• Les anarchistes à nouveau fréquentables - Ici et maintenant
    http://ici-et-maintenant.group/index.php?article13/les-anarchistes-a-nouveau-frequentables

    Les anarchistes à nouveau fréquentables
    Rédigé par Ici et maintenant 12 décembre 2019

    France Culture qui consacre une émission Les Chemins de la philosophie à Bakounine, le capital sympathie drainé par Isabelle Attard et son interview virale sur Reporterre, le quotidien de l’écologie, et maintenant RTBF Info qui enfonce le clou, en faisant à son tour l’éloge de la fréquentabilité des anarchistes... Une BD vient de sortir, signée Véronique Bergen sur les dessins de Winschluss (éditions du Lombard), intitulée L’Anarchie, et on en parle sur la chaîne du service public (lien). Que se passe-t-il ? Les médias plus ou moins mainstream et respectables auraient-ils découvert un nouveau continent ?

    Allez, on va pas bouder notre plaisir ! C’est plutôt positif pour un mouvement caricaturé à l’envi depuis sa naissance, et dont on n’a retenu en général que la période de la propagande par le fait. Foutus poseurs de bombes, va ! Ou : comment faire passer pour de dangereux criminels des Ravachol ou des Émile Henry, qui voulaient renverser une société qui, entre 1914 et 1918, a engendré un des conflits les plus meurtriers de l’histoire. Les "terroristes anarchistes" ? Des petits joueurs face aux bouchers célébrés comme des héros des Nations !

    Toujours est-il que le risque est grand, et la tentation guette, de demeurer dans l’entre-soi des "vrais" anarchistes militant.e.s. Alors, non, on ne va pas bouder notre plaisir et rester de notre côté, chacun, chacune dans nos factions (parce que c’est bien connu, en plus : moins on est nombreux, plus on se divise, parmi les milieux activistes… !) Tout comme on ne l’a pas boudé quand ARTE a diffusé le documentaire de Tancrède Ramonet, "Ni dieu ni maître". Au demeurant, c’est assez cocasse de constater que la chaîne de télé culturelle n’a pas souhaité financer la suite prévue par le réalisateur… Parce que cet ultime volet se rapprochait un peu trop d’ici et maintenant ? Parce qu’on quittait le sol rassurant de l’illustre passé ? Parce qu’on pourrait craindre de favoriser un regain d’engagement anarchiste aujourd’hui ? Allons, assez de mauvais esprit ! Quels rabat-joie, ces anars…

    En fait, ce qu’on veut rappeler, surtout, c’est que l’anarchisme, ces n’est pas un courant pittoresque de l’histoire. Ce n’est pas une clique de doux utopistes rêveurs, pas plus qu’on ne peut résumer leur influence aux attentats des propagandistes par le fait. Les anarchistes, aujourd’hui plus que jamais, ne font pas la révolution « pour rire ». Il est réellement question de favoriser l’éclatement de la révolution sociale, encore et toujours, c’est-à-dire l’avènement d’une société sans classe et sans état, avec les terres et les moyens de production aux mains des travailleurs et travailleuses (un socialisme non autoritaire… libertaire, quoi !), débarrassée de toutes les formes d’aliénation que sont le patriarcat, le salariat, le religionariat (des fois, il faut pouvoir avoir recours à des néologismes juste pour le plaisir de la rime !)

    Le problème de la pratique libertaire, aux yeux de l’état bourgeois, comme à ceux des états despotiques au demeurant, c’est que ça marche ! Chaque fois que les anarchistes sont aux commandes, les droits sociaux évoluent dans le bon sens. Voilà sans doute ce que veut faire savoir madame Véronique Bergen. Mais que les anarchistes, peu nombreux et nombreuses, savaient déjà… Alors quoi, quel constat ? Notre mode de propagande, à nous autres anarchistes, serait-il défaillant ? Peut-être. Faut dire qu’on n’a pas les mêmes moyens non plus (on parle ici de moyens financiers, bien entendu). En attendant, nous pensons que ces petits pas, dans le bon sens, des médias bourgeois et des médias plus ou moins alternatifs devraient les inciter à aller encore plus loin. Non seulement en évoquant, par exemple, les luttes qui se mènent actuellement en Rojava, ou plus près de nous, à Exarcheia, quartier d’Athènes où se déroulent des événements décisifs pour l’avenir des libertés, en Grèce comme partout en Europe et dans le monde. Mais encore, en revendiquant l’application concrète de l’autogestion au sein même de leurs entreprises ! Délivrez-vous, autant que possible, tant de l’actionnariat que des conseils d’administration politisés, qui ne convoitent que l’accaparement des petites parcelles de pouvoir autojustifiant leur existence. Et, vous le savez, le pouvoir est maudit, comme a dit Louise Michel...

    Allez, compagnons, compagnonnes, encore un petit effort si vous voulez devenir anarchistes !…

    Chélidoine

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/quatre-philosophes-russes-44-bakounine-lanarchiste

    https://reporterre.net/VIDEO-Je-suis-devenue-anarchiste

    http://blogyy.net/2019/12/04/le-bras-de-fer-a-exarcheia-setend-a-toute-la-grece

    #anarchiste #anarchisme #édition

  • Lendemain du 17 novembre 2019 à Athènes : un goût de sang dans la bouche – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/11/18/lendemain-du-17-novembre-2019-a-athenes-un-gout-de-sang-dans-la-bouche

    Très dure nuit pour qui aime Exarcheia et la lutte révolutionnaire en Grèce.

    LENDEMAIN DU 17 NOVEMBRE 2019 À ATHÈNES : UN GOÛT DE SANG DANS LA BOUCHE

    Beaucoup de nos compagnons ont passé la nuit entre quatre murs, après des passages à tabac systématiques. D’autres ont été blessés, dont trois à la tête et transférés en ambulance à l’hôpital. D’autres encore ont dû se terrer durant une bonne partie de la soirée, voire toute la nuit, pour ne pas se faire rafler et tabasser par des policiers qui semblaient très excités, comme en plein jeu vidéo de guerre dans tout le quartier.

    Au total, plus de 5000 policiers, un hélicoptère et des drones transmettant en permanence la position des insurgés résistant depuis les toits, des policiers anti-terroristes, des policiers anti-émeutes, des policiers en civil, des voltigeurs, des blindés munis de canons à eaux… L’armada qui a convergé vers Exarcheia, pendant les deux manifs successives(1), était beaucoup trop nombreuse et suréquipée pour les irréductibles du quartier rebelle et solidaire.

    (...)

    Dans les rues d’Exarcheia, des dizaines de compagnons ont été contraints de s’asseoir par terre ou de se mettre à genoux, mains derrière la tête, sous les coups, les quolibets et les humiliations. Ici, une femme est trainée par les cheveux. Là, un homme est frappé aux testicules. Et puis des flaques de sang, ça et là, aux coins de la place centrale du quartier meurtri.

    Dans les médias, c’est le concert de louanges sur toutes les chaînes : Mitsotakis aurait enfin rétabli « l’ordre et la démocratie » partout en Grèce, y compris dans « Exarchistan », la zone de non droit où sévissent encore quelques centaines de Mohicans. Les breaking news passent sans transition de la victoire du Grec Tsitsipras au Masters de tennis à l’occupation policière d’Exarcheia, complètement paralysée ou presque après une trop brève résistance. Mitsotakis salue la victoire de son compatriote tennisman et promet d’en finir avec les derniers squats très bientôt. Selon lui, sa mission dans ce domaine sera bientôt finie.

    Il souhaite aussi venger la visite de Rouvikonas, ce dimanche matin, au domicile du ministre de l’économie, Adonis Georgiadis, un ancien du LAOS, un parti d’extrême-droite. Particulièrement raciste, Georgiadis a notamment déclaré vouloir « rendre la vie encore plus dure aux migrants » pour les dissuader de venir en Grèce. Par cette action juste avant la manif du 17 novembre, Rouvikonas a voulu montrer, une fois de plus, que si nous sommes vulnérables, ceux qui nous gouvernent le sont aussi : « Nous connaissons vos adresses personnelles, nous savons où vous trouver ! » a menacé le groupe anarchiste dans son communiqué. La levée de boucliers de toute la classe politique a été immédiate. Par exemple, le PASOK s’est dit choqué que des activistes se permettent d’aller perturber la vie privée des dirigeants politiques, quels que soient les désaccords. « Cela nous conforte dans notre volonté de classer Rouvikonas parmi les organisations terroristes » a déclaré un autre ministre Nouvelle Démocratie à la télé. Rouvikonas, prochaine cible prévue, « sitôt que le cas d’Exarcheia sera totalement réglé ».

    (...)

