• Un nouveau bouquet de #lois sur le #travail en janvier 2014 : 10 sujets d’inquiétudes
    http://www.filoche.net/2013/12/17/un-nouveau-bouquet-de-lois-sur-le-travail-en-janvier-2014-10-sujets-d’inqui

    Entre l’ANI du 11 janvier devenu loi le 14 juin, et la loi contre les retraites du 18 décembre, le bilan social 2013 laisse de lourds doutes. Mais on voit se dessiner un ensemble de nouvelles lois sur le travail en début d’année 2014. On dirait que personne n’a encore pris la mesure de ce qui se trame. Pourtant les sujets s‘accumulent et quand on les recense, cela pourrait être autant de sujets de mécontentements - inquiétants :

  • Fusion CSG – IR le hold-up du siècle ? Fusion des recettes ou des dettes ? – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2013/11/28/fusion-csg-ir-kesaco-fusion-des-recettes-ou-des-dettes

    En dépit de la confusion qu’entretiennent systématiquement les libéraux sur les « prélèvements obligatoires » nos cotisations ne sont pas une « charge » : ce sont des prélèvements volontaires, une collecte légalisée, c’est une part de nos salaires. Ca figure sur nos bulletins de paie, pas sur un avis d’imposition.

    Nos ainés avaient le souci que le salaire mutualisé, mis dans un pot commun ne soit pas utilisé, détourné à d’autres fins que ce pourquoi il avait été collecté.

    La différence fondamentale entre impôt et cotisations, c’est que l’impôt n’est pas « pré affecté » alors que les cotisations le sont. Regardez sur vos feuilles de paie, il y a des lignes distinctes pour chaque cotisation, avec des caisses distinctes pour ce qui va à la famille, au logement, au chômage, aux accidents du travail, à la maladie, à la retraite.

    Nos ainés ne voulaient pas que ce qui était collecté pour notre maladie ou notre retraite puisse servir à autre chose, par exemple à la guerre, sur un simple vote en opportunité du Parlement. Cela devait rester affecté aux caisses ad hoc de protection sociale.

    • Je n’avais pas pensé que c’était à cause de la guerre que ce système complexe de cotisations indépendantes du fisc existait, ni que le pouvoir actuel pouvait être tenté par cette fusion pour de sombres raisons (diluer la dette de l’Etat au détriment des prestations sociales), naïf que je suis... Filoche voit le diable partout, mais je crains qu’il n’ait pas souvent tort...

      Ceci dit, dans l’absolu, je ne suis pas fan de ce système paritaire actuel, parce que pour contourner l’Etat on a préféré confier le pognon au patronat (et aux syndicats... arrosés par qui ?), et parce que chacun cotise pour sa gueule in fine (retraite, chômage), la mutualisation est toujours plus faible (santé, mais sans cesse rognée par les déremboursements et la nécessité d’assurances complémentaires), et parce que seuls les actifs cotisent (tant pis pour les chômeurs), et que le capitalisme n’a de cesse que de faire fondre la population active pour réduire leurs contributions à la collectivité...
      Cela rejoint cette réflexion
      http://seenthis.net/messages/200944

  • « Intraitable » et incroyable : il faudra se serrer la ceinture cinq ans ! – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2013/11/19/«-intraitable-»-et-incroyable-il-faudra-se-serrer-la-ceinture-cinq-ans

    Le ministre du budget se refuse à augmenter les impôts sur le revenu et sur les sociétés. « Augmenter les prélèvements n’est ni souhaitable ni soutenable pour l’économie. » (Mais la TVA pour les pauvres augmentera) Interrogé sur la fraude fiscale, le ministre ne prévoit de ramener que 2 milliards sur 60 à 80 milliards de fraude estimée. Le chiffre des dossiers de régularisation fiscale déposés est misérable : 4300 dossiers. Le ministre prend des précautions avec les 500 familles qui trustent 330 milliards et 59 milliards de plus en un an : « il sera toujours possible de se conformer à la loi, sans date butoir » ! Les 590 milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux peuvent y dormir tranquilles. Les 200 milliards de dividendes peuvent continuer à couler notre « compétitivité ». Ce n’est pas là, pas sur le capital, qu’il ira chercher les ressources pour « équilibrer le budget » mais sur le dos des salariés, sur nos retraites (2,7 milliards sur nos petites retraites…)

  • suite au post de @cerf http://seenthis.net/messages/189517 et les propos d’André Comte-Sponville

    Réflexion intéressante surtout pour l’éclairage historique : l’auteur parle d’une époque où la gauche était encore intellectuellement hégémonique. Je ne crois pas qu’il ait pu écrire cela en 2013.

