• OFCE - ÉVALUATION DU PROGRAMME PRÉSIDENTIEL POUR
    LE QUINQUENNAT 2017-2022

    http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2017/pbrief25.pdf

    À partir d’un scénario macroéconomique, nous analysons chacune
    des mesures proposées dans le programme présidentiel et amendées par le Premier ministre lors de son discours de
    politique générale. Nous complétons cette analyse macroéconomique par une étude statique de premier degré
    des effets redistributifs des mesures, c’est-à-dire à comportements inchangés.

    Les principaux résultats de notre analyse macroéconomique sont :

    À la fin du quinquennat, les prélèvement obligatoires baisseraient de 16 milliards d’euros, soit 0,7 point de PIB ;

    Sur la base d’un taux de croissance du PIB potentiel évalué à 1,2 % par an en moyenne sur le quinquennat, l’économie structurelle
    sur la dépense publique atteindrait 1,6 point de PIB sur le quinquennat. Cela correspond à une économie structurelle de 41 milliards d’euros à l’horizon 2022, hors plan d’investissement.

    L’ensemble des mesures fiscales et budgétaires du quinquennat conduirait à réduire le PIB par rapport à sa tendance de 0,2 point de PIB en 2018 et 2019, de 0,1 point en 2020, de 0,3 point en 2021 et de 0,4 point en 2022.

    La croissance française serait attendue à 1,6 % en moyenne sur le quinquennat. Elle évoluerait dans une fourchette
    comprise entre 1,5 % et 1,8 % avec une accélération sur la période 2019-2020 en lien avec la montée en charge des mesures fiscales et du plan d’investissement. La croissance ralentirait en
    2021-2022 sous l’effet de l’intensification de la consolidation budgétaire au-delà de 2020.

    Cette dynamique de croissance permettrait une lente décrue du taux de chômage qui passerait de 9,2 % en 2017 à 7,6 % en 2022.

    Le déficit public passerait de 3 % du PIB en 2017 à 1,4 % en 2022, avec une année 2019 où le déficit refranchirait la
    barre des 3 % pour une année, atteignant 3,5 % du PIB en
    raison de la transformation du CICE en baisse de cotisations.

    La dette publique resterait aux alentours
    de 96 % du PIB jusqu’en 2019, avant de
    commencer à décroître à partir de 2020, pour atteindre 92 % en 2022.

    Les dépenses publiques se réduiraient de 2,3 points de PIB sur la période 2017-2022.
    L’analyse statique de premier degré des effets redistributifs des
    mesures indique que :

    Le 9e décile de niveau de vie est celui qui gagne le moins. Alors que les mesures de fiscalité indirecte pèsent sur ce décile, il profite moins de la mesure de réduction de la taxe d’habi-
    tation ainsi que de l’exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires ;

    Le dernier décile (les 10 % les plus riches) est celui qui gagne le plus sous l’effet de la refonte de la fiscalité des revenus et du patrimoine mobilier. Au final, ce décile concentre
    46 % des gains des mesures fiscales à destination des ménages ;

    Ces mesures ont un coût net agrégé de 9,1 milliards d’euros. Un financement au travers d’une baisse de la dépense publique accentuerait de façon significative la hausse des
    inégalités engendrée par la mise en place de ces mesures.

  • « Emplois francs » : que faut-il en attendre ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/emplois-francs-que-faut-il-en-attendre

    Concernant la territorialisation de cette politique, les quartiers visés diffèrent légèrement de ceux émanant de la géographie des ZUS. En effet, la réforme du zonage de la politique de la ville intervenue début 2014 a visé à clarifier la multitude de critères d’éligibilité au zonage prioritaire. En lieu et place, la Loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 s’est fixée pour objectif de mieux identifier les quartiers les plus en difficulté à travers la mise en place d’un zonage plus simple et plus objectif reposant sur un critère unique : le revenu médian des habitants. Selon l’Insee, cet indicateur résume bien les différentes dimensions urbaines, démographiques et sociales de l’ancienne géographie de la politique de la ville. Autrement dit, l’ensemble des caractéristiques utilisées pour construire l’ancienne géographie sont captées par ce nouvel indicateur, ce qui expliquerait la relative stabilité entre l’ancienne et la nouvelle géographie. Néanmoins, ces nouveaux quartiers de la politique de ville concentrent en leur sein des ménages en plus grande difficulté que les anciennes ZUS (Madec et Rifflart, 2015). Les demandeurs d’emploi y sont ainsi plus nombreux et, semble-t-il, encore plus éloignés du marché du travail (graphique 2).