  • #Athènes (Grèce) : attaque très violente de la police grecque à #Exarcheia
    https://fr.squat.net/2019/08/31/athenes-grece-attaque-tres-violente-de-la-police-grecque-a-exarcheia

    À l’instant à Athènes ! ATTAQUE TRÈS VIOLENTE DE LA POLICE GRECQUE À EXARCHEIA : BLESSÉ.ES, PANIQUE, ARRESTATIONS Alors que la soirée était conviviale et musicale, tant sur la place Exarcheia avec un concert gratuit que dans des centres sociaux autogérés comme le K*Vox où de nombreuses personnes écoutaient de la musique en buvant un […]

    #Grèce #K-Vox

  • EXARCHEIA SOUS OCCUPATION POLICIÈRE

    Le célèbre quartier rebelle et solidaire d’Athènes est complètement encerclé par d’énormes forces de police : de nombreux bus de CRS (MAT), des jeeps de la police antiterroriste (OPKE), des voltigeurs (DIAS), des membres de la police secrète (asfalitès), ainsi qu’un hélicoptère et plusieurs drones.
    Lieu unique en Europe pour sa forte concentration de squats et d’autres espaces autogérés, mais aussi pour sa résistance contre la répression et sa solidarité avec les précaires et migrants, Exarcheia était dans le collimateur du gouvernement de droite depuis son élection le 7 juillet. Le nouveau premier ministre Kyriakos Mitsotakis en avait fait une affaire personnelle, d’autant plus qu’il avait été raillé début août pour ne pas avoir réussi à atteint son objectif de « nettoyer Exarcheia en un mois » comme il l’avait annoncé en grandes pompes.
    Ce matin, 4 squats ont été évacués : Spirou Trikoupi 17, Transito, Rosa de Fon et Gare. L’offensive concerne pour l’instant la partie nord-ouest du quartier, à l’exception notable du squat Notara 26, réputé mieux gardé et très important symboliquement pour le quartier en tant que premier squat historique de la « crise des réfugiés » au centre ville d’Athènes.
    On compte pour l’instant une centaine d’arrestations, ainsi que des agressions brutales contre des personnes tentant de filmer. Seuls les médias de masse au service du pouvoir ont l’autorisation de couvrir l’événement.
    Au total, il y a 23 squats dans Exarcheia plus 26 autres autour du quartier, soit un total de 49 concentrés sur une zone assez petite. 49 squats auxquels il faut ajouter d’autres types de lieux autogérés, dont certains en location (Espace Social Libre Nosotros, magasin gratuit Skoros, etc.) ainsi que des dizaines de logements particuliers regroupant des groupes de militant.es, souvent près des terrasses pour permettre un accès au-dessus des rues.
    Sur les squats qui se trouvent précisément à l’intérieur d’Exarcheia, 12 sont des squats d’hébergement pour les réfugié.es et migrant.es et les 11 autres sont des squats de collectifs politiques anarchistes et antiautoritaires (même si la plupart des squats de réfugié.es sont aussi évidemment très politiques, à commencer par le Notara 26 et Spirou Trikoupi 17 avec des assemblées directes et beaucoup de liens avec le reste du mouvement social).
    Dans les squats de Spirou Trikoupi 17 et Transito (que les valets du pouvoir sont maintenant en train de murer), plus d’une quinzaine d’enfants ont été arrachés à une existence paisible et heureuse pour être subitement envoyés dans des camps. Ces sinistres camps sont insalubres et surpeuplés, les migrant.es y sont mal nourri.es et souffrent des variations de températures, subissent des humiliations et parfois des tortures, et Mitsotakis exige de surcroît qu’ils soient tous bien fermés et, à l’avenir, complètement coupés du reste du territoire.
    Le visage de l’Europe ne cesse de se durcir à l’instar de ce qui se passe également sur les autres continents. Cette évolution toujours plus autoritaire du capitalisme conduit à nous interroger sur ce qu’annonce l’ère actuelle : l’offensive contre les poches d’utopies couplée à l’enfermement des boucs émissaires rappelle des heures sombres de l’Histoire.
    Le monde entier devient fasciste et la Grèce en est, une fois de plus, l’un des laboratoires.
    Mais rien n’est fini. Septembre arrive bientôt. Les jobs saisonniers se terminent. Le mouvement social se rassemble et s’organise à nouveau. Des lieux comme le Notara 26 et le K*Vox sont sous haute surveillance. Des ripostes se préparent, ainsi que plusieurs grands événements mobilisateurs. L’automne sera chaud à Athènes.
    Résistance !

    Yannis Youlountas

  • Grèce : le gouvernement conservateur relance la #chasse_aux_réfugiés

    À peine arrivé aux affaires, le nouveau Premier ministre conservateur Kyriakos #Mitsotakis veut renforcer les contrôles aux frontières et accélérer la déportation des réfugiés présents dans les îles grecques vers la Turquie. À #Athènes, les #contrôles_au_faciès musclés se multiplient. Les ONG sont très inquiètes.

    Les mots ont leur importance, surtout dans un pays où plus d’un million d’hommes et de femmes ont débarqué sur les îles de la mer Egée. Avant l’arrivée au pouvoir d’Aléxis Tsípras, en 2015, les politiques grecs ne parlaient jamais de « réfugiés » mais systématiquement de « clandestins ». Le gouvernement Syriza a été le premier à instaurer un ministère de l’Immigration pour répondre à la problématique des quelques 60 000 réfugiés vivant en Grèce, souvent dans des conditions très difficiles.

    Dès son arrivée au pouvoir, après les élections du 7 juillet, le nouveau Premier ministre conservateur Kyriákos Mitsotákis a remis en cause cette politique d’accueil, en supprimant ce ministère et en attribuant le dossier de l’immigration au ministère de la Protection du citoyen, qui gère également l’ordre public, les questions sécuritaires et les forces de l’ordre... Dans les rangs de l’opposition de gauche mais aussi des associations de défense des droits de la personne, la décision choque. « Inclure l’immigration et la gestion des institutions pénitentiaires dans le même ministère de la Protection des citoyens m’inquiète. Cela signifie que le gouvernement considère tous ces sujets par le seul prisme de la répression », a notamment dénoncé sur Twitter l’ancien maire socialiste d’Athènes Giorgos Kaminis.

    Onze ONG et collectifs de défense des droits de la personne ont aussi tiré la sonnette d’alarme le 19 juillet dans un communiqué commun. « L’asile et les migrations ne sont pas une question d’ordre public et de sécurité mais une question relative à la protection internationale, à l’intégration social et au droit. Les réfugiés et migrants font partie de la société grecque et ne doivent pas être considérés comme une menace à l’ordre public. Les définir ainsi revient à les stigmatiser et à les exposer à des comportements violents et racistes. »

    Durant la campagne électorale, Kyriakos Mitsotakis avait promis de « renforcer les contrôles aux frontières », et de « distinguer les demandeurs d’asile qui peuvent prétendre au statut de réfugiés et rester en Grèce des autres, qui doivent être renvoyés en Turquie ». Dans le programme du nouveau Premier ministre, on ne trouve aucune mention d’une politique d’intégration. Le ministre du Travail a d’ailleurs annulé dès sa nomination un décret permettant aux réfugiés et aux immigrés d’obtenir facilement un numéro de sécurité sociale, indispensable pour avoir accès aux hôpitaux et aux écoles.

    « C’est une mesure raciste », s’est offusqué le mouvement antiraciste KEERFA. « On va limiter l’accès des personnes pauvres, des femmes, des enfants réfugiés, des handicapés aux hôpitaux, aux écoles et à tous les services publics », dénonce KEERFA, qui appelle le gouvernement à revenir sur cette décision. L’exécutif avait promis de publier un nouveau décret sur la question mais un mois plus tard, cela ne semble toujours pas d’actualité. Une autre mesure fait polémique : l’attribution d’une allocation familiale de 2000 euros pour tout enfant né en Grèce mais avec la condition que l’un des deux parents soit grec !

    Le retour des mauvais jours

    Dans le centre d’Athènes, où résident de nombreux réfugiés et immigrés, les contrôles policiers se sont renforcés depuis l’arrivée au pouvoir de Kyriakos Mitsotakis. 130 policiers d’une #brigade_spéciale appelée les #Black_Panthers mènent des #contrôles_d’identité dans le métro et dans les rues. L’ONG Human Right Watch (HRW) s’inquiète « d’un retour aux mauvais jours ». En effet, en 2012, des milliers d’immigrés étaient contrôlés, arrêtés et détenus de façon injustifiée et souvent victimes de violences dans les commissariats d’Athènes. HRW réclame un encadrement légal de ces contrôles qui ne peuvent pas être menés sur des critères discriminants. L’ONG demande aussi une formation spéciale pour les policiers de cette brigade.

    Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) a enregistré l’entrée en Grèce de quelque 18 400 réfugiés et migrants au premier trimestre 2019, de plus en plus de personnes passant par la frontière terrestre de l’Evros avec la Turquie : 72% des arrivées ont été enregistrées à cette frontière. Les ONG s’inquiètent d’un durcissement de la politique migratoire et des consignes données aux forces de l’ordre. Début juillet, 59 réfugiés ont été victimes de pushbacks vers la Turquie : ils ont été renvoyés de force sur l’autre rive de l’Evros, note Refugee support Aegean.

    Le contexte actuel en Turquie demande pourtant de prendre des précautions particulièrement importantes avant de renvoyer des migrants dans ce pays, comme le prévoit l’accord signé en mars 2016 entre l’Union européenne et la Turquie. Le Conseil grec pour les réfugiés et 26 autres ONG rappellent que « plus de 6000 réfugiés et migrants ont été récemment arrêtés à Istanbul », pour être renvoyés à la frontière voire en Syrie même, notamment dans des zones de guerre proches d’Idlib.

    « Nous appelons l’UE et les États membres à reconnaître que la Turquie n’est pas apte à fournir la protection nécessaire aux réfugiés selon la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés, à cesser en conséquence tout renvoi vers la Turquie et à suspendre l’accord de mars 2016 », écrivent ces organisations dans un communiqué publié début août. Les mois prochains, les ONG suivront de près et avec inquiétude la politique migratoire du gouvernement, notamment la situation tragique sur les îles de la mer Egée où des milliers de réfugiés continuent de s’entasser dans des conditions atroces.

    https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Gr%C3%A8ce+%3A+le+gouvernement+conservateur+rela
    #chasse_aux_migrants #migrations #asile #réfugiés #violences_policières #racisme #xénophobie #police #contrôles_policiers

    #2019_comme_2012 —> pour rappel, article que j’avais écrit en 2012 pour @lacite et @visionscarto :
    À Athènes, (sur)vivre dans la terreur


    https://visionscarto.net/a-athenes-survivre

    • Greece: Athens Police Plan Raises Fears of Abuse

      Past Sweeps Led to Indiscriminate Crackdown on Marginalized Groups.

      The Greek government’s new policing plan for central Athens sounds like a return to the bad old days.

      It includes an operation called “Operation Net” that will see some 130 armed police officers, incongruously dubbed the “Black Panthers,” patrolling metro stations in Athens.

      Given Greece’s history of abusive police sweeps, Operation Net sounds alarm bells about a possible new wave of human rights violations by the police in the capital.

