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  • La Cour suprême américaine exclut la question de la nationalité du #recensement de 2020 [et refuse d’apporter des limites au #gerrymandering]
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/27/la-cour-supreme-americaine-exclut-la-question-de-la-nationalite-du-recenseme

    Les arguments avancés par l’administration Trump pour justifier sa décision ne tenaient pas. Il s’agit d’un revers pour le président, qui s’est impliqué dans le dossier.

    La Cour suprême des Etats-Unis a infligé un revers, jeudi 27 juin, à l’administration Trump en lui interdisant d’ajouter une question sur la nationalité dans le prochain recensement de la population, prévu en 2020. Dans sa décision « Department of commerce v. New York », elle a estimé que les arguments avancés par le département du commerce, dont dépend le bureau du recensement, pour justifier sa décision ne tenaient pas.

    Il s’agit d’un revers pour le président républicain, qui s’est impliqué à plusieurs reprises dans le dossier. « Pouvez-vous imaginer un recensement dans lequel vous n’auriez pas le droit de dire si quelqu’un est Américain ou pas ? », « ce serait totalement ridicule », déclarait-il encore mi-juin. En mars 2018, l’administration Trump avait décidé de réintroduire une question sur la nationalité, abandonnée depuis le recensement de 1950, dans les formulaires pour le recensement de 2020. La décision, prise par le secrétaire d’Etat au commerce, Wilbur Ross, avait suscité un tollé chez les démocrates.

    Selon eux, la question risque d’intimider les étrangers en situation irrégulière et donc d’entraîner une sous-estimation des populations des Etats abritant de nombreux immigrés, qui s’avèrent être souvent démocrates. Une vingtaine d’Etats, comme la Californie ou New York, ainsi que des grandes villes, comme Chicago ou San Francisco, et des défenseurs des droits des étrangers ont saisi la justice, et un juge fédéral de New York a entamé l’examen de leur plainte le 5 novembre 2018. Le gouvernement a contre-attaqué devant la Cour suprême des Etats-Unis pour lui demander de circonscrire les preuves recevables par le juge new-yorkais, et notamment d’écarter des dépositions de certains responsables du secrétariat au commerce.

    Le bureau du recensement avait mis l’administration Trump en garde sur les conséquences négatives d’une telle question. Ses experts avaient évalué qu’au moins 1,6 million de personnes se garderaient de participer au recensement si on leur demandait leur nationalité.
    Ils ont depuis revu leurs estimations pour les porter à 6,5 millions de personnes (sur une population totale d’environ 320 millions), selon les documents judiciaires présentés à la Cour suprême. Le recensement, qui doit se tenir obligatoirement tous les dix ans selon la Constitution, conditionne l’octroi de 675 milliards de dollars de subventions fédérales et le nombre de sièges à la Chambre des représentants attribués à chaque Etat.

    Sans se prononcer sur le bien-fondé de la question, la Cour suprême a estimé que les justifications de Wilbur Ross étaient « artificielles ». « On nous a présenté une explication qui n’est pas cohérente avec ce que les archives révèlent du processus de décision et des priorités de l’administration », écrit-elle à une courte majorité (cinq juges sur neuf).

    Elle laisse toutefois la porte ouverte pour que le gouvernement Trump fournisse des explications plus convaincantes. Mais le calendrier est serré : les formulaires du recensement 2020 doivent être imprimés cet été. L’ACLU, la puissante organisation de défense des libertés civiles, a immédiatement salué « une victoire pour les immigrés et les communautés de couleur en Amérique ».

    Dans une autre décision, la Cour suprême des Etats-Unis a refusé de fixer des limites au gerrymandering, l’art subtil du découpage électoral destiné à favoriser le parti au pouvoir. Après avoir botté en touche à plusieurs reprises sur ce sujet, elle a refusé d’invalider deux cartes électorales, l’une en Caroline du Nord jugée trop favorable aux républicains, l’autre dans le Maryland qui avantageait les démocrates.
    La décision a été prise à une courte majorité : les cinq juges conservateurs ont estimé qu’il n’était pas du ressort des tribunaux de s’immiscer dans cette question politique. Leurs quatre collègues progressistes ont pris une position contraire.

  • Gabbard explose le premier débat démocrate
    https://www.dedefensa.org/article/gabbard-explose-le-premier-debat-democrate

    Gabbard explose le premier débat démocrate

    Hier soir aux USA avait lieu le premier des deux débats présentant vingt candidats démocrates pour les présidentielles (10 dans chaque débat). Bien entendu complètement ignorée avant le débat, mentionnée souvent faussement après sinon laissée à son statut de non-personne par la presseSystème, la députée Tulsi Gabbard s’est révélée de loin comme le plus populaire et la gagnante du débat d’après la majorité les sondages “en-ligne”, – les moins sûrs scientifiquement et sans le professionnalisme des experts du sondage, donc les plus assurés d’être proches du véritable sentiment d’intérêt, sinon de soutien des téléspectateurs et internautes. En général, Gabbard assure entre 30% et 40% des vbotes, devant Elizabeth Warren avec autour de 12%-15% des votes.

    ZeroHedge.com donne une (...)

  • Le Venezuela affirme avoir déjoué une tentative de « coup d’Etat » militaire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/le-venezuela-affirme-avoir-dejoue-une-tentative-de-coup-d-etat-militaire_548

    Le ministre de la communication vénézuélien a accusé l’opposition, les Etats-Unis, la Colombie et le Chili d’avoir planifié l’assassinat de Nicolas Maduro.

    « Nous serons implacables au moyen d’une contre-offensive révolutionnaire face à une tentative de coup d’Etat fasciste, implacables ! » C’est ce qu’a déclaré le président vénézuélien Nicolas Maduro mercredi 26 juin, dans un discours radiotélévisé quelques heures après que son gouvernement avait affirmé avoir déjoué un coup d’Etat prévoyant l’assassinat du président socialiste.

    L’opération, impliquant des militaires actifs et en retraite ainsi qu’un ancien chef du renseignement, devait avoir lieu entre dimanche et lundi, selon le ministre de la communication, Jorge Rodriguez. « Nous avons assisté à toutes les réunions de planification du coup d’Etat », a-t-il affirmé. Des agents gouvernementaux auraient été infiltrés dans la préparation de cette tentative de renversement de M. Maduro et son remplacement par un général.

    Jorge Rodriguez a accusé le président de droite colombien Ivan Duque de « planifier des coups d’Etat, des assassinats du président » et le chef de file de l’opposition, Juan Guaido, d’être derrière ce putsch. Des allégations que ce dernier a rejetées.

  • Brésil : Bolsonaro secoué par l’affaire de l’« Aerococa », après la découverte de 39 kg de cocaïne dans un avion officiel
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/bresil-bolsonaro-secoue-par-l-affaire-de-l-aerococa-apres-la-decouverte-de-3


    Jair Bolsonaro marche sur la base aérienne de Brasilia, pour se rendre au Japon à la réunion du G20, le 25 juin.
    HANDOUT / REUTERS

    Mercredi, en Espagne, la garde civile a découvert une valise remplie de 39 kg de cocaïne dans l’avion de réserve qui devançait l’appareil du président brésilien Jair Bolsonaro.