    Il est enfin à noter que contrairement au dispositif précédent qui visait à sortir du chômage les jeunes les plus éloignés du marché du travail, les détails programmatiques des « emplois francs » d’Emmanuel Macron sont à chercher dans le volet « Compétitivité » du programme présidentiel au sein de l’objectif « Un travail moins cher pour l’employeur ». Si le périmètre territorial de ce nouveau type de contrat est donc proche de celui utilisé en 2013, le constat opéré par les équipes du nouveau chef de l’Etat semble, lui, différer de celui avancé par François Hollande. Ce n’est ainsi plus tant la discrimination territoriale dont seraient victimes les habitants des quartiers prioritaires qui serait visée mais le caractère moins « productif » de cette population qui nécessiterait une forte baisse du coût du travail : 15 000 euros sur 3 ans pour la signature d’un CDI et 5 000 euros sur 2 ans pour la signature d’un CDD, soit une baisse équivalente, selon les équipes du candidat, à une suppression complète des cotisations patronales. Dans les faits, le montant d’aide devrait dépasser le montant total de cotisations patronales au niveau du SMIC qui s’établit à l’heure actuelle à environ 2 000 euros par an et par salarié.

  • Au-delà du taux de #chômage. Comparaison internationale depuis la crise
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/au-dela-du-taux-de-chomage-comparaison-internationale-depuis-la-cri


    En gros, si l’on n’avait pas fait reculer l’âge de la retraite et forcé les travailleurs âgés à trouver du boulot coute que coute, on aurait le taux de chômage serait plus bas de 1,7%… ce qui est énorme !

    En supposant qu’une hausse d’un point du taux d’activité entraîne, à emploi constant, une hausse de 1 point du taux de chômage, il est possible de mesurer l’impact de ces ajustements (durée du travail et taux d’activité) sur le chômage, en calculant un taux de chômage à emploi constant et contrôlé de ces ajustements. Excepté aux États-Unis, l’ensemble des pays étudiés ont connu une augmentation de leur population active (actifs occupés + chômeurs) plus importante que celle observée dans la population générale, du fait entre autres des réformes des retraites menées. Mécaniquement, sans création d’emploi, ce dynamisme démographique a pour effet d’accroître le taux de chômage des pays concernés.

  • #Statistique publique : une révolution silencieuse
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/statistique-publique-une-revolution-silencieuse

    Parfois des révolutions se produisent sans que personne ne s’en rende vraiment compte. L’été dernier, l’#INSEE et la #DREES ont mis en accès libre, sous la licence #CeCILL, leur #modèle de #microsimulation de la législation socio-fiscale : #INES. Développé depuis plus de 20 ans, ce modèle représente une grande partie de la #fiscalité et des #prestations en espèces du #système_redistributif français. Couplé à une base de données qui donne une information annuelle précise sur plus de 50 000 ménages représentatifs (130 000 individus), le but premier de ce modèle est de simuler l’effet de la fiscalité et des prestations sur la population française. Si l’on veut connaître les conséquences d’une hausse du taux de la première tranche de l’impôt sur le revenu, INES permet, foyer fiscal par foyer fiscal, de calculer l’impôt sur le revenu avant et après la modification du barème et d’en déduire la masse d’impôts collectés ou encore il permet de savoir quels foyers paient davantage d’impôts selon les caractéristiques retenues. Fait remarquable, en l’état, le modèle INES fournit une bonne approximation des masses agrégées des principaux prélèvements et des principales prestations.

  • Fallait-il raboter les #APL ?
    http://www.latribune.fr/economie/france/fallait-il-raboter-les-apl-591918.html

    Une aide sociale majeure
    Par ailleurs, il faut dire que les allocations logement restent, grâce à leur ciblage sur les ménages les plus modestes, l’une des aides les plus redistributives en France. Elles sont l’un des principaux leviers de la politique sociale de l’Etat. « Du fait du barème, seuls les ménages des trois premiers déciles de revenu peuvent prétendre aux allocations logement », notait ainsi Pierre Madec [, économiste de l’OFCE,] « Après transferts sociaux, elles représentent près de 20 % du revenu disponible des ménages appartenant au premier quintile de revenus (les 20 % les plus pauvres) », ajoute-t-il. Et de citer un rapport de l’IGAS, qui indique que les aides au logement permettent à elles seules de « diminuer le taux d’effort des allocataires de 36 % à 20 % et de faire baisser leur taux de pauvreté de 3 points ».

