• Dépenses de santé : les frais de gestion explosent dans les complémentaires - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/25/depenses-de-sante-les-frais-de-gestion-explosent-dans-les-complementaires

    Depuis dix ans, la part de frais de gestion des organismes complémentaires ont augmenté de près de 50% alors que ceux de la Sécurité sociale ont diminué. En pourcentage de l’enveloppe des frais de gestion, la part des organismes complémentaires privés s’élève à plus de 20% contre 3,4% pour la Sécurité sociale.

    Étonnant, non ?

  • Directrice d’école à Pantin : « Non, ce n’était pas une personne fragile. Ce n’est pas ça » (Libération)
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/27/directrice-d-ecole-a-pantin-non-ce-n-etait-pas-une-personne-fragile-ce-n-

    Cet enseignant s’approche pour témoigner, puis recule à mesure qu’il parle, angoissé à l’idée que sa hiérarchie puisse l’identifier dans l’article. « On a reçu des pressions pour qu’on se taise.
    […]
    « Comment se fait-il que l’institution ne soit pas représentée ce soir ? Comment peuvent-ils considérer que ce suicide ne concerne pas l’institution ? » rage une mère d’élève. Ces derniers jours, la colère est venue se mêler à la tristesse. Une ancienne collègue s’avance avec plus d’assurance : « On ne peut pas laisser dire que c’était une dépressive sans enfant, fragilisée par le décès de ses parents. Non ! Christine, c’était une bonne vivante, une rigolote. Physiquement, c’était un roc. Pas du tout la personne chétive et fragile comme ils essaient de faire croire. Mais alors pas du tout. »
    […]
    Tous décrivent une femme engagée et souriante, qui aimait son travail. […] Une battante du quotidien. […] Combien de fois je l’ai vu acheter avec son argent des fournitures scolaires, fatiguée de réclamer.
    […]
    « Cette lettre. C’est exactement ça. Mot pour mot ce que l’on vit tous », dit une enseignante d’une voix à peine audible. « Ce truc de tout faire pour les élèves, avec de moins en moins de moyens… Nous sommes nombreux à le partager. » Elle se reconnaît aussi dans ce sentiment d’impuissance face aux familles en détresse « qui viennent vous trouver parce que l’école est l’une des dernières institutions. On écoute, mais on est désarmé. On est sans moyens ». Les larmes sont au bord des yeux. « C’est difficile à comprendre de l’extérieur mais son geste, c’est un acte militant. Pour qu’on l’écoute enfin. »

    #école #enseignant·es #salariat #suicide_au_travail #burn_out #PasDeVagues #détresse_sociale

  • Suicide d’une directrice d’école : « Dans sa lettre, elle met des mots sur notre quotidien » (Libération)
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/26/suicide-d-une-directrice-d-ecole-dans-sa-lettre-elle-met-des-mots-sur-not

    C’est difficile et beaucoup de collègues craquent. Après la lettre, l’administration a mis en place une soi-disant cellule d’écoute. Les premiers mots étaient pour nous rappeler notre devoir de réserve, de discrétion. En insistant sur le fait que ce courrier était une pièce de justice, qu’il fallait la remettre à la police et ne pas la diffuser. C’est vraiment ça qui compte ? »

    #école #enseignant·es #salariat #suicide_au_travail #burn_out #PasDeVagues

  • Milfet Redouane, tout pour sa mère - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/12/milfet-redouane-tout-pour-sa-mere_1750494

    La fille de Zineb Redouane, morte le 2 décembre 2018 à Marseille au lendemain d’un tir de bombe lacrymogène qui l’a atteinte en plein visage, consacre aujourd’hui sa vie à chercher la vérité « pour rendre justice » à sa mère.

  • Placé en garde à vue lundi après-midi, Kevin Vacher, figure de proue du collectif du 5 novembre, voit son séjour se prolonger au delà de 24 heures*, selon son avocat. Le militant a été convoqué hier à la suite d’une plainte déposée par une salariée de Marseille Habitat. Celle-ci a été blessée au doigt lors de l’occupation du siège du bailleur social par le collectif qui entendait protester contre l’évacuation d’habitants d’un immeuble de la rue Curiol.