      A 2012 crackdown in Athens known as Operation Xenios Zeus led to police detaining tens of thousands of people presumed to be irregular migrants solely on the basis of their appearance, violating human rights law. People who appeared to be foreigners were subject to repeated stops, unjustified searches of their belongings, insults, and, in some cases, physical abuse.

      In research I conducted for Human Rights Watch in 2014 and 2015, I found police used identity checks as a tool to harass people they consider undesirable, such as people who use drugs, sell sex, or people who are homeless. In many cases, the police confined people in police buses and police stations for hours, even though there was no reasonable suspicion of criminal wrongdoing, and then sometimes transported them elsewhere and released them far from Athens’ center.

      Greece has a duty to improve security on the streets for everyone. But the Greek authorities also have an obligation to ensure they don’t abuse people’s rights in the process. That requires appropriately circumscribed police stop-and-search powers with clear and binding guidelines for law enforcement officers so they can be held accountable for their use. Guidence should include the permissible grounds for conducting a check and for taking a person to a police station for further verification of their documents.

      Police officers conducting these checks also need appropriate training and equipment. And the Greek government should ensure diligent investigations of allegations about police abuse and hold anyone found responsible to account.

      To make a real difference and increase the sense of security for everyone in central Athens, without discrimination, the new government should avoid invoking problematic laws and practices on stop and search likely to make the already difficult lives for vulnerable groups on the streets of Athens much harder.

      https://www.hrw.org/news/2019/08/05/greece-athens-police-plan-raises-fears-abuse

    • Athens police poised to evict refugees from squatted housing projects

      A self-governing community in central Athens which has helped house refugees is threatened by a government crackdown.
      https://i.guim.co.uk/img/media/ee4353e3aa86a9372a631da8b45f5d2b8e0961f5/0_234_3543_2126/master/3543.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=5b7383bbb2653fe12b8e0a

      It’s just after 5am in the central Athens neighbourhood of Exarcheia. A group of Afghans and Iranians are sitting down together for breakfast in the middle of the street, with a banner that reads “No Pasaran” (“They shall not pass”) strung between the buildings above their heads. They laugh and joke as they help themselves to bread and cheese pies from the communal table.

      The public breakfast is outside Notara 26, a self-organised refugee accommodation squat. Since opening in September 2015, at the height of the refugee crisis, it has provided shelter to over 9,000 people. These ‘‘Breakfasts of Resistance” – held in the early hours when police-led evictions are most likely – have become daily events since Greece’s New Democracy government assumed office in July.

      A promise to “restore law and order” was one of the campaign themes that swept the right-wing party to power. Swiftly making good on this, on 8 August plans to evict all 23 refugee and anarchist squats in Exarcheia were announced.

      If carried out, by the end of the month they will have put an end to Athens’ experiment with autonomous urban governance and its grassroots refugee solidarity network, which currently houses over 1,000 people.

      Ringed by university buildings, Exarcheia has long been the home of Greece’s intellectual left, antiauthoritarian and anarchist movements.

      https://i.guim.co.uk/img/media/5f9bda30d3a5ee8559d52b78984e01187b598690/0_0_5760_3456/master/5760.jpg?width=860&quality=85&auto=format&fit=max&s=a429ca443f8a22d149e39f

      Passing the squads of riot police who stand constant guard on Exarcheia’s perimeter underlines that this is not a typical neighbourhood. It is the site of regular skirmishes between teargas-wielding police and molotov-cocktail hurling youths who are eager to vent their frustration at Greece’s dire economic and political situation.

      Yet, in a country where far-right and state violence against migrants is well-documented, the lack of visible police presence inside Exarcheia and its vocal antiracist stance have created a place of relative sanctuary.

      “I am so happy here, I feel safe,” explains Sana*, a squat resident from Afghanistan. “Here we work together and have a good life.”

      Thousands of refugees arrived in Athens in summer 2015. Seeing little response from the state, the anarchist squat movement in the area (which dates back to the 1980s) resolved to open empty buildings in Exarcheia to house refugees. Notara 26 was the first, and was soon joined by others, founded on the same principles of autonomous self-organisation.

      The squats offer a viable alternative to official refugee camps, hotspots and detention centres, whose conditions have been widely condemned by international observers.

      https://i.guim.co.uk/img/media/830b3b3cf2ce79dfbdca1023466d19a53bff2da8/0_448_6720_4032/master/6720.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=7626556c6e905546489695

      “I visited the camps as a volunteer,” explains Saif*, a 31-year-old recognised refugee from Gaza who lives in a squat. “You’re not a refugee there, you feel like you are in prison – and they’re full. [The squat] is important for me because I feel more like home, I feel a little more human. We have space to sleep, neighbours and a neighbourhood around us.”

      In opposition, New Democracy attacked the Syriza administration’s handling of the refugee crisis, capitalising on security fears and frustration at Greece having to shoulder a disproportionate share of responsibility.

      In government, they have stepped up border enforcement,have for the moment revoked asylum seekers’ rights to access health and social security services, and dissolved the ministry of migration, transferring responsibility for refugees to the ministry of citizen protection, which also oversees the police.

      https://i.guim.co.uk/img/media/46cc286db6cda987f0137da84aa5c9fd75b71d7a/0_84_2500_1500/master/2500.jpg?width=860&quality=85&auto=format&fit=max&s=9b6fadf95df3adde6ef1fa

      However, it was under Syriza that the strategy of criminalising the refugee squats began. A wave of evictions by heavily armed police occurred in early April affecting over 300 people. Most squats in Exarcheia operate under a no drugs/no alcohol policy. Yet, timed simultaneously with nearby anti-drug operations, most media reports connected the squat evictions with drug dealing.

      Promising to “clean up Exarcheia,” New Democracy’s rhetoric has conflated drug dealers, criminals, anarchists and migrants. One of the government’s first actions was the controversial repeal of the academic sanctuary law, which incoming prime minister Kyriakos Mitsotakis claimed made campuses crime hotspots and no-go zones for police. Critics saw the move as an attack on political liberties and Exarchia, rather than on crime.

      Drug dealers and criminal gangs have exploited the lack of visible law enforcement in Exarcheia. Local activists have made many attempts to improve the situation around the square, such as planting trees, organising screenings and concerts, and making night patrols, but many acknowledge the situation has deteriorated in recent months.

      Together with the squat evictions and anti-drug operations, authorities have announced plans that include repainting graffiti-covered areas and improving street lighting – none of which require evictions, activists argue. The Hellenic Police refused to comment on specific operations.

      Despite ongoing threats, no evictions have yet occurred this summer. However, there has been a noticeable escalation of police activity in the area, with almost daily operations on and around the square.

      Those arrested for immigration violations have been taken into detention. New Democracy have announced they will start deporting failed asylum applicants.

      https://i.guim.co.uk/img/media/de046d5fed86f81881c8be0048ad9b7db3278a5f/0_0_2500_1499/master/2500.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=1d2fb0d3801c49f47d516f

      “They have used criminality, prejudice towards refugees and even accusations of terrorism to discredit the left resistance in Exarcheia,” says Panos*, an activist who helped open Notara 26 back in 2015. “Personally, I don’t think they will be successful. The political cost will be great and where are they going to relocate all the refugee children and families? The camps are full.’’
      Athens under pressure: city races to clear port’s refugee camp before tourists arrive
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      Athens has emptied for the summer. Shops are closed and it feels like a hot and sticky ghost town. But on Exarcheia Square, there is a palpable air of tension, as those gathered know another police operation could occur at any moment.

      Around the corner, the boarded-up Azadi squat, empty since the April evictions, has been covered with a mural depicting anarchists facing off against riot police and the slogan: “Exarcheia will win.” Time will tell.

      *Names of interviewees have been changed to protect their identities. Notara 26 did not agree to participate in this article.

      https://www.theguardian.com/cities/2019/aug/26/athens-police-poised-to-evict-refugees-from-squatted-housing-projects?C

    • #Exarcheia sous #occupation_policière !

      Ce que nous vous annoncions depuis un mois et demi vient de commencer ce matin, peu avant l’aube :

      EXARCHEIA SOUS OCCUPATION POLICIÈRE

      Le célèbre quartier rebelle et solidaire d’Athènes est complètement encerclé par d’énormes forces de police : de nombreux bus de CRS (MAT), des jeeps de la police antiterroriste (OPKE), des voltigeurs (DIAS), des membres de la police secrète (asfalitès), ainsi qu’un hélicoptère et plusieurs drones.

      Lieu unique en Europe pour sa forte concentration de squats et d’autres espaces autogérés, mais aussi pour sa résistance contre la répression et sa solidarité avec les précaires et migrants, Exarcheia était dans le collimateur du gouvernement de droite depuis son élection le 7 juillet. Le nouveau premier ministre Kyriakos Mitsotakis en avait fait une affaire personnelle, d’autant plus qu’il avait été raillé début août pour ne pas avoir réussi à atteint son objectif de « nettoyer Exarcheia en un mois » comme il l’avait annoncé en grandes pompes.

      Ce matin, 4 squats ont été évacués : Spirou Trikoupi 17, Transito, Rosa de Fon et Gare. L’offensive concerne pour l’instant la partie nord-ouest du quartier, à l’exception notable du squat Notara 26, réputé mieux gardé et très important symboliquement pour le quartier en tant que premier squat historique de la « crise des réfugiés » au centre ville d’Athènes.

      On compte pour l’instant une centaine d’arrestations, ainsi que des agressions brutales contre des personnes tentant de filmer. Seuls les médias de masse au service du pouvoir ont l’autorisation de couvrir l’événement.

      Au total, il y a 23 squats dans Exarcheia plus 26 autres autour du quartier, soit un total de 49 concentrés sur une zone assez petite. 49 squats auxquels il faut ajouter d’autres types de lieux autogérés, dont certains en location (Espace Social Libre Nosotros, magasin gratuit Skoros, etc.) ainsi que des dizaines de logements particuliers regroupant des groupes de militant.es, souvent près des terrasses pour permettre un accès au-dessus des rues.

