnages une fois que l’ensemble sera pausé.
En ce moment je trouve que ca manque de google, car google c’est une gros démon à lui tout seul et je sais pas si je devrait pas le traité à part ou m’en servir pour le sol tout en bas ou le ciel ou si je fait un 4eme démon à mon programme. Les autres démons étant pour l’instant un démon sur l’ #uberisation (surement avec une inspiration de Acanthaspis petax
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Acanthaspis_petax )
Zuckerberk avance bien. J’en ai fait une sorte de reptilien et j’entame enfin l’arrière plan et bientôt le ciel.
Dans le ciel il y aura #Alphabet
sympas ces dessins et le travail de Mattias Adolfsson
Merci pour la découverte @baroug
Merci beaucoup @intempestive et @touti je suis toute excité que mon dessin prenne enfin forme. C’était long avant de voire émergé le reptilien et la forme globale du tas de gens qui fourmillent. J’ai fini hier le paysage d’arrière plan je mettrais une photo toute à l’heur.
@intempestive pour les citations sur les bannières des lolcats, elles viennent toutes de 1984. J’ai fait dans le classique efficace. :)
Je pense à Joe Coleman quand je regarde ce Zuckerberk, pour la minutie, le soin du détail et la mise en forme. Mais aussi à Sylvie Fontaine ( je viens de découvrir, par hasard, son « Poulet du dimanche » dans un bac de la médiathèque. ) beaucoup plus proche de ton dessin, tout en noir et blanc aussi, et avec une mise en page détonante. En particulier une double pleine page qui fourmille de personnages tous plus zarbi les uns que les autres. Ton dessin doit être surprenant car le format est hors-normes. Fantastique @mad_meg
En ces temps troubles où l’on confond la gauche, le centre, la droite et les extrêmes, vous ne savez plus à quel parti adhérer, de quel côté vous tourner, ni à quel saint vous vouer ? Simplifiez vous la vie et rejoignez un camp avec des valeurs sûres.
Pour la modique somme de 18 euros, adhérez à “L’AMICALE INTERNATIONALE DES MANGEURS DE NOUILLES”. En échange de votre adhésion, vous recevrez ce magnifique t-shirt orné du blason de la confrérie et qui vaut carte de membre.
Merci @vanderling je ne connaissait pas Sylvie Fontaine ni Emre Orhun et j’aime bien. En particulier Emre Orhun car j’apprécie beaucoup la carte à gratté.
J’ai fini le dessin, je mettrai une photo du résultat dans la journée. J’a fait le compte de 700 à 800 h de dessin. Pour la version en webapp faite avec @fil et le voire en expo il faudra être patient·e·s mais j’indiquerai quant tout sera disponible.
Je me suis bien amusée. Merci pour vos encouragement et les découvertes que j’ai faite grâce à @seenthis et un remerciement spécial pour @val_k pour le texte de départ.
Voici un aperçu en attendant l’expo et la webapp
L’appli de @fil est en ligne. J’ai fait faire une numérisation plus grande que d’habitude pour bien profiter des détails qui sont nombreux.
►http://www.madmeg.org/zuckerberk
Bonne promenade dans l’enfer du web féodal et merci @fil pour cette appli qui met si bien mon travail en valeur et le rend accessible.
Il y a comme un petit air de #Hieronymus_Bosch dans cette œuvre. (Et en remontant le fil de cette discussion, je m’aperçois que @val_k l’avait déjà dit ... pas grave).
Merci @sombre comme @val_k tu as vu juste Bosch à toujours une grande influence sur mon travail. Le jardin des délices est le premier des grands dessins que j’ai fait
▻http://www.madmeg.org/delizie/#2/0.4/0.5
Pour le Zuckerberk Il y a aussi un air de Bruegel
et le ciel est inspirer de celui d’Altdorfer
je viens de faire un tour sur la version sur ton @fil’o’site, @mad_meg ... je suis sans voix !
