• En partenariat avec les collectifs anti-mines, L’âge de faire publie un cahier spécial de 4 pages sur les nombreux projets miniers existant sur le territoire français, qui ont en commun une recherche de productivisme au mépris de l’environnement, de l’économie locale et des habitants des territoires. Il s’agit d’un support d’information conçu pour une large diffusion au grand public.
    http://www.lagedefaire-lejournal.fr/collectifs-mines
    http://alternatives-projetsminiers.org


    #environnement #extractivisme #mines #exploitation_industrielle

  • Quelles sont les intentions de Enedis- (ex) ERDF avec le #compteur_linky ?

    Sexy, Linky ? - Le site du journal L’âge de faire | Le site du journal L’âge de faire
    http://www.lagedefaire-lejournal.fr/sexy-linky

    L’âge de faire publie « Sexy, Linky ? », un livre qui explique ce qui se cache derrière les nouveaux compteurs : questions sanitaires, enjeux industriels, problématique environnementale, etc. Nous en publions ici un extrait consacré au recueil d’informations.

    • L’âge de faire publie « Sexy, Linky ? », un livre qui explique ce qui se cache derrière les nouveaux compteurs : questions sanitaires, enjeux industriels, problématique environnementale, etc. Nous en publions ici un extrait consacré au recueil d’informations.

      Au départ, les communicants de la boîte étaient sacrément fiers des nouvelles possibilités offertes par Linky, comme en témoigne ce dossier de presse daté de juillet 2015 : « ERDF a bâti un système évolutif utilisant des technologies de pointe, capables de gérer de très importants flux de données. Nous ne sommes encore qu’aux prémices de l’exploitation de toutes les potentialités de ce compteur : Big Data, usages domotiques, objets connectés… » Et Philippe Monloubou, patron d’Enedis-ErDF (1), de confirmer début 2016 : « Nous sommes déjà, à l’heure où je vous parle, un opérateur du Big Data. »
      Le Big Data (littéralement « grosses données ») n’est pas un fantasme pour auteur de science fiction. Quoique discrète, c’est une révolution qui a déjà bouleversé l’économie mondiale, comme l’explique Solange Ghernaouti, experte internationale en cybersécurité et membre de l’Académie suisse des sciences techniques. « Le nouvel El Dorado numérique est lié à la collecte massive d’informations. Tous les modèles économiques sont basés sur l’exploitation des données. Nous ne sommes plus dans une économie de service, mais dans l’économie de la donnée. Le but est d’en avoir le plus possible et de les exploiter. » Plus on en a, plus on est puissant, plus on gagne d’argent en s’assurant un avenir radieux : Google, Facebook, Amazon, Apple possèdent à eux quatre 80 % des données personnelles mondiales.
      Toute cette collecte va servir à faire du profilage. Elle va permettre de mesurer, classifier, quantifier, faire rentrer des personnes dans des catégories pour mieux les cibler, mais aussi de croiser les informations, déduire, interpréter, prédire et influencer.Solange Ghernaouti

      Toutes ces données, tous ces profils, se monnaient ensuite sur un marché mondial florissant. Exemple : une entreprise peut connaître votre âge-adresse-sexe pour 0,007 $, savoir si vous avez un projet de mariage (0,107 $), un projet d’enfant (0,187 $), une maladie du cœur (0,447 $) ou si vous envisagez de faire du sport pour maigrir (0,552 $) (2). Avec Linky, ErDF pourra dire à ses partenaires commerciaux si vous buvez beaucoup de café, si vous êtes plutôt casanier, si vous êtes un couche-tard, si vous regardez beaucoup la télévision ou si vous ne vous douchez qu’une fois par mois… Pour avoir une vague idée du jackpot que représentent ces données personnelles, il suffit de savoir qu’au niveau mondial, le marché du Big Data se calcule en milliers de milliards d’euros.

      Des données incontrôlables
      Enedis-ErDF, de l’aveu même de son patron, souhaite y prendre sa place. On retrouve d’ailleurs avec Linky le processus assez classique d’un outil conçu pour le Big Data, comme l’a noté Solange Ghernaouti.
      A chaque fois, l’intérêt premier pour l’utilisateur est mis en avant : payer moins cher, consommer mieux… C’est un jeu de dupe, un peu comme avec les cartes Fidélités. Quand vous achetez quelque chose, c’est enregistré et exploité à votre insu, mais vous obtenez un bonus. Au début, on peut trouver cela attrayant et avantageux. Le problème est qu’à plus long terme, cette collecte d’informations permet de surveiller et donc de contrôler les comportements, les déplacements, les activités des consommateurs. Linky va même bien au-delà car les données recueillies sont celles issues de l’intimité des foyers, des activités privées. Solange Ghernaouti.