      Sur les squats qui se trouvent précisément à l’intérieur d’Exarcheia, 12 sont des squats d’hébergement pour les réfugié.es et migrant.es et les 11 autres sont des squats de collectifs politiques anarchistes et antiautoritaires (même si la plupart des squats de réfugié.es sont aussi évidemment très politiques, à commencer par le Notara 26 et Spirou Trikoupi 17 avec des assemblées directes et beaucoup de liens avec le reste du mouvement social).

      Dans les squats de Spirou Trikoupi 17 et Transito (que les valets du pouvoir sont maintenant en train de murer), plus d’une quinzaine d’enfants ont été arrachés à une existence paisible et heureuse pour être subitement envoyés dans des camps. Ces sinistres camps sont insalubres et surpeuplés, les migrant.es y sont mal nourri.es et souffrent des variations de températures, subissent des humiliations et parfois des tortures, et Mitsotakis exige de surcroît qu’ils soient tous bien fermés et, à l’avenir, complètement coupés du reste du territoire.

      Le visage de l’Europe ne cesse de se durcir à l’instar de ce qui se passe également sur les autres continents. Cette évolution toujours plus autoritaire du capitalisme conduit à nous interroger sur ce qu’annonce l’ère actuelle : l’offensive contre les poches d’utopies couplée à l’enfermement des boucs émissaires rappelle des heures sombres de l’Histoire.

      Le monde entier devient fasciste et la Grèce en est, une fois de plus, l’un des laboratoires.

      Mais rien n’est fini. Septembre arrive bientôt. Les jobs saisonniers se terminent. Le mouvement social se rassemble et s’organise à nouveau. Des lieux comme le Notara 26 et le K*Vox sont sous haute surveillance. Des ripostes se préparent, ainsi que plusieurs grands événements mobilisateurs. L’automne sera chaud à Athènes.

      Résistance !

      Yannis Youlountas

      http://blogyy.net/2019/08/26/exarcheia-sous-occupation-policiere

      ##Exarchia

    • Message de Vicky Skoumbi, reçu via la mailing-list Migreurop, le 27.08.2019:

      143 réfugiés de deux squats de la rue #Spirou_Trikoupi furent interpellées dont 51 femmes et 35 enfants. Dans un autre squat furent interpellées et finalement arrêtées trois personnes, deux grecs et un français. Aucune trace n’a été détecté ni d’explosifs, ni d’armes, ni de drogue. La grande majorité de 143 réfugiés sont de demandeurs d’asile. 9 d’entre eux n’ayant pas de papiers, risquent d’être expulsés. Les autres après vérification de leurs papiers, ont été logés à l’hôtel, en attendant d’être transférés à un camp ou une autre structure d’accueil, déjà surpeuplée.
      M. Balaskas, représentant de la Confédération Hellénique des fonctionnaires de police, avait comparé la police grecque à un aspirateur particulièrement puissant que serait en mesure de faire disparaître toute « poubelle » du quartier d’Exarchia. En guise de rectification, il avait ajouté, que les réfugiés seraient une poussière très gênante. Ces déclarations ont provoquées un tel tollé de réactions, que la direction de police hellénique a été obligée de les transmettre au Procureur et d’ordonner l’ouverture d’une enquête interne.

    • Migrants « poussière » et squatters « ordures » : un policier grec risque des poursuites

      La police grecque a annoncé avoir saisi ce mardi le parquet d’Athènes après les déclarations du vice-président du syndicat des policiers, qui avait qualifié d’« ordures » les squatters à Exarchia, un quartier libertaire d’Athènes, et de « poussière » les migrants qui y résident.

      Un vaste #cou_de_filet a eu lieu lundi dans ce quartier, situé près du centre-ville, au cours duquel quatre squats ont été évacués et 143 migrants, dont de nombreuses familles avec enfants, ont été interpellés et conduits dans un hôtel d’Athènes. Connu pour sa mouvance anarchiste et l’occupation de nombreux bâtiments abandonnés surtout après la crise des migrants de 2015, le quartier d’Exarchia est souvent le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Décrivant cette opération dans un entretien à la télévision Skaï lundi, Stavros Balaskas, vice-président de la Fédération panhellénique des employés de la police (Poasy), a indiqué qu’« un aspirateur électrique silencieux de nouvelle technologie a été mis en marche, c’est-à-dire la police, qui va graduellement absorber toutes les ordures d’Exarchia ».

      Après qu’un journaliste de la Skaï eut tenter de l’inciter à rectifier ses propos, Stavros Balaskas a poursuivi : « On ne veut pas dire que les ordures sont les migrants, qui sont (seulement) une poussière, qui pourrait avoir un caractère gênant ». « On veut dire les vraies ordures qui se trouvent dans dix autres squats (d’Exarchia ndrl) » qui « seront également évacués prochainement » et où « se trouvent de durs criminels, des anarchistes extrémistes et des gens d’extrême gauche », a-t-il lancé. Après une enquête administrative ordonnée au sein de la police contre lui, Stavros Balaskas est revenu sur ses propos en précisant qu’il a utilisé le terme « ordures » pour qualifier le « comportement de certaines personnes ». « Je n’aurais jamais qualifié d’"ordures" ou de "poussière" les gens », a-t-il assuré sur la télévision Star lundi soir. Il a rappelé que la police ne pouvait pas avoir d’accès dans le passé dans ces squats où la criminalité et le trafic de migrants sont fréquents.

      Répondant aux critiques de l’opposition de gauche qui accuse le nouveau gouvernement de droite de « durcissement » de la politique migratoire, le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas a expliqué ce mardi que l’objectif de l’opération à Exarchia était « de combiner la sécurité et les conditions humaines de vie des migrants ».

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/migrants-poussiere-et-squatters-ordures-un-policier-grec-risque-des-poursui

  • La navigatrice et sauveteuse en mer Pia Klemp refuse la médaille de la ville de Paris !!! – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/08/20/la-navigatrice-et-sauveteuse-en-mer-pia-klemp-refuse-la-medaille-de-la-ville

    « Paris, je t’aime. Je t’aime pour tous les gens libres et solidaires qui vivent en ton sein. Des gens qui se battent pour la liberté chaque jour, debout, bras dessus bras dessous, distribuant des couvertures, de l’amitié et de la solidarité. Je t’aime pour ceux qui partagent leur logement, leur amour et leurs luttes chaque jour, sans se soucier de la nationalité des personnes ni de savoir si elles ont des papiers ou pas.

    Madame Hidalgo, vous voulez me décorer pour mon action solidaire en mer Méditerranée, parce que nos équipages « travaillent quotidiennement à sauver des migrants dans des conditions difficiles ». Simultanément votre police vole les couvertures de gens contraintes de vivre dans la rue, pendant que vous réprimez des manifestations et criminalisez des personnes qui défendent les droits des migrants et des demandeurs d’asile. Vous voulez me donner une médaille pour des actions que vous combattez à l’intérieur de vos propres remparts. Je suis sûre que vous ne serez pas surprise de me voir refuser votre médaille Grand Vermeil.

    Paris, je ne suis pas une humanitaire. Je ne suis pas là pour « aider ». Je suis solidaire à tes côtés. Nous n’avons pas besoin de médailles. Nous n’avons pas besoin de pouvoirs décidant qui est un « héro » et qui est « illégal ». En fait, il n’y a pas lieu de faire cela, car nous sommes tous égaux.

    Ce dont nous avons besoin, c’est de liberté et de droits. Il est temps de dénoncer les honneurs hypocrites et de combler le vide par la justice sociale. Il est temps que toutes les médailles soient lancées comme des fers de lance de la révolution !

    Papiers et logements pour toutes et tous !
    Liberté de circulation et d’installation ! »

    Pia KLEMP, 20 août 2019

    #merci

  • Grèce : la chasse aux anarchistes est ouverte ! – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/07/31/grece-la-chasse-aux-anarchistes-est-ouverte

    Une fois de plus, ce qui se passe en Grèce donne à réfléchir sur ce qui se prépare également ailleurs en Europe, tant l’exemple grec a clairement montré la voie, par le passé, du nouveau durcissement du capitalisme sur le continent et d’une société toujours plus autoritaire.

    Le gouvernement va commencer par réactiver des lois scélérates déjà mises en place durant les années 20, qui visaient alors tout autant le parti communiste grec que les anti-autoritaires.

    Cette fois, le but est, tout d’abord, d’entraver la propagande anarchiste en considérant littéralement son projet politique révolutionnaire comme une menace immédiate, donc passible en ces termes de poursuites judiciaires. Bref, une censure, non pas de la propagande anarchiste en tant que telle, mais en tant que « parole menaçante » à chaque fois qu’elle représentera un « danger pour l’ordre social et la paix civile ».

    Il s’agit également, notamment dans le cas précis de Rouvikonas, de classer ses actions directes pourtant sans effusion de sang dans la catégorie des « actions terroristes » (article 187A du code pénal en Grèce), avec de graves conséquences juridiques pour tous les membres du groupe.

    Pire encore, l’État grec va systématiquement considérer tous les membres de Rouvikonas responsables de la moindre action effectuée ne serait-ce que par un seul des membres du groupe. Autrement dit, si demain matin, le bureau rassemblant les fichiers des personnes surendettées (Tirésias) était à nouveau détruit, par exemple, par cinq membres du groupe, la centaine d’autres membres seraient également poursuivie, remettant en question la subtile stratégie juridique du groupe qui, jusqu’ici, procédait habilement par rotation.

    Non seulement le code pénal est en train de changer pour durcir cette offensive imminente, annoncée depuis un mois, mais les moyens de l’État sont également en train de se renforcer pour frapper Exarcheia puis tout le milieu squat et anti-autoritaire en Grèce.

    2000 voltigeurs sont en train d’être recrutés (1500) ou réaffectés depuis une autre fonction dans la police (500) pour participer à des opérations de répression puis de surveillance des fameuses zones à reconquérir par l’État, à commencer par le célèbre quartier rebelle et solidaire d’Athènes.