#WOUAAAAAAAAA !
génial le résultat :
▻https://seenthis.net/messages/648409
Nouveau tag : #critiques_de pour recenser les critiques de #facebook, #google and co :
►https://seenthis.net/messages/670745
Quand Le Monde, Facebook et Google partent en croisade contre la post-vérité
▻https://medium.com/@sly/se-repenser-%C3%A0-lheure-du-pr%C3%AAt-%C3%A0-penser-quand-le-monde-facebook
Pas mal de choses intéressantes dans ce billet d’un prof de communication et responsable de la communauté numérique de l’université Lyon 2.
Premier point notable : le procédé se place au niveau de la source (du média) et non du contenu (de l’article) ou de l’auteur (du journaliste).
(…) Deuxième point : malgré les apparences, le classement en 5 classes n’est pas véritablement un système d’échelle (du plus ou moins fiable), mais cache une classification en fait assez binaire, incarnée par un système de whitelist / blacklist, avec une classe intermédiaire pour les bordelines, une classe pour les inclassables et une classe pour les médias satiriques. (…)
Problème : (…) on ne sait pas grand chose sur la méthodologie : quelles sont les personnes qui participent à la classification, sous quelle forme (individuelle, participative, “démocratique”), avec quelle grille de critères ?
Noter le média plutôt que le contenu, un mode de préservation de statut :
Le système du décodex fonctionne en fait sur le modèle traditionnel médiatique : c’est la sélection et la curation réalisées par les humains ( des journalistes ?) qui cadrent le corpus médiatique légitime, non plus à l’échelle du contenu (agenda-setting), mais ici à l’échelle du média : on pourra donc parler de media-setting.
Paradoxalement, on retrouve derrière ce modèle qui dit évaluer par les faits (fact-checking) un modèle traditionnel de gatekeeping basé sur l’autorité, celles de journalistes, et du coup de leur opinions (ce qui n’est pas grave en soi, mais qui est toujours gênant quand le procédé se réclame d’un modèle opposé).
Au fond, cela n’est pas tellement étonnant : Le Monde reste ici dans un modèle médiatique pré-digital, à l’opposé des processus d’accessibilité à l’information des plateformes sociales (facebook, twitter) qui, couplées avec des algorithmes, fonctionnent sur l’input des utilisateurs (mon propos ici a valeur de constat et non de jugement).
Pour aller plus loin, on peut même se demander si Le Monde, perdant son statut de média de référence avec les bouleversements induits par le digital, ne trouve pas avec cette initiative un ultime sursaut de restaurer ce statut, non plus via sa ligne éditoriale mais en s’auto-imposant légitime dans un rôle d’évaluateur et d’accréditeur des médias, c’est à dire en se plaçant “au dessus” des autres médias.
Du fact-checking à l’argument d’autorité :
Parce qu’il est toujours possible d’opposer des faits à d’autres, surtout lorsque des liens de causalité rentrent en ligne de compte, le fact-checking utilise l’argument d’autorité pour contourner cette subjectivité et parvenir au bout du processus : classer les média, et donc finalement créditer ou discréditer, qualifier ou disqualifier (…)
Par contre, et c’est là un terrain de jeu majeur du fact-checking, l’exercice de rattacher l’auteur d’une idée ou d’un propos à une autorité prend tout son sens.
Au plus cette autorité est au centre de la sphère consensuelle, au plus son auteur sera facilement crédité. Au plus elle s’écartera de celle-ci au plus elle sera discrédité.
Les fake news, une radicalisation sémantique :
Il est intéressant de constater une radicalisation sémantique dans le champ lexical médiatique : le nom rumeur, qui décrit le mode de propagation d’une information plus que la qualification de l’information, a laissé place à des concepts tels que fake news ou post-vérité, qui disqualifient en formant et en enfermant une catégorie de contenus bannis.
Sur la question de la vérité, la définition de la rumeur offre la possibilité d’un doute (“véracité douteuse”) là ou le concept de fake news repose sur une approche binaire (vrai / faux) et excluante.
Et plein d’autres choses intéressantes, notamment sur Wikipedia que l’auteur semble bien connaître.
A l’époque de l’affaire google, notamment chez Calimaq Silex, les chiffres concernant le mode d’accès aux articles et aux médias démontraient que les plateformes loin d’être des prescripteurs étaient la principale porte d’entrée sur les médias écrit. Supprimez cette entrée et c’est tout un pan de l’information qui disparait.
Information unique, pensée unique.