      Car évidemment, ce n’est pas votre courbe de charge en tant que telle qui intéresse Enedis-ErDF, mais tout ce qu’on peut en déduire. Au lancement du Linky, l’entreprise laissait entendre qu’on pourrait savoir tout ce qui se passe chez vous grâce à ce nouveau compteur. Face aux critiques que n’a pas manqué de susciter cette intrusion dans la vie privée de chacun, Enedis-ErDF a changé son fusil d’épaule, en tentant comme toujours de brouiller les pistes. Ainsi, le 1er avril 2016, Bernard Lassus déclarait sur BFM TV que « Linky est un compteur qui mesure des courants électriques et qui ne sait pas reconnaître l’électron qui vient de la machine à laver, de la télévision, de votre fer à repasser ou autre… » Il aurait pu ajouter que Linky n’avait pas d’yeux et ne pouvait donc rien voir, ça aurait été du même tonneau.
      Les compteurs Linky sont techniquement capables de recueillir les index journaliers et la courbe de charge, c’est-à-dire un relevé de la consommation électrique de l’abonné, avec un pas de mesure de 10 minutes. Ces données permettent de déduire des informations sur les habitudes de vie des consommateurs.Sophie Nerbonne, de la Cnil (3)

      Donc, oui, Enedis-ErDF pourra tout connaître de vos habitudes de vie. La Cnil a tout de même obtenu que, avant de transmettre toutes ces données, ErDF devra avoir obtenu l’accord du client. Cela dit, ce dernier pourrait ne pas avoir tellement le choix : pour lui concocter une offre alléchante, les fournisseurs d’énergie lui réclameront immanquablement toutes ses données. S’il les fournit, on lui promettra de petites économies. Sinon, on lui expliquera qu’il est impossible de trouver l’offre correspondant à son profil. Le choix du consommateur de transmettre ou non ses données pourrait donc être plus compliqué qu’il n’y paraît. Surtout pour les petits budgets.

      Faites confiance au « marché »
      Dès que vous aurez donné votre accord, Enedis-ErDF aura vos données personnelles – si ce n’était pas déjà le cas – ainsi qu’un ou plusieurs fournisseurs d’énergie (il est toujours préférable de demander plusieurs devis, non ?). Comment s’assurer, alors qu’elles sont déjà entre les mains d’au moins deux acteurs, que vos données ne seront pas exploitées autrement que pour vous préparer une offre tarifaire ? Ou revendues, même discrètement, à d’autres sociétés ? La Cnil explique qu’elle sera particulièrement attentive à ce que « ces données ne soient communiquées qu’aux sociétés spécifiquement désignées par les personnes concernées et uniquement pour les finalités souhaitées par les abonnés ». On lui souhaite bien du courage !
      Et puis, vous connaissez les zigotos du gouvernement : cela fait cinquante ans qu’ils courent après cette sacro-sainte « croissance », et il y a malheureusement peu de chance que cela change dans un avenir proche. Alors, si cela peut « libérer la croissance », il se trouvera assurément des ministres « volontaristes » pour changer les règles et ainsi permettre à Enedis-ErDF de disposer à sa guise de toutes vos données.
      Votre réfrigérateur consomme trop d’électricité ? Cela se verra certainement en analysant la courbe de charge. Vous risquez alors d’avoir la visite d’un commercial en électroménager. Ces démarchages ciblés gonflent tout le monde. Ce n’est pourtant que le côté « gentil », presque désuet, de l’utilisation d’informations. Car avec le Big Data, on stocke dès aujourd’hui des quantités inimaginables de données, sans forcément savoir à quoi elles serviront demain. Et pour ne rassurer personne, on confie tout ça au « marché », comme l’a expliqué Philippe Monloubou : « Linky ouvre tout un écosystème, qui, lui, élargit un champ presque infini. Après, c’est le marché lui-même qui va décider des possibilités. » Le marché, Dieu du XXIe siècle, auprès duquel il est inutile de se confesser : il sait déjà tout sur vous.

      Nicolas Bérard

  • Numéro 104 #Age_de_Faire, décembre 2015. J’ai loupé.

    L’urgence de désobéir - Le site du journal L’âge de faire | Le site du journal L’âge de faire
    http://www.lagedefaire-lejournal.fr/lurgence-de-desobeir

    Réchauffement climatique, attentats : à cette actualité anxiogène, nos dirigeants répondent par la promotion du capitalisme vert et le retour de l’Etat policier. Les citoyens sont priés de rester dans le rang, et ceux qui remettent radicalement en cause le système sont menacés de répression. Pourtant, un foisonnement d’initiatives invente d’autres formes d’économie, de vie quotidienne et politique.

    #désobéissance #résistance

    • Après cette longue mise en condition, le temps est venu d’entrer dans le vif du sujet et de découvrir le « fameux » pas de la marche afghane. Pascal propose deux premiers rythmes, le 2/2 et le 3/3, à pratiquer en alternance, pour toucher du doigt le principe.

      « On commence par le 3/3 : trois pas j’inspire, trois pas je souffle. Si ça va, on continue. Si on sent un peu d’oppression respiratoire, on passe à 2/2. Deux pas j’inspire, deux pas je souffle. En cyclisme, on dirait qu’on change de pignon. On verra qu’on peut aussi changer de plateau, en allongeant la longueur du pas. »

      A l’écoute de son corps

      « Il y a un moment où ça s’est enclenché sur 2/2 », constate Laurence, arrivée en haut du raidillon. Martine peine dans la montée très pentue. « Il faut réduire ton pas, conseille Pascal. Fais des tout petits pas, qui collent au sol. Mais ne réduis pas ton rythme. Et ça devient facile. Comme les sherpas.

