• Hydrogène renouvelable : la Bretagne veut doper sa filière
    https://www.latribune.fr/regions/bretagne/hydrogene-renouvelable-la-bretagne-veut-doper-sa-filiere-833687.html


    Le catamaran Energy Observer, propulsé aux énergies renouvelables, poursuivra sa route jusqu’en 2022.
    Crédits : Jérémy Bidon/Energy Observer Developments

    Cent quatre-vingt-dix acteurs engagés dans des projets de production et d’usage d’hydrogène vert ont été identifiés en Bretagne. Pour accompagner cette filière, la Région émettra une feuille de route courant 2020.

    En juillet dernier, Energy Observer, le premier navire à hydrogène décarboné (pas issu du pétrole ou du gaz naturel), mis au point à Saint-Malo, a lancé sa filiale, Energy Observer Developments. Objectif : déployer de l’hydrogène propre sur l’ensemble du territoire, en particulier maritime, et recruter à terme 200 techniciens et ingénieurs.

    Outre l’odyssée pour le futur que le navire accomplira jusqu’en 2022, ce projet positionne Energy Observer parmi les 190 acteurs recensés sur le territoire breton. Dévoilée en octobre par la Région Bretagne, son agence économique Bretagne Développement Innovation (BDI) ainsi que l’Ademe, une étude établit les potentiels bretons de production et d’usage de l’hydrogène « vert » à l’horizon 2050.

    Localement, des écosystèmes associant territoire, infrastructures et usages se mettent en place. Dans le cadre de sa Breizh COP, la Région souhaiterait donc structurer cette filière afin de développer l’hydrogène renouvelable pour sa transition énergétique. En matière de transports notamment. « En Europe, la Bretagne est l’une des rares régions en mesure de bâtir une véritable filière, analyse André Crocq,...

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    • Hydrogène. « Un potentiel énorme en Bretagne » - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-un-potentiel-enorme-en-bretagne-27-10-2019-12419190.php

      Christophe Le Visage, expert en énergies marines et membre d’ERH2 Bretagne, estime que la Bretagne possède un potentiel énorme de production d’hydrogène à partir d‘éolien flottant.

      Quelle est l’ampleur d’un tel potentiel ?
      Il faut d’abord préciser que les énergies marines sont une réponse potentielle à tous les besoins énergétiques de l’humanité. L’océan est, en effet, le plus gros capteur solaire du monde, ce qui génère des vagues, des courants, du vent et de la chaleur, soit une énergie faramineuse et inépuisable, représentant chaque jour plus de 2 000 fois nos besoins. De par sa surface maritime et sa situation à la pointe occidentale, la Bretagne recèle un potentiel supérieur à ses besoins, l’un des plus importants d’Europe, avec notamment de vastes zones ventées que l’on pourrait exploiter à 40-50 kilomètres au large des Côtes-d’Armor, du Finistère-sud ou du Morbihan.

      De quelle façon ?
      L’hydrolien est compliqué et son potentiel limité. On ne sait pas encore domestiquer la houle ni les vagues. La chaleur est sous les tropiques… À court terme, la valorisation des énergies marines passe donc essentiellement par la production électrique par l’éolien flottant. Transformée en hydrogène, qui présente l’énorme avantage de pouvoir être stocké, cette énergie pourrait même, dans le futur, alimenter directement des bateaux fonctionnant avec des piles à combustible à partir de plateformes de production en mer. En effet, le transport maritime vise à long terme le « zéro émission », et l’hydrogène est une option sérieuse. Dans les dix-vingt ans, la Bretagne pourrait ainsi devenir une grosse station-service en hydrogène pour les navires de passage.

      Quels sont ou pourraient être les freins ?
      Techniquement, on sait faire, qu’il s’agisse d’éolien ou d’hydrogène. Le partage de l’espace maritime, notamment avec les pêcheurs, n’est pas un problème insoluble. En revanche, le frein pourrait être politique. Il faudra, en effet, une stratégie ambitieuse si l’on veut développer les énergies renouvelables, et notamment une filière hydrogène. Car cela pourrait remettre en cause le système français actuel de production et de distribution centralisées d’électricité et de gaz. C’est une vraie révolution, un changement de paradigme qui impose un débat de fond sur la mobilité et les énergies au lieu de décisions prises sans vrai débat, comme c’est trop souvent le cas en la matière.