    On remarquera que la droite, sur ces questions économiques et dans la dernière période, l’a clairement emporté, au moins intellectuellement. Le gouvernement Jospin a privatisé davantage que ceux de Juppé ou de Balladur (il est vrai, en s’en vantant moins), et il n’y a plus guère que l’extrême gauche, aujourd’hui, qui propose de nationaliser à tout va. On s’étonne, dans ces conditions, que la gauche ait si bien résisté, politiquement, voire l’ait emporté à plusieurs reprises. C’est que la sociologie lui est plutôt favorable (il y a de plus en plus de salariés, de moins en moins d’indépendants). C’est aussi qu’elle l’avait emporté précédemment sur d’autres fronts, qui lui font comme un capital de sympathie. La liberté d’association, l’impôt sur le revenu, la laïcité et les congés payés sont des inventions de gauche, que personne aujourd’hui ne remet en cause. Mais si la gauche s’en sort si bien, c’est aussi, et peut-être surtout, qu’elle a compensé cette défaite intellectuelle (dont elle doit prendre acte : être de gauche, disait Coluche, cela ne dispense pas d’être intelligent) par une espèce de victoire morale ou spirituelle. J’écrirais volontiers que toutes nos valeurs aujourd’hui sont de gauche, puisqu’elles se veulent indépendantes de la richesse, du marché, de la Nation, puisqu’elles se moquent des frontières et des traditions, puisqu’elles ne vénèrent que l’humanité. Ce serait aller trop loin. Il reste qu’on est de gauche, surtout chez les intellectuels, pour des raisons d’abord morales. On serait plutôt de droite par intérêt ou par souci d’efficacité. « Vous n’avez pas le monopole du cœur ! », lança un jour, lors d’un débat fameux, un homme politique de droite à son adversaire socialiste. Qu’il ait eu besoin de le rappeler est révélateur. Nul homme de gauche n’aurait eu l’idée d’une telle formule, tant elle lui paraîtrait évidente, ou plutôt tant il va de soi, de son point de vue, que le cœur, en politique aussi, bat à gauche… De là, dans le débat politique, en tout cas en France, une curieuse asymétrie. Vous ne verrez jamais un homme de gauche contester qu’il le soit, ni récuser la pertinence de cette opposition. Combien d’hommes de droite, au contraire, prétendent que ces notions n’ont plus de sens, ou que la France, comme disait l’un d’entre eux, veut être gouvernée au centre ? Être de gauche passe pour une vertu : la gauche serait généreuse, compatissante, désintéressée… Être de droite passerait plutôt pour une petitesse : la droite serait égoïste, dure aux faibles, âpre au gain… Qu’il y ait là une conception naïve de la politique, ce n’est guère niable, mais ne suffit pas à annuler cette asymétrie. On se flatte d’être de gauche. On avoue être de droite.

    http://www.philomag.com/les-idees/droitegauche-par-andre-comte-sponville-8203

    Aujourd’hui il faudrait juste inverser les rôles.

    Souvenez-vous. Le journaliste à Sarkozy : « vous êtes vraiment à droite ! »
    Sarkozy : « oui et alors, je dois m’en excuser ? »

    Imaginez la question symétrique à Jospin ou à Hollande : « Vous êtes vraiment à gauche ! » Réponse probable : « mais pas du tout, détrompez-vous... bla bla bla.. »..
    Mon projet n’est pas socialiste, mon programme n’est pas socialiste, etc..