    S’appuyer davantage sur l’encadrement des loyers ?
    Pourquoi, alors, le gouvernement a-t-il décidé d’accroître le reste à charge en matière de dépenses de logement pour 80.000 ménages ? Peut-être a-t-il cédé aux pressions des hauts fonctionnaires de Bercy qui voient, pour certains, d’un mauvais œil le niveau élevé de ces dépenses dont ils ne voient pas l’efficacité chiffrée. Eux qui ont comme ligne directrice de rentrer, coûte que coûte, dans les clous des critères budgétaires européens.

    Par ailleurs, si son réel objectif est de limiter l’effet des APL sur la hausse des loyers, pourquoi le gouvernement ne s’appuie-t-il pas davantage sur l’encadrement des loyers, qui pour l’instant porte ses fruits à Paris ? Il semble bien qu’aujourd’hui, les aides au logement constituent l’un des principaux instruments de lutte contre la pauvreté. Et dans cette période de crise, il est permis de questionner la pertinence d’une stratégie qui vise à réduire les effets des politiques contra-cycliques.

    Référence au blog de Pierre Madec cité plus haut (2/1015)
    Aides au logement : à la recherche du bout de chandelle
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/aides-au-logement-la-recherche-du-bout-de-chandelle-1

    On notera avec intérêt que les derniers défenseurs de l’APL ne sont pas vraiment des économistes stalino-nord-coréens endurcis…

  • Dette de l’assurance chômage : quel est le problème ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/dette-de-lassurance-chomage-quel-est-le-probleme

    Une réforme structurelle de l’assurance chômage devrait viser à recentrer son intervention sur des règles de droit commun consolidées et assainies. Cette stratégie devrait reposer sur quatre piliers :
    • La reprise de la dette par l’Etat. La dette n’est pas le fait des règles d’assurance de droit commun, mais elle empêche de réformer celui-ci de manière efficace et économique. L’Etat n’y perd rien, car cette dette est déjà comptabilisée dans la dette publique.
    • La suppression des dépenses non-assurantielles. Les dépenses indûment imputées à l’assurance chômage doivent être financées par d’autres ressources que des taxes sur les chômeurs.
    • Une assurance obligatoire. Tous les employeurs et tous salariés doivent être affiliés, car la solidarité interprofessionnelle, l’équité et l’efficacité justifient que le financement de l’assurance chômage s’appuie sur des ressources larges et diversifiées.
    • Une assurance universelle. L’unicité des règles est un principe intangible. L’assureur doit prioriser l’assurance du risque de chômage et sa mutualisation, ce qui implique de ne plus financer des politiques publiques avec des cotisations d’assurance chômage assises sur le coût du travail marchand.

    Analyse détaillée dans la Note n°60 du 10/03/16
    http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/notes/2016/note60.pdf

    • Mel reçu
      http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/cip-idf

      Si on pouvait éviter de faire de la pub pour le très très dangereux #Bruno_Coquet ce serait pas mal. Ce type raconte absolument n’importe quoi. Il se trouve que là, ça nous paraît favorable. Mais attention : ce dingue est capable de faire n’importe quelle démonstration des plus tordues pour défendre sa religion : le néo libéralisme.

      Pour preuve de ce que je dis, regardez son audition à l’assemblée nationale devant la mission JP Gille. C’était le même jour que nous. Un tissu de conneries et de contre vérités pour démontrer le privilège des intermittents. Notamment qu’on était les seuls chômeurs à épuiser 100% de nos droits. (À aller au bout des 243 j).

      Dans une tribune, je lui avais répondu que c’était la règle qu’on nous imposait (instruction du dossier à épuisement) et que la prochaine fois il ferait mieux de se renseigner un minimum. Le mec parlait même de 506 h en 10 mois. Je sais on n’est pas à 1 heure près. Mais ça démontre le gros toquard qu’il est. Alors oui dans ce cas il fait une démonstration qui nous arrange. Mais attention au retour de bâton. Diffuserons nous ses nombreuses publications sur la suppression des annexes ? Sur le fait que les artistes doivent avoir une caisse autonome ? Sur le fait qu’il faut multiplier les comptes individuels style CPA ? Etc etc.