    • Hydrogène. Le « pétrole vert » de la Bretagne - Hydrogène : le pétrole vert de la Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne/hydrogene-le-petrole-vert-de-la-bretagne-27-10-2019-12419183.php


      Jo Brohan, président de Morbihan Énergies, est un partisans convaincu de l’hydrogène.L’auto à pile à combustible hydrogène du syndicat a parcouru 30 000 km en deux ans.
      Photo Hervé Queillé

      C’est parti. Américains, Japonais, Chinois et… Français, tous se lancent dans l’hydrogène « vert » puisqu’il faut de l’électricité pour le produire. Forte de son énorme potentiel en énergies marines renouvelables, la Bretagne pourrait devenir l’un des producteurs mondiaux d’hydrogène « écolo ». Pour Morbihan Énergies, c’est même déjà une réalité.
      « Je roule avec le soleil du Morbihan et je ne rejette que de l’eau ». Ce joyeux slogan, affiché sur une Hyundai à hydrogène, témoigne à la fois de l’engagement et de la méthode douce choisie par le syndicat départemental d’énergies du Morbihan pour promouvoir cette énergie écologique. Écologique, « à condition qu’on le fabrique à partir d’énergies renouvelables », souligne, avec conviction, Jo Brohan, président de Morbihan Énergies.

      Issu des énergies renouvelables
      Il y a six ans, le syndicat commence par financer l’installation de bornes de recharge électrique dans 200 communes. « Il fallait rassurer les gens, qu’ils aient l’assurance de ne pas tomber en panne sèche en pleine campagne », insiste Jo Brohan. La création de trois stations-service de gaz naturel (à Vannes, bientôt Pontivy puis Lorient) répond, elle, à la volonté de favoriser les livraisons en centre-ville en réduisant les émissions de particules. Quant à l’hydrogène, « on se demandait que faire du surplus d’électricité produit par la toiture de notre siège, explique le président de Morbihan Énergies. La solution était de la stocker en fabriquant de l’hydrogène ». Un électrolyseur est donc installé sur le site vannetais en 2017.

      L’hydrogène produit alimente ainsi la Hyundai acquise par le syndicat. L’auto a déjà parcouru 30 000 kilomètres pour sensibiliser entreprises, collectivités et particuliers. « On la prête dès qu’on peut ». L’essai est convaincant : l’auto est aussi silencieuse et performante qu’un véhicule électrique animé par des batteries mais offre les avantages d’être rechargeable en cinq minutes, d’avoir une autonomie moyenne de 500 kilomètres et de n’avoir qu’une seule batterie tampon. D’où un gain de poids et un impact écologique moindre.

      Une station-service à Vannes
      Mais cette auto n’est qu’une vitrine, un premier pas vers un usage généralisé de l’hydrogène « vert ». Morbihan Énergies va créer une station-service à Vannes, en partenariat avec Michelin, qui a une usine toute proche, et Engie. « Le manufacturier a besoin d’hydrogène dans son process de fabrication. Plutôt que d‘en faire venir par camions des raffineries, comme aujourd’hui, autant le produire sur place de façon verte et également d’en faire profiter les automobilistes ».

      Car les automobilistes pourront bénéficier d’aides à l’achat de véhicules grâce au label « Territoire d’hydrogène », octroyé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Ce qui permet aussi l’octroi de subventions pour la création d’unités de production. Le syndicat travaille, en effet, avec des industriels, des entreprises, des collectivités et des chercheurs sur de petites unités de fabrication d’hydrogène à partir de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes. Des ombrières sur les parkings pourraient ainsi alimenter en hydrogène la ligne ferroviaire Auray-Quiberon. À plus long terme, l’ambition est d’assurer les liaisons entre les îles du golfe du Morbihan avec des bateaux à hydrogène.