    Ce ne devait être qu’une pause technique, une brève escale avant que l’avion de réserve qui devançait l’appareil officiel du président brésilien, Jair Bolsonaro, reprenne sa route pour Osaka, au Japon, où est organisée la réunion du G20. Mais rien ne s’est passé comme prévu.
    Ce mercredi 26 juin, à Séville, en Espagne, la garde civile découvre, lors d’un banal contrôle douanier à l’aéroport San Paul, une valise remplie de 39 kg de cocaïne, emballés dans trente-sept paquets… Son propriétaire présumé, l’un des quelque vingt militaires des forces aériennes brésiliennes qui voyageaient à bord, n’avait même pas pris soin de camoufler les briques de poudre sous des vêtements.

  • Un #néonazi allemand avoue le meurtre de Walter Lübcke
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/un-neonazi-allemand-avoue-le-meurtre-de-walter-lubcke_5481881_3210.html

    Stephan Ernst, un néonazi allemand, déjà condamné pour des violences racistes, a avoué le meurtre de Walter Lübcke, un élu promigrants de la CDU, le parti d’Angela Merkel. Le suspect, un néonazi de 45 ans déjà condamné en 1993 pour une attaque à l’explosif contre un foyer d’étrangers, a « déclaré avoir agi seul », a annoncé mercredi 26 juin le ministre de l’intérieur, Horst Seehofer, à l’issue d’une réunion à huis clos au Bundestag consacrée à cette affaire.

  • #Golfe_du_Mexique : 17 000 litres de pétrole s’échappent chaque jour d’une plate-forme depuis quinze ans
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/maree-noire-dans-le-golfe-du-mexique-17-000-litres-de-petrole-deverses-chaqu

    Un rapport de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), publié lundi 24 juin, vient toutefois de faire voler en éclats le récit de #Taylor_Energy. Selon l’agence fédérale, la plate-forme laisse échapper jusqu’à 17 000 litres de #pétrole quotidiennement et ce depuis quinze ans –, soit plus de 1 000 fois l’estimation donnée par la compagnie de forage.

    #pollueur #menteur

  • Donald Trump annule au dernier moment des frappes militaires sur l’Iran
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/21/trump-annule-au-dernier-moment-des-frappes-sur-l-iran_5479488_3210.html

    Au lendemain de l’attaque d’un drone américain, le président américain a approuvé une opération militaire avant de se raviser, selon le « New York Times ».

    Le président américain Donald Trump qui poursuit sa politique de « pression maximum » sur l’Iran. Il a approuvé une opération militaire devant cibler des installations iraniennes, vendredi, avant de se raviser et d’annuler les frappes au dernier moment, écrit le New York Times, vendredi 21 juin. Le quotidien cite des représentants de l’administration américaine ayant pris part ou étant informés des discussions.

    D’après le journal, le président américain a validé une offensive contre un éventail de cibles iraniennes, telles que des radars ou des batteries de missiles, puis s’est ravisé alors que les avions de chasse avaient décollé et les navires de guerre s’étaient mis en position.

    Aucun missile n’a été tiré, avant que l’opération ne soit annulée, à 19 h 30, heure de Washington (1 h 30 du matin, à Paris), a déclaré un membre de l’administration, cité par le journal. La Maison Blanche et le Pentagone ont refusé de commenter l’information.
    Le New York Times ajoute ne pas savoir à l’heure actuelle si une offensive américaine contre l’Iran est toujours programmée, indiquant ne pas avoir établi si Donald Trump avait changé d’avis ou si le revirement était dû à des interrogations stratégiques ou logistiques.

    Les craintes de confrontation directe entre Washington et Téhéran ont été ravivées jeudi après que l’Iran a abattu un drone RQ-4 Global Hawk américain se trouvant selon lui dans son espace aérien, près du détroit d’Ormuz, ce que contestent les Etats-Unis.
    L’Iran affirme disposer de preuves « irréfutables » montrant que le drone américain a abattu jeudi était entré dans son espace aérien. « Des débris du drone ont même été retrouvés dans les eaux territoriales de l’Iran », a maintenu le ministre des affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi lors d’une discussion avec l’ambassadeur de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains.

  • En Géorgie, la présence d’un député russe au Parlement provoque des scènes d’émeute
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/20/georgie-des-milliers-de-manifestants-tentent-d-investir-le-parlement_5479348


    Des manifestants devant le Parlement à Tbilissi, encadrés par les forces de l’ordre, le 20 juin.
    ZURAB TSERTSVADZE / AP

    Près de dix mille personnes réclamant la démission du président du Parlement géorgien ont réussi à pénétrer dans la cour du bâtiment.

    La capitale géorgienne a été le théâtre de manifestations qui ont tourné à l’émeute, jeudi 20 juin au soir, après l’intervention musclée de la police. Trente manifestants, simples citoyens ou issus des rangs de l’opposition et de diverses organisations, ont été blessés dans ces affrontements qui se sont déroulés devant le Parlement de Tbilissi, dans un épais nuage de gaz lacrymogènes. Selon les chiffres officiels, trente-neuf policiers ont aussi été blessés. La situation restait tendue dans la soirée, avec des affrontements sporadiques, et quelques centaines de personnes apparemment décidées à rester devant l’édifice, certaines armées de bâtons et de boucliers.

    Habituée des crises politiques à répétition, la Géorgie s’est offert ce coup de chaud après un épisode inhabituel. C’est l’intervention d’un député russe dans l’enceinte du Parlement, un peu plus tôt dans la journée, qui a déclenché la colère dans ce pays encore marqué par la guerre russo-géorgienne de 2008. Sergueï Gavrilov, élu communiste de la Douma, a pris la parole à la tribune du Parlement pour ouvrir l’« Assemblée interparlementaire orthodoxe ».

    Circonstance aggravante, cet élu de la Douma est un soutien affirmé de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud, les deux territoires qui ont fait sécession de la Géorgie à l’issue de conflits armés (1993 et 2008) et grâce au soutien de Moscou. Selon plusieurs sites géorgiens, il aurait même participé au conflit abkhaze en 2003, ce qu’il nie.
    Rapidement, plusieurs milliers de personnes (jusqu’à 10 000 selon les médias russes et géorgiens) ont afflué sur l’avenue Roustaveli, criant à la « trahison » et réclamant la démission de plusieurs officiels, dont le président du Parlement, accusé de s’être compromis avec « l’occupant russe ». Tenant d’une ligne euro-atlantique qui fait du rapprochement avec l’Union européenne et l’OTAN une priorité, le pouvoir en place en Géorgie est souvent accusé par l’opposition d’entretenir une certaine complaisance vis-à-vis de Moscou, ou au minimum d’éviter la confrontation.

    Le milliardaire géorgien Bidzina Ivanichvili, considéré comme le véritable homme fort du pays à la tête de son parti Le Rêve géorgien, a déclaré dans un communiqué « partager pleinement l’indignation sincère des citoyens géorgiens ». Sans être encore massif, le mouvement spontané démarré jeudi constitue un nouveau signe de défiance à l’encontre d’un gouvernement de plus en plus usé et contesté, au-delà de la seule question russe. L’opposition, qui a menacé de bloquer le centre de Tbilissi si des démissions n’ont pas lieu, semblait compter sur une intensification du mouvement dans les jours à venir.