    Des rassemblements de soutien avec plusieurs dizaines de personnes ont eu lieu lundi soir et mardi en début d’après-midi pour demander sa libération. « Nous dénonçons avec force cette tentative d’intimidation et de criminalisation de nos luttes nécessaires, alors que les pouvoirs politiques ne respectent pas leurs engagements signés dans la charte du relogement », a commenté le collectif du 5 novembre par communiqué.

    https://marsactu.fr/bref/la-garde-a-vue-du-militant-kevin-vacher-prolongee-au-dela-de-24-heures

    #5novembre #marseille #logement

    • L’histoire se déroule mardi 10 septembre, dans l’après-midi. Aux côtés d’autres membres du collectif, Kevin Vacher débarque devant le siège de Marseille Habitat. La veille, un immeuble de la rue Curiol, propriété du bailleur social, a été évacué de façon musclée par les forces de l’ordre. Ce jour-là, les militants du 5 Novembre viennent interpeller le propriétaire des lieux pour obtenir la prise en charge des habitants de cet hôtel meublé, géré jusqu’à il y a peu par un marchand de sommeil. David Coquille, journaliste à la Marseillaise, est présent lorsque le groupe de manifestants se trouve devant le sas d’entrée. « C’est à la fois rapide et fluide : les gens du collectif se sont présentés au personnel de Marseille Habitat, ça a papoté quelques secondes et, au bout d’un moment, le groupe a décidé de rentrer. Mais il n’y a pas eu de passage en force, assure-t-il. Ça ne hurle pas, c’est ultra calme. »

      D’ailleurs, alors que tout le monde est dans le hall et qu’une cadre de la structure descend pour discuter, un employé propose du café à toute l’assemblée, relève le journaliste… Il est encore sur place quand, plus tard, un homme s’approche de Kevin Vacher pour lui demander son nom, lui indiquant qu’une employée des lieux a été blessée au doigt. « J’ai alors vu une dame avec un mouchoir sur le doigt, poursuit-il. Mais je n’ai pas entendu crier, c’est pour ça que je suis d’autant plus surpris qu’il veuille relever le nom de Kevin Vacher… » La suite de l’histoire, pourtant, c’est un dépôt de plainte de la part de Marseille Habitat. Il est convoqué lundi au commissariat de police, à 14 heures. Sitôt arrivé, on lui signifie son placement en garde à vue.

      https://www.liberation.fr/france/2019/09/17/logement-insalubre-a-marseille-un-militant-passe-28-heures-en-garde-a-vue

  • Les cours criminelles départementales inaugurées à Caen
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-cours-criminelles-departementales-inaugurees-a-caen-20190903

    Deux viols sont jugés par ces instances départementales, sans jurés, ces 5 et 6 septembre.

    La Chancellerie a les yeux braqués sur la cour d’appel de Caen, qui organise, ces jeudi 5 et vendredi 6 septembre, les deux premières audiences de la cour criminelle départementale. Une expérimentation gravée dans le marbre de la loi du 23 mars 2019, qui a fait couler beaucoup d’encre lors de son annonce surprise, l’hiver dernier, en plein débat législatif. Elle se déroulera pendant trois ans dans sept départements : les Ardennes, le Calvados, le Cher, la Moselle, la Seine-Maritime, La Réunion et les Yvelines.

    Cette nouvelle juridiction criminelle a désormais à juger des affaires dont la peine encourue est inférieure ou égale à vingt ans, comme les viols, les viols aggravés, les violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, les actes de torture ou de barbarie, les vols avec armes ou encore les séquestrations.

    Le but : audiencer plus rapidement les dossiers criminels et faire des économies.

    Je croyais que cette idée abjecte avait été abandonnée ! Les crimes commis contre les femmes n’irons plus aux assisses ils seront jugés pour pas cher et au pas de course dans des tribunaux spéciaux pour sous-citoyennes. Qu’est ce qui va rester aux assisses si les viols, les viols aggravés, les violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, les actes de torture ou de barbarie, les vols avec armes ou encore les séquestrations....
    #égalité_mon_cul #justice_mon_cul #fraternité_pour_les_agresseurs

  • Emmanuel Macron : « Et vous madame, il vous a battue longtemps ? » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/03/emmanuel-macron-et-vous-madame-il-vous-a-battue-longtemps_1749044

    « Cette dame a été menacée de mort. Elle veut qu’un gendarme l’accompagne chez elle, pour prendre quelques effets et échapper à l’enfer. Le gendarme refuse. » Le Président lève les yeux au ciel. La tension monte dans la petite pièce.

    « Passez-moi le gendarme », demande l’écoutante. Avec une douceur bien ferme, elle énonce  : « Ecoutez monsieur, normalement nous n’avons pas ce genre de refus. Avez-vous un problème d’effectif  ? »  ; « Quel article de loi vous empêche de l’accompagner  ? »  ; « Votre rôle est de protéger les citoyens »  ; « Madame est en danger  ! »… Le gendarme désespère Macron. Il exaspère la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui est aussi du déplacement. Mais la règle du jeu a été fixée. Emmanuel Macron est là incognito. Impossible de passer une avoinée au représentant buté des forces de l’ordre.