      Territoire d’innovation
      Mais, aussi prometteur que soit ce combustible, cette transition énergétique ne passera que par l’adhésion de la population, assure le président de Morbihan Énergies. « Par exemple, l’éolien a mauvaise presse. Mais si on démontre qu’on est autonome au bénéfice du territoire et que ce n’est pas pour faire du fric, ce sera différent. Tout est affaire de pédagogie ». Il en faudra aussi pour convaincre que l’hydrogène n’est pas dangereux. Pas plus, en tout cas, que les millions de véhicules qui roulent tous les jours avec une « bombe » à bord : le réservoir d’essence ou de gazole.

      Quoi qu’il en soit, le syndicat va bénéficier de moyens supplémentaires pour remplir sa mission de « passeur » d’hydrogène. Il vient d’être retenu par le gouvernement comme l’un des 24 territoires d’innovation, un programme de 150 millions d’euros de subventions et de 300 millions d’investissements.

      Un plan breton hydrogène 2030
      Plus spécifiquement, l’ex-ministre Nicolas Hulot a lancé un plan national hydrogène en juin 2018 (†) . Objectif : 10 % d’hydrogène français à partir d’énergies renouvelables pour 2023. La Région Bretagne, de son côté, vient de mettre à l’étude un plan hydrogène 2030. Des initiatives que salue Bruno Mansuy, président d’ERH2 Bretagne, cluster associant chercheurs et entreprises pour la promotion et le développement de l’hydrogène et des piles à combustibles. « Depuis dix ans, nous sensibilisons politiques et industriels bretons à l’hydrogène et cela semble porter ses fruits. Nous espérons que de nombreux projets voient le jour d’ici peu ».
      En tout cas, dès la fin 2020, à Vannes, on pourra remplir son réservoir d’hydrogène breton vert. Le début d’une révolution énergétique qui dépasse le domaine des mobilités : « L’intérêt principal, à terme, est que l’Europe s’affranchisse des produits pétroliers et gaziers importés en produisant de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables sur son territoire », souligne Bruno Mansuy.

      (†) Des programmes européens existent depuis 2002.

  • Glyphosate dans les urines. Des tests à la fiabilité contestée - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/glyphosate-dans-les-urines-des-tests-a-la-fiabilite-contestee-03-11-201

    Les résultats des tests d’urine menés par les agriculteurs de la FNSEA et les pisseurs involontaires pour mesurer leur exposition au glyphosate se révèlent diamétralement opposés. Pourquoi ? Qui dit vrai ? Une enquête du Mensuel du Morbihan répond à ces questions.

    Comment des agriculteurs, qui utilisent régulièrement des pesticides, peuvent-ils avoir des taux de glyphosate dans leur urine très inférieurs à ceux des citoyens participants à des pisseries involontaires partout en France ? L’une de ces deux catégories de testeurs trompe-t-elle son monde pour servir sa cause ?

    Le Mensuel du Morbihan a enquêté pour répondre à ces deux questions. Deux journalistes, Laure Le Fur et Thomas Woloch, se sont mués en cobayes. Ils ont soumis leur urine aux deux laboratoires utilisés par les agriculteurs de la FNSEA et les pisseurs.

    Respectivement, le CHU de Limoges et le laboratoire allemand BioCheck. Les échantillons ont été prélevés au même moment en respectant les protocoles requis. Dix jours plus tard, le verdict est tombé. D’abord avec les résultats de BioCheck : 0,90 ng/ml de glyphosate ont été trouvés dans les urines de Laure et 2,48 ng/ml dans celles de Thomas.

    Puis, sont arrivés les résultats du CHU de Limoges. Et là, soulagement. Les collègues se sont retrouvés tous deux en dessous du seuil de détection du labo fixé à 0,05 ng/ml ! Comment deux organismes certifiés peuvent-ils donner des résultats si différents ?
    Les deux labos utilisent des analyses différentes. Le CHU de Limoges privilégie la chromatographie couplée à la spectrométrie de masse. De son côté, BioCheck applique la méthode Elisa, qui se sert de la spécificité des anticorps pour détecter des molécules.