    Jeudi, la situation a dégénéré lorsqu’une centaine de manifestants ont réussi à franchir les grilles du Parlement et à pénétrer dans la cour intérieure de l’édifice. Les policiers ont alors fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes. Les affrontements se sont ensuite déplacés dans la rue, où les forces de l’ordre ont également abondamment tiré des balles en caoutchouc. La présidente Salomé Zourabichvili, tout en disant comprendre l’indignation des manifestants, a dénoncé des « actions contre l’Etat et des appels au coup d’Etat venant de l’intérieur et de l’extérieur du pays », dans une référence à l’opposant en exil, l’ancien président Mikheïl Saakachvili.

    Rentré à Moscou en urgence, le député communiste Gavrilov a dénoncé une action « bien préparée », assurant avoir distingué dans les meneurs de cette éruption de violence des « superviseurs qui parlaient anglais dans sa version américaine ».

  • Au Guatemala, les morts du lac Izabal
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/19/au-guatemala-les-morts-du-lac-izabal_5478665_3210.html

    Green Blood (2/3). L’écosystème est lourdement pollué par les rejets d’une usine de nickel et l’air saturé de poussière. Ceux qui s’y sont intéressés de trop près ont perdu la vie, et des journalistes sont poursuivis.
    […]
    Tel est le récit d’Ernesto Rueda Moreno, prêtre d’El Estor, deux ans après les faits. La police a nié qu’il y ait eu un mort, et ce 27 mai 2017 sanglant est une plaie restée à vif dans cette ville du nord-est du Guatemala au bord du lac Izabal, le plus grand du pays, un écosystème exceptionnel de 590 km2. C’est là qu’à flanc de la Sierra Santa Cruz s’est établie la principale mine de nickel d’Amérique centrale, un minerai convoité, utilisé pour la fabrication d’alliages et d’acier inoxydable, vendus dans le monde entier.

    La mine Fenix et les sociétés CGN et Pronico qui l’exploitent appartiennent depuis 2011 à Solway, une multinationale suisse dotée d’une holding à Malte, dirigée sur le terrain par des Russes. Une société que tout le monde ici appelle l’« Empresa » – l’entreprise – ce qui en dit long sur son emprise sur le territoire.

  • Détails macabres et responsabilité de l’Arabie saoudite : le cinglant rapport de l’ONU sur la mort de Jamal Khashoggi
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/19/details-sinistres-et-mise-en-cause-de-l-arabie-saoudite-le-cinglant-rapport-

    Après six mois d’enquête, le rapport appelle notamment la communauté internationale à mettre le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman sous sanctions.

    Mise en cause du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, appel à l’imposition de sanctions contre lui, demande d’ouverture d’une enquête internationale, révélation de détails macabres sur le déroulement des faits : le rapport de l’experte onusienne Agnès Callamard sur l’assassinat du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, éliminé le 2 octobre par des agents du royaume à Istanbul, est particulièrement embarrassant pour les autorités de Riyad.

    Ce gros document, d’une centaine de pages, est l’aboutissement de six mois d’enquête et d’une centaine d’interviews, menées en Turquie, bien sûr, le lieu du crime, mais aussi à Washington, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin et Ottawa. Ce travail a été conduit par Mme Callamard, ancienne experte d’Amnesty International, en sa qualité de rapporteure du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, et par son équipe, composée de trois autres personnes : Duarte Nuno Vieira, un expert légiste, Paul Johnston, un enquêteur criminel, et Helena Kennedy, spécialiste des droits de l’homme.

    Le rapport conclut à la responsabilité de l’Arabie saoudite, en tant qu’Etat, dans l’assassinat de Jamal Khashoggi. Concernant le rôle exact de Mohamed Ben Salman, surnommé « #MBS », l’homme fort de la couronne, considéré par la CIA comme le commanditaire du meurtre, le rapport n’apporte pas d’éléments nouveaux mais il conforte ces soupçons.

    #paywall

  • Crash du MH-17 : trois Russes et un Ukrainien sont poursuivis pour meurtre par le parquet néerlandais
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/19/vol-mh17-les-pays-bas-vont-juger-trois-russes-et-un-ukrainien-pour-meurtre_5


    Les débris de l’avion de la Malaysia Airlines en Ukraine, en juillet 2014.
    MAXIM ZMEYEV / REUTERS

    Les suspects russes, liés aux services secrets, risquent de ne pas être extradés pour le procès prévu en mars 2020.

    Ils seraient attendus le 9 mars 2020, à 10 heures précises, devant le tribunal hautement sécurisé de Schiphol : trois Russes et un Ukranien sont, selon l’équipe d’enquête internationale (JIT) conduite par les Pays-Bas, les responsables du tir de missile qui, le 17 juillet 2014, a entraîné le crash du vol MH-17 et causé la mort des 298 passagers et membres d’équipage. Le Boeing de la Malaysia Airlines devait relier Amsterdam à Kuala Lumpur.

    Lors d’une conférence de presse à Nieuwegein, les enquêteurs néerlandais, australien, malaisien, belge et ukrainien qui continueront à mener de longues et complexes investigations ont livré, mercredi 19 juin, les noms des Russes Igor Guirkine, Sergueï Doubinski et Oleg Poulatov, ainsi que de l’Ukrainien Leonid Karchenko. Tous les quatre sont poursuivis pour meurtre par le parquet néerlandais, qui ne se fait toutefois guère d’illusion : ces quatre suspects ne seront très probablement pas présents l’an prochain.

    D’autant moins que la Russie n’extrade pas ses citoyens et que les autorités ukrainiennes ignorent où séjourne leur ressortissant. Un traité prévoyant que le procès des responsables présumés se tiendrait aux Pays-Bas a été signé l’an dernier par La Haye et Kiev – qui n’extrade pas non plus, en principe.

  • Relaxe quasi totale pour l’auteure des « Réseaux du Kremlin en France », poursuivie en diffamation
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/14/relaxe-quasi-totale-pour-l-auteure-des-reseaux-du-kremlin-en-france-poursuiv

    Les juges ont rappelé que présenter des personnes comme étant « pro-Kremlin » ne portait pas atteinte à leur « honneur » et à leur « considération », la définition de la diffamation.

    Poursuivie en diffamation par six personnalités pour son essai intitulé Les Réseaux du Kremlin en France, consacré au soft power de Moscou dans l’Hexagone, l’enseignante-chercheuse Cécile Vaissié a été condamnée vendredi 14 juin pour un seul passage sur la vingtaine visée par les plaignants.