    Du matériel de renseignement made in France serait également en train d’être mis à disposition des services grecs (merci Macron), comme souvent ces dernières années dans tout le bassin méditerranéen. On se souvient, entre autres, du soutien des dirigeants politiques et économiques français au régime tunisien à la fin des années 2000, ce qui n’avait pas empêché la chute de Ben Ali début 2011, malgré l’arrivée d’un matériel important. Michèle Alliot-Marie avait même proposé par la suite, le 12 janvier 2011* d’envoyer les CRS et gardes-mobiles français aider la police tunisienne à mater les manifestants, alors même qu’elle commençait à tirer à balles réelles sur les opposants.

  • Un entretien pas comme les autres – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/07/25/un-entretien-pas-comme-les-autres

    M.L. — Le nouveau gouvernement du parti Nouvelle Démocratie a annoncé une grande opération d’évacuation et de « nettoyage » à Exarcheia. Cette éventualité t’inquiète ?

    Y.Y. — Nous allons être les témoins d’un véritable totalitarisme politique. Mais ce ne sera pas aussi facile que le pouvoir l’imagine. Le nouveau premier ministre grec est un descendant de la dynastie Mitsotakis et plusieurs membres de son gouvernement sont issus de l’extrême-droite. Ils ont promis de détruire tout ce qui faisait la substance et la réputation d’Exarcheia et vont tout faire pour y parvenir. Il y a une trentaine d’années, les flics avaient déjà occupé la place centrale du quartier durant des mois, avant de renoncer.

    Depuis, les choses ont changé. Nous avons construit des relations internationales plus fortes que jamais, un puissant réseau de solidarité par-delà les frontières, des échanges d’informations rapides sur un plan horizontal, à l’écart des médias dominants et de leurs mensonges le plus souvent par omission, de fréquents convois et tournées dans un sens et dans l’autre pour mieux nous connaître et présenter ce que nous faisons. Nous sommes avons commencé à construire quelque chose ensemble. Quelque chose d’historique peut-être.

    C’est pourquoi, si j’ai accepté pour la première fois de parler à un média de masse qui n’est ni autogéré ni membre de notre réseau, c’est parce que nous avons décidé d’interpeller la société, d’avancer d’un pas vers elle, de faire un effort d’ouverture en direction de gens qui, par exemple, ne nous lisent pas ailleurs. Qu’est-ce que nous voulons dire avec tout ça ? Qu’il y a un monde qui va réagir devant l’attaque et que « nous n’avons pas peur des ruines ». C’est le titre que nous avons choisi à l’unanimité pour le nouveau documentaire que je prépare avec mes compagnons d’Exarcheia et ailleurs en Grèce. Ce titre-slogan est tiré d’une phrase célèbre de Durruti. Pourquoi nous n’avons pas peur des ruines ? Tout simplement parce que c’est nous qui avons tout construit et que, si tout venait à être détruit, nous saurions tout reconstruire en mieux.

  • Victoire de la droite et compte à rebours pour Exarcheia et Rouvikonas – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/07/07/victoire-de-la-droite-et-compte-a-rebours-pour-exarcheia-et-rouvikonas

    Hier soir, sur la chaîne de télé Skaï, l’un des chefs de la police, Stavros Balaskas, s’est dit prêt à recevoir des ordres pour en finir avec « la forteresse Exarcheia » et a affirmé que « les services de renseignements connaissent absolument tous les membres de Rouvikonas » et savent tout de leur vie :
    – Nous sommes prêts à agir. (…) Nous connaissons leurs noms, ce qu’ils mangent, ce qu’ils boivent, où ils dorment et ce qu’ils font le reste du temps. Ils sont, certes, très malins et connaissent bien les rouages de la Loi, mais nous savons aussi beaucoup de choses.

    Question d’un journaliste :
    – Et qu’est-ce que vous allez faire dans le ghetto Exarcheia ?
    – Ce qu’on nous laissera faire.

    • L’opération policière « loi et ordre » contre #Exarcheia et Rouvikonas serait prête à être lancée
      http://blogyy.net/2019/07/09/loperation-policiere-loi-et-ordre-contre-exarcheia-et-rouvikonas-serait-pret
      Et un message de Yannis sur sa page Fb :

      [Exarcheia, Athènes]
      Il semble que des instructions aient été données pour empêcher toute communication vers l’extérieur autre que celle que vont propager les reporters des médias à la botte, durant les jours à venir.
      De son côté, Facebook vient de supprimer plusieurs pages de collectifs d’Exarcheia, à commencer par celle de Rouvikonas pour la deuxième fois.
      https://www.facebook.com/yyoulountas/posts/2219359271708021

    • Tôt ou tard, ce sera le pouvoir ou nous. La liberté ou la mort. Car le capitalisme et la société autoritaire nous mènent dans l’impasse à tous points de vue. Soit cette société mortifère va continuer à détruire le monde, soit nous parviendrons tôt ou tard à nous libérer, à sauver la vie, à essayer autre chose.

      Bien sûr, les prochains jours seront difficiles et peut-être même tragiques. Parmi les nombreux policiers qui vont venir nous chasser, nous frapper, nous arrêter, dans le labyrinthe du quartier et ses zones d’ombres, il y aura des néonazis et d’autres vermines fascistes impatientes de nous faire souffrir, de se venger de la chute d’Aube Dorée, et de casser tout simplement du gauchiste, du migrant, de l’anarchiste. Mais nous n’avons pas peur.

      Nous n’avons pas peur du présent parce que nous sommes déjà demain. Nous portons une autre façon de vivre ensemble dans nos têtes et dans nos cœurs, un monde libéré des horreurs qui le défigurent, une vie sans tyran et sans valet. Nous ne résistons pas pour Exarcheia, mais pour tout le monde : pour qu’un jour, d’autres que nous parviennent à sortir de la préhistoire politique de l’humanité.

  • Aube dorée viré du parlement grec !!! – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/07/08/aube-doree-vire-du-parlement-grec

    Avec une chute de 6,99% (Législatives précédentes en septembre 2015) à 2,96%, soit une perte de plus de la moitié de ses électeurs, Aube Dorée disparait complètement du spectre politique parlementaire. 3% étaient nécessaires pour avoir un siège. Aube Dorée est brutalement passé de 18 sièges à 0 !!!

    C’est le résultat d’une lutte antifasciste formidable au cœur d’Athènes (Agios Pantélémonas), au Pirée ou encore en Crète (où le parti a vu tous ses locaux détruits un par un jusqu’à abandonner). Une preuve de plus qu’on ne lutte pas contre le fascisme en discutant avec ses leaders ni ses passerelles, mais en le combattant frontalement et sans relâche. C’est ce que nous avons fait en Grèce, avec mes compagnons et camarades, alors que l’État laissait faire puis tardait à juger les assassins de Pavlos (2013) et d’autres victimes, et que les médias de masse acceptaient presque tous de leur servir la louche.

    Pas besoin de l’État ni des médias de masse pour lutter contre le fascisme, bien au contraire.

  • Les néonazis veulent la peau de Carola et Pia – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/07/01/les-neonazis-veulent-la-peau-de-carola-et-pia

    Carola Rackete et Pia Klemp sont devenues les nouvelles cibles de prédilection des sites d’extrême-droite phallocrates et xenophobes. On pouvait malheureusement s’y attendre. Jusque là, rien de très original dans cette Europe qui pue le racisme et le repli sur soi à plein nez.

    Mais la menace devient plus précise depuis quelques jours. Les réseaux fascistes qui viennent d’applaudir l’assassinat de Walter Lübcke par le néonazi Stephan Ernst, début juin en Allemagne, espèrent ouvertement que Carola et Pia seront les prochains cadavres sur la liste. On ne compte plus les sites qui relaient actuellement ces horreurs.

    Avec en note une info sur ce brave #Chomsky :

    (2) En août 2017, au lendemain du meurtre de Heather Heyer, Noam Chomsky n’a rien trouvé de mieux que de mettre dos à dos les néonazis et les antifascistes (comme l’a fait Trump également), notamment dans The Independent (où il a heureusement été contredit par Eleanor Penny).
    https://www.independent.co.uk/news/world/americas/noam-chomsky-antifa-major-gift-right-wing-anti-fascist-alt-left-a7906

  • Un peu de baume au cœur :

    Paris : les goélands attaquent les drones de la police

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-goelands-attaquent-les-drones-de-la-prefecture-de-police-de-paris-25-

    Environ une dizaine d’incidents aurait été recensée par la DOSTL, dont l’un encore le week-end dernier, lors de l’acte 32 des Gilets jaunes. Ce samedi-là, des oiseaux marins auraient été aperçus à proximité du drone de la PP qui survolait la manifestation. Une simple tentative d’intimidation… Le télépilote aurait fait atterrir son appareil pour éviter tout risque de collision.

    et au passage :

    Difficile de connaître les missions au cours desquelles les drones ont été contrariés. Les engins volant de la PP évoluent dans un certain brouillard législatif.

  • Pendant que certains tergiversent et font des ronds de jambes, d’autres affrontent de plein fouet la montée de la peste brune
    Yannis Youlountas a été pris en embuscade hier soir par des néo-nazis en Grèce. Blessé, choqué, ses jours ne sont pas en danger
    Soutien σύντροφος, φίλος✊

    Yannis agressé par des néo-nazis hier soir au Pirée | Blog YY - http://blogyy.net/2019/06/14/yannis-agresse-par-des-neo-nazis-hier-soir-au-piree

    #agression #pressions #extrême-droite #neo-nazisme #Grèce

  • Un débat entre Étienne Chouard et moi pour « Le Média » ? – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/05/23/un-debat-entre-etienne-chouard-et-moi-pour-le-media

    Incroyable :
    – alors que mon seul tort est de ne pas encore avoir répondu à son texto reçu hier après-midi ;
    – alors que j’ai pris soin de lui adresser en privé ma critique de son choix d’inviter Chouard 48 heures plus tôt (personne d’autre que lui ne l’a lue) ;
    – alors que je fus l’un de ses soutiens à l’époque de l’affaire Clearstream il y a quelques années ;
    – alors que je ne me suis jamais permis de l’insulter,
    je découvre ce matin un torrent d’insultes de Denis Robert à mon encontre et à l’encontre de Jean-Jacques Rue sur le profil Facebook de ce dernier.