    L’un est-il plus fiable que l’autre ? Le Mensuel a multiplié les avis d’experts et s’est intéressé aux deux labos. Il révèle notamment que la méthode utilisée par BioCheck laisse sceptique la communauté scientifique. Sur le plan éthique, le labo n’est pas exempt de reproches non plus. Sa cofondatrice, Monika Krüger, s’est clairement exprimée dans la presse allemande pour le retrait de la molécule du marché. « Pour être à jour » de connaissances sur le danger des phytos, BioCheck accompagne aussi ses résultats d’une notice invitant les testeurs à consulter un site Internet allemand, dont le titre, traduit en français, signifie : « Pesticide poison mortel non merci ». De quoi nourrir des doutes sur l’impartialité du labo, utilisée par les pisseurs… Une méfiance assumée par certains de leurs responsables, cités dans l’enquête.

    • Glyphosate dans les urines. Labocea ne veut pas du test Elisa - Bretagne - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/glyphosate-dans-les-urines-labocea-ne-veut-pas-du-test-elisa-03-11-2019

      Pour détecter la présence de glyphosate dans les urines, le laboratoire public breton Labocea préfère la technique de la chromatographie-spectrométrie au test allemand Elisa. Le match est serré entre les deux méthodes.

      Une neutralité revendiquée. À ceux qui douteraient de son impartialité et préféreraient s’adresser à un labo étranger, Labocea rappelle qu’il est issu du regroupement des laboratoires publics de Brest, Quimper, Ploufragan (22), Fougères (35) et Combourg. Et que son service des « micropolluants organiques » est accrédité par le Cofrac (†), gage de rigueur scientifique. La recherche de glyphosate dans les urines humaines se fait depuis dix ans sur le site brestois de Labocea où la capacité d’analyse est de 100 échantillons par semaine. L’État et les collectivités territoriales, mais aussi les professionnels et les particuliers constituent la clientèle du labo. D’où un champ d’activité très vaste qui amène Labocea à rechercher aussi bien la présence de contaminants chimiques chez les humains, que des traces de l’ESB (vache folle) chez les bovins, de mycotoxines dans les céréales ou de contamination dans les eaux de baignade, etc.

      Avantages et inconvénients des méthodes. Alors que le laboratoire allemand Biocheck met en avant la rapidité et le faible coût de son test Elisa, Labocea annonce un délai de quinze jours ouvrés pour présenter le résultat et une facture proportionnellement plus lourde. La raison ? La méthode de la chromatographie-spectrométrie de masse utilisée à Brest nécessite un travail long et minutieux de préparation des échantillons avant de procéder avec précision à la séparation, la quantification et l’identification des molécules présentes. Mais elle présente l’avantage d’être adaptée à l’urine. Tandis que le test Elisa est initialement conçu pour l’eau, « une matrice beaucoup moins complexe » souligne Sophie Goulitquer, chef du service des micropolluants. À Labocea, on remarque, par ailleurs que le test du labo allemand se sert de « la spécificité des anticorps » créés en réaction au pesticide pour détecter la présence des molécules de glyphosate. D’où, « un risque élevé de faux positifs » liés à la présence de molécules de la même famille que le glyphosate.

      Près de 100 % de tests positifs pour Elisa. Au bout du compte, les résultats des deux labos sont très différents. Faut-il en déduire pour autant que le test du labo allemand n’est pas fiable ? À Labocea, on se garde bien de toute conclusion en ce sens. D’ailleurs, le labo breton n’hésite pas à mettre au crédit de Biocheck la capacité d’Elisa à révéler de bien plus faibles quantités de glyphosate (0,075 microgramme par litre). Ce qui est impossible avec la chromatographie-spectrographie. Tant que l’Europe n’aura pas tranché entre les techniques ni établi de normes communes à tous les pays, le débat restera ouvert.

      (†) Le Comité français d’accréditation est une association chargée de délivrer les accréditations aux organismes intervenant dans l’évaluation de la conformité en France.