    Ce livre, très remarqué à l’époque – Le Monde avait à sa parution, en 2016, longuement interrogé Mme Vaissié –, décrit les différents cercles, en France, dans lesquels les positions du Kremlin en matière de politique intérieure et de politique étrangère sont accueillies favorablement, voire relayées. S’y côtoient des représentants du monde des affaires ou de la politique, en passant par les milieux académiques ou militaires.
    […]
    En revanche, le tribunal a condamné Mme Vaissié et son éditrice à chacune 500 euros d’amende avec sursis pour un seul des passages poursuivis par le blogueur Olivier Berruyer, qui y était accusé d’avoir une « volonté de déformer les faits, d’attaquer ou de tromper, au moins en ce qui concerne les questions russo-ukrainiennes ». Elles devront lui verser 2 000 euros de dommages et intérêts et 2 500 euros au titre des frais de justice, et le passage devra être supprimé en cas de réédition. Lors de l’audience, les 14 et 15 mars, le parquet avait estimé qu’aucun des propos litigieux n’était diffamatoire.

  • Dix candidats pour succéder à May, un point commun : mieux vaut le Brexit que Corbyn
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/11/dix-candidats-pour-succeder-a-may-un-point-commun-mieux-vaut-le-brexit-que-c

    Selon Jeremy Hunt, l’un des trois favoris au poste de premier ministre, le travailliste Jeremy Corbyn est « le leader le plus à gauche et le plus dangereux ».

    Finalement, le Brexit est compatible avec le système.

  • Call immigrant detention centers what they really are: concentration camps

    If you were paying close attention last week, you might have spotted a pattern in the news. Peeking out from behind the breathless coverage of the Trump family’s tuxedoed trip to London was a spate of deaths of immigrants in U.S. custody: Johana Medina Léon, a 25-year-old transgender asylum seeker; an unnamed 33-year-old Salvadoran man; and a 40-year-old woman from Honduras.

    Photos from a Border Patrol processing center in El Paso showed people herded so tightly into cells that they had to stand on toilets to breathe. Memos surfaced by journalist Ken Klippenstein revealed that Immigration and Customs Enforcement’s failure to provide medical care was responsible for suicides and other deaths of detainees. These followed another report that showed that thousands of detainees are being brutally held in isolation cells just for being transgender or mentally ill.

    Also last week, the Trump administration cut funding for classes, recreation and legal aid at detention centers holding minors — which were likened to “summer camps” by a senior ICE official last year. And there was the revelation that months after being torn from their parents’ arms, 37 children were locked in vans for up to 39 hours in the parking lot of a detention center outside Port Isabel, Texas. In the last year, at least seven migrant children have died in federal custody.

    Preventing mass outrage at a system like this takes work. Certainly it helps that the news media covers these horrors intermittently rather than as snowballing proof of a racist, lawless administration. But most of all, authorities prevail when the places where people are being tortured and left to die stay hidden, misleadingly named and far from prying eyes.

    There’s a name for that kind of system. They’re called concentration camps. You might balk at my use of the term. That’s good — it’s something to be balked at.

    The goal of concentration camps has always been to be ignored. The German-Jewish political theorist Hannah Arendt, who was imprisoned by the Gestapo and interned in a French camp, wrote a few years afterward about the different levels of concentration camps. Extermination camps were the most extreme; others were just about getting “undesirable elements … out of the way.” All had one thing in common: “The human masses sealed off in them are treated as if they no longer existed, as if what happened to them were no longer of interest to anybody, as if they were already dead.”

    Euphemisms play a big role in that forgetting. The term “concentration camp” is itself a euphemism. It was invented by a Spanish official to paper over his relocation of millions of rural families into squalid garrison towns where they would starve during Cuba’s 1895 independence war. When President Franklin D. Roosevelt ordered Japanese Americans into prisons during World War II, he initially called them concentration camps. Americans ended up using more benign names, like “Manzanar Relocation Center.”

    Even the Nazis’ camps started out small, housing criminals, Communists and opponents of the regime. It took five years to begin the mass detention of Jews. It took eight, and the outbreak of a world war, for the first extermination camps to open. Even then, the Nazis had to keep lying to distract attention, claiming Jews were merely being resettled to remote work sites. That’s what the famous signs — Arbeit Macht Frei, or “Work Sets You Free” — were about.

    Subterfuge doesn’t always work. A year ago, Americans accidentally became aware that the Trump administration had adopted (and lied about) a policy of ripping families apart at the border. The flurry of attention was thanks to the viral conflation of two separate but related stories: the family-separation order and bureaucrats’ admission that they’d been unable to locate thousands of migrant children who’d been placed with sponsors after crossing the border alone.

    Trump shoved that easily down the memory hole. He dragged his heels a bit, then agreed to a new policy: throwing whole families into camps together. Political reporters posed irrelevant questions, like whether President Obama had been just as bad, and what it meant for the midterms. Then they moved on.

    It is important to note that Trump’s aides have built this system of racist terror on something that has existed for a long time. Several camps opened under Obama, and as president he deported millions of people.

    But Trump’s game is different. It certainly isn’t about negotiating immigration reform with Congress. Trump has made it clear that he wants to stifle all non-white immigration, period. His mass arrests, iceboxes and dog cages are part of an explicitly nationalist project to put the country under the control of the right kind of white people.

    As a Republican National Committee report noted in 2013: “The nation’s demographic changes add to the urgency of recognizing how precarious our position has become.” The Trump administration’s attempt to put a citizenship question on the 2020 census was also just revealed to have been a plot to disadvantage political opponents and boost “Republicans and Non-Hispanic Whites” all along.

    That’s why this isn’t just a crisis facing immigrants. When a leader puts people in camps to stay in power, history shows that he doesn’t usually stop with the first group he detains.

    There are now at least 48,000 people detained in ICE facilities, which a former official told BuzzFeed News “could swell indefinitely.” Customs and Border Protection officials apprehended more than 144,000 people on the Southwest border last month. (The New York Times dutifully reported this as evidence of a “dramatic surge in border crossings,” rather than what it was: The administration using its own surge of arrests to justify the rest of its policies.)

    If we call them what they are — a growing system of American concentration camps — we will be more likely to give them the attention they deserve. We need to know their names: Port Isabel, Dilley, Adelanto, Hutto and on and on. With constant, unrelenting attention, it is possible we might alleviate the plight of the people inside, and stop the crisis from getting worse. Maybe people won’t be able to disappear so easily into the iceboxes. Maybe it will be harder for authorities to lie about children’s deaths.

    Maybe Trump’s concentration camps will be the first thing we think of when we see him scowling on TV.

    The only other option is to leave it up to those in power to decide what’s next. That’s a calculated risk. As Andrea Pitzer, author of “One Long Night,” one of the most comprehensive books on the history of concentration camps, recently noted: “Every country has said their camps are humane and will be different. Trump is instinctively an authoritarian. He’ll take them as far as he’s allowed to.”

    https://www.latimes.com/opinion/op-ed/la-oe-katz-immigrant-concentration-camps-20190609-story.html
    #terminologie #vocabulaire #mots #camps #camps_de_concentration #centres_de_détention #détention_administrative #rétention #USA #Etats-Unis
    #cpa_camps

    • ‘Some Suburb of Hell’: America’s New Concentration Camp System

      On Monday, New York Congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez referred to US border detention facilities as “concentration camps,” spurring a backlash in which critics accused her of demeaning the memory of those who died in the Holocaust. Debates raged over a label for what is happening along the southern border and grew louder as the week rolled on. But even this back-and-forth over naming the camps has been a recurrent feature in the mass detention of civilians ever since its inception, a history that long predates the Holocaust.

