• L’ÉCOLOGIE DÉNATURÉE

    Pronostics sur le réchauffement surévalués ? Écran de fumée pour masquer les pollutions qui intoxiquent nos vies ? Des affaires pour qui ? Un climat de peur qui focalise nos réflexions et déforme nos compréhensions ?.. Quand les statistiques alarmistes sont admises par simplification de la complexité du fonctionnement des écosystèmes, il est prudent de douter et de chercher par soi-même.

    Les théories du réchauffement climatique dépendent toutes des rapports des experts du GIEC. Celui-ci a été créé en novembre 1988, à la demande du G7. La décision du G7 avait été prise sous la pression de Ronald Reagan et Margaret Thatcher, afin de justifier le nucléaire et d’empêcher une agence de l’ONU, soupçonnée de militantisme écologique, de mettre la main sur l’expertise climatique. Le GIEC ne fait que des hypothèses prédictives, qu’il présente comme les données d’une réalité inévitable, et les possibilités deviennent très vite des certitudes scientifiquement prouvées. Les simulations semblent être d’une objectivité incontournable.
    Ces devins, au service des gouvernements, annoncent le désastre pour très bientôt afin de répandre la peur et l’angoisse dans l’intention de calmer les ardeurs de quelques rebelles et administrer la soumission volontaire. L’extinction finale a été décrétée scientifiquement comme notre devenir inéluctable.

    NE GÉRONS PAS LE DÉSASTRE !

    Sous une dictature économique généralisée, les gérants politicards ont perdu le pouvoir. Les trusts transnationaux et les milliardaires imposent les réformes nécessaires à leurs affaires mafieuses et instaurent un système technologique automatisant leur domination sans partage.

    Pour laisser libre cours au pillage de la planète, le capitalisme empoisonne la vie des populations ainsi que leur environnement. Contrôlés par les pouvoirs dominants, les experts du Giec ne sont pas crédibles. Leurs rapports sont incomplets, parcellaires, censurés, et leurs conclusions prédictives fantaisistes et mensongères. On perd beaucoup en liberté et en intelligence collective à subir l’autorité des experts de l’État. "Tout expert sert sont maître", "L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment." Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, 1988.

    Si le climat se réchauffe ce n’est pas l’apocalypse. N’oublions pas que dans la période de l’an 1100 à 1300, nommée par les spécialistes le Medieval Climate Optimum, les températures étaient alors plus chaudes de 6 degrés par rapport à aujourd’hui, et ceci a été suivi par le petit âge de glace. Pourtant, la fin du monde n’a pas eu lieu.

    Par ailleurs, limiter les causes de l’effet de serre aux gaz et à l’empreinte carbone de l’activité humaine, en ignorant l’influence prépondérante de la vapeur d’eau et des nuages, ainsi que beaucoup d’autres facteurs, est une hérésie scientifique et une absurdité écologique. Le principal responsable de l’effet de serre est la vapeur d’eau génératrice de la couverture nuageuse. Les micros et nanos particules, les pressions et dépressions, les océans, le bétonnage des villes, les rayonnements cosmiques, sont des phénomènes parmi bien d’autres qui jouent un rôle dans la formation des nuages, et donc modifient quelque peu un climat en perpétuel changement. La focalisation de tous les médias des pouvoirs oppresseurs, sur les prophéties d’un réchauffement leur permet d’occulter les graves pollutions qui s’emballent sur toute la planète. Ce qui est caché crée l’illusion, la peur et la soumission à un système qu’il s’agit seulement de perfectionner en le verdissant, afin de développer un éco-capitalisme profitable aux plus riches.
    L’écologie récupérée, dénaturée et falsifiée, sert maintenant de prétexte aux nouvelles servitudes modernes, permettant le pillage effréné des derniers restes de vie à exploiter, détruisant la bio-diversité, intoxiquant tous les écosystèmes. Le désastre est déjà là, l’extinction des espèces, l’intoxication chimique et la bouillie électromagnétique généralisée... Reporter la catastrophe sur un futur hypothétique en la limitant au réchauffement, c’est autoriser, au présent, son expansion mortifère multiforme.