    • Glyphosate. Pisser avant de porter plainte - Concarneau - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/glyphosate-pisser-avant-de-porter-plainte-06-10-2019-12401219.php


      Les participants attendent désormais de connaître leur taux de glyphosate. Les résultats devraient être connus d’ici une quinzaine de jours.

      Prélever des échantillons d’urine pour savoir s’ils contiennent des traces de glyphosate. Voilà l’objectif de la première « pisserie » organisée en Pays de Concarneau, samedi matin. Un rendez-vous organisé par Pig BZH, pour Pisseurs involontaires de glyphosate. Et qui a attiré 45 volontaires.

      « Ça y est ? T’as pissé ? ». Ambiance bon enfant, au petit matin, samedi, dans le hall d’accueil du Sterenn, à Trégunc. Les plus pessimistes auraient pu craindre la présence d’un comité d’accueil peu attentionné, composé notamment d’agriculteurs récalcitrants. Il n’en a rien été. L’opération pilotée par les relais concarnois, trégunois et névéziens de l’association Pig BZH (issue de l’association nationale Campagne Glyphosate) a pu se dérouler sans heurt.

      Tout le monde est contaminé à son insu.

      Au programme de la matinée, une « pisserie » géante, à laquelle 45 volontaires, hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, sont venus participer. Objectif du groupe : « Déceler le taux de glyphosate dans les urines », résume Thomas, adhérent de Pig BZH. Avant de rappeler que neuf « pisseries » similaires ont déjà été organisées dans le Finistère ; 22 sur toute la Bretagne.

      Les participants attendent désormais de connaître leur taux de glyphosate. Les résultats devraient être connus d’ici une quinzaine de jours.
      […]

      Pratique
      Les « pisseries » se poursuivent. Les personnes souhaitant y participer peuvent s’inscrire directement sur le blog de l’association bretonne : pig.log.bzh

  • Justice. Fañch peut garder son tilde, définitivement - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/justice-fanch-peut-garder-son-tilde-definitivement-17-10-2019-12411618.


    Fañch entouré de son père Jean-Christophe Bernard, et sa mère.
    Le Télégramme

    La Cour de cassation a rejeté le pourvoi qui réclamait l’annulation du tilde sur le prénom Fañch. Une décision qui réjouit les parents du petit garçon de 2 ans et demi.

    La Cour de cassation a jugé irrecevable jeudi le pourvoi en cassation formé par le parquet général de Rennes contre un arrêt de la cour d’appel autorisant le petit Fañch à garder son tilde (~), un signe utilisé dans les prénoms bretons. « Le pourvoi n’est pas recevable », écrit la cour dans sa décision de jeudi, consultée par l’AFP. « Le parquet général s’est pris les pieds dans le tapis », a estimé Jean-René Kerloc’h, avocat de la famille de Fañch, 2 ans et demi, expliquant cette décision par un « vice de forme ». « L’arrêt de la cour d’appel de Rennes devient définitif. Maintenant, il va être difficile de refuser le tilde à un autre enfant », a ajouté l’avocat.

    Après la naissance de Fañch le 11 mai 2017, l’officier d’état civil de Quimper (Finistère) avait refusé de retenir la graphie bretonne, avant d’être désavoué par l’adjointe au maire, Isabelle Le Bal (MoDem). Le procureur avait alors saisi le tribunal de Quimper au nom du respect de la langue française. En septembre 2017, le tribunal avait estimé qu’autoriser le tilde revenait « à rompre la volonté de notre État de droit de maintenir l’unité du pays et l’égalité sans distinction d’origine ». Il avait notamment appuyé sa décision sur une circulaire ministérielle de 2014, qui établit une liste limitative de seize signes (accent, tréma, cédille, etc.) « connus de la langue française », pouvant être utilisés dans l’état civil.