      At the heart of such policy is a question: What does a country owe desperate people whom it does not consider to be its citizens? The twentieth century posed this question to the world just as the shadow of global conflict threatened for the second time in less than three decades. The dominant response was silence, and the doctrine of absolute national sovereignty meant that what a state did to people under its control, within its borders, was nobody else’s business. After the harrowing toll of the Holocaust with the murder of millions, the world revisited its answer, deciding that perhaps something was owed to those in mortal danger. From the Fourth Geneva Convention protecting civilians in 1949 to the 1989 Convention on the Rights of the Child, the international community established humanitarian obligations toward the most vulnerable that apply, at least in theory, to all nations.

      The twenty-first century is unraveling that response. Countries are rejecting existing obligations and meeting asylum seekers with walls and fences, from detainees fleeing persecution who were sent by Australia to third-party detention in the brutal offshore camps of Manus and Nauru to razor-wire barriers blocking Syrian refugees from entering Hungary. While some nations, such as Germany, wrestle with how to integrate refugees into their labor force—more and more have become resistant to letting them in at all. The latest location of this unwinding is along the southern border of the United States.

      So far, American citizens have gotten only glimpses of the conditions in the border camps that have been opened in their name. In the month of May, Customs and Border Protection reported a total of 132,887 migrants who were apprehended or turned themselves in between ports of entry along the southwest border, an increase of 34 percent from April alone. Upon apprehension, these migrants are temporarily detained by Border Patrol, and once their claims are processed, they are either released or handed over to ICE for longer-term detention. Yet Border Patrol itself is currently holding about 15,000 people, nearly four times what government officials consider to be this enforcement arm’s detention capacity.

      On June 12, the Department of Health and Human Services announced that Fort Sill, an Army post that hosted a World War II internment camp for detainees of Japanese descent, will now be repurposed to detain migrant children. In total, HHS reports that it is currently holding some 12,000 minors. Current law limits detention of minors to twenty days, though Senator Lindsey Graham has proposed expanding the court-ordered limit to 100 days. Since the post is on federal land, it will be exempt from state child welfare inspections.

      In addition to the total of detainees held by Border Patrol, an even higher number is detained at centers around the country by the Immigration and Customs Enforcement agency: on a typical day at the beginning of this month, ICE was detaining more than 52,500 migrants. The family separation policy outraged the public in the 2018, but despite legal challenges, it never fully ended. Less publicized have been the deaths of twenty-four adults in ICE custody since the beginning of the Trump administration; in addition, six children between the ages of two and sixteen have died in federal custody over the last several months. It’s not clear whether there have been other deaths that have gone unreported.

      Conditions for detainees have not been improving. At the end of May, a Department of Homeland Security inspector general found nearly 900 migrants at a Texas shelter built for a capacity of 125 people. On June 11, a university professor spotted at least 100 men behind chain-link fences near the Paso del Norte Bridge in El Paso, Texas. Those detainees reported sitting outside for weeks in temperatures that soared above 100 degrees. Taylor Levy, an El Paso immigration lawyer, described going into one facility and finding “a suicidal four-year-old whose face was covered in bloody, self-inflicted scratches… Another young child had to be restrained by his mother because he kept running full-speed into metal lockers. He was covered in bruises.”

      If deciding what to do about the growing numbers of adults and children seeking refuge in the US relies on complex humanitarian policies and international laws, in which most Americans don’t take a deep interest, a simpler question also presents itself: What exactly are these camps that the Trump administration has opened, and where is this program of mass detention headed?

      Even with incomplete information about what’s happening along the border today and what the government plans for these camps, history points to some conclusions about their future. Mass detention without trial earned a new name and a specific identity at the end of the nineteenth century. The labels then adopted for the practice were “reconcentración” and “concentration camps”—places of forced relocation of civilians into detention on the basis of group identity.

      Other kinds of group detention had appeared much earlier in North American history. The US government drove Native Americans from their homelands into prescribed exile, with death and detention in transit camps along the way. Some Spanish mission systems in the Americas had accomplished similar ends by seizing land and pressing indigenous people into forced labor. During the 245 years when slavery was legal in the US, detention was one of its essential features.

      Concentration camps, however, don’t typically result from the theft of land, as happened with Native Americans, or owning human beings in a system of forced labor, as in the slave trade. Exile, theft, and forced labor can come later, but in the beginning, detention itself is usually the point of concentration camps. By the end of the nineteenth century, the mass production of barbed wire and machines guns made this kind of detention possible and practical in ways it never had been before.

      Under Spanish rule in 1896, the governor-general of Cuba instituted camps in order to clear rebel-held regions during an uprising, despite his predecessor’s written refusal “as the representative of a civilized nation, to be the first to give the example of cruelty and intransigence” that such detention would represent. After women and children began dying in vast numbers behind barbed wire because there had been little planning for shelter and even less for food, US President William McKinley made his call to war before Congress. He spoke against the policy of reconcentración, calling it warfare by uncivilized means. “It was extermination,” McKinley said. “The only peace it could beget was that of the wilderness and the grave.” Without full records, the Cuban death toll can only be estimated, but a consensus puts it in the neighborhood of 150,000, more than 10 percent of the island’s prewar population.

      Today, we remember the sinking of the USS Maine as the spark that ignited the Spanish-American War. But war correspondent George Kennan (cousin of the more famous diplomat) believed that “it was the suffering of the reconcentrados, more, perhaps, than any other one thing that brought about the intervention of the United States.” On April 25, 1898, Congress declared war. Two weeks later, US Marines landed at Fisherman’s Point on the windward side of the entrance to Guantánamo Bay in Cuba. After a grim, week-long fight, the Marines took the hill. It became a naval base, and the United States has never left that patch of land.

      As part of the larger victory, the US inherited the Philippines. The world’s newest imperial power also inherited a rebellion. Following a massacre of American troops at Balangiga in September 1901, during the third year of the conflict, the US established its own concentration camp system. Detainees, mostly women and children, were forced into squalid conditions that one American soldier described in a letter to a US senator as “some suburb of hell.” In the space of only four months, more than 11,000 Filipinos are believed to have died in these noxious camps.

      Meanwhile, in southern Africa in 1900, the British had opened their own camps during their battle with descendants of Dutch settlers in the second Boer War. British soldiers filled tent cities with Boer women and children, and the military authorities called them refugee camps. Future Prime Minister David Lloyd George took offense at that name, noting in Parliament: “There is no greater delusion in the mind of any man than to apply the term ‘refugee’ to these camps. They are not refugee camps. They are camps of concentration.” Contemporary observers compared them to the Cuban camps, and criticized their deliberate cruelty. The Bishop of Hereford wrote to The Times of London in 1901, asking: “Are we reduced to such a depth of impotence that our Government can do nothing to stop such a holocaust of child-life?”