    Ce système capitaliste ne se réforme pas, il développe librement et sans entrave ses affaires fructueuses, par la destruction de tout ce qui peut rapporter gros. Il menace directement la vie sur terre, non pas par un réchauffement de quelques degrés, mais par une pollution débridée, omise et occultée par tous les mass médias. L’écologie spectacle orchestrée par les experts du pouvoir se fait complice, par focalisation restrictive, de l’intoxication généralisée de la vie.
    "Le catastrophisme d’État n’est très ouvertement qu’une inlassable propagande pour la survie planifiée – c’est à dire pour une version autoritairement administrée de ce qui existe. Ses experts n’ont au fond, après tant de bilans chiffrés et de calculs d’échéance, qu’une seule chose à dire : c’est que l’immensité des enjeux (des « défis ») et l’urgence des mesures à prendre frappent d’inanité l’idée qu’on pourrait ne serait-ce qu’alléger le poids des contraintes devenues si naturelles." René Riesel et Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Encyclopédie Des Nuisances 2008.

    Au hasard d’interactions multiples enchevêtrées, émergent parfois des changements inattendus qui ne sont pas programmables. Les prévisions tirées des calculs informatiques amplifient les croyances de ceux qui les ont programmées. Dans des écosystèmes très complexes, les modèles informatiques ne sont pas très fiables et l’interprétation de leur résultats souvent extravagante.

    La propagande médiatique ne discute que de chiffres, de dates, de doses et de statistiques. Les caprices du climat ne se modélisent pas dans leurs supercalculateurs, les aléas des interrelations des processus vivants ne se résument pas à une série de chiffres, les interactions hypercomplexes d’un écosystème global n’entrent pas dans leurs programmes étriqués, la nature ne s’informatise pas. Le climat est une variation permanente, une instabilité en interdépendance avec son milieu, un phénomène complexe et ingouvernable. Il n’y a pas de coupable, il n’y a que des interactions dans des ensembles multiples ouverts à leur environnement. Il n’existe pas de système isolé, car nous vivons dans un monde composé de relations. Isoler une partie, disséquer en fragments séparés un système d’interactions complexes détruit la compréhension de l’ensemble.

    DÉTRUIRE CE SYSTÈME QUI DÉTRUIT NOS VIES

    Les prédictions des experts gouvernementaux sont des suppositions scientistes, des commentaires idéologiques, des préjugés qui n’ont pas grand chose à voir avec la recherche scientifique. La science nécessite un questionnement et une remise en cause permanente, c’est ce qui maintient sa réfutabilité, et donc la préservation du dogme.
    L’écologie récupérée est fragmentée, constituée de mesures chiffrées puis extrapolées, montées en représentations prédictives, en projections catastrophiques, administrant la réalité spectaculaire d’un capitalisme en décrépitude. Par ailleurs, l’écologie unitaire est un outil de compréhension globale de tout ce qui se vit sur terre, dans le contexte d’un écosystème élargi à la planète, avec ses interactions, dans le cours de leurs évolutions.

    Le dérèglement climatique peut être catastrophique. Il n’y a pas que le climat qui ne va pas, notre existence même est menacée par une intoxication générale sans limite. Le désastre est déjà dans notre vie quotidienne, il a intoxiqué ce qui reste de notre survie, dévastée par un travail harassant et aliénant.
    C’est le système d’exploitation de la dictature économique qu’il faut renverser ! Pollutions chimiques, génétiques, nanoparticules, nucléaires, électromagnétiques, le monde marchand ravage une planète en ruine, et détruit la vie dont il tire profit. L’intoxication est biologique et mentale, les nuisibles sont au pouvoir, les décideurs sont des casseurs de vies.

    Pour les profits personnels de quelques hyper-riches, les gens de pouvoir empoisonnent la société et saccagent les équilibres fragiles de la vie. Il ne s’agit pas de croissance ni de décroissance du capital, mais du capitalisme lui-même, qui est par essence dévastateur. La nature est notre propre nature, nous ne voulons pas d’un monde qui pourrit nos vies. Il ne s’agit plus de survivre dans la misère mais de vivre pleinement.

    Ni comptable ni devin, le désastre c’est maintenant. L’effet de serre n’est pas l’écologie, c’est un écran de fumée qui cache l’emballement des pollutions et l’intoxication de la vie. Peu importe les prédictions, c’est la pollution qu’il faut éradiquer, et le capitalisme, toxine de nos vies, qu’il faut éliminer. Il s’agit de construire un monde sans chefs et sans marchands, prendre nos vies en main par une auto-organisation égalitaire, une révolution écologique, sociale et libertaire. Détournement et débordement, à l’abordage du vieux monde en décrépitude, notre colère s’insurge contre une dictature économique mortifère, pour sauver la vie sur notre terre.

    Lukas Stella, septembre 2019