    Un jugement finalement infirmé par la cour d’appel de Rennes, qui a estimé en novembre 2018 que le tilde ne portait pas atteinte « au principe de rédaction des actes publics en langue française ». Elle a souligné que le tilde n’était « pas inconnu de la langue française », puisqu’il figurait dans plusieurs dictionnaires avec les mots « cañon » ou « Doña » mais aussi dans des décrets de nomination comme celui de l’actuel secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez à différents postes préfectoraux. Le procureur général de Rennes avait décidé de se pourvoir en cassation « compte tenu des éventuelles répercussions nationales de l’arrêt ».

    « On va enfin pouvoir passer à autre chose ! », s’est réjoui jeudi Jean-Christophe Bernard, père de Fañch, à l’annonce de la décision de la Cour de cassation. L’affaire a mobilisé les élus bretons, toutes étiquettes politiques confondues, qui ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement de modifier la circulaire de 2014. Elle a connu un écho jusqu’au Pays Basque ou en Espagne, où le tilde est largement répandu dans les noms propres. « Nous, juristes, sommes un peu frustrés du débat sur le fond », a souligné Me Kerloc’h, tout en se disant « pleinement satisfait que l’affaire se termine bien » pour ses clients.

    En février, lors d’une visite du Premier ministre Édouard Philippe à Rennes, l’État avait promis d’engager une réflexion sur les « conditions d’intégration des signes diacritiques dans l’état civil », dont fait partie le tilde.

    La réaction d’Isabelle Le Bal Contactée, Isabelle Le Bal, première adjointe au maire de Quimper, et, dès le départ en pointe pour la défense du tilde, ne cachait pas sa satisfaction jeudi après-midi : « La ville de Quimper a été précurseur d’un état-civil qui fait prévaloir la liberté de choix d’un prénom et la liberté des familles si ça ne nuit pas à l’intérêt de l’enfant. Le « ñ » ne nuit pas, bien au contraire, à l’intérêt de Fañch ! La langue bretonne est reconnue. La ville de Quimper a été à l’avant-garde d’un état-civil européen qui respecte les libertés linguistiques régionales. Je suis fière que la Ville de Quimper ait participé à ce combat. Nous avons gagné une liberté fondamentale ! »

  • Navires câbliers. Tractations en coulisses - Brest - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/navires-cabliers-tractations-en-coulisses-16-10-2019-12409473.php


    Le Pierre-de-Fermat est l’un des navires d’Orange marine basé à Brest. Un rapprochement avec Alcatel le ferait-il partir pour Calais ?
    Photo Claude Prigent

    L’explosion des données numériques et la soif des géants du web (Gafa) ont mis en lumière les tractations auxquelles se livrent les opérateurs maritimes pour défendre leur souveraineté sur ces autoroutes invisibles que sont les câbles sous-marins.

    Le sujet est sensible, pour ne pas dire stratégique ! Peu d’éléments ressortent de la tractation à haut niveau que se livrent Orange Marine d’une part, Alcatel Submarine Networks (ASN) de l’autre. Les câbles sous-marins posés et réparés par les navires français revêtent en effet une importance capitale à l’heure de la communication mondiale et du tout internet. Courant 2013, l’ancienne députée de Brest, Patricia Adam, alors présidente de la commission de la Défense, était montée au créneau pour rappeler l’intérêt stratégique de cette mission. Sa demande de placer l’entreprise sous statut d’Opérateur d’intérêt vital avait été soutenue par les ministres de l’époque mais n’avait pas abouti. Une première tentative de rapprochement entre Orange et ASN était tombée à l’eau. Un peu plus tard, ce dernier décrochait le statut d’opérateur d’intérêt vital mais pas la branche maritime d’Orange.

    Les discussions sont reparties de plus belle entre Orange et Alcatel Submarine Networks, société rachetée par Nokia en 2016, elle-même détenue par Microsoft et ses capitaux américains. L’État français, Orange et BPI France chercheraient à entrer dans le capital ou à racheter ASN qui ne semblait pas intéresser plus que cela Nokia lors du rachat d’Alcatel.