      #rando #sport #marche #respiration #santé

  • Iter : énergie du futur ou hérésie ? | Le site du journal L’âge de faire
    http://www.lagedefaire-lejournal.fr/iter-energie-du-futur-ou-heresie

    Iter : « Demain, on éclaire gratis ? » Avec le projet Iter, des scientifiques poursuivent le rêve de reproduire l’énergie des étoiles. Mais d’autres physiciens estiment que la maîtrise de l’énergie de fusion demeurera à jamais un rêve, et qu’Iter est un projet ruineux, inutile, voire dangereux. 

    Le réacteur thermonucléaire expérimental international (Iter en anglais) a pour objectif de démontrer la faisabilité scientifique et technologique de l’énergie de fusion (voir ci-dessous). Une organisation internationale, regroupant l’Union européenne et six pays (1), a été spécialement créée en 2007 pour mettre en œuvre ce projet de recherche gigantesque, initié dès 1985 par les Soviétiques et les Américains. L’aménagement du site accueillant le réacteur a débuté vingt-cinq ans plus tard, en 2010, à Cadarache, sur la commune de Saint-Paul-lès-Durance, à une quarantaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence. En 2020, une fois la construction du réacteur achevée, les premières expériences devraient avoir lieu pour tenter d’atteindre, en 2030, l’objectif poursuivi : démontrer qu’un réacteur à fusion peut produire plus d’énergie qu’il n’en consomme, en générant dix unités d’énergie à partir d’une unité consommée pendant 5 minutes. Pour les promoteurs de la fusion, on pourra alors passer à l’étape suivante : un réacteur de démonstration, nommé Demo, capable de produire à des fins commerciales de l’électricité à partir de l’énergie de fusion.

    #Iter : #énergie du #futur ou #hérésie ?

  • Pourquoi la crise dure | Le site du journal L’âge de faire
    http://www.lagedefaire-lejournal.fr/pourquoi-la-crise-dure

    Pourquoi la crise dure

    Par Philippe Légé, Economiste Atterré

    Après avoir affirmé le 17 octobre 2012 que nous étions « tout près » de « la sortie de la crise de la zone euro », François Hollande a décrété au mois de juin 2013 que celle-ci était « terminée ». Et le 14 juillet il annonçait la bonne nouvelle : « La reprise économique, elle est là. » Ces paroles étaient-elles destinées à faire oublier la flambée du chômage ?
    Certains auront trouvé la répétition comique, beaucoup l’auront jugée lassante. En mars 2012, Nicolas Sarkozy déclarait déjà que « nous sommes sortis de la crise financière » et que « nous sommes en phase de reprise économique ». Certes, l’optimisme des dirigeants vise à rassurer, à restaurer la confiance, mais il révèle aussi un diagnostic erroné. La crise actuelle serait de nature cyclique.

    LA PART QUI VA AUX DIVIDENDES AUGMENTE
    A un journaliste qui lui demandait, en novembre 2012, s’il n’avait pas fait preuve de trop d’optimisme, François Hollande a répondu : « Nous sommes à la troisième années de crise. La reprise va arriver, c’est une question de cycle. » Après la pluie viendra le beau temps. Elu sur la promesse du changement, le gouvernement mène une politique libérale dans l’attente d’une reprise qui permettrait ensuite quelques concessions sociales. Il pense que le temps joue en sa faveur et ne semble pas avoir pris la mesure de cette crise, qui n’est pas de nature cyclique.
    Il s’agit au contraire d’une grande crise, une crise structurelle, dans le sens où une reprise durable ne peut pas s’enclencher spontanément. Le capitalisme néo-libéral a conduit à une accumulation de contradictions. La division internationale du travail repose sur d’importants déséquilibres.
    Le défi énergétique posé par les ravages du productivisme est loin d’être résolu. Le développement des inégalités implique une dynamique de croissance reposant sur l’endettement.
    La financiarisation engendre une forte instabilité. Et l’Europe fait face à une difficulté supplémentaire puisqu’elle s’est donné une monnaie unique sans s’être dotée des institutions nécessaires.
    Bien-sûr, un gouvernement national ne peut pas résoudre seul toutes ces contradictions. Mais s’il entendait y contribuer, il prendrait des mesures radicales afin de rompre avec le modèle néo-libéral qui pourrit lentement
    sous nos yeux. La crise dure parce que la seule stratégie européenne
    est celle de l’austérité. La crise dure parce que la finance n’a pas été mise hors d’état de nuire. En France, la part des profits qui va aux dividendes augmente. Et comme l’avoue un économiste de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), « il n’y a aucun signe qui nous montre que quoi que ce soit ait changé » au niveau mondial dans le partage entre salaires et profits.