    Le président demande  : « Ça vous arrive souvent, ça  ? » « Oui. De plus en plus. Dimanche, j’ai encore eu un gendarme qui ne voulait pas prendre une plainte. » « Il y a manifestement un grave problème de perception du danger », résume Emmanuel Macron, qui soupire  : « On a pourtant mis des référents violences faites aux femmes dans les gendarmeries et commissariats. »

    • Une opération de com qui tourne au fiasco parce qu’elle met en lumière ce qu’elle devait cacher, l’épaisse connivence qu’implique la domination masculine, un sketch qui entame l’opacité défensive dont se garanti l’ordre social, c’est joyeux. C’est pas comme la dernière visite de Macron je ne sais plus où, lorsque toue la « foule » sélectionnée était porteuse de bracelets verts qui ont rarement été montrés.
      Un président soumis à une situation sociale et institutionnelle non programmée et relégué à l’inaction immédiate, imaginons ce que ça donnerait sur logement, embauche, CAF, chômage, commerces, etc., on est pas près de revoir un tel dispositif.

    • Lu sur touitteur.
      édit le tweet a été supprimé depuis ; les 4 [] indiquent mes modifs dans son récit.

      Beaucoup de colère en lisant ce passage

      Il y a 18 ans, j’arrivais à la #gendarmerie de [Bled] (personne ne connaît, c’est [en France]) pour demander de l’aide

      J’ai expliqué ma situation, j’ai dit que le père de mon fils (3 ans) le retenait, que je ne pouvais pas aller le chercher seule, que j’avais besoin que les gendarmes viennent avec moi, qu’il était dangereux et armé

      Les gendarmes ont écouté, ils m’ont demandé de me calmer, puis ils m’ont dit qu’ils allaient appeler Monsieur.
      J’ai hurlé.
      J’ai dit qu’il ne fallait pas l’appeler, pas le prévenir, que j’étais venue pour leur demander de l’aide moi.
      Ils m’ont dit que j’étais hystérique.

      Ils l’ont appelé.
      Il était très calme au téléphone. Le gendarme m’a dit « Vous voyez Madame, il est très calme. »

      Il est venu.
      Tout seul, sans mon fils. Il m’a dit qu’il fallait que j’aille avec lui, j’ai dit non, j’ai dit plus jamais, j’ai dit où est mon fils.
      Il souriait.

      Au bout de 20 minutes, un gendarme est sorti (on était sur le perron de la gendarmerie) et ce gendarme m’a dit cette phrase : Bon, Madame, vous allez pas rester ici toute la journée, il faut y aller maintenant

      J’ai jamais oublié cette phrase, j’ai jamais oublié le visage de ce gendarme

      Ta phrase, Monsieur le gendarme, elle m’a fait plus de mal que ce que j’ai ramassé comme coups ce jour-là. Et je la garde encore bien dans le crâne.
      J’espère que la gendarmerie de [Bled] a changé mais je n’en crois rien.

      J’ai pas fini (Je prenais une respiration 😊)
      En 2009 (ou 2010), les gendarmes de [Saint_Martin] ont frappé à ma porte. « Bonjour Madame, êtes-vous l’ancienne compagne de Monsieur X ?
      – Euh oui
      – Avez-vous été victime de violences conjugales ? On a besoin de vous »

      Ils avaient besoin de moi parce que la nouvelle compagne de Monsieur avait porté plainte contre lui pour #violences_conjugales. Ce serait bien si je témoignais qu’il avait déjà été violent avant, m’ont-ils dit.
      J’ai demandé à réfléchir.

      J’ai réfléchi toute la nuit et je l’ai fait pour elle. Je suis allée à la gendarmerie témoigner et tout raconter.
      J’ai dit « Mais qu’est-ce que vous allez faire pour me protéger ?
      – Ne vous inquiétez pas, on vous protégera
      – J’ai 2 enfants » j’ai dit

      2 jours plus tard, j’ai dû enlever les gosses de l’école et partir en catastrophe à 600 bornes.
      Personne ne m’a protégée de quoi que ce soit, personne n’a protégé mes enfants

      (Pas sûre de ne pas effacer ces tweets dans 2 h, bonne journée tout le monde) (Je vais très bien, merci beaucoup, mangez du nougat)

      (Note : j’ai donné aux gendarmes les coordonnées des 4 précédentes compagnes de Monsieur, toutes également victimes de violences conjugales. Toutes ont raconté, aucune n’a voulu témoigner. Je les comprends.
      Il a eu 4 mois avec sursis.)

      #conjugalité #famille

    • @vanderling j’ai supprimé, et puis je vois que le fil de cette battante digne d’éloge (quelle histoire des plus saumâtre) est toujours en ligne là
      https://twitter.com/Nordengail/status/1169162814193328129

      @mad_meg un post qui suit ce twitt plussoie sur ce que tu dis :

      Sinon pour les référents sur les violences conjugales en gendarmerie. J’avais aidé une personne victime de violences conjugale dont le compagnon était le-dit référent de la caserne. Toute la #caserne savait, sa tête avait servi à faire des trous dans le placo, c’est bruyant ça.