    Sauf qu’aujourd’hui, les besoins débordant des Gafa ont changé la donne avec de précieuses technologies détenues par ASN et de juteux contrats à venir de la part de ces géants de l’informatique désireux de développer leurs propres autoroutes de données. En mai dernier, nos confrères de La Tribune décryptaient l’attachement de Nokia pour la technologie maîtrisée par ASN en rappelant les besoins des Gafa de relier par la mer les câbles terrestres de leurs puissants centres de données.

    Sur le terrain et à bord des trois navires d’Orange basés à Brest ou à la Seyne-sur-Mer (Pierre-de-Fermat, Raymond-Croze et René-Descartes), on craint que cette entrée en capital d’Orange n’entraîne une fusion des deux groupes, avec la redéfinition d’un tout nouveau schéma économique. Que cette fusion entraîne une perte d’emplois et une modification de l’armement. Aujourd’hui, Orange est son propre amateur alors qu’Alcatel s’appuie sur le groupe Dreyfus pour la gestion de ses navires. Enfin, les syndicats de FT Marine, plutôt unis sur le sujet, inversent volontiers le point de vue de l’État français en agitant la perte de contrôle et de souveraineté de cette activité en cas d’entrée dans le capital d’Alcatel, avec fusion des savoir-faire et des compétences. « Et si les Américains mettaient la main sur ce domaine d’activité ou en tout cas, si la France perdait le contrôle de la pose et de l’entretien de ces autoroutes de l’information ? ».
    Le spectre des fonds de pension américains qui ont déjà tenté d’infiltrer Orange est également évoqué par les syndicats mobilisés jusqu’au plan judiciaire (une procédure a bloqué un premier rapprochement entre les deux sociétés).

    Selon Christophe Besnard, délégué syndical Sud Orange, secrétaire adjoint du CE FT Marine, « On est sur un schéma comparable à Alstom ». Il ajoute qu’« on a vidé la trésorerie de FT Marine et son « cash-flow » pour la fragiliser et l’exposer ainsi, une fois vulnérable, à une éventuelle vente ». « Le P-DG du Groupe Orange ne cesse de battre le chaud et le froid vis-à-vis d’Alcatel ». « Il alterne entre sa volonté de racheter ASN et l’affirmation de n’avoir aucune intention de rachat », observe-t-il.
    Sollicité sur le sujet, le patron d’Orange, Stéphane Richard, se garde de commenter les discussions engagées au plus haut niveau. La ligne reste donc coupée du côté d’Orange, pendant que les salariés s’interrogent fortement sur leur avenir et sur les conséquences de ce rapprochement entre deux concurrents historiques.

  • Centre du Mané. Finies les classes de mer, place à l’hôtellerie de luxe - Quiberon - LeTelegramme.fr (26/09/19)
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/centre-du-mane-finies-les-classes-de-mer-place-a-l-hotellerie-de-luxe-2

    C’est donc confirmé : c’est bien tout le quartier du port Haliguen qui va changer. Ainsi le centre du Mané, vaste bâtisse de 130 places qui surplombe le port, va changer de propriétaire. Auparavant géré par les Pep 56 (Pupilles de l’enseignement public du Morbihan), il accueillait notamment des classes de mer. Un grand groupe hôtelier vient de le racheter et va le réaménager afin de proposer, dans quelques mois, une hôtellerie haut de gamme.

  • Quiberon. Camping du Goviro : « Les campeurs devront changer leurs habitudes » - Quiberon - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/goviro-les-campeurs-devront-changer-leurs-habitudes-03-10-2019-12399596


    image:
    Quiberon. Camping du Goviro : « Les campeurs devront changer leurs habitudes »
    Le Télégramme/Gwen Rastoll

    Il n’aura échappé à personne que l’été quiberonnais avait été plutôt agité, du côté du camping du Goviro. Depuis juillet, les campeurs ont manifesté leur hostilité au projet de transformation du camping familial deux étoiles en site pour bungalows cinq étoiles. Malgré la fin de l’été, la contestation n’a pas disparu. De nouvelles opérations sont programmées et l’opposition a décidé de lancer des recours… Le maire, Bernard Hilliet, fait le point.