    Les complexes ont changé de camps.
    La vertu de la gauche, la générosité, la solidarité c’est ringard. Aujourd’hui la vertu, elle est à droite. Cette nouvelle « vertu », autrefois un vice, c’est la défense du droit individuel à l’égoïsme, à l’avarice... Aujourd’hui on se flatte d’être de droite, on avoue être de gauche. Comme si on assistait à la revanche intellectuelle des fourmis spéculatrices sur les cigales angéliques..

    Bref moi je crois (hélas) à la réalité de la #droitisation.., n’en déplaise à #Filoche qui rêve eveillé sur ce coup là il me semble..
    http://www.filoche.net/2013/10/04/la-france-est-de-gauche

  • Le blog de Gérard Filoche – Mon intervention au BN du PS mardi 25 juin : pas de réduction du chômage de masse sans réduction du temps de travail
    http://www.filoche.net/2013/06/25/2473

    Les libéraux disent qu’on ne peut pas partager le travail. Mais c’est une grosse bêtise. Bien sur que le travail est partagé, partout, dans toutes les sociétés, tout le temps, forcément. Soit il est partagé, férocement, violemment entre surtravail sous travail et sans travail, soit il est partagé démocratiquement, socialement par le code du travail, les durées légales, les durées maxima, et cela doit être notre choix.

    #RTT #Emploi #travail #travail_partagé #filoche #PS #France

  • Au boulot n°139 « Gagnant-gagnant » (à lire chaque semaine dans « L’Humanité Dimanche »), par Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2013/07/31/au-boulot-n°139-«-gagnant-gagnant-»-a-lire-chaque-semaine-dans-lhumanite-di

    C’est un genre d’expressions passé dans le langage courant des #libéraux, des journalistes aussi, pour tenter de faire croire aux salariés que lorsqu’ils ont fait des concessions à leur patron c’est… pour leur bien à eux.

    Notons, qu’il y a quand même reconnaissance de deux parties : même s’ils sont curieusement appelés « partenaires sociaux », il y a donc deux camps. Celui des patrons et celui des salariés.

    Implicitement, même ceux qui la nient reconnaissent là qu’il y a une #lutte de #classes.

    Ceux qui vendent leur force de #travail face à ceux qui l’achètent.

    Ils négocient, se battent ou s’échangent quelque chose : camp contre camp.

    Quand ils se battent, les salariés ont davantage de chance d’obtenir ce qu’ils veulent : du salaire, du temps libre, de la dignité…

    Alors pour éviter qu’ils se battent, on leur parle de gagnant-gagnant, de donnant-donnant.

  • Les 17 et 18 juin : refus d’engager les négociations pour un projet d’accord transatlantique
    http://www.filoche.net/2013/06/12/les-17-et-18-juin-refus-d%E2%80%99engager-les-negociations-pour-un-projet-d

    Nous y sommes : dans quelques jours, les 17 et 18 juin 2013, l’Union européenne va décider d’engager les négociations avec les USA ! Des centaines de millions d’européens ne le savent pas encore mais leur activité professionnelle, leur consommation, leur vie, vont être livrés à des conditions totalement différentes de celles qu’ils connaissent aujourd’hui. Si, par malheur le processus va jusqu’au bout, ce sera une catastrophe pour les salariés du continent. Encore pire que la situation que nous (...)

  • Présenté par la gauche socialiste, voici le texte sur l’Europe « interdit » d’être soumis au vote des militants PS, par Gérard Filoche, dont on aimerait bien qu’il arrête de râler contre son camps et qu’il en tire les conclusions qui s’imposent !
    http://www.filoche.net/2013/04/30/le-texte-interdit-detre-soumis-a-la-connaissance-et-au-vote-des-militants-p

    Parce que nous aimons l’Europe, parce que nous l’avons rêvée, voulue et construite nous n’acceptons pas son orientation actuelle. Comme nous, nos concitoyens sont inquiets. Le chômage et la précarité explosent et le pouvoir d’achat baisse. Les politiques d’austérité, que des institutions non démocratiques imposent aux Etats, créent un climat de défiance à l’endroit de l’Europe.