  • La libre #circulation des citoyens européens en question
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/la-libre-circulation-des-citoyens-europeens-en-question

    Alors qu’elle est rigoureuse pour les inactifs, la #législation européenne, très orientée en faveur du libre commerce, favorise la #concurrence sociale entre les États au travers d’un droit du détachement de travailleurs d’un pays à l’autre manifestement trop laxiste. Cette législation a été conçue initialement pour favoriser la mobilité non permanente des cadres des grandes entreprises qui souhaitaient continuer à bénéficier de leur couverture sociale d’origine en cas de mission de plus ou moins longue durée. Mais depuis l’ouverture à l’Est de l’#Europe, certains secteurs ont utilisé de plus en plus massivement la possibilité d’embaucher des travailleurs d’autres pays en payant des cotisations sociales faibles dans les pays d’origine et ce, sans que cela se justifie par des pénuries de main-d’œuvre ou par le souci d’une plus grande efficacité productive. Ainsi en France 10 % de la #main-d’œuvre de l’industrie de la viande est maintenant détachée en provenance d’autres pays européens. Cent mille ouvriers du bâtiment, sur un effectif de 1,8 million de salariés, sont dans cette même situation. Leur coût salarial est de 20 à 30 % inférieur à celui des nationaux. En outre, du fait de la difficulté du contrôle du paiement des cotisations dans le pays d’origine, une grande partie des détachements est irrégulière. Certes, des mesures techniques sont proposées par la Commission pour mieux vérifier la réalité de l’activité des entreprises qui pratiquent le détachement et leur paiement des cotisations. Mais elles seront sans doute très insuffisantes pour endiguer la croissance forte d’un mouvement qui puise sa source directement dans la concurrence sociale.

    • Même phénomène chez nous, d’où le vote d’un certain 9 février et sur lequel notre gouvernement planche pour ne pas mettre en péril les bilatérales... Avec le franc fort, ça empire !

  • L’économie américaine à l’arrêt au premier trimestre : l’impact du pétrole de schiste
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/leconomie-americaine-larret-au-premier-trimestre-limpact-du-petrole


    La stratégie du pétrole bon marché de l’Arabie saoudite a porté ses fruits. Je dirais qu’ils vont pouvoir recommencer à réduire la production pour faire remonter leurs bénéfices, maintenant qu’ils ont montré qui était réellement le #despote_hydraulique du monde.

    S’il est encore trop tôt pour connaître les raisons exactes de ce coup d’arrêt, un facteur semble devoir émerger : aux États-Unis, la « révolution » du pétrole de schiste semble au bord de l’implosion. La baisse brutale des cours du brut au deuxième semestre 2014 a provoqué un effondrement de l’activité extractive : le nombre de foreuses pétrolières en activité aux États-Unis a chuté de 56% de novembre 2014 à avril 2015, pour revenir à son niveau d’octobre 2010 (voir graphique). La rapidité de ce ralentissement souligne la fragilité du boom du pétrole de schiste, et sa dépendance à un prix du baril élevé.

  • #Chômage et #emploi des #femmes : de moindres inégalités ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/chomage-et-emploi-des-femmes-de-moindres-inegalites

    La non-mixité des métiers résulte d’une formation scolaire et professionnelle sexuée et la produit en retour. Elle explique le fait que les débouchés sectoriels diffèrent à ce point. Les emplois de services, en particulier à la personne, sont l’apanage des femmes, dont les compétences, censées être « innées », les conduisent à faire dans la sphère marchande ce qu’elles font déjà dans la sphère familiale : soigner, éduquer, s’occuper des autres, nettoyer.

  • Guide pratique de la baisse des prix du #pétrole
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/guide-pratique-de-la-baisse-des-prix-du-petrole

    Cependant, ces révisions de la demande et de l’offre ne sont pas suffisantes pour expliquer l’ampleur de la baisse du prix du pétrole observée récemment. Le premier facteur explicatif de la baisse des prix est la modification du comportement des pays de l’OPEP. Ceux-ci, en particulier l’Arabie Saoudite, auraient cherché à évincer du marché les producteurs de pétrole non-conventionnel (schiste, sable bitumineux) dont les coûts de production sont élevés, ne réduisant pas leur production afin d’équilibrer le marché et soutenir les prix. Ils auraient donc laissé filer les prix, de façon à ce que l’exploitation du pétrole non-conventionnel soit moins rentable[1]. Jusqu’à présent, les marchés étaient convaincus que l’#OPEP ajusterait sa production, ce qui se traduisait par une faible volatilité des prix du baril autour des 100 dollars. La décision de l’OPEP de ne pas réduire la production alors que les prix ont commencé à baisser a ainsi surpris les marchés financiers. Ceci signifie qu’un facteur-clé fournissant un plancher au prix a disparu.

