• Les élus locaux bien seuls face au report des chantiers de TGV. Aucun soutien local ne semble daigner se manifester à leurs côtés. Il faut dire que personne n’a oublié les subventions pharaoniques versées par des régions entières, parfois à 1h30 de route de la première gare, à la SNCF

    Et si l’on prenait acte une bonne fois pour toutes que seuls les bourgeois veulent du TGV ?

    Ils ont oublié que cette ligne est la deuxième étape après le contournement de Nîmes et de Montpellier dont les travaux démarrent. On nous a demandé, pour ce contournement, de mettre un financement lourd - 400 millions d’euros - en nous expliquant qu’il n’avait de sens que si la deuxième étape suivait.

    http://www.midilibre.fr/2013/06/27/tous-des-branquignols,723671.php

    • Sur le point suivant il n’a pas tort.
      Le cordon littoral méditerranéen, ferroviaire et autoroutier, est relativement saturé. Mais pour cela un doublement de la ligne classique, permettant des itinéraires de délestage en cas de travaux ou d’incidents suffirait, sans forcément construire une ligne au gabarit « grande vitesse », écologiquement et économiquement onéreuse..

      Ils expliquent que la ligne actuelle ne viendra à saturation qu’en 2030. C’est méconnaître qu’elle l’est déjà, à saturation. Hier (mercredi-NDLR), il y a eu un feu sur cette ligne, tout a été bloqué à l’international. Or, va bientôt déboucher tout le trafic du TGV espagnol.

      Aujourd’hui, deux voies de l’autoroute A9 sont consacrées aux camions parce que le fret ne peut pas trouver de place sur le rail et on dit que la ligne ferroviaire ne sera saturée qu’en 2030... Mais c’est méconnaître totalement la réalité de notre territoire.

    • Certes, certes : mais des habitants de la région qui compte parmi les plus pauvres de France (surtout une fois retirés les riches colons parisiens retraités en quête de soleil), pourquoi devoir financer des lignes ou des autoroutes exclusivement utilisées par les riches capitalistes parisiens, barcelonais et autres ?

      C’est quand même un comble qu’il faille que les régions pauvres financent les infrastructures de transports essentiellement utilisées par les habitants des régions riches ! Et le même raisonnement vaut pour les lignes à haute tension gentiment installées par EDF dans le paysage qui ne desservent même pas les régions qu’elles traversent, victimes, elles, de fréquentes coupures d’électricité en hiver.

      Alors bien entendu que le Maire de Perpignan, qui a tant de bons amis socialistes à recaser, soit prêt à endetter ses électeurs jusqu’à plus soif pour financer les délires technos des grands corps peut se comprendre. Mais se comprendra tout aussi bien sa solitude, marque de sa mégalomanie.

    • @monolecte Pour être tout à fait honnête, une telle stratégie pourrait se concevoir si :

      1) Une réelle solidarité nationale (ou européenne, ou mondiale) existait, dans laquelle était raisonnablement partagés l’ensemble des ressources et des emmerdes.

      2) Le bien commun suggérait une concentration de l’activité à Paris ou ailleurs, créant effectivement des zones rurales pauvres entre métropoles.

      Ces deux assertions me semblant toutes deux prises en défaut par les faits, il me semble temps d’en conclure, entre autres choses, que le TGV n’a plus d’avenir en France.

      Parisiens, tremblez : nous pourrirons vos congés payés.

    • Je suis d’accord avec le fait que ce n’était pas au CR du Languedoc Roussillon de financer cette ligne de TGV.

      Certes dans une vision à la Georges Freche, l’investissement aurait été rentable... pour la ville de Montpellier... A 1h30 de Barcelone, Toulouse, Lyon et Marseille, c’était tout bénef pour la ville... mais pas pour tous les habitants de la région...
      Il n’y a pas que les parisiens : il y a aussi désormais les élites économiques des métropoles régionales qui sont intéressées.
      Comme il le reconnait lui même, le président du CR du Languedoc Roussillon, avec 400 millions d’euros, ça faisait pas mal de trajets à un euros pour les languedociens...

    • Effectivement, le cancer parisien a tendance à créer des métastases en province, avec son cortège de spéculation foncière, de zones commerciales, d’agences immobilières, de boutiques de fringues, de restaurants de spécialités de surgelés bio, de transports en communs pharaoniques : comme à Montpellier, qui sera resté une ville populaire sans les promesses du TGV (et une université toute entière consacrée à la fabrication de main d’oeuvre économique pour Dell, IBM, etc.)

      En soi, le destin des montpelliérains n’intéressera plus jamais guère qu’eux même ; les méridionaux ayant pour l’essentiel quitté la ville.

      Mais il reste hors de question de consacrer des sillons littoraux supplémentaires aux relations entre Barcelone et Montpellier. Ce n’est pas pour rien que l’état n’a "pas eu besoin d’investir’, tant la mafia PS locale rêve de juteuses plus values grâce à de meilleurs transports en commun.

      Et c’est pour ça que vous verrez certainement de très beaux scores FN tout au long de la future ligne.