    Que répondez-vous aux arguments des campeurs qui s’étonnent que les bénéfices de l’ensemble des sites de camping (Goviro, Kerné et son aire de camping-car), soient réaffectés pour combler les déficits du budget de l’aérodrome et du cinéma ?
    C’est un raccourci trompeur. Je crois qu’on part d’une mauvaise interprétation. La Ville a un budget principal, et des budgets annexes, dans lesquels on retrouve le budget du cinéma, de la criée et de l’aérodrome. Il est vrai que les campings dégagent un excédent (de 230 000 euros), qui est évidemment réinjecté dans le budget principal. Ce budget principal a été utilisé pour absorber les investissements réalisés auparavant sur la criée et l’aérodrome.

    Comprenez-vous qu’on puisse s’étonner que le camping du Goviro, qui engendre des bénéfices, soit resté des années dans son « jus », sans aucun investissement de la mairie ? Vous aviez vous-même évoqué « l’état de décrépitude avancé du camping »…
    C’est vrai. L’état des sanitaires est déplorable et les installations ne sont pas à la hauteur. Nous voulions changer cela. Quand nous sommes arrivés, avec l’équipe, nous avons fait le constat que « proposer » du camping, c’est un métier. Nous avons donc lancé un appel d’offres en 2015, à l’issue duquel nous avons retenu un candidat… Qui nous a finalement laissés en plan. On a donc relancé un nouvel appel d’offres, avec un cahier des charges bien précis…

    Un cahier des charges qui impose une montée en gamme et ferme aussi la porte aux anciens campeurs, qui ne peuvent se permettre de s’installer pour l’été dans un camping cinq étoiles…
    L’offre touristique est en train d’évoluer très vite. Je crois que le camping du Goviro, avec ses emplacements « nus », correspond plus à ce qui se faisait dans les années 70… Nous avons pris en compte les demandes des gens qui veulent un hébergement de qualité, plus de confort… Je comprends que les gens aient pris des habitudes sur ce camping, nous ne leur fermons pas la porte de Quiberon. Ils devront juste changer leurs habitudes : il existe d’autres campings qui peuvent les accueillir sur Quiberon et sur la presqu’île…

    Mais ces autres campings ne proposent pas les mêmes tarifs… Et ne correspondent pas à ce que recherchent les campeurs du Goviro. Le camping de Kerné n’est pas installé en face de la plage mais à proximité de la Côte sauvage, où il n’est pas vraiment recommandé de se baigner…
    Pour ce qui est des tarifs, le camping du Goviro, c’est 26 € pour un emplacement de quatre personnes et l’électricité, en haute saison. Pour les mêmes conditions, celui de Beauséjour affiche 29,70 €. Quant au camping de Kerné, les campeurs peuvent s’y installer pour 24,90 €, toujours sur les mêmes bases. Nous sommes ouverts à la discussion. On peut aussi imaginer proposer une navette gratuite l’été (1 € actuellement) pour que les campeurs de Kerné rejoignent le centre-ville et la plage. Il y a des solutions à trouver.

    Les fouilles préventives, qui pourraient être menées par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), pourraient néanmoins retarder de plusieurs mois, voire de plusieurs années, le projet qui s’installe sur un site d’un intérêt remarquable…
    Je ne suis pas si sûr. Ce sont des bungalows qui devraient être installés, et ils ne nécessiteront pas de fondations. Il n’y a que les emplacements du futur accueil, qui remplacera l’actuel, et de la piscine qui devront s’accompagner de fouilles. Je ne pense pas que cela prendra des années, même si nous avons conscience de l’intérêt du site.

    Que pensez-vous des recours déposés par l’opposition ?
    Ils auraient été déposés il y a une semaine, sans que l’opposition ne nous en informe. Nous n’avons pas eu de retour du tribunal administratif. Il est donc difficile de s’exprimer sur quelque chose dont on n’a pas connaissance… Mais à ce que j’ai pu comprendre, ils ne me paraissent pas vraiment de nature à déstabiliser le projet.