  • #Austérité et pouvoir d’achat en France | et on parle de pouvoir d’achat moyen, pour les derniers déciles, la fessée a été bien plus sévère !
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/austerite-et-pouvoir-dachat-en-france

    Ainsi, avec un pouvoir d’achat par ménage retombé en 2015 à son niveau d’il y a treize ans et qui, de plus, a accusé un recul historique sur la période 2011-2013 correspondant à la période la plus marquée de la consolidation budgétaire, il semble difficile d’une part de soutenir que la France n’a pas pratiqué de politique d’austérité jusqu’à présent et d’autre part qu’elle n’est confrontée à aucun problème de demande à court terme.

  • Une assurance chômage pour la zone euro ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/une-assurance-chomage-pour-la-zone-euro

    Dans la dernière parution de la Direction générale du Trésor, Lettre Trésor-Eco, n° 132, juin 2014 (Ministère des Finances et des Comptes publics et Ministère de l’Économie du Redressement productif et du Numérique), Thomas Lellouch et Arthur Sode développent le mode de fonctionnement et les mérites d’une assurance chômage commune à la zone euro. Ils en précisent les modalités d’application, par grandes étapes, qui en assurent la neutralité entre Etats membres. Ils plaident pour des politiques de l’emploi et du marché du travail harmonisées, conduisant à long terme à un taux de cotisation unique dans la zone euro :

    – « La mutualisation au niveau de la zone euro d’une composante de l’assurance chômage permettrait de doter la zone euro d’un instrument de solidarité nouveau, à même de donner une véritable incarnation à l’Europe sociale tout en renforçant la stabilisation de la zone dans son ensemble …

    – Ce socle commun indemniserait par exemple les chômeurs de moins d’un an (la composante la plus cyclique) à hauteur de 50 % de leur salaire passé, avec un financement reposant sur une base harmonisée (par exemple la masse salariale). Il serait complété par une indemnisation nationale en fonction des préférences de chaque État, et assurerait ainsi le maintien du niveau actuel de l’indemnisation …

    – Une modulation des taux de cotisation de chaque État membre en fonction de son niveau de chômage, avec des mises à jour régulières en fonction des tendances passées, assurerait une neutralité budgétaire ex ante entre États membres …

    – À plus long terme, et après une convergence des taux de chômage entre les différents États membres, un système marquant une solidarité accrue entre États membres pourrait être envisagé, avec un financement via un taux de cotisation unique… ».......

    #assurance_chômage
    #zone_euro
    #chômage
    #cotisations_chômage

  • #ofce - Prévisions 2014
    http://www.ofce.sciences-po.fr/indic&prev/previsions.htm

    prévisions

    Banques centrales, le dernier rempart contre la déflation Perspectives 2014-2015 pour l’économie mondiale

    Zone euro : convalescence Perspectives 2014-2015 pour l’économie européenne

    France : ajustements graduels Perspectives 2014-2015 pour l’économie française

    Conférence de Presse du 17 avril 2014

    fiches pays

    Pétrole : une stabilité durable Céline Antonin

    États-Unis : la fin de tous les dangers ? Christine Rifflart

    Asie : spectres de 1997 et 2008 écartés Amel Falah

    Amérique latine : le rappel des fondamentaux Christine Rifflart

    Peco : le danger russe Marion Cochard

    Allemagne : à contre-courant Sabine Le Bayon

    Royaume-Uni : l’île mystérieuse Catherine Mathieu

    Italie : une lueur au bout du tunnel ? Céline Antonin

    Espagne : timide percée Danielle (...)