    Denis Robert prend le soin de me taguer pour attirer mon attention et écrit :
    « J’ai fait ce que toi et tes copains confortablement installés dans leur posture d’antifas besogneux n’ont jamais fait et devraient faire s’ils avaient des neurones et des couilles (je pense là à ton pote Yannis Youlountas) : allez voir la bête immonde, parlez-lui, vérifiez avant d’hurler. J’ai proposé à Yannis de se confronter à Chouard publiquement et n’ai eu aucune réponse. Vous pouvez avoir des qualités d’un côté (gros travail de Yannis sur la Grèce, de toi à St-Ouen). Pour le reste vous êtes des parleurs, des blablateurs de réseaux In fine, des sans coquilles. »

    De nouvelles insultes virilistes et anti-antifa provenant du fondateur d’Égalité & Réconciliation ? Non, elles proviennent du nouveau directeur du Média.

    Je préfère ne pas épiloguer ni répondre à ces insultes. Je me doute que Jean-Jacques a sans doute été rude dans sa déception, lui qui avait beaucoup soutenu Denis Robert il y a quelques années, mais pourquoi ce dernier m’a t-il insulté, moi aussi, ainsi que les antifas en général ?

    • Je confirme, Denis est surprenant (par la déception qu’il inspire), dans sa façon de gérer le Média.
      J’étais surpris récemment comme d’un coup, il s’investissait (enfin) dans un média plein d’espoir.
      Mais j’étais aussi déçu de voir Aude Lancelin partir.
      Et là, on découvre que Denis est comme tous les autres parigots du monde des médias, plein de certitudes stratosphériques.

    • Quand j’ai lu sa justification pour la préface de #Crépuscule de #Juan_Branco, ça m’a énormément déçue (et passé dans le même temps l’envie d’aller lire le bouquin) : j’ai l’impression devoir une bande de mâles s’adouber avec des prétextes complètement fallacieux, c’est hyper gênant.

      Pourtant je l’ai vraiment aimé, ce Denis Robert, et soutenu, très fort, dans ses combats précédents... Ce n’est pas le seul que je vois basculer comme ça et faire FI de certaines bases. Pour autant, j’en ai vu un revenir lentement à la « raison » récemment (dans le sens indépendance d’esprit, retrait d’une visée de parti, et lucidité sur l’absurdité d’aménager encore et toujours le système actuel), alors je me dis que c’est peut-être juste une phase transitoire.

    • Je ne veux pas jeter le bébé avec l’eau du bain car je pense qu’il peut faire un truc vraiment pas mal au Média (journalistiquement parlant) par contre ça se sent vraiment qu’il a un égo complètement surdimensionné (ce qui peut tout de même être utile quand on sort des trucs comme Clearstream soit dit en passant), suffit de voir sa première émission avec pourtant une dizaine d’intervenants sur le plateau : la vignette sur youtube c’est sa tronche en gros plan. Il a beau jeu de dire qu’Aude Lancelin voulait tout régenter mais j’ai bien l’impression qu’il va vers le même fonctionnement...

    • https://seenthis.net/messages/783205

      Actuellement placée en arrêt maladie, Aude Lancelin attendait une rupture conventionnelle pour son contrat de directrice de la rédaction, ce qui lui avait été proposé. Mais, selon nos informations, son avocat Jérémie Assous a finalement été informé, vendredi 24 mai, que la nouvelle direction préférait un licenciement à toute solution amiable. En clair, c’est un licenciement pour faute lourde qui serait envisagé à l’encontre d’Aude Lancelin, c’est-à-dire sans préavis ni indemnité. D’autres licenciements imminents ont également été annoncés à une équipe déjà traumatisée.

      L’ancienne directrice adjointe de L’Obs, précédemment licenciée du magazine pour des raisons politiques.

      J’apprends qu’Aude Lancelin était directrice adjointe de L’Obs. Soit, ces médias ne sortiraient pas du périphérique parisien ne me chagrinerais pas plus que ça. Il y a tellement mieux à lire ailleurs.

    • Ce qu’on a tous défendu chez Denis Robert, c’est son enquête. Le gars, on a tous été en empathie avec lui, parce qu’objectivement, ce qu’il a du endurer était inadmissible. Après, on ne peut pas dire qu’on le connait. Enfin moi, je ne le connais pas plus que ce que je lis de lui. Et là, je lis du caca.

    • On avait discuté du Média la semaine de son lancement. Je vois que j’écrivais ceci :
      Dites les copains, quelqu’un regarde le 20h de Le Média ? Perso, non, j’ai essayé, je les trouve…
      https://seenthis.net/messages/663751

      – Problématique un peu tout de même la place des « vedettes » de la gauche. Sans doutes sympathiques, mais pfff. J’ai déjà dit que quand j’étais gamin, les « références intellectuelles » de la gauche populaire, c’étaient des chanteurs de variété… ça ne nous a pas aidés tout de même. Du coup, le risque du recyclage de vieilles vedettes « de gauche », il me semble réel.

  • SOS radicalisation vers l’extrême-gauche – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/05/21/sos-radicalisation-vers-lextreme-gauche

    Si toi aussi, tu soupçonnes des gens de ton entourage d’être anticapitalistes, peut-être même anarchistes : garde ton sang froid, ne te jette pas tout de suite sur ton téléphone pour les signaler à la police, regarde d’abord cette vidéo québecoise d’un centre de prévention très officiel.

    SOS RADICALISATION VERS L’EXTRÊME-GAUCHE

    – Allo ? Le centre de prévention de la radicalisation menant à la violence ?
    – Oui, bonjour Monsieur, que puis-je faire pour vous ?
    – J’ai autour de moi plusieurs amis qui se radicalisent.
    – Qui se radicalisent vers quoi ? Pouvez-vous précisez ?
    – J’ai des amis qui se radicalisent vers… (soupir).
    – Parlez en toute sécurité, Monsieur, nous sommes là pour vous aider. Certains de vos amis se radicalisent vers quoi ?

    https://www.youtube.com/watch?v=lw89mqimZIc

    #gorafi_dépassé

  • #Gilets_noirs : les #sans-papiers envahissent #Roissy !

    Communiqué des Gilets Noirs et de #La_chapelle_debout :

    « Dimanche 19 mai, 14h : les Gilets Noirs (migrant.e.s à la rue et foyers de toute l’Ile-de-France en lutte) et le collectif La Chapelle debout viennent d’envahir l’#aéroport de Roissy Charles de Gaulle !

    Ils et elles sont plusieurs centaines.

    Contre les déportations et pour des papiers pour tous.tes ! Il veulent parler au PDG d’Air France et au premier ministre Edouard Philippe.

    Ce n’est pas par hasard que nous nous retrouvons dans ce lieu. Ce n’est pas une contestation symbolique. Ce lieu est la base arrière et l’avant poste de la guerre contre les sans papiers et tou.tes les étranger.eres illégalisé.es.

    Depuis plusieurs mois, nous nous organisons. Nous avons déjà arraché des victoires. Aujourd’hui, nous lançons aujourd’hui une campagne contre la peur et la honte et pour l’égalité, la dignité, la justice et leur déclinaison concrète :

    DES PAPIERS POUR TOUS.TES !!

    Merci de relayer le plus massivement possible le communiqué

    La lutte continue

    ثورة ثورة حتى النصر »

    Les Gilets Noirs et La chapelle debout

    Formidable !

    Grand moment de courage des plus opprimé.es de la hiérarchie sociale, dans l’antre même de la machine qui les fait travailler dans les tâches les plus humiliantes ou bien, selon l’humeur de l’État et de sa police, qui les expulse avec la collaboration de la compagnie d’Air France et de la société ADP, qui sépare touristes et expulsé.es au moyen d’un simple rideau dans l’avion comme un voile sur la réalité du monde !

    Magnifique élan de solidarité de celles et ceux qu’on surnomment désormais les gilets noirs, au cœur de la convergence des luttes. Car, nous le savons bien : nous ne nous sauverons pas seul.es, à l’écart, replié.es sur nous-mêmes dans notre petit coin du monde, dans notre petite corporation professionnelle, dans notre petite famille ou sous le tampon certifié de je ne sais quelle identité nationale.

    L’émancipation sociale sera celle de tou.tes les opprimé.es ou ne sera pas.

    Merci camarades sans-papiers, gilets noirs, sœurs et frères humains de l’exemple que vous nous offrez !

    Yannis Youlountas

    http://blogyy.net/2019/05/19/gilets-noirs-les-sans-papiers-envahissent-roissy
    #résistance #renvois #expulsions #régularisation #migrations

    ping @nepthys @reka @isskein

    • France: Hundreds of People Occupy Airport to Protest Airline’s Role in Deportations

      Several Hundred People have occupied terminal 2F of the airport #Charles-de-Gaulle in #Roissy, #France, to protest against Air France’s collaboration in deportations from France and the asylum policy of the French state.

      The protest was organised by the collective Gilets Noirs (Black Vests), a group of migrants without papers (“sans-papiers”) in the Ile-de-France region, and the pro-migrant activist group la Chapelle debout. Around 500 people occupied the terminal for two hours. The protests denounced those who benefit from the removal of people considered “illegal” and demanded that Air France stops financial, material logistic and political support of deportations. The airline was also asked to stop pressuring members of staff and passengers who oppose deportations. In the afternoon, four representatives of the Gilets Noirs were received by a delegation of the airline.

      The occupation forms part of a series of actions to protest the restrictive character of French and EU asylum policies and ask for the provision of accommodation and regularisation of the status of the migrants, most of which come from former French colonies.