      Maggoty meat rations and polluted water supplies joined outbreaks of contagious diseases amid crowded and unhealthy conditions in the Boer camps. More than 27,000 detainees are thought to have died there, nearly 80 percent of them children. The British had opened camps for black Africans as well, in which at least 14,000 detainees died—the real number is probably much higher. Aside from protests made by some missionaries, the deaths of indigenous black Africans did not inspire much public outrage. Much of the history of the suffering in these camps has been lost.

      These early experiments with concentration camps took place on the periphery of imperial power, but accounts of them nevertheless made their way into newspapers and reports in many nations. As a result, the very idea of them came to be seen as barbaric. By the end of the first decade of the twentieth century, the first camp systems had all been closed, and concentration camps had nearly vanished as an institution. Within months of the outbreak of World War I, though, they would be resurrected—this time rising not at the margins but in the centers of power. Between 1914 and 1918, camps were constructed on an unprecedented scale across six continents. In their time, these camps were commonly called concentration camps, though today they are often referred to by the more anodyne term “internment.”

      Those World War I detainees were, for the most part, foreigners—or, in legalese, aliens—and recent anti-immigration legislation in several countries had deliberately limited their rights. The Daily Mail denounced aliens left at liberty once they had registered with their local police department, demanding, “Does signing his name take the malice out of a man?” The Scottish Field was more direct, asking, “Do Germans have souls?” That these civilian detainees were no threat to Britain did not keep them from being demonized, shouted at, and spat upon as they were paraded past hostile crowds in cities like London.

      Though a small number of people were shot in riots in these camps, and hunger became a serious issue as the conflict dragged on, World War I internment would present a new, non-lethal face for the camps, normalizing detention. Even after the war, new camps sprang up from Spain to Hungary and Cuba, providing an improvised “solution” for everything from vagrancy to anxieties over the presence of Jewish foreigners.

      Some of these camps were clearly not safe for those interned. Local camps appeared in Tulsa, Oklahoma, in 1921, after a white mob burned down a black neighborhood and detained African-American survivors. In Bolshevik Russia, the first concentration camps preceded the formation of the Soviet Union in 1922 and planted seeds for the brutal Gulag system that became official near the end of the USSR’s first decade. While some kinds of camps were understood to be harsher, after World War I their proliferation did not initially disturb public opinion. They had yet to take on their worst incarnations.

      In 1933, barely more than a month after Hitler was appointed chancellor, the Nazis’ first, impromptu camp opened in the town of Nohra in central Germany to hold political opponents. Detainees at Nohra were allowed to vote at a local precinct in the elections of March 5, 1933, resulting in a surge of Communist ballots in the tiny town. Locking up groups of civilians without trial had become accepted. Only the later realization of the horrors of the Nazi death camps would break the default assumption by governments and the public that concentration camps could and should be a simple way to manage populations seen as a threat.

      However, the staggering death toll of the Nazi extermination camp system—which was created mid-war and stood almost entirely separate from the concentration camps in existence since 1933—led to another result: a strange kind of erasure. In the decades that followed World War II, the term “concentration camp” came to stand only for Auschwitz and other extermination camps. It was no longer applied to the kind of extrajudicial detention it had denoted for generations. The many earlier camps that had made the rise of Auschwitz possible largely vanished from public memory.

      It is not necessary, however, to step back a full century in American history to find camps with links to what is happening on the US border today. Detention at Guantánamo began in the 1990s, when Haitian and Cuban immigrants whom the government wanted to keep out of the United States were housed there in waves over a four-year period—years before the “war on terror” and the US policy of rendition of suspected “enemy combatants” made Camps Delta, X-Ray, and Echo notorious. Tens of thousands of Haitians fleeing instability at home were picked up at sea and diverted to the Cuban base, to limit their legal right to apply for asylum. The court cases and battles over the suffering of those detainees ended up setting the stage for what Guantánamo would become after September 11, 2001.

      In one case, a federal court ruled that it did have jurisdiction over the base, but the government agreed to release the Haitians who were part of the lawsuit in exchange for keeping that ruling off the books. A ruling in a second case would assert that the courts did not have jurisdiction. Absent the prior case, the latter stood on its own as precedent. Leaving Guantánamo in this gray area made it an ideal site for extrajudicial detention and torture after the twin towers fell.

      This process of normalization, when a bad camp becomes much more dangerous, is not unusual. Today’s border camps are a crueler reflection of long-term policies—some challenged in court—that earlier presidents had enacted. Prior administrations own a share of the responsibility for today’s harsh practices, but the policies in place today are also accompanied by a shameless willingness to publicly target a vulnerable population in increasingly dangerous ways.

      I visited Guantánamo twice in 2015, sitting in the courtroom for pretrial hearings and touring the medical facility, the library, and all the old abandoned detention sites, as well as newly built ones, open to the media—from the kennel-style cages of Camp X-Ray rotting to ruin in the damp heat to the modern jailhouse facilities of Camp 6. Seeing all this in person made clear to me how vast the architecture of detention had become, how entrenched it was, and how hard it would be to close.

      Without a significant government effort to reverse direction, conditions in every camp system tend to deteriorate over time. Governments rarely make that kind of effort on behalf of people they are willing to lock up without trial in the first place. And history shows that legislatures do not close camps against the will of an executive.

      Just a few years ago there might have been more potential for change spurred by the judicial branch of our democracy, but this Supreme Court is inclined toward deference to executive power, even, it appears, if that power is abused. It seems unlikely this Court will intervene to end the new border camp system; indeed, the justices are far more likely to institutionalize it by half-measures, as happened with Guantánamo. The Korematsu case, in which the Supreme Court upheld Japanese-American internment (a ruling only rescinded last year), relied on the suppression of evidence by the solicitor general. Americans today can have little confidence that this administration would behave any more scrupulously when defending its detention policy.

      What kind of conditions can we expect to develop in these border camps? The longer a camp system stays open, the more likely it is that vital things will go wrong: detainees will contract contagious diseases and suffer from malnutrition and mental illness. We have already seen that current detention practices have resulted in children and adults succumbing to influenza, staph infections, and sepsis. The US is now poised to inflict harm on tens of thousands more, perhaps hundreds of thousands more.

      Along with such inevitable consequences, every significant camp system has introduced new horrors of its own, crises that were unforeseen when that system was opened. We have yet to discover what those will be for these American border camps. But they will happen. Every country thinks it can do detention better when it starts these projects. But no good way to conduct mass indefinite detention has yet been devised; the system always degrades.

      When, in 1940, Margarete Buber-Neumann was transferred from the Soviet Gulag at Karaganda to the camp for women at Ravensbrück (in an exchange enabled by the Nazi–Soviet Pact), she came from near-starvation conditions in the USSR and was amazed at the cleanliness and order of the Nazi camp. New arrivals were issued clothing, bedding, and silverware, and given fresh porridge, fruit, sausage, and jam to eat. Although the Nazi camps were already punitive, order-obsessed monstrosities, the wartime overcrowding that would soon overtake them had not yet made daily life a thing of constant suffering and squalor. The death camps were still two years away.