    #éco

  • #Logement locatif : une Clameur inquiétante …
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/logement-locatif-une-clameur-inquietante

    En effet, l’évolution qui conditionne en grande partie à la fois l’augmentation du rendement locatif du propriétaire bailleur et la perte de pouvoir d’achat induite par un déménagement pour le locataire, est en réalité l’évolution des loyers à la relocation. Celle-ci renseigne sur les augmentations de loyers opérés lors d’un changement de locataire. A titre d’exemple, selon l’OLAP, au 1er Janvier 2013 en agglomération parisienne, le loyer avant relocation s’établissait en moyenne à 16,3€/m² et les loyers après relocation était en moyenne de 18,6€/m². A la relocation, les loyers ont donc augmenté de 14%.

    De même, les auteurs s’inquiètent de la baisse historique des taux de #mobilité résidentielle[4]. Bien que cette baisse tendancielle dans le parc locatif privé pose problème, elle est probablement explicable en partie, et comme le souligne l’observatoire, par une dégradation significative d’un certain nombre d’indicateurs économiques nationaux (augmentation du #chômage, dégradation de la confiance des ménages, …) mais aussi par la hausse (excessive) des prix de l’#immobilier et des loyers depuis maintenant une décennie.

  • Le travail à temps partiel
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/le-travail-temps-partiel

    Les emplois à temps partiel sont pour l’essentiel occupés par des femmes. Ils sont aussi majoritairement occupés par des salariés de 25 à 49 ans, mais une tendance au développement du temps partiel chez les seniors apparaît. Les emplois à temps partiel sont surtout occupés par des salariés peu qualifiés. Si les durées du #travail sont le plus souvent comprises entre 15 et 29 heures, la dispersion est importante, et l’on note une tendance à l’accroissement de la part des courtes quotités. Les salariés à temps partiel sont majoritairement employés à durée indéterminée ; il s’agit donc d’une forme d’emploi stable. Les salaires sont inférieurs, qu’ils soient mensuels ou horaires, et les salariés à temps partiel sont surreprésentés parmi les smicards et les bas salaires. Lorsque les horaires sont atypiques, que l’amplitude est étendue par de multiples coupures, que l’organisation du temps est fluctuante et sans prévisibilité, les conditions de travail sont dégradées.

    #emploi #précarité

  • De l’austérité à la stagnation
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/austerite-iags-croissance

    Depuis 2010, la Commission européenne publie chaque année une « revue annuelle de la croissance », Annual Growth Survey en anglais, pour alimenter le semestre européen pendant lequel les gouvernements et les parlements des Etats membres, la Commission, la société civile doivent discuter et élaborer les stratégies économiques des différents pays européens. Il nous a paru important de participer à ce débat en publiant au même moment que la Commission une revue indépendante annuelle de croissance (indepedent Annual Growth Survey ou iAGS) en collaboration avec l’IMK, institut allemand et l’ECLM, institut danois. Ainsi, dans l’iAGS 2014, nous évaluons le coût de l’austérité menée depuis 2011. Menée alors que les multiplicateurs budgétaires étaient très élevés, d’une ampleur sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, cette politique d’austérité a été suivie simultanément par la plupart des pays de la zone euro. Il en a résulté un PIB amputé de 3,2% en zone euro pour 2013. Une stratégie alternative, aboutissant aux mêmes ratios de dette sur PIB dans 20 ans (soit 60% dans la plupart des pays) aurait été possible en ne cherchant pas à réduire les déficits publics à court terme, lorsque les multiplicateurs sont élevés. La baisse du chômage, le rétablissement des bilans des agents ou encore la sortie de la trappe à liquidité sont les conditions pour que les multiplicateurs budgétaires soient à nouveau bas. Un ajustement réduit mais continu, stratégie tout aussi rigoureuse sur le plan budgétaire mais plus adaptée à la situation économique, aurait permis de bénéficier de 2,3% points de PIB en plus en 2013, soit bien plus que dans la situation d’austérité brutale dans laquelle nous sommes. Ainsi, il n’y aurait pas eu de récession en 2012 ou en 2013 pour la zone euro dans son ensemble (voir le graphique ci-dessous : PIB en millions d’euros).