      The airport is located next to one of the biggest migrant detention centres in France, the centre de rétention administrative (#CRA) of #Mesnil-Amelot. In 2018 more than 1000 people were deported from there.

      https://www.ecre.org/hundreds-of-people-occupy-airport-to-protest-air-frances-role-in-deportations
      #rétention #détention_administrative

    • « Gilets noirs » : des sans-papiers occupent Roissy pour dénoncer la « collaboration » d’#Air_France

      Plusieurs centaines de sans-papiers ont occupé l’aéroport de Roissy dimanche après-midi. Une opération menée par un collectif de « gilets noirs », pour dénoncer le rôle d’Air France dans les expulsions.

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/val-d-oise/gilets-noirs-papiers-occupent-roissy-denoncer-collabora

    • Crni prsluci: Nedokumentirani migranti bore se za prava i dostojanstvo u Francuskoj

      Inspiriran Žutim prslucima, u Francuskoj raste novi pokret pod nazivom Gilets Noirs ili Crni prsluci. Crni prsluci su pokret nedokumentiranih radnika migranata u Francuskoj koji su, zbog svog statusa, prisiljeni živjeti i raditi u nesigurnim i izrabljivačkim uvjetima.

      Njihov primarni zahtjev je da se svim migrantima bez dokumenata u Francuskoj odobri boravišni status. Također zahtijevaju poštivanje njihovih osnovnih ljudskih prava uključujući: pravo na sklonište, normalne radne uvjete, prestanak policijske represije i rasističkog postupanja od organa vlasti, zatvaranje izbjegličkih pritvornih centara...

      U petak, 12. srpnja, oko 700 pripadnika Crnih prsluka mirno je okupiralo Panteon u Parizu, iznoseći navedene zahtjeve i pozivajući na sastanak s francuskim premijerom Edouardom Philippeom. Prosvjedovali su ispod kipa na kojem piše: “Živi slobodno ili umri”.Grupa je u izjavi na Twitteru rekla: „ Zauzeli smo Panteon jer u Parizu ima 200.000 praznih domova dok mi spavamo ispod obilaznica."

      “Mi smo bez dokumenata, bez lica i bez glasa. Dolazimo do grobova vaših velikana kako bismo osudili vaše skrnavljenje uspomena naših drugova, naših očeva i majki, naše braće i sestara na Mediteranu, na ulicama Pariza, u domovima i kućnim zatvorima,“ dodaje se u priopćenju. Policija je na prosvjed odgovorila represijom. Najmanje 50 osoba je ozlijeđeno, uhićeno je njih 37 od kojih je 20 ostalo u pritvoru.

      Dosadašnje protestne akcije Crnih prsluka također su istaknule nesigurne, izrabljivačke radne uvjete, kao i općenito loše uvjete života. Prije mjesec dana, 12. lipnja, migranti-aktivisti organizirali su demonstracije okupirajući ured francuske multinacionalne ugostiteljske tvrtke Elior u poslovnoj četvrti Pariza. Elior je izabran zbog toga što tvrtka redovito iskorištava migrantske radnike bez dokumenata. Prosvjednici su naveli kako Elior neredovito isplaćuje migrante bez dokumenata te im često ne dozvoljava prekovremeni rad. Kada je jedan radnik istaknuo ovaj problem, tvrtka je zaprijetila prijavom imigracijskim vlastima.

      Osim krađe na nadnicama, Elior također profitira držanjem radnika migranata u ranjivim uvjetima. Pokret je izvijestio da Elior redovito odbija potpisivati ​​dokumente za svoje radnike migrante koji bi im omogućili da osiguraju redoviti imigracijski status. Francuske imigracijske institucije ne izdaju papire migrantima ako poslodavac ne potpiše navedene dokumente. Prosvjednici su istaknuli kako ti primjeri ukazuju da postoji partnerstvo između francuskih tvrtki i države s ciljem zadržavanja migranata u nesigurnim uvjetima kako bi ih i dalje lakše iskorištavali.

      Na spomenutim demonstracijama Crni prsluci su tražili sastanak s premijerom i predsjednikom uprave tvrtke Elior. Uspjeli su se sastati s upravom koja je potpisala sporazum u kojem se obvezuje da će poraditi na njihovim zahtjevima. Prije toga, u svibnju, Crni prsluci su zauzeli zračnu luku Charles de Gaulle(CDG) u Parizu kako bi iskazali svoj bijes protiv prisilnog protjerivanja migranata. Prosvjedi su bili usmjereni upravo na Air France koji je izvršio sve deportacije u suradnji s francuskom vladom.

      Prosvjednici su zauzeli terminal 2F zračne luke CDG koja ima glavni ured Air Francea i većinu internih EU letova. Ovom akcijom željeli su skrenuti pozornost na slobodu kretanja koju uživaju građani EU-a, dok nedokumentirani migranti ulaze u terminal samo kada ih se deportira ili kada rade kao čistači, zaštitari ili rukovatelji prtljage. Prosvjednici su zahtijevali da zrakoplovna kompanija prestane s “bilo kakvim financijskim, logističkim ili političkim sudjelovanjem u deportacijama”.

      Odgovornost je na Francuskoj

      Središnja poruka pokreta također je isticanje veze između imperijalističkih akcija Francuske i eksploatacije migrantskih radnika u Francuskoj. Mamadou, pripadnik Crnih prsluka, rekao je Lukeu Butterflyu koji piše za OpenDemocracy: “Oni ne žele da zemlje u Africi budu neovisne, jer onda ne mogu zaraditi na nama. Oni žele da ostanemo na koljenima, kako bi mogli iskorištavati naše resurse i zarađivati. Stoga je vrlo važno razgovarati i o tome dok se nalazimo u La Défenseu(pariškoj poslovnoj četvrti) budući da mnoge tvrtke odavde iskorištavaju resurse i prodaju oružje u Africi. Oni izazivaju podjele među ljudima u Africi kako bi ih mogli kontrolirati.”

      Osim što prozivaju profitere i one koji omogućavaju represiju nad migrantima, ove kolektivne akcije dale su i hrabrost mnogim ranjivim migrantima da progovore, zatraže svoja prava i budu solidarni sa svojim drugovima. Pokret radi zajedno s La Chapelle Deboutom, kolektivom za prava koji djeluje u Parizu posljednjih pet godina fokusirajući se na pomoć migrantima da dobiju pristup stanovanju i zdravstvenoj zaštiti, odupirući se deportacijama i baveći se drugim administrativnim pitanjima. Crni prsluci također rade kako bi se udružili sa Žutim prslucima, pokretom koji je inspirirao njihovu borbu.

      Ahmed Abdul Karem, sudanski izbjeglica, izjavio je nakon demonstracija protiv Air Francea: „Izbjeglice se mora tretirati dobro, kao ljudska bića. Europa je odgovorna za probleme u Africi. Europa iskorištava Afriku. Mi smo ovdje samo da bismo preživjeli, a ipak nas ne tretiraju kao ljudska bića. U priopćenju objavljenom na protestu u petak, Crni prsluci poručuju: “Mi se ne borimo samo za dokumente već i protiv sustava koji nas stavlja u ovaj položaj”.

      http://radnickaprava.org/tekstovi/novosti/crni-prsluci-nedokumentirani-migranti-bore-se-za-prava-i-dostojanstvo

  • Larmes de pharaons – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/04/16/larmes-de-pharaons

    Le temps qu’on se rappelle, à tête reposée, que personne n’est mort, que l’argent ne manque pas pour reconstruire à l’identique le monument, que ce sont des choses qui arrivent et qu’elles sont parfaitement réparables, jusqu’au moindre détail, contrairement aux millions de vies saccagées et détruites par ce même pouvoir et ces mêmes milliardaires qui feignent de gémir en chœur avec nous.

    Je sais c’est évident, mais il a les mots...

  • A #Nice, une charge de la police contre les #GiletsJaunes entraine la blessure grave d’une porte parole de ATTAC, à la veille de la visite du président chinois #Xi_Jinping.


    [photo de Eric Gaillard (à confirmer) pour Reuters]

    Les « forces de l’ordre » ont tout fait pour empêcher le rassemblement #Acte19. #Emmanuel_Macron, président, #Christophe_Castaner, ministre, #Georges-François_Leclerc, préfet et #Christian_Estrosi, maire, s’étaient accordés pour transformer la ville en château-fort tout le week-end en prévision de l’appel régional des Gilets Jaunes qui coïncidait avec la rencontre présidentielle :

    Nice sous tension entre la visite ultra sécurisée du président chinois et les interdictions de manifestations
    https://www.20minutes.fr/nice/2479195-20190322-nice-sous-tension-entre-visite-ultra-securisee-president-
    Un important dispositif de sécurité est prévu pour encadrer la visite du président chinois dimanche à Nice.
    La préfecture a également décidé de sanctuariser certains quartiers de la ville, où les « gilets jaunes » ont lancé un appel à manifester samedi.
    Les Niçois s’apprêtent à passer un week-end dans une « ville morte ».

    Le préfet des Alpes-Maritimes détaille l’interdiction de manifester et de circuler à Nice
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/quelle-partie-de-la-ville-sera-bloquee-reponse-en-detail-avec-le-prefet-d
    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2019/03/eb605d4d-120c-401f-a003-134046ac4b57/870x489_plan-page-001_1.webp

    Vers 11h / 11h30, alors que moins d’une centaine de manifestant-e-s signifiaient très calmement leur opposition à cette cette interdiction de manifestation, plusieurs nasses ont été mises en place, dont une exclusivement pour une équipe d’une douzaine de médics présents. Vu que ça ne suffisait visiblement pas pour la hiérarchie, et malgré le ridicule de la disproportion, celle-ci a donné l’ordre de faire évacuer la zone. Les policiers ont alors procédé à leurs sommations, celles qui semblent les transformer immédiatement en machine, et ... ils ont avancé tel un rouleau compresseur. Piétinant toute personne sur leur chemin. Juste devant eux se tenait un groupe de 3 femmes, particulièrement et pacifiquement déterminées dans la démonstration de leur attachement au droit à manifester. L’une d’entre elles brandi un grand drapeau arc-en-ciel orné du mot PAIX.