      The United States now has a vast and growing camp system. It is starting out with gruesome overcrowding and inadequate healthcare, and because of budget restrictions, has already taken steps to cut services to juvenile detainees. The US Office of Refugee Resettlement says that the mounting number of children arriving unaccompanied is forcing it to use military bases and other sites that it prefers to avoid, and that establishing these camps is a temporary measure. But without oversight from state child welfare inspectors, the possibilities for neglect and abuse are alarming. And without any knowledge of how many asylum-seekers are coming in the future, federal administrators are likely to find themselves boxed in to managing detention on military sites permanently.

      President Trump and senior White House adviser Stephen Miller appear to have purged the Department of Homeland Security of most internal opposition to their anti-immigrant policies. In doing so, that have removed even those sympathetic to the general approach taken by the White House, such as former Chief of Staff John Kelly and former Homeland Security Secretary Kirstjen Nielsen, in order to escalate the militarization of the border and expand irregular detention in more systematic and punitive ways. This kind of power struggle or purge in the early years of a camp system is typical.

      The disbanding of the Cheka, the Soviet secret police, in February 1922 and the transfer of its commander, Felix Dzerzhinsky, to head up an agency with control over only two prisons offered a hint of an alternate future in which extrajudicial detention would not play a central role in the fledgling Soviet republic. But Dzerzhinsky managed to keep control over the “special camps” in his new position, paving the way for the emergence of a camp-centered police state. In pre-war Germany in the mid-1930s, Himmler’s struggle to consolidate power from rivals eventually led him to make camps central to Nazi strategy. When the hardliners win, as they appear to have in the US, conditions tend to worsen significantly.

      Is it possible this growth in the camp system will be temporary and the improvised border camps will soon close? In theory, yes. But the longer they remain open, the less likely they are to vanish. When I visited the camps for Rohingya Muslims a year before the large-scale campaign of ethnic cleansing began, many observers appeared to be confusing the possible and the probable. It was possible that the party of Nobel Peace Prize winner Aung San Suu Kyi would sweep into office in free elections and begin making changes. It was possible that full democracy would come to all the residents of Myanmar, even though the government had stripped the Rohingya of the last vestiges of their citizenship. These hopes proved to be misplaced. Once there are concentration camps, it is always probable that things will get worse.

      The Philippines, Japanese-American internment, Guantánamo… we can consider the fine points of how the current border camps evoke past US systems, and we can see how the arc of camp history reveals the likelihood that the suffering we’re currently inflicting will be multiplied exponentially. But we can also simply look at what we’re doing right now, shoving bodies into “dog pound”-style detention pens, “iceboxes,” and standing room-only spaces. We can look at young children in custody who have become suicidal. How much more historical awareness do we really need?

      https://www.nybooks.com/daily/2019/06/21/some-suburb-of-hell-americas-new-concentration-camp-system

    • #Alexandria_Ocasio-Cortez engage le bras de fer avec la politique migratoire de Donald Trump

      L’élue de New York a qualifié les camps de rétention pour migrants érigés à la frontière sud des Etats-Unis de « camps de concentration ».

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/19/alexandria-ocasio-cortez-engage-le-bras-de-fer-avec-la-politique-migratoire-

  • En pleine crise politique, la Moldavie se retrouve avec deux gouvernements concurrents face-à-face
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/10/en-pleine-crise-politique-la-moldavie-se-retrouve-avec-deux-gouvernements-co


    La première ministre Maia Sandu, le 10 juin.
    DANIEL MIHAILESCU / AFP

    Les prorusses et les proeuropéens se sont entendus pour gouverner, mais l’oligarque Vlad Plahotniuc refuse de renoncer au contrôle en sous-main du pays.

    Même à l’aune moldave, où les crises politiques à répétition font figure de folklore national, la situation dans ce pays d’Europe orientale a atteint, durant le week-end, une gravité exceptionnelle, qui fait redouter à de nombreux observateurs une escalade. « Tout ce qui était en germe depuis plusieurs années est en train d’éclater, et la confrontation peut potentiellement devenir dangereuse », craint un diplomate européen, alors que le pays se retrouve avec deux gouvernements concurrents face-à-face et un Parlement dissous.

    Le blocage actuel trouve sa source dans la décision surprise, samedi, des socialistes du président Igor Dodon et des réformateurs d’ACUM de former ensemble une coalition de gouvernement, trois mois après les élections législatives de la fin février. Ces deux forces, qui représentent ensemble les deux tiers du Parlement, n’ont sur le papier rien pour s’entendre : tandis que les socialistes sont ouvertement prorusses, les libéraux d’ACUM entendent maintenir le cap proeuropéen dans ce pays pauvre qui a signé un accord d’association avec l’Union européenne.

    Seulement, « priorité a été donnée à la désoligarquisation », relate le politiste Nicu Popescu, désigné ministre des affaires étrangères de ce gouvernement de coalition, et les questions géostratégiques laissées de côté. En clair, il s’agissait avant tout d’écarter du pouvoir le Parti démocrate présidé par l’oligarque Vlad Plahotniuc, l’homme qui depuis une décennie contrôle en sous-main l’essentiel de l’économie et des institutions moldaves.

    La jeune dirigeante d’ACUM, Maia Sandu, une économiste dont l’engagement contre la corruption ne fait aucun doute, a ainsi été nommée première ministre, et le Parlement a adopté une résolution faisant de la Moldavie un « Etat captif » à libérer de l’influence de M. Plahotniuc. L’expression est également utilisée par la Commission européenne pour définir la réalité d’un pays placé en coupe réglée et dont les principales institutions sont tenues par le clan Plahotniuc.

  • Mobilisation exceptionnelle en Russie pour le journaliste Ivan Golounov
    https://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-internationale/la-revue-de-presse-internationale-emission-du-lundi-10-juin-2019


    Des motifs d’inquiétudes... et des raisons d’espérer, aussi, nous arrivent ce matin de l’Est.

    A commence bien sûr par la Russie, où l’évènement médiatique ce matin, c’est cette Une commune pour les trois grands journaux nationaux que sont Kommersant, RBK et Vedomosti

    « Nous sommes Ivan Golunov », voilà ce qu’on lit sur cette Une, déclinée dans les couleurs de chacun des quotidiens. C’est une marque franchement exceptionnelle de solidarité entre journalistes, pour s’indigner ensemble de l’arrestation donc d’Ivan Golounov. 

    Golounov, 36 ans, est un journaliste russe spécialisé dans l’investigation, collaborateur du site d’info indépendant Meduza dont je vous parle régulièrement ici et qui se revendique comme un média d’opposition à Vlaidmir Poutine tout en rajeunissant sérieusement le genre. Pas étonnant d’ailleurs que sa rédaction en chef soit basée à Riga en Lettonie pour garantir sa liberté de ton. 

    Mais Ivan Golounov, lui, vit et travaille à Moscou : c’est de là qu’il a fait trembler le vice-maire de la capitale en révélant son luxueux autant que douteux patrimoine immobilier... c’est aussi de là qu’il a enquêté sur la mafia des pompes funèbres, un commerce très lucratif que se partagent en bonne intelligence officiels et criminels.