    Il est souvent avancé que la situation des finances publiques des pays de la zone euro ne laissait pas de choix. En particulier, la pression des marchés a été telle que certains pays ont craint, comme la Grèce par exemple, de perdre l’accès aux financements privés de leur dette publique. Les montants en jeu et une situation de déficit primaire sont avancés pour justifier cette stratégie brutale afin de convaincre à la fois les marchés et les partenaires européens. Pourtant, la crise des dettes souveraines, et donc la pression des marchés, s’est achevée dès lors que la Banque centrale européenne a annoncé qu’aucun pays ne quitterait l’euro, puis a mis en place un instrument, l’OMT (Outright Monetary Transaction) qui permet, sous condition, de racheter des titres de dette publique des pays de la zone euro et donc d’intervenir pour contrer la défiance des marchés (voir une analyse ici). Dès lors, ce qui compte, c’est la soutenabilité de la dette publique à moyen terme et non plus la démonstration dans l’urgence que l’on peut faire accepter n’importe quelle politique aux populations. Or cette soutenabilité nécessite une politique d’ajustement continu (parce que les déficits sont élevés) et modéré (parce que les politiques budgétaires ont un impact majeur sur l’activité). En choisissant la voie dure de l’austérité, nous avons payé le prix fort de l’incohérence institutionnelle de la zone euro que la crise a révélée. Dans l’iAGS 2014, nous pointons d’autres coûts que la perte d’activité due à cette austérité. D’une part, les inégalités augmentent et la pauvreté ancrée, c’est-à-dire mesurée à partir des revenus médians de 2008, s’accroît de façon considérable dans les pays les plus touchés par la récession. Le niveau élevé du chômage entraîne certains pays (l’Espagne, le Portugal et la Grèce) dans la déflation salariale....

    #austérité ( impact )

  • Retour de la croissance au Royaume-Uni en 2013 : effets en trompe-l’oeil
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/croissance-royaume-uni-trompe-loeil

    La dernière estimation des comptes nationaux britanniques, publiée le 27 novembre, a confirmé une croissance du PIB de 0,8 % au troisième trimestre 2013, après 0,7 % au deuxième trimestre et 0,4 % au premier trimestre. C’est une belle performance pour l’économie britannique, notamment en comparaison de la zone euro. Ainsi, le PIB est en hausse de 1,5 % sur un an au troisième trimestre 2013 au Royaume-Uni, contre -0,4% dans la zone euro, 0,2 % en France et 0,6 % en Allemagne. Le retour de la croissance au Royaume-Uni serait la preuve, selon certains, que l’austérité budgétaire ne nuit pas à la croissance…au contraire. Mais l’argument nous semble pour le moins discutable.

    Regardons les chiffres d’un peu plus près. Certes, le PIB est en hausse de 1,5 % sur un an au troisième trimestre, mais il n’avait augmenté que de 0,1 % en 2012 et reste encore 2,5 points en dessous de son niveau d’avant-crise : tout cela ne constitue pas un grand succès. Plus frappant encore est l’évolution du PIB depuis le début de la crise : le PIB a initialement chuté de 7 points, entre le premier trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009 ; puis la reprise s’est amorcée, permettant au PIB de regagner 2 points au troisième trimestre 2010, avant de baisser à nouveau. Le profil du PIB depuis le troisième trimestre 2010 est tout à fait inhabituel au regard des sorties de crise précédentes (graphique 1).

    En 2008, le Royaume-Uni été l’un des premiers pays industrialisés à mettre en place un plan de relance. Gordon Brown, chancelier de l’Echiquier du gouvernement de Tony Blair, a fait baisser le taux normal de TVA de 2,5 points en décembre 2008, afin de soutenir la consommation des ménages. La mesure était annoncée comme temporaire et s’est arrêtée fin 2009. En 2009, la politique budgétaire a ainsi été fortement expansionniste, soit une impulsion budgétaire de 2,8 points de PIB après 0,6 point en 2008 (tableau 1). Le déficit public s’est creusé sous le double effet de la récession et de la politique budgétaire, la dette publique a augmenté.

    En mai 2010, les Conservateurs ont remporté les élections sur un programme axé sur la réduction de la dette et des déficits publics. Celui-ci était supposé garantir la confiance des marchés, conserver le triple A de la dette publique britannique et ainsi maintenir le taux d’intérêt sur la dette à un niveau faible. A cela s’est ajoutée une politique monétaire extrêmement active, la Banque d’Angleterre maintenant son taux directeur à 0,5 %, achetant des titres publics et déployant de grands efforts pour faciliter le refinancement des banques et relancer le crédit aux entreprises et aux ménages. Le redémarrage de la croissance était supposé venir de l’investissement des entreprises et des exportations.