    [Photo Sébastien Botella / nice matin]

    A plusieurs reprise des policiers avaient tenté de les dégager manu-militari, provoquant les sifflements indignés des gens autour. Lorsque la charge est lancée, les policier foncent dans le petit groupe, bousculant et piétinant tout le monde. Une des femmes tombe, ainsi qu’une caméra-woman. La femme la plus âgée reste au sol, inconsciente pendant un moment : sa tête a heurté un plot, elle est grièvement blessée. Mais un policier refusera sèchement qu’un des médics puisse sortir de la nasse pour lui porter secours. On peut voir l’ensemble de la scène sur cette vidéo de « Live Motard 06 » à partir de la 35è minute : https://www.facebook.com/2041691205878010/videos/2240183109532286 , vidéo libérée et sauvegardée par @BlackDjai là : https://archive.org/details/LiveMotard06LiveMotard06WasLive.SD

    On y voit distinctement et successivement le calme des manifestant-e-s, des médics qui se font contrôler et nasser, les sommations et la charge policière, la femme tombée au sol et le refus du policier de faire passer des médics...

    Ce qui est assez hallucinant c’est les tweets de France 3 Côte d’Azur :

    #GiletsJaunes Une femme a été blessée à #Nice dans le mouvement de foule provoqué par l’évacuation de la Place Garibaldi par les CRS. Elle a été évacuée par les pompiers. Il reste une dizaine de « gilets jaunes » Place Garibaldi. IMAGES
    https://twitter.com/F3cotedazur/status/1109417127512076288

    et leur article https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/19e-samedi-mobilisation-gilets-jaunes-malgre-interdicti
    Ça démontre une fois de plus le décalage incroyable entre le vécu de ce que rapportent les journalistes de terrain et la « neutralisation » de l’information par la production. On voit pourtant très bien sur leurs live :
    – combien c’était calme et que c’est l’intervention des policiers qui fait monter la tension : https://www.facebook.com/watch/?v=321468795179544
    – combien la charge a été violente et sans égards : https://www.facebook.com/watch/?v=309666656390396
    Les deux vidéos ont été libérées et sauvegardées par @ZiggyWorldA ici https://archive.org/details/GiletsJaunesUneFemmeAtBlesseNiceDansLeMouvementDeFouleProvoquParLvac

    Les médecins disent avoir eut très peur pour la vie de la femme blessée en l’examinant. Ils lèvent l’engagement du pronostique vital dans l’après-midi mais la gardent au moins 48h sous surveillance : elle est dans un état « extrêmement grave », souffrant de plusieurs fractures : au crâne, au rocher (oreille interne), et d’hématomes sous-duraux : elle aura surement, comme beaucoup, des séquelles à vie. Pour l’heure « Elle est consciente, sous perfusion de morphine, car elle a de violents maux de tête »
    Un article un peu complet de France Info : https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-ce-que-l-on-sait-de-la-septuagenaire-grievement-blessee-a

    Cette femme, âgée de 74 ans, est connue pour ses engagements comme porte-parole de Attac mais aussi dans d’autres associations, elle est très active, très entourée, elle n’était pas seule au moments des faits et de nombreuses vidéos et photos témoignent des violences qui lui ont été faites. Même si elle est sur un espace où la manifestation était interdite, la scène a choqué l’opinion publique. Il y a quelques crétins qui trouvent quand même malin de dire « gnagnagna elle avait qu’à pas être là », mais globalement, ça se tient. Pour l’instant. Peut être aussi que la mort de Zineb Redouane commence à être présente dans quelques esprits... Elle sera le 559ème signalement de @davduf : https://twitter.com/davduf/status/1109561600942501893
    Mais nous savons déjà tou-te-s que pour elle comme pour tous les autres, blessé-e-s, interpelé-e-s, c’est le début d’un long combat pour faire reconnaitre leurs droits.
    //edit : c’est l’avocat Arié Alimi qui la defendra.

    Le reste du week-end, Nice continuera d’être paralysée pour la rencontre entre les chefs Emmanuel Macron et Xi Jinping. Peut-être ce dernier donnera-t-il des conseils sur comment maitriser la communication, lui qui tente depuis 3 jours de contenir les informations sur le drame de l’explosion d’une usine chimique au Jiangsu. A ce jour, il y aurait plus de 60 morts et 90 blessés graves, « les autorités font tout pour dissimuler les informations » allant « jusqu’à recourir à des techniques inédites en perturbant un drone utilisé par un média » : https://seenthis.net/messages/769393

    #violences_policières #communication #mainstream

    • Gilets jaunes : la famille de la septuagénaire blessée à Nice va porter plainte, le parquet ouvre une enquête https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-la-famille-de-la-septuagenaire-blessee-a-nice-et-dans-le-

      La famille de la femme de 73 ans, blessée à Nice samedi, lors d’un rassemblement de « gilets jaunes » va porter plainte va porter plainte pour « violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable », a déclaré son avocat, Me Arié Alimi, sur franceinfo dimanche 24 mars.

      La septuagénaire est tombée après une charge des forces de l’ordre. Le procureur de Nice confirme à France Bleu Azur qu’une enquête a été ouverte samedi après-midi pour « recherche des causes des blessures subies ». Son pronostic vital était à ce moment-là réservé. Les images de vidéosurveillance de la place Garibaldi ont été saisies et « sont de très bonne qualité » dit le procureur. Un médecin légiste est allé s’entretenir samedi soir au chevet de la militante d’Attac à l’hopital Pasteur.

      La septuagénaire est « aujourd’hui dans un état extrêmement grave », dénonce Arié Alimi, avocat et membre de la Ligue des droits de l’Homme, sur franceinfo.

      Et aussi, troublant :

      « Ce qui nous inquiète, c’est que le préfet a donné à l’hôpital des instructions extrêmement fermes de ne pas communiquer à l’extérieur, y compris avec la famille qui a beaucoup de mal à obtenir des informations », a précisé l’avocat.

    • Soutien et analyse pertinente de Yannis Youlountas :

      Soutien à notre sœur de lutte, Geneviève, manifestante gravement blessée par la police, samedi à Nice. Mais attention cependant à ne pas tomber dans un piège !

      BLESSURE DE GENEVIÈVE LEGAY : COMMENT LE POUVOIR ET LES MÉDIAS À SA BOTTE CHERCHENT, UNE FOIS DE PLUS, À NOUS DIVISER

      Les photos et vidéos de la charge policière qui a renversé la manifestante niçoise sont actuellement en train de faire le tour du monde et de marquer les esprits. Cela, en raison de la charge symbolique de ces images : une militante septuagénaire immobile, avec un drapeau PAIX pour seul objet dans la main, se voit malgré tout violentée par les Robocops suréquipés du pouvoir.

      Oui, mais... Prenons garde ! Tout est dans ce « malgré tout » et d’autres termes similaires utilisés un peu partout aujourd’hui.

      Autrement dit, si Geneviève avait eu 40 ans de moins, s’était masquée le visage comme le font les émeutiers ou avait hissé un drapeau rouge ou noir, cela aurait-il été acceptable ?

      Non, bien sûr. La violence de l’État n’est jamais acceptable, qu’elle soit économique, sociale, écologique, militaire ou policière. Au prétexte des quelques miettes qu’il redistribue, l’État s’arroge le droit de contrôler totalement nos vies au service de la classe dominante qui, elle-même, contrôle l’État à tous les postes clés. L’État est l’outil par excellence de la classe dominante. Sans lui, les plus riches ne pourraient pas continuer à accumuler les titres de propriété, de créances et le profit tiré du travail des plus pauvres. Sans lui, notamment sa bureaucratie et ses forces du « maintien de l’ordre », cet ordre social totalement injuste s’effondrerait en quelques heures.

      C’est pourquoi, même quand les policiers blessent des émeutiers, il est toujours bon de rappeler quel est notre camp, quelle que soit notre façon personnelle de lutter.

      Nous devrions avoir le même respect et la même peine pour Geneviève qu’elle soit non-violente ou émeutière, et le même dégoût des méfaits de la police en service commandé par le pouvoir qui détruit nos vies et la Terre toute entière — pouvoir économique et politique qui n’en font qu’un puisque c’est le premier qui détermine le second en monopolisant les moyens de fabriquer l’opinion.

      Soutien à notre sœur de lutte Geneviève, non violente, membre des Gilets jaunes, d’Attac et d’Ensemble.

      Soutien également à tou-tes nos autres sœurs et frères de lutte, quelles que soient leurs façons de lutter contre le pouvoir mortifère pour faire advenir l’émancipation sociale.

      Rappelons deux choses, pour finir :
      – être pacifiste ne signifie pas forcément être non-violent, la plus grande partie du mouvement ouvrier à son origine était contre la guerre entre les peuples, mais bien décidée à en découdre avec les possédants et les briseurs de grève ;
      – être anarchiste et anticapitaliste, quelle que soit sa façon personnelle de lutter, c’est par conséquent désirer une société dépourvue de rapport de domination et d’exploitation donc non-violente, alors que ne pas résister, c’est permettre que perdure cette société violente, donc participer à cette violence, même sans rien faire.

      Prenons garde aux pièges que nous tendent ceux qui cherchent à nous diviser et n’oublions pas notre objectif commun : la liberté authentique, l’égalité réelle et la fraternité universelle.

      source : http://blogyy.net/2019/03/24/blessure-de-genevieve-legay-comment-le-pouvoir-et-les-medias-a-sa-botte-cher

  • Les devoirs sur le trottoir ! – Blog YY
    http://blogyy.net/2019/02/01/les-devoirs-sur-le-trottoir

    Un fait choquant a été révélé par la presse régionale de la région de Magnésie.

    Dans une famille très pauvre à qui la société de distribution d’électricité a coupé le courant, une jeune lycéenne a été obligée de faire ses devoirs sous les lampadaires municipaux de son quartier !

    A relier à ce qu’on lit en ce moment sur Varoufakis qui n’a pas compris en 2012 que Shauble (et les autres européens néo-prout), la seule chose qui l’intéressait avec la Grèce, c’était de mener une politique de lutte des classes.
    Cf. https://seenthis.net/messages/756771