C’est à mon avis les sens du Decodex qui couplé aux Gafa va filtrer et faire disparaitre. Plus que de sphère consensuelle, je parlerai de sphère officielle et la coupure à un accès à toute information dissonante.
On peut toujours parler sémantique et préservation de position mais il me semble que c’est rester loin de l’enjeu de démocratie que représente le decodex.
@unagi : tout à fait, on pourrait aussi parler du lien entre les prescripteurs du Decodex (et autres outils de certification, le Decodex n’étant qu’une expression d’un mouvement plus global dans la presse) et le mouvement de concentration verticale dans les médias numérique, entre fournisseurs d’accès et fournisseurs de contenus. Mais ça reste pour l’heure hypothétique et sans application concrète.
Premier point notable : le procédé se place au niveau de la source (du média) et non du contenu (de l’article) ou de l’auteur (du journaliste).
En effet, réflexion aussi fondamentale. On peut potentiellement trouver partout (y compris dans le Monde...)des articles et des approches et des auteur·es dans lesquelles on pourrait faire confiance. Des articles intéressant aux côtés de grosses bouses. Mais on ne sait pas comment sont édités ces textes, et on sait que dans des journaux comme le Monde, le Diplo, le Figaro, Libé, le passage à l’édition (voire la censure souvent), ce travail éditorial est « profond ». Nous en avons de multiples exemples, plus d’un·e auteur·e ou actrices.eur d’articles se sont arrachés les yeux en lisant l’article qu’elles·ils avaient commis ou dont ils étaient les héros légèrement déshonoré (poke à ma copine Méta qui aurait bien lancé une salve de scud sur le Monde l’année dernière depuis le Bronx où elle habite). L’immense perte de confiance dans cette presse finalement toujours papier, elle est là aussi et surtout. Pas seulement dans les compromissions politiques et économiques.
Mais si ce que ce prof écrit se révèle être exact - je veux dire le processus réel en cours et les intentions derrière Decodex, ce serait donc bien pire que tout ce que nous en avons pensé jusqu’ici. J’espère toujours, pour l’instant, que #Decodex n’est un énorme bug destiné à être éradiqué au plus vite.
L’article est très intéressant, et amène un éclairage un peu nouveau sur cette affaire minable.
@reka : pour rendre justice aux éditeurs et éditrices (SR dans la presse, ou dans une certaine mesure modérateurs et modératrices dans les sites Mutu, j’imagine qu’il y en a ailleurs aussi), leur travail associé à celui des correcteur·rices permet 99% du temps d’éviter des erreurs et de rendre bien plus lisibles les articles.
Cela dit, la circulation de la copie dans un quotidien est particulière. D’une part, sa rapidité est propice à toutes les approximations, simplifications voire décisions arbitraires des rédacs chef·fes. D’autre part, l’auteur·e ne le revoit pas avant parution, à la différence d’hebdos ou mensuels.
Très instructif. J’ajoute modestement au débat cette idée qui me trotte dans la tête depuis quelques jours : le phénomène auquel s’attaquent les initiateurs du Décodex, n’est pas fondamentalement la multiplication des fake news, mais le fait que les gens aillent sur des sites alternatifs s’informer. Cette attirance des internautes pour des informations dissonantes, alternatives, s’explique par la confiance très modérée qu’ils placent dans les média officiels (ce que les études d’opinion démontrent année après année). La stratégie des média mainstream consistant à tenter de discréditer les média alternatifs en les évaluant est voué à l’échec, précisément parce que la confiance en leur jugement est faible dans l’opinion . Ce qui pourrait sauver ces média consisterait à s’interroger sur ce qui fait qu’on ne les croit plus, et sur les manières dont ils pourraient modifier leurs pratiques de travail pour regagner la confiance du public. Mais de ça, il n’est jamais question.
Ça pique un peu les yeux de lire pragmatisme pour google et facebook et bonnes intentions pour le decodex alors que c’est une belle saloperie.