    L’Europe s’est construite sur un rêve de prospérité partagée. Elle est aujourd’hui l’otage de politiques néo-libérales et de dérives technocratiques qui l’ont affaibli. On en connaît les conséquences : accroissement des inégalités, remise en cause en cause du modèle social acquis de haute lutte par les mouvements ouvrier et progressistes, démantèlement des capacités d’intervention de la puissance publique, réduction du périmètre des services publics.

  • Gérard Filoche nous raconte le salariat

    30 ans de petite histoire juridique du temps partiel/intermittent : plus il y en a, plus il y a de chômage ! ça va encore être aggravé par l’ANI Medef – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2013/04/02/30-ans-de-petite-histoire-juridique-du-travail-du-temps-partiel-et-intermit

    G. Filoche aurait dû parler de tout cela en tant qu’invité sur LCI mais il a piqué un gros de sang ...

    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130402.OBS6466/cahuzac-l-enorme-colere-en-direct-du-socialiste-gerard-filoche.

    Allez, Gérard, laisse tes copains tout saloper dans la cour de récré. Tu as mieux à faire que de jouer avec ces #baltringues.

  • Mise à mort de l’inspection du #travail ? – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2013/02/18/mise-a-mort-de-l’inspection-du-travail

    les nouveaux « inspecteurs-contrôleurs » seront en « brigades » avec des directeurs qui les enverront là où ils le décident. Soit des « brigades amiante » soit des « brigades durée du travail », soit des brigades « travail dissimulé”. Ils ne seront plus maitres du choix de l’entreprise, il n’y aura plus de « permanences » pour les salariés

  • Il y a quatre-vingts ans, le 30 janvier 1933, Adolf Hitler fut nommé chancelier du Reich. – Le blog de Gérard Filoche
    http://www.filoche.net/2013/01/31/il-y-a-quatre-vingts-ans-le-30-janvier-1933-adolf-hitler-fut-nomme-chanceli

    Dans les pays industrialisés, la classe ouvrière représente la majorité absolue de la nation. De par sa place dans la vie économique, elle détient un pouvoir potentiel immense. Elle peut arrêter tous les rouages de la production et des communications si elle agit collectivement et avec esprit de décision.

    Pour écraser et atomiser une classe détentrice de pareil potentiel de combat, l’armée, la gendarmerie, la police, les instruments traditionnels des dictatures bourgeoises, ne suffisent plus. Il faut opposer aux millions d’hommes organisés par les syndicats et partis ouvriers d’autres milliers, organisés comme eux. Il faut des organisations de masse, instruments de la dictature. On peut les trouver au sein de la petite-bourgeoisie paupérisée et d’autres couches déclassées de la population.

    Cette masse de petites gens n’est pas, par nature, fasciste. Seule une petite minorité parmi elle s’y trouve prédisposée psychologiquement, moralement et politiquement. La masse des commerçants et petits paysans ruinés, des chômeurs qui n’ont plus l’espoir de trouver encore un emploi, manquent de lucidité politique. Elle est poussée au désespoir par la crise économique. Elle veut à tout prix « que cela change ». Elle est prête à suivre la gauche comme la droite, à condition qu’elle manifeste une volonté et un désir réel de changement révolutionnaire.

  • Rien contre le chômage, le Medef a bloqué toute avancée pour les salariés dans cet accord signé par une minorité syndicale (Gérard Filoche)
    http://www.filoche.net/2013/01/12/rien-contre-le-chomage-le-medef-a-bloque-tout-avancee-pour-les-salaries-dan

    L’encensement de ces « accords de Wagram » (il s’est tenu au siège du patronat) par les médias ne durera pas. Le temps de les lire et on est effaré. Parce que ce sont des accords régressifs, signés par une minorité de syndicalistes et ils ne feront pas un seul chômeur en moins. Du point de vue de l’inversion de la courbe du chômage en 2013, ils sont hors sujet. Il n’y a pas une seule avancée… sauf pour le patronat. C’est un « accord AXA ». 4 milliards pour les assurances… en 2016. Et même pour les contrats courts, le patronat se met un différentiel de 45 millions dans la poche. (...) Source : Gérard Filoche