    La politique budgétaire mise en place par le gouvernement de David Cameron a donc été fortement restrictive. Dans un premier temps, les mesures ont porté principalement sur la hausse des recettes, via un relèvement des taux de TVA, puis sur la baisse des dépenses, notamment des prestations sociales. La reprise de la croissance s’est interrompue. La politique budgétaire est aussi devenue restrictive ailleurs en Europe, l’activité a ralenti chez les principaux partenaires commerciaux du Royaume-Uni. En 2012, l’austérité budgétaire a été fortement atténuée (tableau 1). Les chiffres de croissance dans la période récente sont loin de montrer un succès de l’austérité.

    #croissance (effets-en-trompe-l’oeil)
    #Royaume-Uni
    #austérité
    #conjoncture
    #PIB

  • La séparation des activités bancaires est-elle inutile ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/banques-separation-activite

    C’est au niveau européen que se situe la dernière chance d’une réforme structurelle des systèmes bancaires, c’est-à-dire d’une séparation entre les activités de banque d’investissement et celles de banque commerciale. A en croire la profession bancaire et certains milieux académiques, cette séparation est au mieux inutile et au pire dommageable. Il serait illusoire de vouloir séparer les activités risquées des activités non risquées, les activités non spéculatives des activités spéculatives. Toute activité bancaire est risquée, sinon spéculative. Après tout, la crise des subprime aux Etats-Unis, la crise des caisses d’épargne en Espagne, la crise de la Northern Rock en Grande-Bretagne résultent de risques inconsidérés pris dans l’octroi de crédits immobiliers aux ménages.

    En outre, les banques universelles auraient, dans une certaine mesure, aidé à sauver les établissements trop spécialisés. Dans ces conditions, une loi de séparation minimaliste comme la loi française ou une loi plus contraignante comme celle proposée dans le rapport Vickers au Royaume-Uni ou encore celle envisagée par le groupe d’experts Liikanen auraient peu d’utilité au regard d’un objectif de stabilité. Mieux vaudrait, alors, s’en rapporter à la réglementation prudentielle qui devrait, effectivement, être renforcée. D’autant que les banques commerciales devraient pouvoir développer des activités de marché pour répondre aux besoins de leurs clients.

    #réforme-structurelle-des systèmes-bancaires
    #séparation-des-activités-bancaires
    #banksters

  • La zone euro écartelée
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=4660

    Ce texte résume les perspectives 2013-2014 de l’OFCE pour l’économie de la zone euro.

    Après six trimestres de baisse, le PIB de la zone euro a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2013. Ce redémarrage de l’activité est un signal positif que corroborent également les enquêtes de conjoncture. Il montre que la zone euro a cessé de s’enfoncer dans les profondeurs de la dépression. Il serait cependant prématuré de conclure que la reprise est enclenchée, car ce niveau de croissance trimestriel (0,3 %) est insuffisant pour entraîner une décrue significative du chômage. En octobre 2013, le taux de chômage se stabilise à un niveau record de 12 % de la population active. Surtout, la crise laisse des stigmates et crée de nouveaux déséquilibres (chômage, précarité et déflation salariale) qui seront autant de freins à la croissance à venir, en particulier dans certains pays de la zone euro.

    Plusieurs facteurs permettent d’anticiper un redémarrage de l’activité qui devrait perdurer au cours des prochains trimestres. Les taux d’intérêt souverains de long terme ont baissé, notamment en Espagne et en Italie. Cela témoigne de l’éloignement de la menace d’un éclatement de la zone euro et ce, en partie grâce au soutien conditionnel annoncé par la BCE il y a un peu plus d’un an (voir Amis des acronymes : voici l’OMT). Surtout, l’austérité budgétaire devrait s’atténuer parce que la Commission européenne a accordé des délais supplémentaires à plusieurs pays, dont la France, l’Espagne ou les Pays-Bas, pour résorber leur déficit budgétaire (voir ici pour un résumé des recommandations formulées par la Commission européenne). Par les mêmes mécanismes que nous avions décrits dans nos précédentes prévisions, il résulte de cette moindre austérité (-0,4 point de PIB d’effort budgétaire en 2013 contre -0,9 en 2013 et -1,8 en 2012) un peu plus de croissance. Après deux années de récession en 2012 et 2013, la croissance s’établirait à 1,1 % en 2014.

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    #zone-euro