Dans son manifeste récent Mark Zuckerberg mettait en valeur sa vision d’une colonie mondiale centralisée dont les règles seraient dictées par l’oligarchie de la Silicon Valley. ►https://seenthis.net/messages/571702
Recension du livre de Eric Schmidt PDG de google par piece et main d’oeuvre :
Le 4e Reich sera cybernétique : : Pièces et Main d’Oeuvre
►http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=439
The New Digital Age. Reshaping the Future of People, Nations and Business » (« Le Nouvel Âge digital. Refaçonner le futur des peuples, des nations et des affaires ») Il faut prendre les auteurs au sérieux. Eric Schmidt, PDG de Google, et Jared Cohen, directeur de Google Ideas, sont des technarques. D’éminents représentants de cette technocratie qui gouverne notre présent et planifie notre avenir. C’est-à-dire qu’ils ont les moyens de réaliser leurs plans. Google, vous savez, l’entreprise partenaire de l’Etat américain et de la NSA (National Security Agency) dans le programme Prism d’espionnage universel. La machine à gouverner qui sait tout de nous, qui investit d’énormes capitaux dans la mise au point de « l’homme augmenté », du cyborg, du surhomme électronique cher à Politis (cf Politis et le transhumanisme : une autre réification est possible) et aux cyberféministes.
Sans paraphraser l’article de Godard, sachez que ces plans concernent au premier chef la police des populations - ordre et gestion (cf Terreur et possession. Enquête sur la police des populations à l’ère technologique), la prévention des dissidences et insurrections.
« Le danger est identifié : l’individu qui se cache. Et la sentence tombe : - "No hidden people allowed". "Interdit aux personnes cachées" (…) Les gouvernements doivent décider, par exemple, qu’il est trop risqué que des citoyens restent « hors ligne », détachés de l’écosystème technologique. Dans le futur comme aujourd’hui, nous pouvons être certains que des individus refuseront d’adopter et d’utiliser la technologie, et ne voudront rien avoir à faire avec des profils virtuels, des bases de données en ligne ou des smartphones. Un gouvernement devra considérer qu’une personne qui n’adhèrera pas du tout à ces technologies a quelque chose à cacher et compte probablement enfreindre la loi, et ce gouvernement devra établir une liste de ces personnes cachées, comme mesure antiterroriste. »
@arnoferrat Je suis d’accord, j’ai été « édité » autant que j’ai « édité » moi même, je sais bien la difficulté de ce métier, de faire les compromis nécessaire pour respecter, être fidèle à l’esprit de l’auteur·e, et surtout s’assurer que l’auteur·e est d’accord pour les changements, les ajustements et les suppressions. Ça veut dire qu’il faut du temps, ce temps que les quotidiens n’ont pas (mais le Diplo est un mensuel et bien qu’il y aurait le temps, c’est assez rare qu’un auteur reçoive son texte édité pour le valider, c’est aussi vrai dans d’autres mensuels et hebdo avec lesquels j’ai travaillé)
j’ai donc peut-être été un peu rapide dans cette présentation qui oubliait le travail magnifique de certain·es éditeurs·trices, comme toujours. Mais j’ai aussi vu d’assez près le travail de rédactions en chef parfaitement scandaleux et manipulateur, c’est surtout de cela que je voulais parler.
@wardlittell idée séduisante, peut-être vraie (on va la faire passer au Decodex juste pour voir si c’est crédible ha ha !). Et si Decodex n’est pas un gros bug, c’est peut-être en partie ce que tu dis, je ne serai pas surpris. ça fait quatre ou cinq ans que j’entends les responsables de la presse quotidienne, les journalistes « en vue », vomir sur la blogosphère et les sites alternatifs, les initiatives internet participative tellement ils ont la trouille d’être « déclassés ». A suivre en tout cas. Les analyses sur Decodex s’accumulent, difficile de suivre.
Je me demande si le Monde va réussir à Survivre à Decodex.
@reka Merci du retour. A suivre en effet. Il y’a peut-être une analogie qui reste à analyser entre la crise de confiance vis-à-vis de la presse et celle vis-à-vis de la classe politique. De la même manière que la presse « mainstream » s’applique à décrédibiliser toute presse alternative, la réaction de la classe politique consiste à attaquer bille en tête les partis politiques qui récupèrent les électeurs défiants, alors qu’il serait sans doute plus efficace de s’améliorer soi-même pour répondre aux nouvelles exigences citoyennes.