    Je vous parle de ces deux enquêtes parce qu’elle sont représentatives du travail de Golounov pour Meduza et que le magazine Republic les a republiés ce week-end en hommage à leur auteur. 

    Et c’est donc dans le centre de Moscou, qu’Ivan Golounov a été arrêté jeudi par des policiers, qui ont fort opportunément trouvé quelques grammes de stupéfiants dans son sac. Depuis, retrace Republic, le journaliste en est passé par la détention provisoire, les interrogatoires musclés, les pressions pour lui soutirer des aveux, la présentation à un juge qui l’a inculpé pour trafic de drogues et l’a renvoyé vers un procès dans lequel il risque 10 à 20 ans de prison... 

    Il a fallu une mobilisation vraiment inédite des défenseurs de la liberté de la presse en Russie pour qu’il soit finalement, samedi soir, libéré et placé en detention à son domicile en attendant son procès.

    #мы_иван_голунов

    • Face à la mobilisation de la société civile, la Russie abandonne les poursuites contre le journaliste Ivan Golounov
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/11/face-a-la-mobilisation-de-la-societe-civile-la-russie-abandonne-les-poursuit

      Face à la mobilisation de la société civile, la Russie abandonne les poursuites contre le journaliste Ivan Golounov
      L’affaire a provoqué une onde de solidarité rare dans la société russe. Deux hauts responsables de la police seront limogés.

      Les poursuites contre le journaliste d’investigation Ivan Golounov, accusé de trafic de drogue, ont été levées mardi 11 juin. « Golounov sera libéré aujourd’hui de son assignation à résidence et les accusations sont abandonnées », a déclaré le ministre de l’intérieur, Vladimir Kolokoltsev, cité dans un communiqué.

      Depuis l’interpellation, vendredi 7 juin, de ce journaliste d’investigation du site indépendant Meduza, la mobilisation n’avait cessé de croître. Les soutiens d’Ivan Golounov ont dénoncé une affaire montée de toutes pièces en rétorsion à ses enquêtes, qui concernaient notamment la corruption à la mairie de Moscou.

      Les analyses réalisées sur demande de la justice n’avaient révélé aucune trace de drogue dans son sang et aucun des sachets saisis ans son sac à dos puis au cours d’une perquisition dans son appartement ne portait ses empreintes, selon les avocats du journaliste.

      La justice devra désormais évaluer « la légalité des actions des policiers qui ont interpellé » le journaliste à Moscou. Selon M. Kolokoltsev, les policiers ayant procédé à l’arrestation ont été suspendus de leurs fonctions le temps de l’enquête.

      Deux hauts responsables de la police seront, en outre, limogés. Il s’agit du général de la police Andreï Poutchkov, responsable des forces de l’ordre dans le district ouest de la capitale russe, et du général Iouri Deviatkine, qui dirige l’antenne moscovite du Département de la lutte contre le trafic de drogue, selon la même source.

      Le sacrifice de hauts fonctionnaires est un signe de fragilité : dans toutes les affaires précédentes impliquant des membres des forces de l’ordre, le pouvoir avait choisi de faire corps et de ne pas abandonner les siens. Après la mort en prison du juriste Sergueï Magnitski, en 2009, et malgré l’émotion suscitée, ses tortionnaires avaient même été promus. Reste à savoir si les sanctions annoncées s’accompagneront d’une réforme réelle des méthodes policières, alors que les fausses accusations de trafic de drogue font partie des abus fréquemment dénoncés par les défenseurs des droits de l’homme.

    • En Russie, plus de 400 personnes arrêtées lors d’une marche en soutien au journaliste Ivan Golounov
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/12/en-russie-une-centaine-de-personnes-arretees-lors-d-une-marche-en-soutien-au

      A la suite de l’arrestation, puis de la libération du journaliste russe, une manifestation était organisée mercredi pour dénoncer les agissements de la police dans cette affaire.

      Alors qu’ils défilaient à Moscou lors d’une marche en soutien au journaliste Ivan Golounov, journaliste accusé à tort de trafic de drogue, plus de 400 personnes ont été arrêtées mercredi 12 juin, a annoncé l’ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations.
      Contrastant avec la clémence inhabituelle dont elles ont fait preuve les jours précédents, les autorités n’ont pas traîné pour mettre fin à la marche organisée dans le centre de la capitale russe contre les abus de la police, qui n’avait pas reçu l’autorisation officielle de la mairie. La police est allée jusqu’à fermer au public la Place Rouge, l’une des principales artères du centre et un parc populaire de la capitale.

      Parmi les personnes arrêtées figure le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, qui a fait l’objet de nombreuses procédures judiciaires et détentions ces dernières années. « Le pouvoir a terriblement peur de la démonstration de solidarité fantastique et unanime dans l’affaire Golounov. Il est donc important pour eux de détruire d’abord la solidarité générale, puis d’intimider et d’emprisonner ceux qui insistent », a dénoncé sur Twitter M. Navalny, qui encourt jusqu’à trente jours de détention.

      Plusieurs journalistes, dont des collaborateurs du journal d’opposition Novaïa Gazeta, du quotidien Kommersant et du magazine allemand Der Spiegel, ont également été arrêtés. Selon Meduza, l’un de ses correspondants a été interpellé alors qu’il se plaignait de la répression policière par téléphone avec le vice-maire de Moscou.

  • Deux avocats accusent l’UE de crimes contre l’humanité envers les migrants de Libye
    Par Stéphanie Maupas Publié le 03 juin 2019
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/03/plainte-contre-l-union-europeenne-devant-la-cpi-pour-le-traitement-des-migra

    Deux avocats accusent l’Union européenne et ses Etats membres de crimes contre l’humanité pour meurtre, torture, traitements inhumains et déplacements forcés, commis à l’encontre de migrants tentant de fuir la Libye. Dans une plainte, qui devrait être transmise lundi 3 juin à la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, ils dénoncent des politiques « visant à enrayer à tout prix les flux migratoires vers l’Europe, y compris par le meurtre de milliers de civils innocents fuyant une zone de conflit armé ». L’issue de la plainte est incertaine. La procureure n’est légalement pas tenue par les communications reçues d’individus ou d’organisations non gouvernementales (ONG).

    Pour Omer Shatz, membre du Global Legal Action Network (GLAN – Réseau mondial d’action juridique), une ONG qui a déjà engagé plusieurs procédures au nom des victimes de la politique migratoire de l’UE, et Juan Branco, avocat et polémiste, et ancien assistant du premier procureur de la CPI, la politique migratoire de l’Union européenne « a ignoré le sort des migrants en détresse en mer, afin de dissuader les personnes se trouvant dans une situation similaire de rechercher un refuge sûr en Europe ». Depuis 2016, l’UE aurait, en outre, par son soutien aux garde-côtes libyens, « orchestré, directement et indirectement, l’interception et la détention des 40 000 personnes qui avaient réussi à échapper à l’enfer que la Libye était devenue pour elles ».

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    L’UNION EUROPEENNE COUPABLE DE CRIME CONTRE L’HUMANITÉ ?
    Le Média - Ajoutée le 4 juin 2019
    https://www.youtube.com/watch?v=4YPC7tTkGTQ